-7-
Nous arrivons devant chez moi. Ouf, la voiture de mon père n'est pas là. Il n'est pas encore rentré, je suis rassurée.
Je n'ose pas imaginer sa tête colérique et son visage tout pâle, en me voyant si peu vêtue.
Enfin, si on peux encore appeler ça comme ça.
Angel a arrêté le contact de sa moto, il me fixe un instant... Son regard est si perçant. Je me sens mal à l'aise, un peu troublée. Je ne devrais pas, j'en ai rien à faire de lui. Mais son expression me désoriente. Je tourne aussitôt les talons pour ne plus l'avoir dans mon champ de vison.
Quand soudain mon père arrive. Oh non ! Je suis mal... Très mal... Je baisse les yeux
machinalement, étant peu fière de moi.
Angel détourne son regard un peu gêné, lui aussi, de la situation.
— Stella. Qu'est-ce que tu fais dévêtue ? Attends, ne me dis pas que tu es montée sur cette moto !
— Euh, non papa... bafouillé-je, avant qu'Angel prenne la parole, voyant naître mon désarroi.
— Hum..., soupire t'il en se frottant le cuir chevelu. Bonsoir Monsieur, en fait votre fille n'a pas eu le choix. Le petit con qui devait la ramener en voiture l'a abandonnée au bord d'une station service. Elle a été contrainte de venir avec moi, sinon elle aurait dû rentrer à pied ! Et vu l'heure et les dingues sur les routes qu'elle aurait pu rencontrer, il aurait pu lui arriver malheur, s'exclame Angel, pour prendre ma défense.
Mon père ne lui répond pas. Il me fixe un petit instant des chevilles aux poignets. Et il me lance :
— Stella... Tu sais ce que j'en pense. Allez, on rentre ! Dit son père, en partant en premier vers la porte d'entrée.
Angel vient immédiatement vers moi d'un pas rapide. Il me dévisage des yeux, mon souffle s'accélère. Que va-t-il dire ou faire ?
Mais finalement, il me retire brusquement la veste en cuir qui lui appartient. Je me retrouve en lingerie. Je suis couverte de honte. Sous les tremblements que me procure le froid, mes jambes se rejoignent aussitôt. Tandis que mes bras et mes mains cachent légèrement le haut de mon corps.
Je te déteste Angel. Et tu dois le comprendre une bonne fois pour toute.
— Tu étais obligé ? l'accusé-je les yeux larmoyants.
— De quoi tu parles ? questionne t'il avec un sourire léger.
— Pfff..., soupiré-je, déçue. De me retirer ta veste comme ça, sans ménagement ! Tu étais vraiment obligé !? enchaîné-je, en lui criant dessus. Tu n'es qu'un pauvre type ! T'es horrible, je ne veux plus jamais te revoir ! Barre toi ! Terminé-je, les larmes s'échappant du creux de mes paupières.
Je le regarde à peine cinq secondes droit dans les yeux. Il a toujours ce sourire un peu moqueur. Je lève mon bras vers le ciel bien nuageux, prête à le gifler royalement. Il comprend très vite ce qu'il risque de se passer, et de sa main il prend mon bras et me stoppe dans ma colère. Puis d'un ton sérieux, il me balance :
— Bah putain, je sais de qui tu tiens ton caractère de merde, tu es bien comme ton père ! Une vraie râleuse, petite louve. dit-il d'un ton vexant.
Brusquement, il effleure ma joue avec son pouce, pour essuyer une larme qui venait de perler mon visage. Il me dévisage avec une expression sincère, et les sourcils arqués.
— Stella, murmure t'il doucement.
— Angel,
Je te déteste. Littéralement.
Je soupire fortement, gênée et fatiguée de la situation. Il a été trop loin à me parler aussi mal.
Pourquoi se sent-il toujours obligé d'être ignoble dans ses paroles ? Et de où il essuie ma tristesse ? Il est trop tard.
Je continue de cacher mes formes du mieux que je le peux et je rentre aussitôt chez moi, en claquant la porte violemment.
— Papa.., bredouillé-je, honteuse.
— Monte dans ta chambre, on parlera demain après le lycée, il est tard. Dit-il, d'une voix fragile.
— D'accord.
Je suis trop bête, je l'ai déçu. C'est la première fois que ça arrive. Angel je te hais du plus profond de mon être.
Je met ma main sur l'épaule de mon père et lui dit :
— Bonne nuit papa.
Oh... Je suis tellement désolée. Je ne voulais pas te décevoir, ça n'a jamais été le but. Je sais que tu es contre les motos, contre le mensonge, contre les mecs arrogants. Ce soir tout est réuni. Pardon papa.
Sans crier gare, je vais à l'étage et me dirige dans la salle de bain, je me démaquille et prends une douche. Je sèche mes cheveux rapidement en faisant souffler très fort mon sèche cheveux.
Tête en bas, la chaleur se répand vite dans ma longue chevelure. Puis, j'enfile ma nuisette et je vais me coucher sans plus attendre.
Je promet de ne plus jamais avoir affaire à ce garçon, il est vraiment malsain. Ma vie est un désastre depuis que je l'ai vu.
Et dire que les sentiments naissants que j'ai eu pour le motard du lycée, ce n'est autre que lui... Angel. Je suis définitivement vaccinée contre !
À trop penser de ce qu'il venait de se passer, l'envie de dormir m'envahie peu à peu. Je fini par fermer les yeux.
⭐️⭐️⭐️⭐️
Le lendemain matin, rebelote, encore une journée studieuse qui m'attends. Celle-ci passe plutôt vite, je suis tout de même fière de moi, j'ai eu la meilleure note au devoir surveillé de Français.
Par contre, en sport je n'étais pas motivée, je me suis prise le ballon de handball en plein visage. Je sens encore la légère douleur quand je touche ma peau.
Entre temps je me suis confié à Charlie pour avoir son opinion, il est souvent de très bon conseil et arrive facilement à me rassurer.
— Tu sais ma beauté, ça arrive de décevoir les gens qu'on aime le plus.
— Mais là je m'en veux car j'en ai rien à foutre de ce mec, c'est de sa faute tout ça !
— Oui peut-être mais au fond, s'il t'avait laissé seule, tu aurais fait quoi ? Ou même pire, il aurait pu t'arriver quelque chose ? Tu peux pas en vouloir à Angel, de t'avoir rendu un grand service ! Assure t'il d'un air sérieux.
— Mais oui continu, défend le ! Tu pars en couille Charlie. C'est de sa faute tout ça ! Il n'avait qu'à pas nous poursuivre Ben et moi. Tout ça ne serait jamais arrivé !
— Tu t'énerves dis donc ! Ça fait plaisir de voir que tu peux montrer les dents, dit-il en souriant.
— Charlie..., murmuré-je, faiblement.
— Écoutes, oubli le et avance.
— C'est bien ce que je compte faire ! Dis-je, aussitôt d'un air sérieux.
— Bon allez, on y va ? J'ai rendez-vous avec Ethan, il m'attend près du parking.
— Allons-y, petit cachotier ! Tu sors enfin avec ? Dis-je, en le suivant.
— On est devenus bons amis, mais j'ai l'impression qu'il se rapproche de plus en plus. Avoue t'il, en souriant.
— Je suis contente pour toi. Tu le mérites tellement !
— Ah, le voilà ! Lance t'il, avec un large sourire affiché sur ses lèvres fines, et les yeux brillants de bonheur.
Quant à moi, mes yeux s'assombrissent immédiatement.
— Pourquoi il est là ? Je soupire, exaspérée.
— J'en sais rien moi, au pire ignore le, ok ?
— Voilà, c'est lui le mec que j'apprécie, explique Ethan à Angel.
— Attend .., ce Charlie ? Putain c'est pas vrai ! La fille qui est avec c'est l'autre folle d'hier, que j'ai mise dans la baignoire ! Elle va me trucider. Je peux pas rester. Moi je me casse ! Dit Angel.
— Non tu restes !
— Tu aurais pu me préciser de quel Charlie il s'agissait !
— Oui bah excuse moi Angel.
On s'approche d'eux. Mon meilleur ami, enthousiaste comme un fou, marche à grand pas, tandis que je freine la cadence. Comme le fait si bien un escargot.
— Je peux savoir ce que tu fou ici ! Lui demandé-je.
— Hey, détend toi la louve, j'accompagne juste mon pote. Je ne suis pas ici pour te voir, je te rassure !
— Oui ba Charlie, c'est mon meilleur ami, tu aurais dû te douter que je serai ici !
— Et sinon, tu n'as pas attrapé froid hier soir ? Pas de rhume en vu ? Tu as pensé à nous sur la moto pour t'endormir ? Dis moi la véri..
Je le coupe net, énervée et choquée.
Comment ose t'il me parler comme ça ! Quel culot je n'en reviens pas. Moi qui pensait qu'il avait un coeur, caché quelque part.
— T'es vraiment un taré ! Lui dis-je.
Charlie et Ethan on fini de parler ensemble et s'approchent vers nous.
— Vous venez avec nous ? Propose Ethan.
— Hors de question que je passe du temps avec ce crétin. Dis-je, sur les nerfs. Je file aussitôt, mais Charlie m'attrape le bras.
— Ne te fâche pas, je t'appelle après.
Charlie m'embrasse tendrement la joue, puis je pars.
— À bientôt ma petite louve ! Crie Angel en se tournant vers les garçons. Je crois qu'elle me déteste ! Ajoute t'il, le sourire aux lèvres.
Ils ricanent, lui, glousse timidement. Je rejoins mon père qui m'attend et monte rapidement dans sa voiture, bien remontée.
— Salut papa.
— Coucou mon étoile.
Mon père regarde une petite seconde vers Angel et démarre.
— Ça fais du bien de rentrer, lui dis-je.
Je pose mon sac, il me prend doucement ma main et me fait signe de m'assoir.
— Stella, pardonne moi pour hier.
Hein.. ? Je ne le comprend pas là. Si l'un de nous doit s'excuser c'est bien moi.
— Mais non papa. C'est moi.. Lui dis-je, faiblement.
— Non, je n'aurais pas dû t'envoyer dormir de suite après t'avoir dit de rentrer. Tu n'as rien fait de mal, finalement. Lance t'il, avec sincérité. J'ai bien réfléchi toute la journée, tu as quand même dix-huit ans, et tu es mature pour ton âge. Tu ne m'as jamais déçu, enfin jusqu'à hier, mais j'ai compris que je devais lâcher prise. Ajoute t'il sincèrement.
Mon père est très ému dans son regard, il a presque les larmes au coin de ses grands yeux noirs. Je lui souris faiblement et l'écoute attentivement.
— J'ai toujours été plutôt strict avec toi depuis ta naissance. Je veux ton bonheur, tu es tout ce que j'ai de plus cher à mes yeux, tu sais.
— Oui, je sais...
— La mort de ta maman m'a affecté lourdement, je ne pensais pas réussir à t'éduquer seul.
Je ne pensais pas le mériter... Te mériter. Mais je dois apprendre à te laisser vivre ta vie, d'être moins curieux et possessif aussi.
Je lui souris faiblement.
— C'est en faisant des erreurs que l'on apprend le plus. Je veux te faire confiance, hier tu es sorti, certes, mais je ne t'avais rien interdit. Je t'aime ma fille, je t'aime tellement fort tu sais ! Enchaîne t'il avec émotion.
— Oh je sais papa ... dis-je, toute émue.
— Alors, à partir d'aujourd'hui, tu veux sortir, tu peux ! Et si tu veux revoir ce garçon tu peux.
— Ah non papa, je ne veux pas le revoir !
— Il a l'air pourtant très protecteur avec toi !
— Non mais, tu t'entends parler ! Lui protecteur, tu rêves papa, il est tout sauf ça ! Je le déteste, lui répondé- je.
— Hum... Je sais pas ce qu'il t'a fait, mais moi je vois un garçon qui a ramené ma fille saine et sauve ! Et pour ça je ne peux pas le détester. bon, changeons de sujet je vois bien que ça t'énerve, désolé !
— Papa.
— Oui ?
— Merci pour tout.
C'est alors que je prend mon père dans mes bras, on a les larmes aux yeux.
— Aller ! Je vais commander chinois ! Dit-il aussitôt, affamé.
— C'est parfait papa.
Nous nous mettons à table après trente minutes d'attente pour la livraison.
Je suis si heureuse, mon père a ouvert son cœur et son esprit. La soirée est si magique.
Après le dîner, je l'embrasse et lui dis bonne nuit comme à mon habitude. Un doux baiser sur le front.
⭐️⭐️⭐️⭐️
Une semaine s'est écoulée, nous arrivons au lycée, Charlie et moi. Une journée de plus, j'ai l'impression que c'est dernier temps, les jours défilent si vite, que je n'ai pas le temps de penser à moi et de me poser. Comme par exemple lire un bon livre chapitre par chapitre, à tête reposée.
— J'espère que le prof de français et de bonne humeur, on est vendredi c'est bientôt le week-end ! dit Charlie.
— J'espère aussi ! Ce que j'espère le plus c'est qu'on aura pas trop de devoirs.
Cinq minutes plus tard, nous arrivons devant le bâtiment, direction le cours de français.
— Bonjour à tous, vous pouvez-vous asseoir.
Tout le monde dit bonjour au professeur, à mes yeux, c'est le meilleur prof du lycée, on a le droit de se parler entre nous, il ne dit jamais rien tant qu'on ne parle pas très fort, au point de déranger la classe. Je l'adore.
— Charlie, tu fais quoi ce week-end ? chuchoté-je.
— Je ne sais pas encore, mais on peut aller au cinéma, si tu veux ?
— Et pourquoi pas en boîte de nuit ? Je n'y ai jamais été ! Dis-je, enthousiaste.
— Mais tu es folle, ton père ne voudra jamais !
— Monsieur Scalie, parlez moins fort s'il vous plaît. Dit le professeur, en souriant. Charlie lui, baisse les yeux, tout gêné.
— Bon, notez pour vendredi prochain. Vous devez faire un exposé sur la personne de votre choix, ou même l'inventer à partir de votre incroyable imagination renversante. Mais attention, cette personne, vous devez la détester !
Ne choisissez pas quelqu'un que vous aimez bien, nous dit-il.
Il y aura sa présentation, vous pouvez tout à fait modifier son prénom pour que cela reste anonyme. Il y aura trois grands points à démontrer ! Ajoute t'il.
— Cela m'a l'air bien difficile, ma beauté.
— Encore un exposé, soufflé-je.
— Oui. En plus une personne qu'on aime pas. Tu choisirais qui ?
— Je ne sais pas trop.
En fait, j'ai bien ma petite idée... Une personne que je déteste, en ce moment, il y en a bien une, qui me tape profondément sur les nerfs !
— Notez. En premier : ses défauts. Je pense que ce premier point sera le plus facile à rédiger, puisque c'est une personne que vous n'aimez pas donc clairement, vous ne lui trouverait que des défauts.
Ah la la... Le premier point, si je choisi Angel, me fera rédiger pas mal de copies ! Pensais-je, ironiquement.
— Monsieur ? S'exclame soudainement Ethan.
— Oui, Monsieur Terousier ?
— On doit dire pourquoi on pense ça de cette personne ? Par exemple s'il est méchant, je dois développer pourquoi je le trouve méchant ?
— Très bonne question, j'y venais... Justement oui, vous devez développer. Sinon ce serait rapide et trop facile !
— D'accord, ça va être vraiment compliqué cette histoire.. Dit-il, déçu.
— Pas vraiment. Puisque vous avez carte blanche pour l'imaginer par vous-même. Admettons que vous aimez tout le monde, imaginez une personne que vous n'aimez pas du tout. Et avec l'imagination, la créativité suivra son chemin. Répond le professeur.
— Monsieur ? Interroge Charlie.
— Oui Monsieur Scali ?
— Combien de lignes par développement ?
— Une ligne suffira amplement. Bon je continue, le deuxième point essentiel : ses qualités.
Oui je sais, vous allez me dire, mais si c'est une personne que l'on déteste, forcément elle n'en a pas. C'est là que vous avez tort ! Nous avons tous une qualité ! Seulement, quand on hais une personne on ne va pas l'admettre. Chercher au plus profond de vous-même.
— Hum..., murmuré-je.
— C'est chaud comme exposé , me chuchote t-il.
— Ouais ! Je te le fais pas dire ! Soupiré-je.
— Et le dernier point ? Demande Ethan.
— J'y viens monsieur Terousier. Le troisième et dernier grand point, pourquoi à présent vous l'apprécier, ou le détester un peu moins ?
Ce dernier point sera crucial et impérativement mis en relation avec le deuxième. Car lorsque vous aurez trouvé une qualité, ça va changer immédiatement votre vision sur cette personne.
Enfin, je compte sur vous pour faire de gros efforts de ce côté. Nous explique le professeur.
Soudainement, la sonnerie de l'établissement retentit, nous informant de la fin du cours.
— Vous avez une semaine, bonne chance à tous ! Ajoute t'il, avant de nous laisser partir.
⭐️⭐️⭐️⭐️
Dans le couloir, près des casiers. Je rumine avec mon meilleur ami et Ethan, à propos de la dissertation à rendre.
— Non mais franchement, abusé cet exposé, il aurait pu le faire sur notre meilleur ami ou une personne qu'on adore ! Me plaigné-je en fixant les garçons.
— J'avoue tu as raison Stella.
— Cela aurait été trop facile ma beauté.
— Oui justement ! Repondé-je, en gloussant.
— Bon, moi je vous laisse, mon père m'attend sur le parking.
— Je t'accompagne ? Propose Charlie.
— Non t'inquiète pas, profites-en pour parler un peu avec ton chéri.
— Hey ! S'exclame Charlie qui me fait les gros yeux.
Je ris franchement, contente de ma connerie.
— Je t'envoie un message dès que je suis rentrée ! À ce soir.
— Ça marche, à ce soir !
Je rejoins rapidement la sortie, et j'arrive sur le parking.
Oh non pas lui..
— Salut Stella.
— Salut, qu'est-ce qu'il y a ? Questionné-je, surprise de le voir.
— On peut parler cinq minutes, s'il te plaît ?
— Tu as deux minutes, pas plus. Dis-je en mettant mes mains sur mes hanches et affichant un air désintéressé.
— D'accord, c'est toujours mieux que rien du tout. Je m'excuse pour l'autre soir, je n'aurais pas dû te laisser comme ça. Je suis sincèrement désolé Stella. Me dit-il d'un air sincère.
— Tu as fait n'importe quoi ce soir là, Ben.
— Oui je sais, je m'excuse vraiment. Je regrette mon attitude, me répond t'il.
— En plus je me suis retrouvé seule avec l'autre taré !
— Désolé.
— C'est bon, y'a pas de malaise.
— Super, tu veux que je te raccompagne chez toi ?
— Non merci, mon père m'attend là-bas. Il doit s'impatienter, lui répondé-je, en pointant du doigt la voiture.
— Peut-être une prochaine fois, alors.
— Oui pourquoi pas. Tant que tu ne me laisses plus sur le bord d'une station essence, lui dis-je en gloussant, lui, riant de toutes ses dents.
Je marche en direction du parking vers la voiture de mon père.
Mais je rêve ! C'est pas possible. C'est ma journée !
— C'est génial Monsieur Scar ! S'exclame Angel, fier.
— En tout cas, merci beaucoup pour votre soutien.
— Avec plaisir Angel. C'est normal si je peux aider !
— Que fais-tu ici avec mon père ? Dégage ! Hurlé-je.
— Stella ! Crie mon père.
— Bon, visiblement, je vais devoir vous laisser, dit Angel.
— C'est ça, casse toi !
Angel part aussi vite qu'il m'a vu. Ça m'a fait bizarre de le revoir. Mais surtout de le voir parler avec mon père.
— Il t'a embêté papa ? Dis-je en montant dans la voiture.
— Pas du tout !
— Qu'est-ce qu'il te voulait ?
J'ai la tête prête à exploser. J'ai horreur d'être dans l'ignorance totale. J'ai toujours ce besoin constant de tout savoir. Je n'aime pas les imprévus à vrai dire. Mon père doit le ressentir au ton de ma voix. Il me fixe perplexe. Il n'a pas l'air de vouloir m'en dire plus.
Oh papa, j'ai l'impression que tu me caches quelque chose. J'espère me tromper.
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