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Dans le très long couloir de l'hôpital du centre-ville, le brancard tape contre les portes battantes, les ouvrant d'un seul coup comme le ferait une violente tornade enragée.
À grand pas très rapide, m'accompagnant transportée en civière, l'infirmière en chef fait son compte-rendu au médecin de garde.
- C'est une jeune femme !
- Bagarre trop arrosée ou un petit ami violent ?
Demande le docteur machinalement, habitué à de telles situations.
- Non. Tentative d'homicide sur sa personne.
- Des blessures apparentes ? Lance t'il surpris.
- Oui. Plaies multiples par arme blanche !
Atteinte à la joue droite, à l'œil droit, au nez et également des morceaux de verre, et l'un d'eux est bien planté profondément dans sa main.
- Ok ! Il me faut du monde, vite. Je veux un anesthésiste, un ophtalmologue, un chirurgien, et plus d'infirmières ! Précise t'il, sentant mon état être critique.
- D'accord. Je prépare le bloc !
- Merci. Ce n'est peut-être pas aussi grave que cela en a l'air, mais il vaut mieux bien être préparé. Minimise-t-il pour se rassurer.
⭐️⭐️⭐️⭐️
PDV d'Angel.
En attendant d'en savoir plus sur Stella, nous attendons dans la salle d'attente, son père et moi. Nous sommes terriblement stressés à l'idée de la perdre.
- Putain babi ! Faut que tu t'en sorte.
- Angel..., je ne t'ai jamais remercié, d'avoir toujours été là pour elle. Lance t'il pour essayer de m'apaiser.
- C'est normal Monsieur, j'aime votre fille comme je n'en ai jamais aimé !
- Je l'ai bien compris.
Son père n'exprime pas beaucoup ce qu'il ressent de voir sa fille ici, le même hôpital où elle est venue au monde, celui où il a perdu
la femme de sa vie, 18 ans plutôt. Cela doit lui remémorer une violente et profonde tristesse. Mais physiquement, il tremble légèrement, des suées sur le front, et les yeux larmoyants.
Les heures passent, je me suis endormi sur une chaise, ma tête posée en arrière contre le mur.
Monsieur Scar lui, était au téléphone entrain d'expliquer la terrible nouvelle.
Charlie était déjà sur la route avec Ethan.
On entendait des sanglots, son meilleur ami était meurtri de savoir Stella dans cet état.
Il lui dit qu'il serait là d'ici vingt minutes, avant de raccrocher.
Puis, le médecin arrive vers nous au regard rempli de compassion.
Il commence à nous expliquer calmement que Stella est hors de danger et qu'elle va s'en sortir. Je suis Soulagé !
- Docteur ma fille n'aura aucune séquelle ?
- Rien n'est sûr pour le moment mais elle va survivre à tout ça !
- Et pour les soins, par quoi est-elle passée ? Demandé-je aussitôt, curieux.
- Et bien, nous l'avons anesthésiée pour qu'elle ne souffre pas. Elle a le nez gonflé dû à un hématome qui disparaîtra avec le temps, la joue droite a été joliment recousue, mais elle aura toujours une légère cicatrice qui se verra moins dans quelques années.
Sa main a été soignée, un large morceau de verre était brisé dedans. Tout les morceaux ont étés retirés méticuleusement.
Le plus dangereux dans tout ça, c'est le coup de couteau dans la poitrine. Si la lame avait été plus longue, elle y restait.
- Merci d'être honnête, c'est dur à entendre, mais j'en avais besoin. Dis-je d'une mine dépité.
Je reviens vers vous plus tard. Bon courage Messieurs.
Subitement, contre toute attente, lui qui tenait bon jusqu'à maintenant, s'effondre, genoux à
terre, mains sur le visage, monsieur Scar craque sous mes yeux.
- C'est trop dur Angel, tu as entendu... Elle aurait pu y rester.
- Oui. Mais ce n'est pas de votre faute calmez-vous elle est vivante, c'est le principal.
- Oui mais le couteau, c'est moi qui l'avais pris pour aller à l'étage. Si j'avais pris un plus grand couteau elle..
Le père de Stella n'a plus les mots. C'était trop dur de penser à ce qui aurait pu arriver.
Quinze minutes plus tard, Charlie arrive à l'hôpital avec Ethan, il prend Monsieur Scar dans ses bras.
Après un long moment à converser et à pleurer, nous finissons tous par nous endormir dans
la salle d'attente.
⭐️⭐️⭐️⭐️
PDV de Stella.
Le lendemain matin, quand j'ouvre enfin les yeux, je ne percute pas de suite où je suis, je touche ma main qui est douloureuse, ma joue qui tiraille un peu, mon nez qui me fait un peu mal quand je respire. Je me sens courbaturée, c'est alors que je reprend tout mes esprits en faisant le lien, avec ce qu'il s'était passé hier soir.
Mon corps se paralyse immédiatement, mon cœur bat anormalement plus vite. C'est alors que l'électrocardiogramme se déchaîne, alertant par une alarme, les infirmières.
Quelques instant plus tard, après l'intervention de celles-ci, je suis plus calme.
⭐️⭐️⭐️⭐️
PDV d'Angel.
Dans la salle d'attente, tout le monde dort encore, sauf moi. Je suis bien trop anxieux et en colère pour dormir paisiblement. Puis, l'infirmière en chef vient à mon niveau et me lance :
- Elle s'est réveillée ! Vous avez quelques minutes avant que je ne prévienne le docteur. Dit-elle en me souriant.
- Merci beaucoup ! La remercié-je reconnaissant.
J'ai pensé pendant des heures, dans cette salle d'attente, à tout ce que j'allais lui dire à son réveil.
Je veux la rassurer, lui faire comprendre que j'ai eu très peur de la perdre et que je serais toujours là pour elle. Mais surtout que je l'aime infiniment, et inconditionnellement.
Enfin, j'arrive auprès d'elle, les larmes aux yeux. Je m'assois à ses côtés. Je lui dit je t'aime à tout va, et elle répond qu'elle aussi. Notre amour est si fort.
Quand soudain, le médecin arrive dans la chambre, me demandant gentiment de sortir.
⭐️⭐️⭐️⭐️
PDV de Stella.
Je regarde mon amour sortir de la chambre, le docteur souhaitant me parler seul à seul.
- Bonjour mademoiselle, je vais vous appeler par votre prénom si cela ne vous dérange pas. Comment vous sentez-vous?
- J'ai mal à la tête, et un peu partout à vrai dire. Oui pas de soucis vous pouvez m'appeler
par mon prénom.
- Dans un premier temps, je dois vérifier si votre mémoire est intacte, vous vous appelez
comment ?
- Stella.., Stella Scar.
- Très bien Stella, vous avez quel âge ?
- 18 ans.
- Vous savez pourquoi vous avez été amenée d'urgence ici ?
- Oui.., tout m'est revenu en tête, comme un électrochoc.
- Je ne vais pas entrer dans les détails, la police s'en chargera, mais ayant vu votre état à votre arrivé et les soins qui ont dû être réalisés, je
peux vous dire que vous êtes passé par la petite porte. La bonne nouvelle, vous allez vous en sortir !
- Merci docteur. Vous pouvez m'expliquer les soins qui m'ont été faits ?
- Justement je suis ici pour ça. Nous avons soigné votre bras qui avait reçu pas mal de
débris de verre. Votre main a été transpercée par un bon morceau qui s'est faufilé un peu partout en plusieurs éclats, ils ont tous été retirés minutieusement, la plaie est
propre ! Votre joue quand à elle aura une belle cicatrice qui s'estompera avec les
années.
- Une cicatrice !? Dis-je, en me mettant dans un état d'angoisse et d'appréhension.
J'ai les larmes aux yeux, pour moi avoir une cicatrice sur le visage va me défigurer.
Le visage est là première chose qu'une personne voit.
- Oui, mais ne vous inquiétez pas, elle va s'estomper au fil du temps. Je sais que c'est
difficile pour vous, vous êtes jeune, mais vous avez échappé au pire Stella.
Je me calme du mieux que je le peux, je veux connaître la suite.
- Continuez
- Vous avez aussi reçu un coup violent vers la poitrine. La lame du couteau était petite, et bien heureusement pour vous, elle n'a pas touchée l'organe. Vous aurez là aussi
une cicatrice.
J'avale difficilement ses mots, mon corps a été violenté, je ne serais plus jamais comme avant.
- Stella ? Vous comprenez ?
- Oui. j'ai compris par quoi je suis passée.
- Très bien, je vais vous laisser vous reposer. Les visites seront autorisées à 16h. Une infirmière passera plusieurs fois pour faire vos soins.
- D'accord, merci.
Le docteur était à peine sorti de la chambre, que j'étais déjà entrain de pleurer en sanglot. Mon visage, plus jamais il ne sera comme avant. Certain me diront qu'une cicatrice c'est banal, ce n'est pas si grave, mais pour moi si.
C'est horrible, c'est mon visage merde. Comment Angel va réagir quand il verra à quel point je suis défigurée, va t'il toujours m'aimer autant ?
Je me sens si épuisée, je m'allonge sur le côté tout doucement et ferme mes yeux, puis je m'endors peu à peu.
******
Du côté d'Angel.
Nous sommes à quelques mètres de sa chambre. Son père, Charlie et Ethan dorment à point fermés.
Moi, je suis au téléphone avec mon coéquipier qui me demande de le rejoindre au poste pour boucler l'enquête. Y étant forcé par obligation professionnelle, je quitte l'hôpital sur-le-champ, en me promettant de revenir rapidement.
J'arrive rapidement au poste de police, et avec
l'aide de l'agent Ramirez, qui était
déjà en train de la questionner, j'interrogea Cindy.
Nous sommes assis dans une petite pièce, un bureau centré au milieu, et trois chaises, deux l'une à côtés de l'autre pour les agents fédéraux, et une seule en face. C'est sur cette
dernière que Cindy est installée paisiblement, elle se mordille les ongles.
Quelques minutes plus tard, elle
en avait assez de nos questions. Elle
commence à perdre patience.
- Je vous le répète, ce sac n'est pas à moi !
- Arrête de mentir.
- Si j'étais toi, je parlerai. Tu risques gros à mentir, nous avons un témoin.
Cindy commence à me croire, je ne suis pas de ceux qui s'amusent à mentir pour obtenir ce qu'ils veulent. Immédiatement prise de panique pour son avenir incertain, elle se
confie.
- Bon, d'accord je vais tout vous dire. Ce sac est à Benjamin.
- Je le savais !
- Et pourquoi ce sac était chez toi ?
- Et bien, il avait peur qu'il se fasse choper avec, il me l'a donc confié pour le cacher.
La garde à vue aura durée moins de 4 heures. D'après l'agent Ramirez, si je n'étais pas arrivé, Cindy n'aurai jamais parlée.
Ayant participer positivement à l'arrestation de Ben, elle aura une peine moins lourde.
*****
Du côté de Stella.
Je dois rester une semaine à l'hôpital, le temps que mes plaies ce cicatrisent parfaitement
et vérifier qu'il n'y ai pas d'autre
problème.
Entre temps, l'agent Ramirez a prit ma déposition, sur le déroulement d'hier soir.
Je lui ai tout raconté avec les yeux larmoyants en laissant échapper une larme de temps en temps. Angel ne pouvait pas prendre ma déposition cette fois ci, il était bien trop proche
de moi, cette affaire n'était pas entre
ses mains.
Je reçois de la visite chaque jour. Mon père, Charlie, Ethan et Angel principalement. Mes plaies sont camouflées sous pansements et
bandages, jusqu'à cicatrisation complète.
Angel qui passe justement cette après midi là, me demande comment je vais par rapport à ça.
- Babi ?
- Oui ?
- A propos des bandages... Tu sais que le docteur a répété encore ce matin, que dès que
tu étais prête.., on pouvait les retirer.
- Oui, je sais, dis-je faiblement, les larmes aux yeux, prêtent à s'échapper.
- Alors, je vais juste te demander.., est-ce que tu es prête mon ange ?
Honnêtement... Je ne suis pas prête, non, le docteur n'avait jamais précisé la taille de mes cicatrices. Celle que je redoutais le plus était
celle sur ma joue, étais-elle petite ?
Comme lorsqu'on s'entaille un doigt, une coupure provoquée par un verre brisé pendant une vaisselle..., par exemple. Ou était-elle imposante ? Pour celle-ci ... Je préférais ne pas imaginer de comparaison.
Il fallait qu'elle soit petite.
- Babi.
- Je ne sais pas trop, j'ai peur.. ,j'ai tellement peur. On ne sais même pas de qu'elle taille
elle sera.
Angel comprend alors immédiatement de qu'elle cicatrice je parlais.
- Justement, j'aimerai la voir ! Elle fait partie de toi.
- Mon visage ne sera plus comme avant.
- Bien sûr que si babi ! Ce n'est qu'une cicatrice !
Angel parlait si facilement de ça, pour lui la cicatrice ce n'était rien. II l'aime comme elle est, cicatrice ou pas, il l'aimera toujours.
- Juste une cicatrice...
- Mais oui babi. Le plus important pour moi, c'est que tu sois vivante, que tu vives !
Tout en parlant, Angel commence à laisser échapper des larmes qu'il retenait tant.
- Stella... , écoutes moi bien, dit-il en l'appelant par son prénom, chose qu'il ne faisait jamais. Quand je t'ai vu au sol, avec tout ce sang, je me suis imaginé tellement de chose, je me suis poser pleins de question ! J'ai eu tellement
peur de te perdre. Notre relation est devenue si forte et tellement importante à mes yeux. Je ne suis pas amoureux de toi pour ton physique, ni pour ce que tu possèdes. Je suis tombé amoureux de toi parce que tu es la seule femme qui a su pénétrer mon cœur. Tu es la seule qui me donne une raison de croire en l'amour.
Ma plus grande peur au jour d'aujourd'hui.. serait de te perdre.
Son visage se remplit de larme. Je ne le savais pas aussi romantique, pas autant en tout cas. Il me rassure et me touche véritablement.
Il me caresse mes bandages du bout de ses doigts. Quand, au même moment le docteur arriva.
Non corrigé.. ( en cours )
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