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Chapitre 4

Après une nuit d'une longueur impossible durant laquelle je ne cessais de me remémorer les mots de Chase, je décidai de sortir de mon lit. Nina m'y avait emmenée de force hier soir, ne voulant pas que je me morfonde des heures entières. Elle en était même venue à me confisquer ordinateur et téléphone. Malheureusement pour elle, mon cerveau en avait décidé autrement et j'avais très mal dormi.
J'entrai dans la salle de bain reliée à ma chambre et pris la peine de me regarder dans le miroir. J'avais décidément une sale tête. Mes yeux étaient injectés de sang et gonflés. Mon maquillage avait coulé, si bien que j'avais une énorme coulée noire en dessous des yeux. Et bien évidemment sous ces derniers, se dressaient des cernes, creusées comme jamais.
Je profitai de ma douche chaude pour penser à tout ceci, une fois encore.
Comment avait-il pu lancer quelque chose d'aussi faux ? Et surtout pourquoi ? Qu'avait-il à en tirer ? Décidément, Chase allait le regretter. Mais le mieux à faire, était d'ignorer tout ceci, vivre normalement, comme si de rien était. Et il s'en mordrait les doigts.

Quelques vingtaines de minutes plus tard, je fermai la porte d'entrée, vêtue complètement différemment de d'habitude. J'avais troquée mes tenues chics mais simples, pour un jean délavé et un débardeur blanc, le tout accompagné de bottines à talons noires. De plus mes cheveux, bien souvent détachés, étaient cette fois-ci coiffés en deux tresses africaines. J'espérais ainsi passer inaperçue devant la horde de journalistes qui s'était agglutinée hier soir devant l'immeuble, sans pour autant avoir pris la peine de s'en aller durant la nuit. Je les soupçonnai tout de même d'être partis tard dans la nuit et revenus tôt le matin avec un café pour les réveiller un peu et continuer d'attendre d'arrache pied.
Comme je m'y attendais, ils étaient une bonne trentaine à patienter, attentifs au moindre mouvement. C'est pourquoi en sortant de l'ascenseur je me dépêchai de mettre mes lunettes de soleil sur le bout de mon nez avant qu'ils n'aient le temps de m'apercevoir. Heureusement pour moi le soleil émanait déjà en ce début de journée.
Je soufflai un bon coup et poussai enfin la porte qui menait à l'extérieur. Je vis certains journalistes réagir, mais l'un d'entre eux dit alors :
— Ça n'est pas elle, Clara Moore serait habillée avec plus de classe que cela.
Et bim dans tes dents Clara.
Même si cette réflexion n'était pas des plus gentilles, je me contrôlai pour ne pas compromettre ma couverture et en profitait pour m'en aller en vitesse.
Quelques pâtés de maisons plus loin, je m'arrêtais devant un café, le Roll's d'après le nom écrit sur l'enseigne. Je décidai d'entrer et de m'installer à une table assez reculée, mais avec vue sur l'extérieur. Je commandai alors un café à emporter et une assiette de pancakes en guise de petit-déjeuner. Le serveur me regarda étrangement quand il apporta ma commande.
Mince mes lunettes de soleil.
Je les enlevai précipitamment et souris au serveur. Il devait avoir la vingtaine, blond aux yeux marrons. Je le remerciai chaleureusement et m'attaquai à cette assiette qui me mettait l'eau à la bouche.

Alors que j'étais des mes pensées, un appel me coupa. Je regardai de qui il provenait ; c'était de mon père.
Tiens, tiens, tiens.
Je décrochai donc :
— Bonjour papa.
— C'est quoi cette histoire ? Est-ce vrai ?
Au fond de moi je voulais lui répondre froidement et de manière sarcastique, mais je me surpris à prononcer ces mots avec le plus grand calme.
— Je vais bien merci et toi ?
— Excuse-moi de m'inquiéter pour ma fille, dit-il sur un ton plus posé.
Je ne relevai pas.
— Écoute papa, tout est faux, inventé du début à la fin. Il m'a emmené là-bas pour discuter au calme, car nous étions en froids depuis le défilé. Les journalistes ont tout inventé dans l'espoir d'attirer le plus de regards sur leurs journaux aussi débiles les uns que les autres.
— Je vais le trainer en justice ! Il va regretter de s'en être pris à ma fille préférée !
Je ris. J'étais la seule fille de mon père. Mais le voir se démener autant pour moi me réchauffait le cœur. Je n'étais pas seule et c'était bon à savoir. Savoir que des épaules étaient là pour me réconforter si besoin.
— Tu entends ma chérie ? poursuit-il, n'entendant aucune réponse de ma part. Je vais lui prendre tout ce qu'il a et..
— Non tu ne vas rien faire, le coupai-je.
— Q-quoi ? Comment ça ma puce ?
— Écoute, si je n'ai rien dit aux journalistes, si je n'ai pas réagit quant à cette histoire, c'est pour une raison. Il m'a lancée une pique et si je réponds, il ripostera, ainsi de suite. Et le trainer devant la justice c'est riposter. Ce que je veux à tout prix éviter.
Je marquai une courte pause pour réfléchir à mes prochains mots et lançai alors :
— Je ne veux plus entendre parler de lui, de cette histoire, de tout ça. Je vais laisser couler et vivre ma vie normalement. D'ailleurs j'ai un shooting pour une marque demain. Je prends l'avion pour San Francisco d'ici six petites heures.
— Mais il faut réagir, dire quelque chose ! s'énerva-t-il. Tu ne peux pas rester à ne rien faire, il va détruire ton image et ta réputation ! Ta carrière, toute ta vie est en jeu. Cesse de faire l'enfant et comporte-toi en adulte !
C'en était trop, il avait réussi à me faire sortir de mes gonds.
— J'en ai assez entendu. Toi et tes propos vous pouvez aller vous faire voir.
Et je raccrochai avant même qu'il ait pu protester ou dire quoi que ce soit.
Mon père et sa fichue réputation. Il n'avait que ces idées là en tête. Quand il s'agissait d'histoires comme celle dans laquelle je suis prise, il devenait insupportable. L'autre fois c'était avec ma mère. De vieilles photos d'elle plus jeunes étaient remontées aux oreilles des médias et avaient failli la pousser à tout quitter, à nous quitter. Je n'étais alors qu'une enfant âgée de deux ans, mais je m'en rappelle encore comme si c'était hier. Les éclats de voix de mon père résonnaient encore à mes oreilles.
Quoi qu'il en soit j'avais mal répondu à mon père, et j'en avais pleinement conscience, mais il n'avait pas à me parler ainsi.

Je me massais le tempes, totalement au bout du rouleau. J'avais envie de m'enterrer six pieds sous terre, de partir vivre à l'autre bout du monde et effacer toute trace de ces photos ou bien même en coller une à cet être ignoble. J'avoue que cette idée était plutôt alléchante. Je m'imaginai déjà lui faire bouffer ses couilles à ce petit prétentieux. Mais je chassai bien vite ces pensées sordides quand un inconnu s'installa en face de moi.
Je le dévisageai alors du regard, troublée. Néanmoins, j'en profitai pour le détailler un peu plus. Il était grand, brun, aux yeux vairons. Mince alors, j'adorai les yeux vairons ; ils rendaient les gens si spécial et originaux. Derrière ces pupilles de couleur distinguée étaient souvent terrés de grands secrets, aussi mystérieux soient-ils. Il était habillé d'une chemise blanche et d'un jean bleu foncé. Ses cheveux en bataille ne le rendaient que plus sexy.
Respire Clara, respire.
— Vous avez fini ?
Je l'interrogeai alors du regard, ne voyant pas où il voulait en venir.
— Vous étiez en train de me reluquer. Mais je me trompe peut-être ?
Je me mis alors à rougir comme une ado de quatorze ans.
— C'est bien ce que je pensai, ajouta-t-il, un sourire en coin.
— Je peux vous demander ce que vous êtes venus faire à ma table ? L'endroit me semble plutôt vide à cette heure matinale.
— Et bien je vous ai vu raccrocher de votre appel avec un air plutôt énervé. Je me suis dis qu'un peu de compagnie vous changerait les idées.
— C'est une technique de drague qui marche souvent ?
Il partit à rire en hochant la tête pour confirmer mes dires. Il lança alors, le plus naturellement possible :
— Je m'appelle Christian Harris.
— Clara Moore, enchantée.
J'espérai secrètement qu'il ne ferait pas le lien avec les derniers évènements mais en vain.
— Oh, c'est donc vous.
Raté.
— Et oui. Quelque chose à ajouter sur cette histoire tant qu'on y est ?
— Je pense que ça n'est aucunement quelque chose qui me concerne. Je pense aussi, d'expérience que ces crétins peuvent vous en faire voir de toutes les couleurs en inventant une histoire à dormir debout.
— Vous n'y croyiez donc pas ? Comment est-ce possible ? Et en plus avec la déclaration aux infos de ce.. Wilson, dis-je en grinçant des dents.
— Je suis le petit fils du fondateur de la chaîne d'hôtels Harris Company. Il y a quelques années j'ai été aux prises avec des journalistes qui s'acharnaient à me rendre la vie dure pour une erreur que j'avais commise. L'expression « l'erreur est humaine » ne devait pas faire partie intégrante de leurs cerveaux.
— Oh je me rappelle de cette histoire. Vous avez fait preuve d'un grand courage en passant.
— Et ça n'a pas été si simple. J'ai failli y perdre des gens chers à mes yeux.
Je souris de compassion.
— Quoi qu'il en soit, je suis certain que tout s'arrangera vite.
— Je vous remercie, Christian.
— Vous pouvez me tutoyez, nous avons le même âge après tout.
— Si vous faites de même seulement, souris-je.

Après un silence de quelques minutes, il me demanda :
— Et qu'est-ce que fait une jeune fille aussi loin de chez elle, et aussi tôt qui plus est ?
— Je voulais me changer les idées, mais comme par hasard mon père a décidé de cet instant pour m'irriter un peu plus. Et jouer avec mes nerfs n'est pas le bon plan ces derniers temps.
— Je te comprends totalement.

De fil en aiguille, la conversation pris une autre tournure et je me surpris à passer un agréable moment en compagnie de Christian. Nous restâmes alors installés à table de longues heures, commandant des boissons chaudes à la chaîne, sans oublier quelques délicieux pancakes que nous nous partagions.
Je devais dire que Christian, qui avait comme projet de me draguer au début, était loin d'être le fils à papa que j'avais vu dans les médias il y a quelques années. Au contraire, il était très souriant, charmeur sur les bords mais également drôle. Et par-dessus tout, sa compagnie était apaisante. Parler avec lui tout ce temps me permit de penser à autre chose, j'en oubliai même les dizaines d'appels manqués et de messages qui avaient fusé durant tout notre échange. La poche de ma veste en était témoin : elle n'avait cessé de vibrer.
— Mais dis-moi, tu n'as pas du travail en temps que grand patron de l'entreprise familiale ?
— Et bien si, mais en tant que grand patron comme tu dis, je peux m'octroyer une matinée de congés pour passer un bon moment avec une très belle jeune fille.
— Arrête je vais rougir, dis-je sur un ton joueur.
C'était étrange mais j'arrivais à lui faire confiance facilement, j'étais peut-être plus à l'aise avec lui qu'avec certaines personnes que je connaissais depuis plusieurs années.
— Et sinon, le boulot, ça se passe comment ? Tu dois avoir des contrats en cours non ?
Je regardai l'heure. Décidément, j'allais devoir couper court à notre repas.
— Justement, je m'envole pour San Francisco d'ici une heure et demi.. Je vais devoir te fausser compagnie et me dépêcher de rentre chez moi pour prendre mes affaires.
En songeant au fait de rentrer chez moi, je me renfrognai et lâchait un juron :
— Merde alors !
— Que se passe-t-il ? s'inquiéta le bel homme en face de moi.
— Je ne vais jamais être à l'heure si je prends le métro. Et le taxi, je préfère passer en ce moment.
— Et bien, hésita-t-il, je peux te déposer chez toi et t'amener à l'aéroport si tu veux ?
— Sérieusement, tu ferais ça ?
— Entre amis on s'entraide non ?
Je souris et le suivis donc jusqu'à sa voiture, une belle Aston Martin.
— Wow, dis -je ébahie. T'as une Db11.
— En effet. Tu t'y connais un peu ?
— Si je m'y connais en voitures ? C'est une de mes grandes passions !
— Cette femme est parfaite ! s'exclama-t-il alors que nous rentrions dans le véhicule.

Après un arrêt minute à mon appartement où j'ai grandement remercié ma meilleure amie pour avoir fait mon sac de voyage, Christian m'avait conduite à l'aéroport de New York.
J'étais d'ailleurs pile à l'heure. Le très beau jeune homme avec qui j'avais passé la matinée avait insisté pour me conduire jusqu'au bout, me tenant donc compagnie dans la demi-heure qui suivait mon embarquement.
— Bon et bien je crois que c'est ici que nos chemins s'arrêtent, fis-je en souriant.
— En effet. Tu restes combien de jours déjà ?
— Quatre.
— Bien. Passe un agréable voyage Clara. Et pense à ce que je t'ai dis.
— Merci Christian.
Et alors que j'allai partir, il m'attrape le bras.
— On se reverra ?
— Oui, pourquoi pas.
J'enregistrai donc son numéro, lui envoyai un message pour qu'il ait le mien, et parti en adressant un simple signe de la main en sa direction.

Et alors que quelques minutes plus tard, l'avion prenait son envol, je me surpris à respirer, plus calmement. Comme si à la simple pensée de ne pas revoir New York pendant quatre jours me requinquait totalement.
C'est donc le cœur léger et la tête pleine de pensées que je m'endormis la tête appuyée sur le hublot alors que l'énorme engin dans lequel j'étais installé passait la barrière des nuages.

Des avis ?
Personnellement j'ai adoré écrire ce chapitre, avec l'arrivée de Christian et tout le tralala.
Passez une bonne fin de semaine 💛

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