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Dans la grande rue qui longe mon domicile, le bus freine inopinément, s'arrêtant violemment comme le ferait un train en cas de danger.

Ça doit être le terminus ou le chauffeur doit avoir une urgence pour conduire si imprudemment !

Sac sur le dos, je marche lentement, et j'entends des bruits étranges. Je regarde machinalement derrière moi, comme dans les films à suspense.
Il y a toujours quelqu'un de louche, qui nous piste sans qu'on ne s'y attende. Vaut mieux prévenir que guérir. Allez... Dix mètres à peine et je serai rentrée.

Il est déjà 18 heures. Mon père ne devrait pas tarder à revenir du travail.

Je vais directement dans ma chambre, m'allonger sur mon lit pour me détendre un peu, en étirant les bras le long de mon corps.

Je bascule sur le ventre, les coudes contre le matelas, et les mains sur mes joues. Je suis en pleine pensée.

« Ça va... Tu t'es pas fait mal ? » Cette phrase se percute en écho dans ma tête.

Qui était-il ? Pourquoi je suis resté bouche bée, comme tétanisée ? C'est la première fois que ça m'arrive. Il a dû me trouver bête... Ça m'étonne pas qu'il ai filé si vite. Je vais devoir apprendre à être plus sûr de moi.

Soudainement, l'ouverture de la porte d'entrée se fait entendre par un claquement brusque. C'est mon père qui est rentré.

— Stella ! Je suis là , s'exclame-t-il, comme par automatisme afin de se présenter.

Je le rejoins dans la cuisine en prenant soin de prendre mon temps en descendant les escaliers.
Je dis cela, parce qu'il fallait me voir la semaine dernière, j'ai dégringolé les trois dernières marches, à vouloir aller trop vite !
Je n'en ai pas tellement souffert, mais j'ai hérité d'un joli bleu sur ma fesse gauche, qui a viré au violet avec le temps.

— Alors papa, ta journée c'est bien passé ?

— Je suis éreinté, ce soir, on va se faire livrer chinois, je n'ai pas le courage de cuisiner, ça fait longtemps en plus ! propose-t-il, enthousiaste.

Oh... Je m'apprête à lui fendre son petit cœur, j'ai horreur de ça.

— Je suis désolée mais, ce soir je ne mangerai pas avec toi papa. J'ai une soirée avec Charlie chez des amis à lui.

Hors de question que je lui révèle chez qui nous serons ! Il ne comprendrait pas, Cindy, n'est plus la bienvenue dans notre vie.

Elle était l'une de mes meilleures amies. D'aussi loin que je m'en souvienne, nous étions inséparables, un vrai trio avec Charlie.

Puis un jour, dès l'entrée au collège plus exactement, elle a décidé de m'éviter pour gagner en popularité. J'ai pu déceler son vrai visage.

Depuis, j'ai toujours eu du mal à me faire beaucoup d'amis. Je suis ce genre de fille très discrète et réservée, avec une pointe de timidité.

— Ah, lance t'il, d'un air insatisfait.

Oh non pas ça papa, ne me fait pas les yeux de chien battu, je te l'interdis.

— Non, ce n'est pas grave... On remet ça, insiste-t-il, en roulant des yeux.

— Je suis vraiment navrée, papa.

Si à l'instant même, je devais vous le comparer à un animal, ce serait un petit chien tout maigrichon, avec ses grands yeux noirs larmoyants. Vous visualisez ? Il me fend le cœur.

— Je vais finir le plat d'hier soir. Tout seul. Sans personne, ajoute-t-il en croisant ses bras.

— Papa ! Arrête s'il te plaît.

— Je t'ai encore bien eu, dit-il amusé.

— Sérieux... T'es chiant, tu sais !

— Comment mon étoile ? Reprend-il.

— Puis de toute façon, vas-y moque toi de moi, j'ai l'habitude.

J'insiste bien sur le dernier mot, et il l'a bien ressenti. Moi aussi, je sais jouer la comédie.

Les cours de théâtre que j'ai suivis étant enfant me servent enfin. Les traits de mon visage changent aussitôt en déception. Je le vois me fixer à son tour avec une tout autre expression.

Ses rides frontales ressortent fortement, sa bouche et entrouverte, près à parler. Serait-il en train de culpabiliser ?

— Mais je rigolais, dit-il en s'avançant vers moi, rempli de remords.

— Moi aussi je rigolais, avoué-je ironiquement.

En vrai, je suis morte de rire, de vrais enfants. J'aime cette expression : qui aime bien, châtie bien. Cela nous représente tellement lui et moi.

— Pfff ! Soupire-t-il en souriant bêtement.

On se sourit mutuellement. Mon père enchaîne aussitôt :

— Blague à part c'est à quelle heure ta soirée ?

— Charlie me prend vers 19 heures 45. Mais je ne sais pas quoi mettre !

— C'est une soirée décontractée ou plutôt formelle ?

Soirée catin des bacs à sable ... Je glousse, en pleine pensée.

— Quoi ?

— Rien, je rigole toute seule.

— Bref, si tu ne sais pas quoi porter, mets une robe qui fait un peu des deux à la fois ! Tu ne seras pas hors sujet au moins.

— Très bonne idée ! Je vais aller voir ce que j'ai et tu me donneras ton avis.

Après avoir discuté du choix de la robe pour ce soir, je suis allée directement dans ma chambre afin de choisir une tenue adéquate.

Il faut absolument que je sois plus belle que l'autre garce, ça lui fera les pieds. J'ai hâte d'ailleurs de voir comment elle sera apprêtée.

Je l'imagine déjà avec une robe qui brille de mille feux, juste pour montrer qu'elle a de l'argent. Je fouille dans mon imposant dressing, et je pense avoir trouvé mon bonheur.

— Voyons... Ah ! Voilà !

J'ai un large sourire, je prend deux robes et redescends immédiatement vers mon père, toute fière.

— Alors, à ton avis, laquelle des deux fera l'affaire ?

Résignée, j'avais déjà fait mon choix, qui était clairement la plus osée.

— Ah non ! Pas la première ! S'écrit-il.

Oh que si papa, la première.

— Oui ! Je me disais aussi. J'acquiesce faussement, en lui souriant.

— Ça fait un peu trop... Un peu trop ! S'exclame-t-il à répétition.

— Oui, tu as raison.

C'est exactement ce qu'il me faut.

— La deuxième est plus jolie, précise t'il.

— Oui, c'est décidé, je la mettrai ce soir !

Et je me changerai chez Charlie.

Je fixe mon père, enjouée, et retourne dans ma chambre afin de m'habiller. J'enfile la petite robe noire qu'il a choisie, je me repoudre le nez, puis je prends un sac à dos. J'y mets dedans mon plus beau rouge à lèvres Chanel, la robe osée pour ce soir et ma brosse démêlante.

Après quelques minutes, Charlie sonne à la porte. Je m'empresse de le rejoindre.

— Coucou mon garçon, le salue mon père d'une voix réjouie.

— Bonsoir Monsieur Scar !

— Tu viens enlever ma fille ?

— Oui monsieur, déconne Charlie à son tour.

Mon père l'adore, il a toujours été là pour lui. À ses yeux, c'est un garçon droit et gentil.

— Super ! Parce que je voulais justement m'en débarrasser ! s'exclame-t-il, amusé.

J'ai entendu tout ce qui s'est dit.

— Papa ! crié-je avec mes mains posées sur mes hanches.

— Nom de Dieu ! lâche t'il, halluciné.

Il me dévore des yeux.

— Tiens tiens, regardez moi ça ! Bafouille Charlie.

Je leur souris avec une expression machiavélique.

— Une vraie beauté ! acquiesce Monsieur Scar.

Néanmoins, mon meilleur ami est très surprit par cette robe, qui est un peu trop simple, mais surtout très renfermée. Il n'est pas emballé, je le vois à son air effacé et crispé.

Mon père va chercher une bière, j'en profite pour murmurer à Charlie en lui faisant un clin d'œil :

— Je dois me changer chez toi !

— Ah ! D'accord, je comprends mieux. lance t'il rassuré.

De nouveau près de nous, canette fraîche à la main, mon père nous lâche :

— Amusez-vous bien ! Et Charlie prend soin d'elle s'il te plaît.

— Promis.

Nous partons aussitôt pour aller chez lui. J'allume immédiatement sa radio et mets NRJ.

— Petite maline ! J'ai hâte de voir la robe que tu as choisie !

— Tu vas adorer !

— Par contre, il faut que tu fasses vite sinon on va être en retard.

— On s'en fou.

— Mais pas Cindy ! Elle serait capable de fermer à clef.

— je la déteste, murmuré-je.

— Je sais et je vois également qu'il te faut beaucoup de courage pour m'accompagner ! Je t'en remercie énormément.

— Ne me remercie pas. Et puis j'avais aussi envie d'y aller !

— Qui sait, peut-être que tu tomberas enfin amoureuse, toi aussi !

— Si les mecs savaient parler aux femmes... Je m'y intéresserai peut-être, mais là... Franchement ! Cette génération de merde.

Sauf peut-être... Le motard devant l'entrée du lycée. D'ailleurs, je n'en ai pas parlé à Charlie. Cette personne était d'une prévenance. J'aimerais beaucoup le revoir. Pour le remercier.

— hmm merci ! soupire-t-il.

— Je ne parle pas pour toi, toi, tu es à part ! Un peu comme les femmes ! dis-je sur une pointe d'ironie. Il me sourit faiblement.

Nous arrivons enfin chez lui. C'est une petite maison chaleureuse, entourée d'une rivière ruisselante serpentant à travers une forêt dense.  La lumière du soleil se filtre à travers les arbres. Une beauté pour les yeux. Un tableau spectaculaire s'offre à moi à chaque fois que j'arrive à son domicile.

— Allez petites fesses ! Dépêche-toi, lance t'il en ouvrant la porte d'entrée.

— Promis, je fais vite ! Rétorqué-je en me dirigeant à l'étage.

Pendant ce temps Charlie va se servir un verre de whisky. De mon côté, je dois faire vite, putain une vraie galère, cette robe à retirer ! Soudainement, je reçois un message :

PAPOU : alors mon étoile, vous êtes bien arrivés ?

Je lui répond immédiatement avec un air désolé. Oh... Je l'avais complément oublié.

MOI : oui papa ! J'étais justement en train de t'écrire.

Bon je sais, mentir est un vilain péché ! Oups. J'affiche un petit sourire en coin.

PAPOU : amuse-toi bien ! Au fait, tu dors à la maison ou chez Charlie ce soir ?

Ah..., très bonne question ! Je pianote aussitôt sur l'écran de mon iPhone à la vitesse grand V, en me mordant la lèvre inférieure.

MOI : je dors chez lui !

PAPOU : d'accord ! À demain. Je t'aime.

Mon cœur se serre dans la poitrine à la lecture de son message.

MOI : je t'aime fort papa, bisous !

Message envoyé. Je ferme la messagerie, je repose mon iPhone, puis je fini de me préparer.

Je mets mon rouge à lèvre, il me fait de suite une bouche plus pulpeuse. Je me coiffe délicatement, ravie cette fois de constater la coopération de ma tignasse.

Dans les étroits escaliers, je descends doucement, un peu stressée, je serre aussitôt la rambarde.

Peut-être que cette soirée va me faire du bien après tout. J'ai besoin de m'affirmer. C'est plus facile à dire qu'à faire, quand on est d'un naturel réservé.

Tomber amoureuse ? M'a t'il dit... Jamais de la vie.

— C'est bon, je suis prête !

— Tu es... Dit-il en bafouillant.

— Je dois remettre l'autre robe ?

— Oh... Non ! Surtout pas ! Tu es...

Il sifflote tout en me regardant.

— Tu es merveilleuse ! avoue-t'il.

— Oh merci. Ça me rassure beaucoup !

— Allons-y ma beauté. Nous allons montrer à cette catin des bacs à sable ce qu'est une gente dame !

Je rougis.

— On va bien s'amuser ! Avant que je n'oublie, ce soir, je peux rester dormir chez toi ?

— Pas de soucis !

Nous montons dans sa voiture et prenons la route. Comme à mon habitude, j'ouvre le miroir de courtoisie pour vérifier si tout va bien. Le maquillage a l'air de tenir. Charlie me raconte une vidéo qu'il a visionnée sur YouTube, encore un truc pas très net, mais super marrant.

Nous arrivons chez ma pire ennemie. Une très grande maison nous éblouit. La demeure est gigantesque et magnifique.

— Putain la baraque ! s'exclame Charlie, fasciné.

— Ouais, soupiré-je.

— Désolé, si ça te rappelle des souvenirs.

Ressentant mon mal-être, Charlie entrelace aussitôt ses doigts dans les miens, nous arrivons devant l'entrée. Il tambourine son poing contre la grande porte. De mon côté, j'ai le cœur qui cogne fort dans ma poitrine. Je me sens faible d'un seul coup.

J'espère que c'était une bonne idée de l'accompagner.

— Hey beau gosse ! Enfin, tu arrives, il était temps ! Dit Cindy, trop impatiente.

— Tu es en beauté ce soir ! répond Charlie.

Il me regarde furtivement et me fait un clin d'œil, Cindy n'a même pas vu que je suis juste derrière lui.

— Merci Charlie ! Plus belle que moi ça n'existe pas. Ma robe vient de chez Dior ! Regarde comme elle brille ! Ce sont de vrai diamants, tu sais. En plus, ce soir, j'ai organisé un concours de la plus belle ! C'est sûr que je vais gagner, dit-elle fièrement comme une gamine, gâtée et surexcitée.

— Je n'en doute pas, répond-il, faussement.

— Allez entre, ne reste pas là ! Fais comme chez toi, je te préviens, il y a du monde.

Cindy, visiblement très demandée, file aussitôt. Elle a tellement d'amis, c'est ça d'être la plus populaire du lycée.

— Elle ne m'a même pas vu, tellement tu es grand, supposé-je en me mettant à rire franchement.

— C'est pour mieux te protéger mon enfant, ironise-t-il, entrons faire la fête !

La musique, sur un air de rock, bat son plein. La maison est démesurée. Cindy fait partie de la famille des Zelinky. La famille la plus riche de la région parisienne.

Il y a au moins plus de deux cents personnes présentes à sa soirée. Charlie ne me lâche pas la main, et on se faufile.

Je sens des yeux rivés sur moi, j'espère que je n'ai pas fait une bêtise en changeant de robe !

— Regarde comme tu es belle, franchement !

— Tu me flattes trop.

— Tu as vu sa robe à la catin ? ricane-t-il.

— Non, tu cachais le paysage avec ta carrure !

—  Quand elle te verra, je suis sûr qu'elle va la jeter sa robe.

— Mais j'espère bien ! lancé-je, amusée.

— Bon, vu que tu connais la maison, elle est où la cuisine ? dit-il curieusement un peu perdu.

— Suis-moi, répondé-je en prenant les devants.

Nous arrivons dans la grande cuisine. Plusieurs plateaux remplis de denrées ornent le plan de travail. De quoi nous rassasier.

— On risque pas de mourir de faim ! s'exclame Charlie.

— Une coupe de champagne mademoiselle ? demande gentiment une serveuse située derrière moi.

— Volontiers, remercié-je poliment en prenant le verre.

— Et vous Monsieur, un whisky, je suppose ? suggère t'elle.

— En effet ! Merci.

Subitement, une voix bien familière se fait entendre, Ethan vient à nous et lance :

— Salut Stella, tu es ravissante ! Coucou Charlie, ajoute t'il plus faiblement.

— Merci. Rougissé-je.

— Salut Ethan, toi aussi, tu es venu ici juste pour leur buffet ? demande Charlie.

— On peut dire ça. Mon verre est là-bas, venez vous asseoir avec nous, propose t'il aussitôt.

Charlie me regarde comme pour me demander mon approbation, j'hoche alors ma tête pour faire signe que je suis d'accord. Et puis je me dis, que nous serons en bonne compagnie.

— Nous te suivons, dit Charlie.

— Excellent ! se réjouit-il. Ah, excusez-moi j'en ai pour deux petites secondes. Enchaîne t'il aussitôt.

Je l'observe regarder son téléphone, il est entrain de texter. Il attend visiblement quelqu'un.

Peu de temps après, il serre la main à une bande de motards qui l'encercle. Cindy tape du pied devant eux, exaspérée, on l'entend crier qu'il ne fallait pas les faire entrer. Elle repart dans une colère noire en agitant ses bras près de son visage.

L'un après l'autre, ils retirent leur casque de moto. Quand soudain un flash-back de la journée me percute.

Ce casque... Je l'ai déjà vu quelque part. Serait-ce lui ? Une curiosité soudaine m'envahit.

Oui ! C'est bien le même casque, je reconnais les détails chromés et les symboles collés. Je vais enfin mettre un visage sur ce si bienveillant personnage !

Inopportunément, Ethan arrive rapidement vers nous. Il s'excuse pour ce contretemps, et nous demande de le suivre sans plus attendre.

N'ayant pas trop le choix et voulant garder mon petit jardin secret, je suis le mouvement.

Je me mets à penser... Et si finalement l'amour avec un grand A, était possible ? Et si depuis le début, je me faisais de fausses idées sur les garçons ? Qu'il y a quelque part, quelqu'un qui m'attend.

Je me mord la lèvre, plus violemment que d'habitude, comme pour me réveiller d'une rêve irréel. Parce que les mecs sont tous pareils.

💫💫💫💫

02 / 06 / 2024 ⚠️ en cours de réécriture et correction. Merci pour votre soutien et de votre aide si précieuse. N'hésitez pas à commenter et voter.

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