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Je lui rendis son téléphone sans laisser rien paraitre.
- Alors ? S'enquit t'elle.
- Bah... Ouais.
- C'est tout ? Attend, il m'a quand même calé un coeur.
- Je ne sais pas Manuella, c'est cramé à deux mille kilomètre qu'avec ses yeux bleu c'est un putain de disquetteur, lâchais-je ennuyée.
- On s'est parlé jusqu'à 3 heure du matin, continua t'elle en m'ignorant. J'ai des cernes ?
- Un peu, haussais-je les épaules.
- C'est pas grave, ça en valait la peine, sourit t'elle immédiatement.
Elle m'attrapa par le bras et me tira jusqu'à notre prochain cours, malgré que je n'avais aucune envie d'y assister.
- Écoute, c'est pas parce que t'as soi-disant des facilitées que tu vas sécher toute l'année. Donc tu vas me faire le plaisir de garder ton jolie petit popotin assis sur une chaise pendant une heure. Allez quoi Emma, c'est le deuxième jour de classe.
Je ne rétorquai rien et me laissai entrainer. Je crois que nous avions anglais, avec d'autres gens. Cool. Je soupirai déjà d'ennui.
On s'assit sur deux places du fond, pour bavarder plus facilement. Elle s'arrêta de parler alors que je sortais mes affaires. Je me demandai ce qu'elle avait mais je compris immédiatement en déplaçant mon regard vers la porte de la salle.
Hilarant, Nash faisait son entrée habillé comme un plouc.
- Il n'a aucun style, balançais-je sans faire plus attention à lui et en me penchant vers mon voisin de devant.
- Emma ! S'exclama Manuella surement remise de ses émotions en me tirant fermement pour que je me redresse. Arrête un peu de parler avec Kellian, et dit moi que Nash n'est pas dans notre classe.
- Si il l'est. Et en plus il s'habille mal.
- Je confirme, souligna Kellian qui se balançait sur sa chaise mais Manuella le repoussa en avant avec colère.
- Tais toi Kellian, vas épouser un canard au lieu de t'incruster dans nos conversations. Il s'habille bien, trancha t'elle.
J'osais tout de même un coup d'oeil vers lui, deux rang devant nous. Il portait un espèce de blouson américain, c'était très gênant. Je me sentais angoissée.
- Sérieux, non, grimaçais-je.
Elle leva les yeux au ciel et se mordit la joue, comme si elle était énervée que je critique son futur hlel.
- Hé Manuella tu me passes un stylo ? Demanda Jorys, assis à coté de Kellian, que nous avions décrété comme la table des anciens bails.
*
A la fin de ce cours, elle avait l'air toute chamboulée parce qu'apparemment il l'avait regardé.
- Trois fois ! C'est pas le hasard, c'est le destin, répéta t'elle pour la cinquième fois au moins.
- T'es chiante.
- Ah ? Ok, très bien. Je-
Elle ne dit rien de plus et écarquilla soudain les yeux. Je me tournais vers Nash, qui s'était arrêté à coté de nous et avait provoqué son silence.
- Salut Manuella, dit t'il en se grattant la tête avec un sourire faussement gêné, technique de drague pour débutant. Salut, heu... ?
Quel crétin.
- Emma. Bon bye.
Je levais les yeux au ciel et partit, parce qu'ils commençaient tout les deux à me saouler, alors qu'ils n'étaient même pas encore ensemble.
Je ne voulais pas qu'elle se mette avec lui. Rien que sa veste laissait présager que c'était un gros con. Surtout qu'elle était déjà à moitié conquise. Il allait lui briser le coeur d'un claquement de doigt.
*
- T'étais où ? Me lança t'elle froidement alors que j'accourais dans sa direction.
- Dehors, avec des potes. T'occupes. Et toi, alors ?
- Oh, hum... Il m'a demandé si je voulais manger avec lui et...
- Quoi ? La coupais-je en fronçant les sourcils.
- Ouais, et d'ailleurs j'ai accepté. Ducoup on a mangé tout les deux.
Elle tenta un sourire qui se termina en grimace devant mon expression du visage.
Je me mis à ricaner, abasourdie.
- Mais... Mais vous voulez du pain ? C'est une blague ?
Elle soupira devant mon incompréhension.
- Au début c'était gênant, parce qu'il est intimidant mais-
- Il est pas intimidant, il est moche, la coupais-je en croisant les bras.
- Ok d'accord, pourquoi tu l'aimes pas ? Demanda t'elle, et je savais au ton de sa voix que je commençais à l'agacer avec mon comportement puérile.
- Je sais pas, désolé. C'est juste qu'il ne m'inspire pas confiance avec sa bande là, ils sont trop louche.
- On n'était que tout les deux, je peux te jurer qu'il n'a rien avoir avec l'idée qu'on se fait de ses potes. Il a était plus qu'adorable, genre on a trop rigolé.
- Ah, fis-je renfrognée. Super alors.
- Grave, s'exclama t'elle radieuse.
Ce n'était pas juste que je lui gâche son bonheur de la sorte, mais c'est que Nash... Je ne le sentais vraiment, mais vraiment pas.
Et sa allait se concrétiser au fil des semaines.
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