-35-
Je ne m'attendais pas du tout à tomber sur ce visage si familier, qui me répugne tant.
Elle était là, le sourire aux lèvres. Ses cheveux mi-longs, légèrement ondulés, arrivant à la naissance de sa poitrine. Elle était plus bronzé que d'ordinaire, visiblement elle avait déjà entamé plusieurs séances d'UV. J'aurai préféré tomber sur Angel. Mais non c'est cette pauvre catin des bacs à sable, qui se tenait droit devant moi.
- Oh ! Décidément, comme on se retrouve ! Lança t'elle.
Je l'ignore totalement. Je n'ai aucunement envie de parler avec elle.
- Hey ! Quand je te parles tu pourrais répondre ! Décidément, toi et la politesse.. souffle t'elle.
Putain c'est pas vrai, qu'elle dégage de ma vue, ou je jure que je vais la taper.
- Bon..., fais ta tête de mule. Après tout ! Tu sais si bien le faire ! Je voulais te parler d'Angel, alors tu vas juste m'écouter.
- Dégage Cindy ! Tu perds ton temps.
- Ah quand je parle de lui, madame daigne me répondre ! C'est jouissif ! Dit-elle en affichant un sourire forcé.
- T'es qu'une grosse conne, tu sais !
- Oh, mais c'est qu'elle s'énerve la petite ! T'es juste une grosse salope Stella !
- Répète pour voir ? Insulte moi encore et tu vas t'en mordre les doigts !
Sans plus attendre, je m'approche d'elle, elle ne me fait pas peur.
Je la déteste tellement, je lui mettrais bien une bonne paire de claque dans la figure.
- T'es une grosse salope, une pute !
Cindy dit cela avec un large sourire et un rire strident, très aigu et perçant.
Ce qui a le don de m'agacer encore plus.
- J'espère que tu ne vas pas avoir trop mal, ma foi, tu ne l'auras pas voler, celle là !
Je lui balance ça naturellement, en m'avançant rapidement plus près d'elle.
- Quoi ? Tu veux mes yeux ? Dit-elle, sans méfiance à mon égard.
Aussitôt, la paume de ma main fait immédiatement la rencontre de sa joue droite, le bruit résonne dans toute la pièce.
Ah, ça fait un bien fou. Ça me démangeait depuis si longtemps !
- Ah ! Mais tu es folle ! Dit-elle en reculant de trois pas.
Elle est abasourdie, elle ne s'y attendais pas. C'est ça d'être imprévisible. Elle a visiblement eu mal, elle a de suite posé sa main sur sa joue douloureuse.
J'ai le sourire aux lèvres. Je suis fière de moi, elle le méritait depuis tellement longtemps. Bien fait pour toi.
- Espèce de grosse pute ! Tu va le regretter !
Elle tourne les talons vers la porte, prête à quitter la pièce et s'enfuir. Mais je suis bien loin du compte.
- Tu t'en va déjà ? Oh et Angel alors, tu ne devais pas me parler de lui ? Pauvre fille !
- Tu vas me le payer !
Tout à coup, alors qu'elle ouvre la porte doucement, il y a Benjamin qui est juste là, prêt à entrer.
- Benjamin viens vite !
- C'était quoi ce vacarme ? Je t'attends depuis dix minutes dans la chambre, qu'est-ce que tu fou, bon sang !
Ça ne sent pas bon du tout. J'ai intérêt
à sortir vite d'ici.
- Regarde ma joue, elle est toute rouge, c'est très douloureux ! Elle m'a frappé ! C'est à cause de Stella que je n'ai pas pu te rejoindre !
Je reste figée là, ne sachant pas quoi faire. Redoutant aussi le pire. J'ai chaud, j'ai des suées. Je faisais la grande devant elle, mais là je me sens si petite.
Minuscule.
- Je vois ça. Sors vite d'ici Cindy !
Et surtout n'oubli pas le sac comme c'était convenu. J'ai presque rien vendu ce soir, alors cache le bien et surtout part discrètement, sans te faire repérer !
- Mince ! C'est pas bon pour les affaires ça, comment ça partir discrètement ?
- Il y a une voiture de flic pas loin dans la rue, je le sens vraiment mal ! Cependant, je sais que je peux compter sur toi ! Fais vite ! Part maintenant.
- Donne moi le sac, c'est bon je gère ! Je vais le cacher avec les autres ! Mais pour elle, tu vas lui faire quoi ?
- Pas de questions ! Je te l'ai déjà dit ! Moins t'en sais mieux c'est, maintenant sors, vite !
- D'accord ! Lança t'elle d'un air soumis.
Cindy se dirige aussitôt vers la grande porte sans dire un mot de plus, qui pourrait attisé la colère de Ben, visiblement impatient qu'elle parte enfin avec son bien.
Un sac d'une grandeur pareil. Que peux t'il contenir ?
Elle fait bonne mine, mais son expression ne trompe pas, elle a eu du mal à le soulever d'une main. Elle a dû s'y reprendre à deux fois.
Ils sont ostensiblement de mèche dans une affaire malpropre, mais laquelle ?
Je me retrouve face à Ben, mon pire cauchemar.
Je repense à tout ces moments où il a essayé d'être proche de moi.
Toutes les fois où il a essayé de me tripoter jusqu'à tenter de violer mon intimité.
Ça me rend nauséeuse, rien que d'y penser.
Soudainement, il s'approche de moi lentement et me lance avec enthousiasme dans son regard.
- Tiens tiens ma jolie. Tu es toujours aussi belle !
Je ne lui répond pas, je suis effrayée intérieurement. Mais je ne lui montre aucune émotion, aucune réaction. Néanmoins la tension est palpable.
- Tu n'as donc pas peur de moi ?
- Laisse moi partir !
- Tu rigoles ! On va bien s'amuser tout les deux.
- Je ne t'ai rien fais ! Alors pourquoi tu t'en prend à moi, Ben ?
- Tu ne m'as rien fais ? Justement, tu ne m'as jamais rien fais ! Tu m'as mis de côté pour un autre mec ! Tu ne m'as laissé aucune chance ! Tu sais, la première fois que je t'ai vu, je me suis renseigné sur toi. Je voulais mieux te connaître avant de t'aborder. Bien sûr Cindy n'avait fait aucun éloge à ton égard, mais étrangement, tu continuais de m'attirer. Je t'aurai rendu heureuse, tu sais ! Je ne t'aurai pas fais de mal Stella.
- Pourquoi tu parles au passé ?
- Parce que bientôt tu appartiendras au passé ! Si je ne peux pas t'avoir, alors personne ne t'auras.
Non, c'est insensé !
Ben s'approche dangereusement de moi, d'un pas rapide et assuré. Je cours vers la fenêtre et essaye de l'ouvrir, toutefois celle-ci est fermée à clef.
Je suis piégée. Il m'a rattrapé promptement.
Il m'attrape rapidement par les cheveux, les tirants tellement fort, qu'il m'oblige à le suivre.
Sans crier gare, il me jette à terre. Il me bloque aussitôt et déchire le bas de ma robe, d'un geste brusque et violent. Je me débat tant bien que mal, mais je reste réaliste, c'est peine perdue. Il dois bien faire le double, voir le triple de mon poids. Lui un rocher, moi je ne représente qu'une simple plume à côté.
Je lui crache au visage, je le griffe, pour tenter de le déstabiliser.
- Ne me touche pas ! Criai je.
- Arrête de bouger ! Tu vas te faire mal, je te conseille de te laisser faire. Ça ne devrait pas durer longtemps !
Brusquement, la porte s'ouvre, laissant apparaître la silhouette de Charlie, affolé.
- Stella !! Cri t'il stupéfait. Laisse la ! Ajoute t'il, énervé.
Ben se relève immédiatement, je cache mon corps du mieux que je le peux et cours vers mon meilleur ami.
- Oh ! Et il va faire quoi le petit pédé ! Rétorqua Ben en gloussant.
Me voyant trembloter, Charlie retire vite sa veste et me la pose sur mes épaules. Il me prend dans ses bras, je me blotti contre lui, apeurée, mais rassuré, qu'il soit là auprès de moi.
Subitement, une voix grave se fait entendre.
- Lui rien, mais moi c'est autre chose Ben !
Angel !
Je le regarde les yeux grands ouvert, Angel est là, bien énervé. Il lui fait face avec une colère noire dans les yeux. Il a les poings serrés, se retenant vraisemblablement de lui en coller une.
- Babi, ça va ? Il ne t'a pas touché ?
Sans plus attendre, il attrape Benjamin, accompagné de son coéquipier, qui était posté juste derrière lui. Il lui passe les
menottes. Je me sens en sécurité à cet instant même.
- Il n'a pas eu le temps. Vous êtes arrivés au bon moment ! lançé-je.
Il me sourit faiblement, je le regarde à mon tour. Il est en uniforme, il est visiblement en pleine action. Mais, il était censé travailler, je ne comprend pas ce qu'il fait ici.
- Tiens, emmène le au poste ! Dit il en s'adressant à son coéquipier.
Angel s'approche de moi. Il me regarde sous tout les angles. Il me fait tourner sur moi-même, pour regarder si j'ai des bleues ou des coups.
Se sentant rassuré de ne rien voir apparaître, il me prend dans ses bras chaleureusement en
m'embrassant plusieurs fois sur le front. Je me love un peu plus contre lui, enveloppé par tout son amour et la sécurité qu'il m'apporte.
- Tu n'as rien.., soupire t'il de soulagement.
- Bien sûr que je n'ai rien, je ne me suis pas laissé faire. Jamais je ne lui aurai laissé la moindre chance.
- Mais si nous n'étions pas arrivés à temps.., il aurait pu s'en passer des choses !
Je ne préfère même pas y penser, ça me rend déjà dingue. Je l'aurai tué babi.
- Mon amour... soufflé-je.
Il me reprend tout contre lui et m'entoure de ses bras puissants. Charlie vient rapidement vers nous.
- Ma beauté je te ramène ?
- J'aurai bien dit oui mon Charlie, mais je suppose qu'il faut que j'aille au poste, dis-je en fixant Angel.
- Oui. Tu dois me suivre, en effet. Je te ramène chez toi juste après.
- Ah oui d'accord, bon courage ma beauté, je vais rentrer avec Ethan. Tu me tiens au ju
de ce qu'il en est ! Merci Angel.
Je le serre instinctivement dans mes bras, avant qu'il ne parte. Je le remercie encore d'être arrivé le premier. Il a stopper ce moment difficile qui aurait pu foutre ma vie en l'air. Je lui doit beaucoup.
Quelques instant après, Angel me prête un jean de couleur très foncé et un t shirt noir basic. Des vêtements civils de rechange, qu'il a dans sa voiture de police. C'est un peu large sur moi, mais ça fera l'affaire.
*******
Nous prenons la route et c'est rapidement que nous arrivons au poste de police. Angel prend ma déposition. Cela ce passe plutôt vite, on va dire qu'il n'avait pas envie de me faire
traîner ici plus longtemps. Et je me sens de ce fait, un peu privilégiée.
Puis, quand nous avons terminé, il me
ramène chez moi.
Je lui propose de monter avec moi. Nous nous retrouvons dans ma chambre. Il me rejoins sur mon grand lit et s'allonge tout naturellement à mes côtés.
- J'ai eu tellement peur pour toi ! Tu n'étais pas censé être à la soirée de ce soir.
- Oui.., mais toi non plus ! Quand Charlie m'a prévenu que tu y étais, j'ai décidé de venir.
- T'es trop mignonne. mais je travaillais babi. Je ne faisais rien de mal et je ne passais pas du bon temps.
- Je suis désolé, mais c'est plus fort que moi. Je voulais te voir de mes propres yeux.
- C'est chose faite ! Et grâce à ta déposition, Ben va être en garde à vue un bon moment !
- Je comprend pas mon amour ! Pourquoi tu étais la bas en uniforme ?
- Je vais être honnête avec toi. J'étais là bas car cela fais un moment que je file Ben, en
civile.
- Tu suivais Ben, mais pourquoi ?
- On devait mettre la main sur lui car c'est un grand dealer, il a un large et immense réseau, que je rêve de démanteler, depuis plusieurs mois.
- Je n'en reviens pas ! Du coup, il n'a pas été pris en flagrant délit ?
- Non.. Là il est au poste pour agression et tentative de viole.
- Mince, c'est de ma faute. Je n'aurai pas dû venir. Tu l'aurai bien eu.
- Ne pense pas que c'est de ta faute. C'est pas grave, je l'aurai bien un jour ou l'autre.
Soudainement, je me lève du lit et fait les cents pas.
- Quoi babi ? Tu sais quelque chose ?
Putain ! Mais oui !
Je repense alors à la scène et à Cindy quand elle était là. Je lui raconte tout ce qui c'est dit entre eux. Angel a l'air satisfait, il affiche aussitôt un large sourire. Il prend aussitôt son téléphone.
Conversation téléphonique.
- Ouais Ramirez ? Écoutes bien, fait appel pour
avoir un mandat ! On tient notre homme !
Angel fait les cents pas à sont tour, il affiche un
air déterminé. Il est si sérieux et si beau. Je sourit bêtement en l'observant. J'aime le
regarder. Je ne m'en lasse pas tellement il est sexy. Surtout en uniforme, ça lui donne un charisme décuplé.
Il papote encore un peu, puis raccroche.
- Alors ? Tu vas faire quoi ?
Il me saute dessus et me viole mes lèvres.
- Tu es la meilleure babi !
Mon cœur se serre dans ma poitrine.
- Merci, mais pourquoi tu dit ça ? dis-je le rouge aux joues.
- De un, parce que c'est vrai et de deux, parce que grâce à toi je vais pouvoir boucler Ben et son réseau, plus vite que je ne le pensais !
- Raconte ! demandais je, curieuse.
- On va fouiller la maison de Cindy ! Si elle est parti avec le fameux sac de drogue comme tu m'as dit, elle est donc complice de Ben, elle est mal barré aussi ! Je t'aime trop babi !
- Je t'aime mon amour !
Mais pour l'heure, nous nous remettons confortablement au lit, un vrai bon câlin nous attend.
**************
Le lendemain.
La nuit agitée de la veille a laissé des traces. J'ai tenté d'atteindre la machine à caté.
Car, je l'avoue, je fais partie des filles qui se réveillent dans le goudron surtout après une soirée mouvementée.
Embuée, désorientée, chiffonnée, je suis une fille accro à la caféine. Je ne peux entamer quoi que ce soit avant d'avoir pris une bonne tasse
de café, ou deux, ou trois...
Sans mon petit café du matin, je ressemble à une tasse avec l'anse à l'intérieur.
Vous visualisez ?
Oui vous pouvez le dire les filles ! Je ne sers à rien.
Dès qu'il est coulé, j'en prépare deux ! Un pour moi et un pour Angel qui dort encore à poing
fermé.
- Mon amour.
- Hum ... babi.
- Tiens !
Je lui tend sa tasse en lui souriant.
Il me l'a prend des mains avec un large sourire en retour .
- Merci mon ange. T'es un amour.
- J'ai pensé que cela te ferais du bien à toi aussi !
- C'est le cas ! Tu as bien fais.
- Tu dois aller travailler aujourd'hui ?
- J'attend des nouvelles de Ramirez pour le mandat. En attendant je suis tout à toi !
- Ça te dit qu'on prenne une
bonne douche ?
A mes mots, Angel ne se fait pas prier. Il se lève, me soulève et me tient dans ses bras pour m'amener dans la salle de bain.
On se déshabille mutuellement, et se retrouve sous la douche, en deux temps trois mouvements.
- Tu es tellement belle, tu es parfaite.
Il me caresse tendrement. Nous nous douchons plus longtemps que prévu, Angel ma prise contre les parois, je n'ai pas pu lui résister bien longtemps. Ce moment d'intimité nous a revigorés.
Quelques instant plus tard, séchés et habillés.
- Hum tu me rend folle tu sais ! J'en ai pas fini avec toi.
Soudainement, il reçoit un appel de son coéquipier.
- Ouais, Ramirez ? D'accord. Super ! Tu me tiens au courant dès que tu l'as en possession ! Et il est toujours en garde à vue ? C'est impeccable ! Ça roule à plus !
De mon côté je donne des nouvelles à Charlie.
Je lui envois un message.
Moi : Coucou mon Charlie ! Je suis bien rentrée hier soir, désolé de te prévenir que
maintenant ! ❤️
Pas de réponse immédiate, il est sûrement occupé. Je patiente un peu, je prend le temps de me brosser mes cheveux en pensant à lui.
Ah, voilà ! Je m'y attendais. En règle général, mon meilleur ami répond toujours très vite.
Charlie : Coucou ma beauté ! T'inquiète c'est pas grave je me doutais un peu. Alors ? Ta
déposition, ça n'a pas été trop long ?
Moi : Non ! C'est Angel qui l'a faite et du coup ça n'a pas traîné ! On est rentré direct après. Je
t'embrasse fort 😘
Charlie : Je t'embrasse encore plus
fort 💪
*****
- Mon amour tout va bien ?
Angel a l'air pensif.
- Mon amour ?
Je le rappel à l'ordre pour la deuxième fois, ce qui l'enlève de ses rêveries.
- Euh oui ?
- Ça va ?
- Oui. dit-il en me regardant avec un air
amoureux.
- Babi, on va faire un tour !
- Où ça ?
- Tu verras.
- C'est d'accord, mais avant je voudrais voir mon père. Tu sais à propos d'Angélique ?
- Ah oui c'est vrai, j'avais presque oublié cette
histoire. Ton père est là ?
- Oui. Allons le voir.
- D'accord babi et ne t'inquiète pas je suis avec toi.
- Merci.
( non corrigé )
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