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⚠️ Ce chapitre comporte des scènes conflictuelles/émotionnelles, pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes. ⛔️
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Je me dirige doucement vers mon père sans faire le moindre bruit. J'ai clairement peur. Je pense qu'il y a un cambrioleur à l'étage. J'ai la chaire de poule rien que d'y penser. Arrivé auprès de lui, je chuchote à son oreille, en lui
tapotant le bras doucement.
- Papa, réveille toi. Papa..
Je le touche plusieurs fois pour qu'il immerge de ses songes. Il ouvre ses yeux lentement et me parle d'une voix faible.
- Oh mon étoile, pourquoi tu chuchotes ?
Je lui murmure à l'oreille que j'ai très peur, que je pense qu'il y a quelqu'un à l'étage.
Le parquet ayant fait du bruit trois fois. Puis, je lui suggère que nous devons parler à voix basse pour le moment. C'est préférable.
- Sérieux ?
- Oui papa. On fait quoi ? Et si c'était un cambrioleur ou pire, un tueur en série ?
- Reste là. Tu ne bouges pas, d'accord ?
Je vais aller voir.
- Je peux rester derrière toi ?
- Non, si jamais je ne redescend pas, tu sors et
tu appel immédiatement Angel.
Mon père me lance des frissons, sa façon de me parler, comme si c'était la toute dernière fois, me donne un goût amer.
Mais je me résigne à lui obéir. Je le regarde prendre un couteau de cuisine, il aurait pu prendre le plus grand. Enfin, j'espère juste qu'il n'en aura pas besoin !
Mon père se dirige vers l'étage lentement mais ses pas se font bien entendre. Notre escalier n'est plus tout neuf, il est fait de vieux bois, marron foncé.
Le voilà arrivé. Je n'entend rien du tout , aucun bruit. J'aimerai être avec lui pour observer ce qu'il voit. Puis, il me cri d'en haut d'un ton serein.
- Il n'y a rien mon étoile !
- Tu en es sûr ?
- Oui hahaha, vraiment, tu regardes trop de films qui font peur, ma chérie !
- Tu as peut-être raison. Allez redescends ! Tout ça m'a donné des frissons.
- J'arrive ! Je vais refermer la fenêtre de ma chambre.
C'est quoi ce délire. J'avais tout fermé, tout à l'heure ! Je ne suis pas folle, j'en suis même certaine. Papa.. !!
J'affiche une expression angoissée et stressée au plus haut point. J'ai littéralement peur pour mon père.
Brusquement, je l'entend crier violemment.
- Aargh !
- Papa !? lançais je, inquiète.
- Cours ! Aargh, non ! Dit-il d'une voix faible et lourde en même temps.
Monsieur Scar, au moment de sortir de sa
chambre, reçoit un premier coup qui
le fit tomber au sol, puis un deuxième un peu plus fort sur la tête, qui l'assomma net.
Papa..., putain il se passe quoi ! Il y a quelqu'un c'est sur, il n'aurait pas crié sans quoi !
Non..,il est peut-être ! Je me met à sangloter à tout va. Je crains le pire. Je ne dois pas penser à ça. Non.., je ne peux pas me sauver et l'abandonner comme ça. Il en est hors de question.
Je suis figée sur ma position, tremblotant de la tête au pied. Mon visage a pâlit soudainement et j'ai les mains très froides. J'ai peur, je suis angoissée, paralysée. Je suis sur le choc. Mais je ne peux pas me sauver, et s'il était mort..
Et s'il était blessé, qu'il avait besoin de moi ?
Je ne peux pas partir !
Je prend aussitôt mon téléphone et appel Angel. Lui sera me guider, me protéger et m'aiguiller, dans ce que je dois impérativement faire, dans des situations comme celle-ci. Mais malheureusement pour moi, il ne décroche pas. Après plusieurs tentatives, je relance un coup de fil une énième fois. Pas de réponse, puis j'entend à nouveau le sol craquer là haut, j'ai les yeux larmoyants, tellement la peur monte en moi.
Je prend alors mon courage à deux mains, mais tout à coup, j'entends quelqu'un descendre les escaliers, pas à pas.
Putain, j'ai peur ! Bordel papa... j'espère que tu n'as rien.
Je me cache furtivement derrière le canapé. La lumière étant tamisé je n'y vois pas grand chose.
Une silhouette au loin arrive en bas de l'escalier. Mais je n'y vois vraiment rien. Je dirai d'après l'ombre, qu'il est plutôt grand. Je déteste tout ces cambrioleurs qui se croivent au dessus de tout ! Il se pensent au dessus des lois, ça me met hors de moi. Il y a deux semaines, c'est la voisine trois maisons au dessus qui en a fait les frais. La pauvre, on lui a volé tout ses plus beaux bijoux, et de l'argent liquide qu'elle mettait de côté. De nos jours, on est plus à l'abri nul part. Même pas chez soi.
J'avais dit à mon père, suite à ça, de se fournir en alarme. Ah ! J'aurais dû insister.
Je dois tenter quelques chose ! Murmurais-je.
Je me lève doucement, et par malheur je fais tomber la tasse de café qui était posée sur la table basse, le mug se brisa et mon cœur
lui aussi en même temps.
Quand soudain, la personne visualisant à peu près où je suis cachée, grâce au bruit, parle enfin.
- Tessa ! Je sais que tu es là.
Putain ! C'est pas possible que ce soit elle ! Mais il n'y a qu'une seule personne qui a osé m'appeler comme ça. Je vais la tuer !
Elle s'approche de plus en plus vers moi. Elle arrive près du canapé et me lance.
- Tessa, ton père est mort, je suis désolé pour toi !
Aussitôt, une rage meurtrière monte en moi.
Je dois prendre les devants. C'est ma maison, c'est chez nous. Je la connais par cœur, j'ai un avantage qu'elle n'a pas. Mais dans la pénombre, je n'y vois pas grand chose. Alors pour la surprendre, je dis haut et fort.
- Alexa met la lumière à fond !
D'un seul coup, la lumière s'éclaire au maximum de sa capacité d'éclairage et je la vois enfin ! Elle est juste là, debout les bras croisés, à dix pas de moi.
Je cours vers elle et lui met un coup de poing dans la figure. À son tour, elle me tape de toutes ses forces et me pousse contre la table basse, qui se brise contre moi. Je gémis de
douleur, je perd même un peu de sang, mon bras a été touché.
- Tu as fais quoi à mon père ? Tu vas crever !
- Ton père ? Je l'ai saigné. Hahaha, lance t'elle en rigolant fièrement, comme une timbrée.
- Non, tu mens ! Dis-je inquiète et apeurée.
Je me relève doucement dans les éclats de verre.
Elle me repousse à nouveau, violemment par
terre, cette fois-ci c'est ma main qui se heurte dans les morceaux brisés.
- Argh.., je gémis à nouveau.
Un large éclat de verre s'est planté dedans. Ma main est rouge, ensanglantée et si douloureuse.
- Aargh !
- Laisse toi faire Tessa. Ce sera rapide, promis !
- Vieille folle ! Il faut t'enfermer ! Pourquoi tu fais ça, pourquoi tu t'en prend à nous ?! Criai-je, ne comprenant rien, à cette folie.
Malgré la douleur intense et lésinante, je me relève plus vite en prenant sur moi. J'arrive à lui attraper ses cheveux, on se débat très violemment, l'une contre l'autre.
Elle me donne un coup de pied dans l'estomac, puis les côtes, je perd aussitôt l'équilibre deux secondes puis, je lui en met une à mon tour.
Un déferlement de violence et d'adrénaline.
Se sentant essoufflée, Angélique court vers les escaliers et s'enfuie à l'étage.
- Viens ici !
- T'es courageuse Tessa ! Je ne m'attendais pas à ça. Laisse moi reprendre mes forces et après promis j'en fini avec toi !
Je vais sans attendre, la rejoindre à l'étage. Je me dit qu'elle est en état de faiblesse et de fatigue. Et que si j'attend plus longtemps, elle aura récupéré du souffle et de la force. Je monte alors immédiatement et rapidement. J'arrive sans mal en haut des escaliers, qui mène sur un long couloir.
Il est plutôt étroit, deux personnes ne peuvent y marcher côte à côte. Me sentant confiante, j'avance sereinement, avec soif de vengeance.
Je donne un gros coup de pied dans la porte qui est bloquée par Angélique.
La porte s'ouvrit, mais au même moment je reçois plusieurs coups tranchants. Le fameux couteau qu'avait pris mon père un peu plus
tôt dans la cuisine.
- Argh arrête...Dis-je d'une voix faible.
- Tu rêves ! Hahaha. Tu ne t'y attendais pas, hein ! Lance t'elle, toute fière, en me donnant un coup plus fort.
Un coup de plus..., trop violent. Je bascule, je pars en arrière. Je ne calcule plus rien. Je ne peux plus réagir. Je me heurte contre le mur de la chambre. Je m'écroule au sol, démantelée comme une poupée, je ne sens rien, rien du tout, pendant quelques instants.
Puis, je gémis de douleur. Je touche mon visage, le sang dégouline de partout.
Soudain, je perd connaissance.
Ou suis-je plutôt morte ?
- Oh mon dieu Tessa ! Il faut absolument aller aux urgences ! Tu me facilites la tâche. Je te
tue et ensuite je retourne tuer ton pauvre papa, qui c'est juste endormi.
*****
Du côté de Monsieur Scar.
Ma tête me fait un mal de chien, mais je dois me relever. Il le faut à tout prix. Je les entend converser en criant toute les deux au loin. Puis un gros boom, et l'autre taré qui rigole de joie. Mais pour mon étoile plus rien..
Qu'à t'elle fait à ma fille ?! Je vais la bousiller. La détruire et la réduire en miette !
Je me suis remis sur mes jambes, Angélique me pense toujours évanoui, hors d'état de nuire. Hors, j'ai clairement repris l'avantage. J'avance vers elle, je vois Stella au sol, comme sans vie. Touchée à plusieurs parties de son corps, le sol est recouvert de taches rougeâtres.
Elle se vide de son sang, littéralement.
Brusquement, contre toute attente, j'arrive furtivement derrière Angélique et la pousse violemment sur le lit, elle bascule de l'autre côté. Je l'attrape sévèrement et l'assomme immédiatement d'un monumental coup de poing. Elle est enfin clouée au sol, sans aucun signe de vie. Je vais aussitôt vers Stella, la voyant inerte. Je suis en pleure, en détresse.
- Stella !
Je prend son poul, il est très faible.
Mon étoile ! Non... ma chérie, tiens bon mon bébé.
Je me sens vide, anéanti de voir ma fille dans un sale état. Elle ne méritait pas ça. J'ai peur de la perdre elle aussi, elle est tout ce qu'il me reste ! Tout ce que j'ai de plus précieux dans ma vie.
Respire mon étoile.., je t'en supplie.
Sans plus attendre, je prend mon téléphone qui est dans ma poche et j'appelle les urgences.
Puis, je laisse rapidement un message sur la boite vocale d'Angel, lui disant de venir tout de suite pour Stella qui est mal au point.
****
Du côté d'Angel.
Je sors tout juste d'un rendez-vous professionnel. Quand j'écoute mon répondeur, je suis très inquiet. Le message que m'a laissé Monsieur Scar, le père de Stella, n'est pas précis ni très explicite. Mais au ton de sa voix, je réalise que l'heure est grave. Il s'est passé quelque chose d'affreux. Je le ressens.
Je prend mon véhicule de fonction, et je roule plus vite qu'il ne le faudrait. Plusieurs fois, j'échappe de peu à jouer aux autos tamponneuses, avec la circulation. Le monde autour de moi klaxonne à tout va, m'insultant au passage de gros con. Je suis dingue, j'avoue, je suis un sanguin. Et vu le taux bien élevé de mon questionnement sur ce qu'il se déroule, je fonce, sans réfléchir.
Quelques minutes plus tard, j'arrive sur place.
Une voiture de police arrive très vite sur les
lieux et embarque Angélique pour
coups et blessures, et tentative d'homicide.
Je m'approche de Stella, je m'agenouille auprès d'elle en la soulevant légèrement pour la prendre dans mes bras. Choqué, brisé et
terrifié, je laisse échapper toutes les larmes de mon corps.
- Babi ! Putain ! Reste avec moi babi !
Monsieur Scar se tient à mes côtés, impuissant.
- Stella mon ange, ouvre les yeux je t'en supplie mon amour, ouvre les ! Ne me laisse pas, j'ai besoin de toi. Ne m'abandonne pas. Je t'aime mon ange ! Tu es tout à mes yeux ! Me laisse pas babi, me laisse pas... putain ! répétais-je, plusieurs fois, étant dangereusement en état de choc.
Les larmes coulent tout le long de mon visage.
- Babi ! Réveille toi babi. Je t'en prie.., babi. Tu ne peux pas me laisser comme ça ! Bas toi babi ! Si tu m'entends bat toi ! Je t'aime tellement..., tu ne peux pas me laisser comme ça.
Dis-je en sanglotant, rempli d'amertume.
Au loin, on entend le bruit de l'ambulance qui se rapproche. Le père de Stella vient à côté de moi et me lance, d'une voix faible.
- Angel..., je n'ai rien pu faire.
Je lui fais un signe en hochant faiblement de la tête.
- Babi... bat toi mon amour ! L'ambulance arrive..., tiens bon mon ange.
******
Subitement, tout autour de moi s'assombri peu à peu. Monsieur Scar disparaît de ma vision et Stella bouge lentement ses yeux, mon cœur se met à palpiter de soulagement.
- Babi, tu es là !
- Non je ne suis pas réellement là, tu es sur le choc mon amour, c'est dans ta tête tout ça.
- Je suis en train de rêver ?
- Oui. Et tu dois te réveiller !
- Mais je ne veux pas me réveiller. Je veux rester avec toi, mon ange.
******
Puis, l'ambulance arriva et Monsieur Scar me ramène à la réalité.
- Angel ! Viens avec moi, on monte avec l'ambulance !
- Oui. Dis-je en reprenant connaissance doucement.
Nous sommes réellement ensemble, réuni auprès d'elle, entrain de vivre le pire jour de notre vie. Et l'avoir entre aperçu dans un micro rêve si je puis dire, ou une sorte d'hallucination, m'a complètement retourné le cerveau.
- Ça va, vous ?
- Je tiens le coup tant qu'il y a de l'espoir, mais si elle ne s'en sort pas.., mon dieu je ne sais pas de quoi je suis capable. avoue t'il.
- Putain de merde ! J'aurai du être là ! J'aurai du le pressentir. Pourquoi je ne suis pas rester ! m'emportais-je, aussitôt.
- Calme toi Angel, ce n'est pas de ta faute tout ça. On ne pouvait pas prévoir ce qu'il allait se passer. Bordel...
Babi..., réveilles-toi. Mon ange, je t'aime tellement. Je suis perdue sans toi. Je pourrais la tuer de mes mains, cette grosse conne ! Je ferais en sorte qu'elle soit enfermée pendant longtemps derrière les barreaux.
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