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27. Airport smiles

Soudain parcourue de centaines de décharges électriques, je me lève pour suivre Ayden dans le grand couloir qui mène aux portes d'embarquement. Je n'ai pas été aussi excitée de prendre l'avion depuis la première fois que j'ai décollé pour New York, et mon sourire devient incontrôlable.

Je vais savoir.

Mon gobelet dans les mains, je trottine à côté de lui comme une enfant. Ayden garde un calme absolu, et me jette régulièrement des coups d'œil moqueurs. Il me guide jusqu'à un guichet d'enregistrement automatique, et sort enfin nos billets de l'intérieur de sa veste.

— Tiens, me dit-il sobrement.

Fébrile, j'attrape le morceau de papier qu'il me tend. Le temps que je lise plusieurs fois notre destination, mes lèvres s'étirent encore un peu plus fort. Immobile, Ayden garde les yeux rivés sur moi, comme s'il ne voulait pas perdre une miette de mes réactions.

— La Sicile ? On part en Sicile ?

— On dirait bien.

— Mais... comment tu as su ?

— Quoi ?

— Pour l'Italie. J'adore l'Italie. Je t'ai déjà dit que j'étais allée à Rome une fois ? Avec l'école. Je voulais y retourner, mais... la Sicile. On part en Sicile. Tu es devin, ou quoi ?

— Ouais. Devin avec une arrière-grand-mère italienne. Ça aide.

Je réalise soudain que j'avais oublié ce paramètre. La grand-mère de Caroline a vécu une grande partie de sa vie dans ce pays.

— Elle était sicilienne ?

— Ouais.

— Oh, je comprends mieux.

— Qu'est-ce que tu comprends mieux ?

— Pourquoi t'es aussi loquace que Don Corleone, parfois, je souffle.

— T'es désespérante, Mel. Tu sais ça ?

— Oui. Particulièrement quand je suis surexcitée, je ris.

— Donc, tu es contente ?

— Non. Non, je suis pas contente. Je suis heureuse. Je saute partout, et j'ai trop hâte. Et tu sais quoi ?

— Non.

— Tu es super doué en surprises.

Un des coins des lèvres d'Ayden se relève, mais il baisse les yeux.

— Cool. Merci.

— Je t'aurai bien embrassé, là tout de suite.

— Moi aussi.

Je hausse les épaules, à deux doigts de mettre mes propos à exécution. Incapable de me départir de mon sourire, je ne peux pas m'empêcher de me poser des questions. 

— Tu es déjà allé en Italie ?

— Jamais. Ma mère, oui, quand elle était petite.

— Pourquoi maintenant ?

— Toi et tes questions...

— Désolée. Où est-ce qu'on va, exactement ?

— Près de Taormine.

— Ça ne me dit rien.

— C'est sur la côte, m'informe-t-il.

— Un feu sur la plage, pas vrai ?

— Un feu sur la plage. On y va ?

— On y va.

Ces trois petits mots semblent anodins, mais ils ont tellement d'importance. Tellement de sens. Ce que je ressens, là tout de suite, au milieu de cet aéroport a tellement de poids, tellement d'impact sur moi. Je me sens libre, en fait. Libre d'aller où je veux, quand je veux, comme bon me semble, avec la personne que j'aime le plus au monde sur cette fichue planète. Je me sens puissante, aussi. Pas seulement parce qu'Ayden est à mes côtés, mais parce que je découvre un peu plus chaque jour les possibilités que m'offrent cette vie. Je me rends compte à quel point je n'ai absolument aucune idée de ce qui m'attend. Ni demain, ni dans quelques jours, ni dans quelques mois. J'anticipe, je prévois, j'angoisse, mais en fait, je ne sais rien. Et parfois, ça fait du bien.

Avant l'embarquement, l'attente est longue. Ayden et moi nous installons sur des fauteuils le plus à l'écart possible du reste des passagers, mais je ne suis pas tranquille. Vivement qu'on arrive, qu'on se retrouve seuls et qu'on puisse mettre tout ça de côté quelques jours. Quand c'est enfin notre tour de monter à bord, ma tension remonte un peu. Il y a foule, et les lunettes de soleil d'Ayden ne sont pas très discrètes. Pourvu que...

— Bienvenue sur Alitalia, monsieur. Votre passeport, je vous prie ?

Avant qu'on lui dise quoi que ce soit, Ayden découvre son visage. L'hôtesse d'accueil observe Ayden avec insistance et sourit très largement.

— Bon vol, monsieur Harrington, murmure-t-elle. Quand Ayden passe près d'elle, elle souffle entre ses dents :

— Je suis une fan de la première heure. Très heureuse de vous rencontrer.

— Merci, rétorque Ayden en marchant tout droit dans le couloir étroit qui mène à l'avion.

Je le rattrape quelques secondes plus tard, légèrement essoufflée.

— Je crois qu'on a choisi notre moment. Pour ces vacances.

— Ouais. Croise les doigts pour que personne sache qui je suis à Rome.

— À Rome ?

— On a une heure d'escale.

— On se planquera dans les toilettes.

Les yeux d'Ayden se chargent de gaieté, et ses lèvres se rejoignent violemment pour ne plus former qu'un trait fin.

— Comme des gamins ?

— Ça pourrait être marrant, je bougonne.

— Tu es surprenante, parfois, tu sais.

Il hausse un sourcil, et un léger sourire se dessine sur ses lèvres.

— Tu t'inquiètes, toi aussi ?

— Je veux juste la paix quelques jours.

— Je sais.

— On ira dans les toilettes. C'est toi qui a raison.

Une fois à bord, soulagée de constater que les passagers déjà assis font à peine attention à nous, je cherche activement nos place dans le mastodonte dans lequel nous sommes montés. Je devrais m'y faire, vu le nombre de fois que j'ai traversé l'océan atlantique ces derniers mois, mais le gigantisme de ces avions me fascine.

— C'est là, Mel, m'interpelle Ayden.

Derrière moi, il me montre deux places centrales, côte à côte. Cette fois, je n'aurais pas la chance d'observer les nuages, mais je n'en ressens pas le besoin. Je m'envole pour la Sicile, ça me suffit largement. 


Voilà la fin de ce chapitre tout doux... Je m'en vais continuer d'écrire, la suite ce soir ou dans la semaine. 

Prenez bien soin de vous tout le monde ! 

<3.

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