-17-
J'avance d'un pas horrifié vers le lit, je n'ose pas m'abaisser. Quand soudain, une main attrape mon pied et me fait tomber sur le sol.
- Aiiie !!! Criais-je.
- Ne te débats pas bordel !
- Dégage Benjamin !
- Tu vas voir le bâtard ! Ce qu'il va te faire !
Et c'est là que je réagis. Le gars qui m'insultait sur messenger, c'est Ben !
- Lâche-moi !
Même pas une seconde après, Cindy revient tout sourire aux lèvres.
- Oh ma petite chérie tu as besoin d'aide ? C'est dommage ! On est pas copine ! Me dit-elle en souriant faussement.
- Espèce de grosse conne ! L'insultais-je aussitôt.
- Tu avais raison Cindy, elle se laisse pas faire la petite. S'exclama Ben avec un large sourire.
Cindy sourit à pleines dents avant de partir définitivement de la maison. Benjamin m'a plaqué ventre contre le sol, impossible pour moi de bouger, il est bien trop fort, c'est peine perdue.
- Tu ne sais pas à quel point j'ai envie de te défoncer !
- Tu n'es qu'un sale con !
- Si tu veux, mais ce soir t'es à moi ! J'espère que tu es encore vierge ! Oh et ton odeur oh la la, tu sens trop bon. Tu viens de te laver avoues ! Pas la peine de le cacher, j'étais déjà sous le lit, j'ai tout entendu de tes gémissements petite coquine !
Je suis choquée. Il était là ! Il aurait pu me rejoindre sous la douche de force, mon dieu. Murmurais-je en moi-même.
- Charlie ! Hurlais-je de toutes mes forces.
Je crie le plus fort possible. J'espère qu'il va m'entendre..
- Vas-y crie après lui, je vais le défoncer ce gros pédé ! Et je sais que ton mec est parti, donc ferme là un peu !
Je sens sa large main qui me serre la nuque et l'autre main qui descend le long de mon dos vers mes fesses.
- Me touches pas !
Puis soudain contre toute attente.
- Espèce d'enculé lâche là ! Cria Charlie.
Il vient immédiatement vers moi pendant que Brian, qui l'a suivi, s'occupe de Benjamin.
- Alors on fait moins le malin !
- Espèce d'idiot je pensais qu'on était ami ! Dit Ben.
- Ouais bah je vais les trier rapidement les vrais amis ! Rétorqua Brian.
Benjamin lance son plus gros coup de point dans la face de Brian et s'enfuit.
- Ah l'enfoiré, je suis désolé Charlie j'aurais bien voulu le démonter, mais il est costaud mine de rien ce gros con !
Je me relève avec l'aide de Charlie.
- Merci... Brian. Merci beaucoup ! Lui dis-je sincèrement.
- T'inquiète c'est normal, Ben c'est mis à la boxe il y a quelques temps. Répond Charlie.
- Ça s'explique. Il m'a bien surpris avec sa droite !
- J'ai eu tellement peur ! Vous êtes arrivés à temps. Merci mon Charlie !
- Oui je t'ai entendu crier mon prénom alors je suis venu directement et Brian m'a suivi aussitôt !
- Merci les gars, il me fait flipper ce Ben. Il y avait Cindy juste avant lui, elle savait qu'il était là !
- Qu'elle charogne ! Répliqua Charlie.
- Cindy, c'est la petite pute ? Demanda Brian curieusement.
- Oui... Enfin, façon de dire. Lui répondais-je.
- Je me suis compris ! Dit Brian.
- Bon il est temps que la soirée s'arrête, Brian vient. Commenta Charlie.
- Si tu veux je reste là pour la protéger on sait jamais.
Je glousses.
- Non ! On te connaît pas assez désolé. Répond Charlie.
- Oui désolé Brian et merci encore ! Bonne soirée.
- Bonne soirée à toi aussi ! Me répond t'il.
Charlie et Brian quitte la chambre. Je décide de m'habiller rapidement d'un t-shirt loose et de mon jean. Puis, je les rejoins.
- Merci de sortir rapidement, la soirée est finie ! Hurla Brian vers tout le monde.
Je vois Brian qui dit à tout le monde de partir, L'aurais-je jugé un peu trop vite ?
- Amour, il gère en fait ton pote !
- T'as vu ! Je te l'avais bien dit qu'il était clean ! Répond Ethan.
- Oui j'aimerais mieux le connaître.
- Ça peut se faire, ils aiment les soirées bière et foot ! On a plus qu'à programmer ça. Rétorqua t'il.
- Pourquoi pas ! Dit Charlie.
- Voilà, Ils sont tous partis, sauf moi ! Je vais vous laisser à mon tour. Nous dit Brian.
- Non, toi tu peux rester encore un peu si tu veux, je te dois beaucoup ! Lui dis-je.
Charlie explique rapidement ce qu'il c'est passé à Ethan. Il est choqué, sa bouche légèrement entre-ouverte. Il n'en croit pas ses yeux.
- Cindy et Ben sont vraiment tordus ! T'es arrivé à temps mon gros. Répliqua Ethan.
Il fixe son ami d'un peu plus prêt, en arrêtant son regard plus particulièrement sur son œil irrité.
- T'as l'œil un peu rouge, ça va aller ?
- Oui t'inquiète pas ça va.
- Tiens ! Mais ça dessus. Lui dis-je.
J'ai été lui chercher un sachet de petits pois congelés. Ça va lui faire du bien et calmer la douleur.
- Merci beaucoup.
- Je vais prévenir Angel ! Dit Charlie.
- Non. Lui répondais-je immédiatement.
- De quoi non ? Il doit savoir !
- Bon, fais comme tu veux.
- Qu'est-ce qu'il y a ma beauté ?
- C'est Cindy qui m'a mis de mauvaises pensées.
- Tu sais très bien qu'elle est forte pour ça ! Ignore ce qu'elle a dit, c'est sûrement faux.
- Je vais envoyer un message à Angel. Tu as raison mon Charlie.
- MOI : Mon amour, j'espère que je ne te dérange pas. C'est juste pour te prévenir que Ben était caché sous mon lit, il m'a fait très peur mais Charlie et Brian sont intervenus très vite. Plus de peur que de mal.
- Voilà c'est envoyé.
- Ça va le rendre fou ! Dit Ethan.
Charlie se gratte la tête un instant.
- Oui, totalement ! Rétorqua-t-il.
- J'aurais dû attendre demain ! Lui dis-je.
- Non, c'est mieux comme ça. Il t'en aurait voulu si tu avais attendu ! Dit Brian sur de lui.
- Pas faux ! Bon, je vous laisse je suis épuisée de cette journée. Bonne nuit mon Charlie et bonne nuit les gars.
Je fixe les mecs. Sans oublier Brian qui m'a bien étonnée ! Puis, je pars aussitôt dormir.
- Je suis vraiment désolé de pas lui avoir cassé la figure. Je parais costaud comme ça, mais j'ai arrêté le sport depuis quelques mois et je le ressens.
- T'inquiète pas Brian t'en as fait beaucoup si tu n'avais pas été là, il s'en aurait pris à moi ! Et ensuite il aurait fini ce qu'il avait commencé. Dit Charlie reconnaissant.
- Je préfère ne pas imaginer, bon vous voulez une bière les gars ? Rétorqua Ethan.
- Ouais gros !
- Je veux bien aussi ! Répliqua Charlie enthousiaste.
- Vas-y on met le replay du foot ! Dit Ethan tout excité.
- Tu gère gros ! S'exclama son ami.
- Brian, quand on s'est vu j'ai pas été cool avec toi ! J'aime pas trop comment tu parles des filles mais bon... T'es sympa !
- Merci Charlie, t'es pas le premier à me le dire tu sais. Je parais lourd aux premiers abords j'avoue.
- Ouais un bon gros lourd, dit Ethan en rigolant.
Ils finissent de passer la soirée devant le foot. Puis Brian part.
De mon côté j'ai eu du mal à fermer les yeux mais j'ai finie par m'endormir. Puis, une petite heure après j'ai subitement froid, j'ouvre doucement les yeux et je vois que la fenêtre est légèrement entrouverte.
Je me lève alors pour aller la fermer. Quand soudain, on m'attrape par la taille, je sursaute.
- Ah !!
Mais aussitôt, je reconnais ses mains si parfaites et si douces. Je me retourne lentement, il attrape mon visage délicatement pour m'embrasser.
- Mon amour...
Il continue de m'embrasser.
- Tu es là...
- Tu vas bien !? Demanda-t-il d'un air très préoccupé.
- Oui.
Il a le regard qui passe d'angoissé à rassuré. Il me sourit faiblement.
- Ton message m'a vraiment inquiété , j'ai eu très peur pour toi !
- Je l'avais dit aux garçons que tu allais être affolé.
- C'est normal mon bébé, je tiens à toi ! Bon... Je peux pas rester longtemps, mais il fallait absolument que je te vois. Me dit-il sérieusement.
- Mon amour on peut parler un peu s'il te plaît ?
- Oui c'est à propos de quoi ?
Je m'assois au bord du lit puis tapote du bout de mes doigts le matelas. Il me rejoint aussitôt et s'assoit à mes côtés. Il me sourit. J'aime le voir sourire. J'espère que mes questions ne vont pas l'agacer ou même le contrarier.
- D'abord, pourquoi t'es parti aussi vite tout à l'heure ?
- Pour ma sœur babi.
- Louise... C'est ta petite sœur ?
- Oui c'est bien ça.
- D'accord...
- Je ne te trompe pas, si c'est ce à quoi tu pensais.
J'ai le rouge qui monte aux joues, comme prise en flagrant délit.
- Euh... Non... murmurais je doucement.
- Babi...
Il me prend mes mains dans les siennes.
- Je tiens à toi, ne l'oublie pas. Jamais je te tromperai. Tu es devenu tout à mes yeux ! Ajouta t'il.
Je lui souris faiblement à mon tour, j'ai envie de le croire.
- Louise avait besoin de toi ?
- Oui. Ma mère n'est pas vraiment apte en ce moment... Dit-il vaguement.
Il baisse les yeux. Je peux sentir son cœur s'accélérer. Aurais-je encore touché un point sensible ? Je me sens mal à mon tour, mal pour lui de le voir comme ça. Devrais-je insister et continuer..., Ou m'arrêter là maintenant. Je lui souris faiblement.
- Ma mère est alcoolique babi...
- Oh... Je comprends mieux maintenant, ça ne doit pas être facile.
- Elle est non seulement alcoolique et en plus de ça, elle s'en fiche de ses deux enfants.
Je me mords les lèvres, stupéfaite par ce que je viens d'entendre.
- Elle a déjà été en désintoxication, mais elle a de mauvaises fréquentations.
- Oh mon amour..., lui murmurais-je.
- Ne t'inquiète pas. C'est justement pour ça que je ne parle pas de moi. Je veux pas qu'on s'inquiète !
- Tu es si courageux. Je le savais déjà mais je sais pourquoi maintenant.
- Si tu savais... C'est qu'une partie de l'iceberg. Me réponds-t-il en baissant légèrement les yeux.
Je n'ai pas envie de l'embêter, mais au moins maintenant je sais que Louise est sa petite sœur, et que chez lui ça ne va pas fort. Elle doit sûrement avoir besoin de lui, besoin de son grand frère.
- Je t'aime mon amour !
Il fallait que je lui dise. Je l'aime tellement fort, tout a été si rapide entre nous mais je suis sûre de moi et de mes sentiments pour lui. Il est devenu ma raison d'être.
À mes mots, il me sourit fièrement. Je ne m'attendais pas en retour à un je t'aime moi aussi... Pourtant, il me l'a déjà dit et je n'avais rien répondu. Mais j'y crois encore, un jour..., l'entendre à nouveau murmurer ces mots. Car maintenant je sais que c'est lui le bon et pas un autre.
- Babi je vais devoir y aller. Je n'aime pas laisser Louise seule, sachant ma mère dans un piteux état.
- D'accord, mais elle a quel âge ta petite sœur ?
- Elle a 16 ans...
Un silence s'installe. 16 ans quand même, elle a presque mon âge. Enfin deux ans de moins. Je ne comprends pas pourquoi elle ne pourrait pas rester seule.
- D'accord ! Rentre bien.
Je lui saute dessus avant de le laisser partir, on s'embrasse langoureusement.
- Au revoir babi.
- Au revoir mon amour.
Je me remets au lit et m'endors aussitôt.
**********
Le lendemain matin, le réveil est brutal. Je ne me sens pas en forme.
- Atchoum ! Ah la la j'en peux plus !
Je me lève et descends rejoindre Charlie qui chantonne une jolie mélodie.
- Coucou ma beauté c'est dimanche ! Quelle belle journée. Me dit-il enthousiaste.
- Atchoum !
- Oh ma pauvre chérie, ça ne va pas trop à ce que je vois !
- Oh non laisse tomber. J'ai un sacré rhume. Atchoum !
- Tu as eu froid cette nuit ? Pourtant j'ai mis le chauffage ! S'exclama t'il soudainement.
Je lui raconte alors qu'Angel est passé me voir cette nuit.
- Ah ba voila tout s'explique ! Tu as eu froid à cause de lui !
Je glousses légèrement.
- J'aurais préféré avoir chaud dans ses bras, mais bon c'est comme ça.
- Il pouvait rester tu sais, j'aurai rien dit !
- Oui je sais mon Charlie, mais il devait absolument rentrer, une prochaine fois peut-être !
- Du coup ma beauté, tu es toujours..., me dit-il d'un air coquin.
- Espèce de vilain ! Lui dis-je en lui faisant les gros yeux. Il se tord de rire. En tout cas je suis trop folle de lui ! Ajoutais-je.
- Je suis ravi pour toi ! Vous allez tellement bien ensemble.
- Atchoum ! Pffff... j'en ai marre. Je vais dire à papa de venir me chercher.
- Je te ramène si tu veux ! Ethan dort encore.
- Tu es sûr ? Atchoum !
- Oui y'a pas de soucis !
- Merci mon Charlie !
On se prépare vite fait, et on prend la route. Quelques instants plus tard, j'arrive à la maison.
- Atchoum ! Coucou Papa ! Je suis... Atchoum !
- Malade ? Coucou mon étoile !
- Oh oui Papou, j'ai eu un coup de froid chez Charlie.
- Tu iras voir le docteur demain, pas question que tu ailles en cours comme ça. Me dit-il.
- Merci. Lui dis-je en lui souriant tendrement.
- Tu veux que j'annule ce soir ?
- Hum..., murmurais-je.
- Ah ah ah tu as oublié ? ! Dit-il en rigolant.
- Ah... Atchoum !
- Alzheimer mon étoile ! Ajouta t'il pour me taquiner.
- Non Papou ! Désolé ! N'annule pas, j'ai envie de voir qui te rend autant heureux !
Surtout qui est assez folle pour le supporter, pensais-je avec une pointe d'ironie.
- Tu es si... Atchoum ! Parfait !
- Je vais te préparer une infusion, va te reposer mon bébé !
Oh... Mon bébé... Le petit surnom qu'Angel me donne, j'en ai le sourire aux lèvres, sans m'en rendre compte... Limite la bouche ouverte.
- Arrête de baver Stella ! Dit-il en se marrant.
- Oh lala papa très marrant ! Atchoum... Bon allez je monte, bisous !
- Ça marche, ce sera prêt dans 10 minutes !
J'adore son petit côté attentionné. Je l'aime si fort !
Je suis dans ma chambre au chaud avec mon plaide autour de moi, je décide d'envoyer un message à Angel, il me manque déjà.
Messagerie :
MOI : Coucou mon amour 😍 J'espère que tu as passé une bonne nuit. Moi j'ai attrapé froid, je suis malade, demain pas de lycée. J'espère que mon docteur me dira de rester à la maison toute la semaine. On pourrait même se voir du coup !
Je rêvasse pendant une minute. J'imagine Angel parcourir mon corps avec sa langue... réveille-toi Stella. Quand soudain mon téléphone vibre et m'enlève de mes rêveries :
ANGEL : Coucou mon bébé tu me manques trop. Ah mince c'est de ma faute ? Tu as attrapé froid. Je suis désolé !
Oh! Comme il est chou ! Pensais-je en moi même.
MOI : C'est rien ne t'inquiète pas, enfin en vrai tu me verrais lol j'ai le nez un peu rouge et j'arrête pas d'éternuer, c'est la misère mon amour ! Mais je ne t'en veux pas parce que comme ça, pas de lycée demain.
ANGEL : Ah ah mon bébé t'es une filouse. Tu fais quoi ce soir ? Ça te dit qu'on dîne ensemble ? Genre je me faufile chez toi... tu imagines ?
MOI : Ce soir papa me présente sa chérie hihi, il s'est enfin casé je suis trop contente pour lui ! Mais du coup je ne peux pas.... Mais attends ! Tu serais partant pour dîner avec nous ? Après tout, il me l'a présente ce soir et il sait qu'on est ensemble maintenant !
ANGEL : T'en as parlé à ton père ?
MOI : Oui ! Il a dit oui !
Bon ok j'ai menti mais je sais déjà que Papou dira oui.
ANGEL : C'est pour qu'elle heure ?
MOI : Viens avant, vers 18 heures !
ANGEL : d'accord mon bébé, à ce soir ! 😍
MOI : à ce soir. Je t'aime ! 😘
ANGEL : Moi aussi ❤️
Bon... un moi aussi, c'est toujours ça ! Vivement ce soir !
Quand soudain...,
- Stella ? S'exclama mon père.
- Tu peux entrer papa !
- Tiens ma chérie, ta tisane !
- Merci ! T'es un amour.
Je peux voir à son regard que ça ne va pas.
- Tout va bien papa ?
- Oui, enfin non... Autant te le dire de suite, le dîner est reporté.
- Oh mais pourquoi ça ! Tu n'as pas annulé parce que je suis un peu malade quand même ?
- Non non, du tout ! Elle m'a téléphoné, elle a un empêchement.
- Oh mince, d'accord papa.
- On verra peut-être mardi ou mercredi soir !
- D'accord. Par contre, je voulais te dire qu'Angel va venir ce soir dîner avec nous, si ça ne t'embête pas ?
- Ah Angel ! Tu es toujours avec lui alors ? Demanda-t-il.
- Oui papa.
- Il prend soin de toi ?
- Oui. Tu serais content... Il est même très stricte sur les bords.
- Hum... C'est d'accord pour ce soir, on commandera pizza t'es partante ?
- Carrément !
Je lui saute dans les bras toute contente.
- Merci papa ! Ajoutai-je.
- Allez, je vais un peu dans mon bureau si besoin tu sais où me trouver !
- Ça marche.
Je me lève en direction de mon armoire, je prends un jean, puis un haut blanc.
Pas besoin d'en faire des tonnes. Je vais dans ma salle de bain prendre une douche, avant de mettre les habits que j'ai choisie.
Et bien... C'est parfait. Pensais-je en moi-même. Malgré ma tête de cadavre... pfff sacré rhume.. Bref, heureusement que j'ai pas cette tête là tous les jours... mon dieu.
Je passe la partie de l'après-midi sur ma dissertation pour vendredi. Trop facile les qualités, il en a tellement. Je peux en citer quelques une au passage. Protecteur, attentionné, doux, serviable... Je continue d'écrire dessus.
Charlie avait raison, si je l'a termine au plus vite, plus tôt je serai tranquille.
Le temps passe, il est bientôt l'heure. Quand tout à coup, on frappe à la porte.
- Bonsoir Angel, entre ! S'exclama mon père.
- Bonsoir Monsieur Scar.
- Ça a été la route ?
- Oui, je suis venu en moto, ça m'évite les bouchons !
- Mon étoile ! Angel est arrivé.
Oh non, papa, ne m'appelle pas comme ça devant lui, c'est si personnel !
- Mon étoile ? C'est adorable. dit-il en souriant de coin.
- Viens avec moi au bar, le temps qu'elle arrive. Oui, je l'appelle comme ça depuis sa naissance.
Angel le suit jusqu'au petit bar.
- Cela vient d'où ? Demanda t'il, d'un air curieux et intéressé.
- C'est une longue histoire. Mais en gros, c'est la traduction de son prénom, Stella qui veut dire étoile.
- Ah d'accord ! Et bien, je trouve ça trop beau.
Puis, quelques instants après, je descend les rejoindre.
- Voilà je suis là ! criais-je doucement.
Je m'avance vers Angel et lui fait un bisou sur la joue.
- Ha ha ha Stella ! Tu sais, tu peux faire comme si que j'étais pas là hein ! dit mon père d'un air amusé.
Je lui fais les gros yeux, gênée.
- Hahaha, il rit de plus en plus fort.
- Hum, papa ne change jamais tu es parfait !
- Oh merci ma chérie !
Je ris franchement avant d'ajouter :
- Quand tu n'es pas chiant !
Il me fait des gros yeux à son tour.
- Euh..., vous êtes toujours comme ça ? Questionna Angel.
- Oui ! Lui répondais-je.
- Non ! S'exclama mon père.
Nous nous mettons a rire.
- Atchoum !
- Ah ça va, tu éternues moins souvent ! Tout à l'heure tu l'aurais vu Angel ! Un éléphant ah ah ah ..
- Papa.. T'es vache là !
Il rit franchement sans s'arrêter. Je regarde Angel rire à son tour, apparemment, il aime l'humour de mon père.
- Tu veux boire quoi fiston ?
Fiston ?! Sérieux papa ! pensais-je.
- Euh.., et bien.., disait-il avec hésitation.
- Ça ne t'embête pas que je t'appelle comme ça ? Et puis vu que tu es le chéri de la prunelle de mes yeux, tu fais un peu partie de la famille maintenant !
Oh papa, tu vas le faire fuir à être aussi direct !
- Je prendrai bien un whisky coca Monsieur Scar ! Et non pas de souci, vous m'appelez comme vous voulez tant que c'est pas bébé où namour.
Soudainement, ils rient tout les deux, un fou rire qui prend effet immédiat. C'est excellent de les voir comme ça.
- J'aime beaucoup ton humour ! Je pense que nous allons très bien nous entendre. Lui dit mon père.
- Oh oui, je pense aussi !
Je prends la main d'Angel, j'ai besoin d'être en contact avec lui, de sentir sa peau contre la mienne. Oh si tu savais les trucs cochons que j'ai fais dans la douche en pensant à toi mon amour. Oh la la, je ne dois pas penser à ça. Pas ce soir, surtout pas maintenant devant mon père. Je sens le rouge monter à mes joues.
- Tout va bien, mon bébé ?
- oui, oui. Tout va bien !
- Mais tu es toute rouge ! Remarqua Angel.
- Elle fait sa timide ! Ajouta mon père.
- N'importe quoi !
- Bon, allons nous asseoir au canapé avec notre apéritif ! Proposa le père de Stella.
- Oui, enfin moi ce sera un Ice Tea. Lui dis-je en souriant.
C'est pas plus mal sinon je serai en mode audacieuse, me disais-je secrètement.
- Mon étoile, tu m'avais parlé d'une dissertation pour l'école, ça en est où ?
- Ah oui, cette disserte là..., et bien, je n'ai pas encore fini.
- C'est à quel sujet mon bébé ? Demanda Angel.
Sur toi, me disais-je au plus profond de moi même.
- Et bien, il fallait choisir une personne que l'on aime pas du tout. Faire sa présentation générale. D'ailleurs, ça, je ne l'ai pas encore faite ! Je dois parler...
- Ah et tu as choisi qui ?
- Tu m'as coupé ! Hum, j'y viens mais écoute d'abord s'il te plait.
Papa, je te hais, tu sais très bien que j'ai choisis Angel, alors pourquoi tu en parles devant lui..., encore ton côté chiant qui se réveille. Pufff, murmurais-je, agacée.
- Ah, ça promet d'être intéressant ! Dit mon père tout sourire.
- Hum.., chuchota Angel.
- Bon alors je disais, je dois parler de ses défauts et ensuite trouver des qualités et en dernier lieu pourquoi cette personne je l'a déteste moins qu'avant. Un sujet super délicat à la base.
- Ok continu mon bébé, ça m'intrigue.
- Moi, je reprend un verre ha ha ha.. , dit mon père en rigolant.
Angel fixe, curieusement Monsieur Scar.
- Du coup mon amour, la dissertation, je l'ai eu vendredi dernier et à ce moment-là, la personne que je détestais le plus, c'était toi...
Je sens le rouge monter aux joues. J'ai peur de sa réaction, va-t-il bien le prendre ?
- Haha j'adore !! S'exclama mon père mort de rire.
Putain, ta gueule papa... criais-je en moi-même.
- Ah ah ..., papa... dis-je à contrecœur.
- Ah ok.., dit Angel le visage pâle.
- Tu ne dit rien ? lui demandais je.
- Honnêtement, je suis quoi à tes yeux babi ?
- A l'heure actuelle tu es mon petit ami.
Je me mord la lèvre.
- Je vois, on peut parler seul à seul ?
- Ah.., je vais aller dans mon bureau cinq minutes. Dit mon père, attristé, en effaçant son sourire et sentant qu'il a fait une bourde.
- Oui.. Merci papa.
Merci beaucoup, pff c'est à cause de toi ça, il était pas obligé d'être au courant.
- Du coup babi, je suis juste un sujet pour toi ?
- Non pas du tout !
- Pourtant on dirait.., du jour au lendemain, je passe du mec détestable au mec que t'aime ? Arrête !
- Mais je te jure ! Je t'aime ! Lui criais je.
- Ouais.., c'est difficile de te croire, c'est pour ça toutes ces questions sur moi ? Pour ta putain de dissertation !
- Mais non !
- T'en a jamais rien eu à faire en fait de ma vie !
- Mais arrête un peu et crois moi bon sang !
- Comment veux-tu que je te crois.., tu joues avec moi car Madame veut avoir une bonne note ! J'aurais du m'écouter et ne jamais craquer pour toi ! Bref je dois rentrer ! J'ai une sœur qui a vraiment.., mais vraiment besoin de moi, tu vois ? Ah non, ça tu ne peux pas le comprendre avec ta petite vie si parfaite !! Dit-il énervé en contractant tous ses muscles.
- Mais..!
J'ai beau essayer de lui parler et de le raisonner, il est tellement susceptible et impulsif qu'il a déjà prit son sac bandoulière et claqué la porte d'entrée.
- Angel !! Criai je d'un ton affolée.
- Mon étoile ?
- C'est de ta faute, putain ! Tu gâches toujours tout avec ton humour à la con ! Je te supporte plus papa. J'aurais préféré que ce soit toi qui...
Puis, je me tais juste à temps avant de dire quelque chose que j'aurai immédiatement regretté d'avoir dit, mais il est déjà bien trop tard, je peux voir à la tête de mon père que j'ai été beaucoup trop loin. Pas besoin d'avoir dit les mots. Le silence résonne bien plus fort et une larme coule de son œil.
- Papa..., murmurais-je doucement dans un silence glacial.
Il ferme ses yeux un instant, il ne dit pas un mot. Son silence est encore plus douloureux. J'aurai préféré qu'il me parle ou même qu'il me dispute, mais rien, pas un mot. Puis, il va vers son bureau en refermant la porte doucement sans se retourner.
Aussitôt, je monte dans ma chambre, s'il te plaît, décroche Angel. Ça sonne... Je tombe sur son répondeur. Alors, je décide de lui laisser un message vocal :
- Mon amour revient, tu ne m'as même pas écouté jusqu'au bout. Je t'aime putain !!!
Je ne me sens pas bien, j'ai même très mal. La douleur est insoutenable. Mon cœur bat tellement vite et mon souffle s'accélère dangereusement. J'en ai presque du mal a respirer correctement. Je réalise soudain que je provoque le mal autour de moi. D'abord Angel, puis mon père. La soirée ne devait pas se passer comme ça. J'ai les larmes qui coulent non stop. Une immense tristesse m'envahie. Puis, soudainement, je reçois un message :
ANGEL : Oublie moi et trouve toi un autre pigeon pour ta dissertation !
Mon cœur se serre en lisant " oublie moi ". Non, tu ne peux pas me quitter comme ça, c'est pas concevable, c'est même injuste, pensais-je en moi-même.
Je t'aime tellement fort Angel, j'ai jamais aimé personne avant toi.., je vais sur mon lit et m'effondre. Quelques instant après en ayant repris mon calme, je lui envoi un message à mon tour :
MOI : C'est donc fini entre nous ? Tu abuses, j'ai été honnête avec toi, je t'ai ouvert mon cœur et bien plus encore !
Je le harcèle de message tellement je suis triste et tellement je l'aime. Je ne veux pas le perdre.
MOI : réponds moi !!
Aussitôt il me répond :
ANGEL : Tu t'es bien moqué de moi mocheté, adieu.
Mon cœur explose dans ma poitrine, comme prêt à sortir de celle-ci.
MOI : Tu es dingue, jamais de la vie, tu es trop important pour moi ! Insistais-je.
Il ne me croit pas, il pense que j'ai joué avec lui pour ma dissertation, j'ai envie de mourir. Je prends mon oreiller et hurle dedans pour étouffer mes cris.
- Aaah .. Hu..hu.. murmuré-je en sanglot.
Je m'écroule de fatigue et m'abandonne à ma tristesse. Puis je finis par m'endormir.
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