7 juillet 2005

Je regardais par la fenêtre depuis de longues minutes, c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour ne pas me retrouver somnolente face à ma professeure de mathématiques. Déjà qu'ils ont une faible estime de moi à cause de mon dossier, je ne veux pas leur donner des preuves supplémentaires de me descendre. Certains avaient remarqué que plusieurs fois j'étais venue le matin en cours les phalanges blessées à cause des bastons, je prétextais souvent que c'était à cause de l'entrainement et que je forçais sûrement un peu trop. Mais je voyais bien qu'ils ne me croyaient pas, du moment qu'ils ne voulaient pas chercher à comprendre, c'était bon pour moi.

J'étais rentrée assez tard hier soir et après mes devoirs, je m'étais couchée à minuit passé. Je devais raccourcir le temps que je passais à trainer dans les rues pour le Toman et arrêter de sacrifier une partie de mon sommeil pour mes activités. Heureusement la fin du cours était annoncée par la sonnerie.

Je me précipite vers le couloir afin de profiter au mieux de mes précieuses minutes de pauses. Je dois retrouver celui qui s'est fait tabasser par Kyomasa hier, pour que je puisse prévenir Mikey et Draken de s'occuper de lui le plus rapidement. Coup de chance, ou pas, le blondinet passe devant moi. Un de ses potes l'interpelle et semble lui parler du combat d'hier. C'est le genre de piste que je cherchais, une filature pacifique, je sors mon téléphone feignant de regarder un truc dessus et me concentre pour les écouter.

Ils discutent plusieurs minutes disant qu'il ne se reconnaissait dans le combat d'hier. Première information notée, il y a en a un aujourd'hui. On traverse l'un des couloirs et l'un de leurs copains sort des toilettes, les interpellant pour qu'ils se ramènent. Les trois rentrent dans les toilettes, par un souci de discrétion et d'intimité, je ne vais pas les suivre dedans.

J'essaye de trouver rapidement une solution avant que la porte se referme, me bloquant de toutes les informations que je pouvais gagner. J'attrape au fond de mon sac une feuille de papier en boule, que je balance dans l'encadrement avant que la porte ne s'appuie dessus, je remercie ma flemme de m'avoir empêché de vouloir me lever pour la jeter, la poussant dans mon sac me disant que je la jetterai après. Je m'adosse contre le mur pour mieux profiter de leur conversation.

Cela confirme le fait qu'il y a un nouveau combat aujourd'hui, et que c'est un certain Takuya qui devait s'y coller, après quand commencent les discours émouvant dans lesquels ils se disaient qu'ils échangeraient leurs places s'ils le pouvaient, je m'éclipse pour passer mon appel à Draken.

Je me demande, si dans le gang, on est capable d'échanger nos places comme eux souhaiteraient le faire. Mais la réponse est non, quand on démarre un combat seul, c'est notre honneur qui s'engage, seulement dans le cas où il est déloyal ou si on arrivait à bout de forces où on pouvait. C'est notre défaut à tous, malgré notre cohésion, quand on joue nos honneurs, on a trop de fierté que pour vouloir renoncer même si on risque de perdre. Enfin pour moi ce n'était que dans les bastons avec le Toman, sinon après je préférais m'abstenir ou la ravaler que de me mettre en danger dans des quartiers craignos, où je risquais ma peau.

-Allo Draken ? demandais-je

-Ouaip, Kisoku, t'as tous ce qu'il faut pour cet enfoiré de Kyomasa ?

-Ouais, cette aprem vers 17h, le parc avec les escaliers qui descendent, tu vois lequel ?

-Non, pas du tout, envois l'adresse. Ça ira plus vite.

-Ok, dès que je raccroche. Mikey vient ou pas ?

-Normalement oui, je crois que la seule raison pour laquelle il vient est pour les dorayaki sur le chemin.

-Du moment que quand vous arrivez il ne dort pas sur ton dos.

-Mouais, envois l'adresse, tu vas bientôt devoir retourner en cours.

-Et pas toi ?

-Moi aussi, mais bon je fais acte de présence et rien de plus. Toi essayes de réussir ton avenir.

-Oui papa Ken, soufflais-je, il semblait s'étrangler à cause de cette remarque, me faisant pouffer de rire. A toute, je t'envoie l'adresse.

Je raccroche et la lui envoie, et j'étais repartie pour une nouvelle heure de cours plus barbante que la précédente. Ce qu'il me manque surtout, c'est un de mes potes dans la même classe ou de savoir qu'ils sont juste dans le même établissement, parce que là, je commence à mourir d'un ennui mortel.

Est-ce que mon frère me rejoindra quand il sortira ? Je n'angoisse rien qu'à me poser la question, nos relations sont tendues depuis quelques mois, mais j'espère qu'elles pourront s'améliorer quand il retrouvera un semblant de liberté. Je m'en veux de ne pas avoir été plus présente pour lui, être allée le voir plus souvent, je m'en veux de l'avoir abandonné lâchement. Si elles se sont dégradées c'est ma faute.

La culpabilité s'empara d'elle, laissant apparaitre une lueur de tristesse et une larme aux coins de ses yeux jaunes.

Je me dépêche de sortir après le cours, le prof nous a retenu dix minutes de plus que la normale. Je dois me grouiller pour ne pas rater le début du combat, je range rapidement mes affaires dans mon casier, et essaye de faire le plus rapidement les lacets de ma paire de rangers, quelle idée de porter ces chaussures à cette période de l'année, mais bon j'arrive à les serrer en un temps record. Je me commence à courir dehors pour arriver en avance sur le lieu de rencontre des combattants.

Ce n'est pas le plus proche du collège, mais je devrais y être avant le rendez-vous, j'espère reconnaître un maximum de tête qui font partie de la troisième division et qui vont avoir le plaisir de se faire virer.

J'arrive essoufflée en haut de ce lieu et cherche un spot discret pour les voir s'installer ; Kyomasa et ses potes commencent à prendre les paris des autres collèges, le monde commence à s'agiter alors que les deux participants s'avancent au centre. Pendant que le bookmaker les présente. La sonnerie de mon téléphone retentit m'indiquant que j'avais un nouveau message, de Draken.

-Drakenichou <3
T'es où.

-Moi
Au parc, plus haut que
la zone de la baston,
et vous, ça commence

-Drakenichou<3
Viens nous rejoindre.
On est à l'entrée du parc.

Le combat est sur le point de commencer mais bon, les ordres sont les ordres, je repars en direction de l'entrée du parc, je suppose que je vais devoir leurs faire un topo de la situation.

Enfin, je connais déjà l'issue de ce combat, le maigrichon va se faire massacrer, il n'avait pas l'air confiant pour se battre, mais il nous réserve peut-être une bonne surprise.

Je vois les deux, Draken et Mikey qui s'avance à ma rencontre. Le chef en train de dévorer un dorayaki. Draken reportant son regard sur moi, me jugeant de haut en bas.

-Sympa l'uniforme, commence-t-il.

-Mouais, je préférais celui de mon ancien lycée, le combat a commencé. Vous voulez que je reste ou je me casse.

-La foule commence à vraiment s'agiter, on devrait y aller, marmonna Mikey la bouche remplie de nourriture.

-Je décidais que je n'allais pas rester, il n'allait pas se passer des trucs particulièrement intéressant. Et j'ai des choses plus importantes à faire. A plus, je vais squatter chez Baji. Si vous avez besoin de moi, vous savez où me trouver, je leur adressais un signe de la main reprenant ma route.

Je trace mon chemin en direction d'où habitent mes deux anciens camarades de classe. Heureusement que c'était sur le chemin pour rentrer chez moi, malheureusement mon sommeil en prenait un coup, je devais partir plus tôt pour me rendre au collège. Je sonne à l'interphone pour que l'un m'ouvre.

-C'est pour quoi ? demanda une voix féminine.

-C'est Kisoku, elle me coupe avant que je finisse ma phrase.

-Bien sûr, je t'ouvre, un déclic se fait entendre et je me précipite dans les escaliers pour me diriger vers l'appartement de celle qui m'avait ouvert.

J'arrive sans difficulté au deuxième étage, j'aperçois madame Baji qui m'attend dans l'encadrement de sa porte. Je me dirige la tête basse vers elle, je me souviens très bien de comment son fils la décrit comme un dragon quand elle est énervée, et je n'ai pas envie de le découvrir.

-Bonjour madame Baji, désolée de vous avoir dérangée. Keisuke est là ?

-Ce n'est rien, rentre, il est dans sa chambre avec Chifuyu.

-Merci, j'y vais alors, déclarais-je avec un sourire fin qui se dessinait sur mes lèvres.

J'entre dans la chambre, ils ont tous le deux-là, le blond au assis au bureau en train de lire un manga et le brun allongé sur lit en train de lire un magazine. Je claque la porte derrière moi et ils relèvent brusquement la tête dans ma direction. Un large sourire s'étend alors que je me dirige vers la personne que je préfère.

-Coucou mon amour, qu'est-ce que tu es beau toi, déclarais-je en caressant Peke J sous la gorge, il commençait à ronronner alors que je le grattouillais du bout des doigts.

-J'hallucine, elle débarque comme ça chez moi et la première personne à qui elle va dire bonjour c'est le chat. Elle se fout vraiment de nous, déclara Keisuke à Chifuyu pendant que j'étais concentrée à jouer avec la bête.

-Non c'est faux, je l'ai dit à ta mère en premier.

-Tu viens pour quoi.

-Je voulais pas être seule avant de rentrer chez moi. Et j'en ai marre d'être seule à la maison et en cours, donc je viens voir mes deux voyous préférés, soufflais-je quand le chat sauta par la fenêtre pour se promener dehors.

-Prends un chat rien que pour toi.

-J'ai déjà essayé, mais aucun des deux ne veut, râlais-je longuement. Qui s'en occupera quand je serais chez l'autre, ils travaillent tous trop que pour le nourrir quand je ne suis pas là.

-Tu pourras réessayer quand ton frère sortira, il restera chez ta mère et il pourrait s'en occuper, déclara Baji en se redressant.

Il se redresse et commence à fouiller dans un tiroir de son bureau.

-Tu pourras lui donner cette lettre quand tu le verras, il me tend l'enveloppe, Chifuyu semble se renfrogner comme d'habitude dès qu'on évoque mon frère, mais c'est compréhensible.

-Ok, tu l'as corrigé avant, demandais-je en la glissant dans mon sac.

-Oui, Chif' m'a bien aidé.

Je souris, j'apprécie vraiment qu'il ait continué à parler avec lui après ce qu'il avait fait. Draken me demandait souvent de ses nouvelles, mais j'ai eu difficile de continuer à les regarder en face après ça.

On a discuté toute la fin d'après-midi, des devoirs, du Toman, de nos vies en général, j'avais profité d'être chez eux pour faire mes devoirs pour le lendemain. J'avais quitté une grosse heure après, madame Baji m'avait proposé de rester pour manger avec eux, mais j'avais décliné, je ne voulais pas rentrer trop tard.

Enfin rentrer trop tard, n'a jamais été un problème pour moi, il n'y avait jamais personne quand je passais le pas de la porte. Ou soit, j'étais juste ignorée parce qu'il y avait toujours plus important à faire.

Je me laisse tomber sur mon lit une fois rentrée, j'avais pris de quoi manger sur le chemin et j'avais dégusté mon plat à emporter devant l'anime qui passait à la télé.

Ce soir pas d'excursion dans les rues de Tokyo, j'étais trop fatiguée et je n'avais pas envie de repartir en direction de Shibuya, pour surveiller ce qu'il se passait sur le territoire du Toman. De toute façon, les membres de ma division font généralement la même chose que moi et me le rapportent, donc s'il y avait un problème, on serait au courant.

8 juillet 2005

Je suis de nouveau en cours, toujours en train de me faire chier, les minutes passent si lentement. Je prie pour qu'un entrainement incendie ou qu'un tremblement de terre arrive dans les prochaines minutes, sinon je vais m'endormir sur mon classeur, pourtant, j'aime bien la biologie.

Il y a de l'agitation dans les couloirs, peut-être que c'est l'occasion pour moi de trouver un divertissement extérieur à mes pensées. Plusieurs gars de ma classe se lèvent pour voir ce qu'il se passait. Ils cherchaient à riposter à des personnes qui étaient extérieurse à l'établissement, mais ils finirent au sol. Purée mais ils n'ont pas de couilles ou quoi. Je ne vais pas devoir y aller pour voir ce qu'il se passait à leur place.

Je me lève pour découvrir ce qu'il se passait, le prof n'avait rien à redire, il avait laissé passer pour les garçons de ma classe, s'il disait quelque chose, je crois que je quitterais la salle et sècherais plus souvent ses cours.

Un tas de cadavres était au sol, ils n'étaient pas morts juste sonné par leurs agresseurs, je tourne la tête et vois deux silhouettes : Mikey et Draken. Mais qu'est-ce qu'ils font ici ? J'interpelle un des gars au sol.

-Toi là, demandais-je froidement. Ils cherchent quoi les deux ?

-Il me répond bégayant. Hanagaki Takemichi, un quatrième. Kisoku, tu les connais ?

-J'hausse les épaules en guise de réponse. Un conseil allonge toi sur le ventre, ils détestent les faibles.

Je les laisse dans ce couloir et je descends me poser dans un coin de l'entrée, je n'ai pas particulièrement envie qu'on sache que je suis pote avec eux. Mais je ne peux pas les laisser faire ce qu'ils veulent dans mon collège, sans venir me voir.

La fin des cours sonne et j'entends les élèvent qui commencent à s'amasser derrière eux qui doivent être venus pour voir qui était cet élève qui avait réussi à intéresser des deux boss du Toman.

Je les vois apparaitre, c'est donc lui Takemichi, c'est le gamin qui s'est fait battre il y a quelques jours. Je ne vais pas tarder à les intercepter, s'ils se décident à sortir.

Une voix féminine assez stridente m'interpelle, laissant bourdonner mes oreilles. Elle a hurlé dans mes oreilles ou quoi ?

-Pas si vite ! cria-t-elle.

Tout le monde se retourne vers elle, je sens que je vais avoir besoin de pop-corn, je sens que ça va devenir intéressant.

J'entends le dénommé Takemichi, dire le nom de la jeune fille, pendant que ses yeux s'écarquillaient. Alors que va faire Hina.

Elle fait quelques pas en direction des trois blonds. Et elle s'arrête pour gifler Mikey. Je sens ma mâchoire se décrocher, adoptant la même expression que celui qui venait de se faire défendre par la jeune fille. Rapidement, elle prend son ami par le poignet pour l'amener loin de mes deux chefs, elle marmonne quelques trucs à son attention, mais d'où je suis-je ne les entends pas.

Moins d'un instant plus tard, Draken la retient par le bras, ses sourcils sont froncés ce qui laisse transparaitre son mécontentement, personne ne peut s'en prendre aussi facilement à Mikey. Je l'entends la menacer de la défoncer, je reste attentive à chacun de ses mouvements, en théorie, ils ne s'en prennent pas aux filles, mais on n'est jamais trop prudente. S'il tente un mouvement violent, je n'hésiterai pas à m'interposer, quitte à me prendre un coup de la part d'un pote, mais je ne les laisserais jamais s'en prendre à une innocente qui a seulement voulu défendre son copain.

Je reste attentive à la scène, Takemichi prend Draken par l'épaule d'un air déterminé, il parle disant qu'il ne décevrait plus jamais la fameuse Hinata. De l'autre côté Mikey s'éloigne et détaillant les casiers de l'entrée. Il m'adresse un faible sourire en me voyant plantée dans un coin, je lui rends son salut d'un geste de la tête, personne ne semblait m'avoir remarqué dans cet emplacement et je comptais rester discrète. De toute façon, quand l'agitation se sera tassée, j'irais leur faire la morale, enfin juste leur demander ce qu'il se passait réellement.

Mikey se retourne et regarde le blond à la banane d'un regard sombre en lui demandant la façon dont il voulait mourir, pour lui, je n'en ai rien à faire qu'il se prenne une droite de Mikey, il a l'honneur de défendre sa copine, il saura se défendre un minimum, même si je doute grandement de ses capacités, au pire, il encaissera.

Je n'écoute pas ce qu'il dit, enfin je ne l'entends surtout pas à cause du brouhaha des étudiants qui se sont rassemblés pour assister à cette rencontre. Mais le boss prend de l'élan pour envoyer une droite au collégien en face, sauf qu'il se stoppe et vient lui pat-pat l'épaule d'un geste amical. Je soupire de soulagement, je n'avais aucune raison de retenir mon souffle, mais c'est arrivé.

Les deux meilleurs amis reviennent en direction de la sortie et je sors de mon trou pour les rejoindre devant.

-Salut les gars ! les saluais-je en arrivant à leurs côtés, laissant le couple derrière nous. Pourquoi vous venez foutre le bordel dans mon collège ?

-Takemichou est le nouveau pote de Mikey, on est venu lui proposer de s'amuser, déclara le grand en me gratifiant d'un sourire amical. Ce gars, il a des valeurs, de l'honneur, on l'aime bien, en plus comme il est dans le même collège que toi, tu vas pouvoir le surveiller et lui sauver le cul si besoin.

Je souris face à cette déclaration, je n'ai toujours pas toutes les informations, mais je comprends que l'embrouille est partie d'un malentendu.

-Eh Mikey ! Fais voir ta joue, l'interpellais-je pendant qu'il rêvassait.

On était à l'arrêt, ils attendaient quelque chose, mais moi, je suis juste curieuse de voir la joue rougie de mon ami. Je me pose devant lui, il me montre sa joue, j'attrape délicatement sa mâchoire pour analyser sa peau rougie par la claque, ce moment, il va me rester en tête pendant un long moment.

-Elle ne t'a pas raté, mets de la crème hydratante et ça devrait aller, lui conseillas-je en le relâchant avec un faible rire.

-Oui, oui, un délinquant ça n'a pas besoin de ce genre de truc.

-C'est ce que tu crois, ce sera marrant quand t'auras la marque pendant trois jours et que tu présideras une réunion avec. Je serais aux premières loges avec un appareil photo.

-T'oserais pas faire ça ? Si ?

-Absolument ! Avec toutes les photos dossiers que j'ai sur toi, j'ai un album complet, crachais-je ironiquement.

-Kenichou t'étais au courant ? dit-il d'un petit air affolé.

-Oui, c'est principalement des photos de toi qui dors après avoir mangé.

On rigole sur ça, mais à tout moment, ils s'invitent chez moi pour venir détruire ces preuves compromettantes.

Les deux de tout à l'heure réapparaissent. La fille s'incline directement en nous voyant dehors en signe de respect et leur présente toutes ses excuses, nous informant qu'elle ne savait pas qui ils étaient. Mikey va lui faire la morale et la félicite en même temps, la prévenant qu'elle ne pouvait pas faire ça avec n'importe qui. Tandis que moi, je sentais le regard de son copain s'attarder un peu trop longtemps sur moi, il hausse un sourcil dans sa direction, il a un mouvement de recul comme effrayé, je ne suis pas une criminelle, ni une grande délinquante à craindre, je suis juste l'espionne du Tokyo Manjikai. J'ai envie de le taper pour lui remettre les idées en place.

Baji commence à un peu trop déteindre sur moi, m'incitant à préférer la force de mes poings à la discussion. En même c'est le seul gars que je connais qui tape quand il est fatigué et brûle des voitures quand il a faim.

-Kisoku tu veux venir avec nous ? On va se promener, me demanda Ken.

-Je secoue la tête. J'ai des trucs à faire et je patrouille ce soir. Et j'ai pas envie de cramer mon poste auprès de votre protégé aussi facilement.

- Ok.

Je me sépare d'eux, retournant vers mon collège, j'ai des affaires à récupérer et j'aimerais ne pas rentrer chez moi trop tard, enfin ne pas mettre trop de temps à faire mes devoirs avant de sortir sur le territoire.

Je passe sans prêter une réelle attention à la copine du nouveau protégé.

-Excuse-moi ? Tu les connais, je t'ai vu discuter avec eux pendant que j'étais avec mon copain et te tenir à leur côté quand j'ai présenté mes excuses, m'interpella-t-elle d'une voix douce.

-Mikey et Draken ? Oui, fis-je en baissant d'un ton, il restait seulement quelques élèves, les autres étaient retournés à leurs occupations, mais je préfère ne pas le dire trop fort. Franchement, t'as eu du courage de t'opposer à eux, sache que je ne les aurais jamais laissés te toucher dans le but de te faire mal, je me serais interposée avant.

-Sa bouche s'entrouvre, choquée par mes propos. Merci beaucoup, mais je ne te dois rien pour que tu prennes un coup à ma place.

-Si, tu m'as permis de voir Mikey avec la trace d'une gifle, alors c'est bon, en plus t'as l'air d'être une fille cool.

-Merci, toi aussi, même si tu fais un peu peur, t'as l'air d'être super froide et désolée quand tu ne souris pas.

Je suis perturbée par son honnêteté, je l'aime bien. Je vais peut-être me faire une nouvelle amie dans ce collège.

Je dois avouer que continuer d'écrire cette ff me change du Bonten et du Tenjiku (rappel si je passe les 200 abos je sors ma ff sur Izana, jure, vous avez vu le culot de la meuf elle gratte des aboné.es pour sortir une nouvelle ff )

J'en peux plus des frères Haitani (Je les aime, n'en doutez pas) mais j'en mange matin, midi et soir avec les deux ff plus haut.

En plus le Toman, c'est tellement plus léger et agréable. Pourquoi je m'écris pas plus sur celle-la ?

En plus j'ai plein d'idées pour une suite possible avec elle pendant la guerre Toman et Kanto Manji ( avec une deuxième oc en bonus, comme ça je pourrai alterner les pdv) Donc pour ça il faut que je la finisse.

Sur cela, j'espère que vous allez bien ?