Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 3

Voilà maintenant deux jours que la Fashion Week est terminée. Les autres jours du défilés étaient magiques, même si j'étais juste là bas pour regarder. En effet, faire l'ouverture de ces deux semaines de folies était un privilège énorme ; je n'aurais jamais pu rêver de mieux pour faire décoller ma carrière un peu plus.
Résultat, déjà quatre agences m'avaient contactée pour que je défile à leur effigie. J'avais acceptée chez Victoria's Secret et Hollister & Co. Cette dernière car j'allais avoir un nouveau contrat avec Nina. Ce qui évidemment, ne se refuse pas.
À cette pensée je me mis à sourire.

Ces deux jours furent donc d'un calme absolu. J'en avais profité pour me reposer, bouquiner un peu et passer un après-midis entier à cuisiner. Comme prévu, il y avait trop à manger pour deux personnes, j'avais alors invité Alyssa et Maxime à l'appartement hier soir, ainsi que mes parents ce midi. D'ailleurs, ils venaient de partir. J'avais passé un agréable moment avec eux, ça faisait longtemps que je ne les avais pas vu ; un petit moment en famille m'avait fait le plus grand bien !

Je me dirigeais vers la salle de bain pour me préparer. Ce soir, Alec avait organisé une petite fête avec toutes les personnes qui avaient aidé, tout comme celles qui avaient participé à l'ouverture de la semaine de la mode. Il y aurait aussi quelques clients à lui.
Mais aller à cette fête revenait aussi à voir Chase, et c'était une des personnes que je n'avais pas du tout envie de revoir. Une partie de moi espérait qu'il y serait et que je pourrais lui parler et essayer d'en apprendre plus sur ce qu'il avait dit lors du défilé malgré le fait que j'avais passé la majeure partie de la journée à l'ignorer. Mais l'autre côté de moi voulait absolument qu'il soit absent pour que la soirée se déroule bien.

— Tu penses encore à ce soir ?
C'était Nina qui se tenait dans l'encadrement de ma chambre.
— Tu devrais porter celle-là, elle mets ton teint en valeur, dit-elle après s'être approchée de ma penderie, devant laquelle je cherchais quoi mettre depuis déjà dix minutes.
— Merci.
— Alors ? insista-t-elle.
— Tu as vu juste, je pensais à ce soir. Mais ça ne veut pas dire que..
— ..que tu vas cesser de l'ignorer ?
— Oui c'est ça, je vais continuer dans ma lancée et ne pas lui parler ni répondre si je le croise ce soir.
— De toute façon Max t'accompagnes.
— Oui, souris-je, c'est le mieux à faire. Ce gars n'est qu'un égoïste prétentieux par dessus tout le reste.
Tente donc de t'en convaincre Clara.
Il était vrai que durant ces deux semaines j'avais eu le temps de réfléchir à l'autre jour. Et peut-être que j'avais réagit au quart de tour.
La vérité, c'était que le milieu dans lequel j'avais passé mon enfance à travailler représentait des années de combat. Contre quoi ? Ce n'est pas le sujet du jour. Et donc quand Chase avait tenté de me déconcentrer, je m'étais vite énervée. Un peu trop sûrement. Et mon caractère fort n'aidait certainement pas non plus.

Quoi qu'il en soit, les heures étaient passées, j'avais revêtu une robe rouge longue et des talons noirs. Concernant le maquillage, il restait sobre à l'exception de ma bouche, rouge elle aussi. J'avais agrémenté le tout d'un collier argenté et de boucles d'oreilles de la même couleur.
J'étais fin prête à partir et mon frère choisit ce moment pour sonner à la porte. Je pris ma pochette noire n'oubliant pas d'y glisser mon téléphone et de l'argent, avant de lui ouvrir. On se dit rapidement bonjour, je prévins ma nouvelle colocataire que je partais, et emboitai le pas à mon frangin.

Le lieu où se déroulait la soirée était impressionnant. Après un accueil chaleureux donné par les journalistes sur le tapis rouge, on s'apprêtait à franchir le seuil du hall quand l'attention fut attirée sur une limousine qui arrivait. Je fixai la porte arrière de cette dernière et vis alors le fameux Wilson s'extirper du véhicule. Les crépitements et flashs d'appareils photos firent rage et le brouhaha monta d'un cran.
Soudain, mes yeux se vissèrent aux siens et je restai interdite à côté de Maxime.
— Clara, on y va ? me demanda ce dernier, m'obligeant à rompre le contact visuel avec le jeune homme en face de moi.
— Oui, je te suis.
On entra alors dans l'immense salle de réception et bien vite Alec me repéra, se dirigeant vers nous.
— Voilà ma star préférée ! m'embrassa-t-il. Comment tu vas ?
— Très bien merci et toi ? Les critiques sont bonnes ?
— Bien également. Oui justement je voudrais t'en transmettre certaines. Je demanderais à mon assistante de s'en charger dès demain.
— Rien ne presse Alec, ris-je.
— Oh ! s'exclama-t-il alors. Chase approche !
Il avait parlé légèrement fort, si bien que quelques personne s'étaient retournées vers nous.
— J'ai vu une fille avec qui je bosse régulièrement pour Chanel, je vais aller la saluer, ça ne te dérange pas de rester seul ? me demanda mon frère.
— Pas du tout. Je ne suis plus une enfant tu sais.
Sous son regard protecteur de grand frère, j'ajoutai :
— Je ne vais pas me faire manger par Alec. Vas-y !
Il parti alors en souriant après m'avoir embrassée la joue.
— Clara ?
C'était Chase qui avait parlé.
— Wilson, le saluai-je d'un signe de tête.
— Tu as été formidable aussi à l'ouverture du défilé. Et j'ai adoré votre jeu d'acteur sur la scène. Cette manière que tu as eu de la faire tourner et de mettre ta main derrière son dos, c'était du génie. Mais tiens, qui en avait eu l'idée ? fit-il.
— C'était toi Alec, ris-je.
— Oh oui c'est vrai ! Bon je vous laisse j'ai des gens à aller saluer. Passez une belle soirée !
Sur ce, il nous laissa tous les deux.
— Ça alors, il n'a pas changé lui, fit la personne à mes cotés.
Je ne relevai pas et préférai observer les gens autour de nous. Tous semblaient heureux d'être ici. Quant à moi j'allai me diriger vers le buffet pour y attraper une coupe de champagne quand mon poignet se fit emprisonner par la main de Chase.
— Tu m'ignores encore ?
Je le fixai sans rien répondre.
— Clara tu es sérieuse ?
Ignore-le encore !
— Moore ! s'écria-t-il.
Je restai muette. J'avais envie de voir combien de temps ça lui prendrait pour réellement s'énerver. Oui j'étais une enfant.
Il m'empoigna alors par le bras et commença à m'emmener à l'écart. Aux toilettes plus précisément. Une fois à l'intérieur, il fit sortir tous les hommes présents, et ferma à clef derrière eux. Bien sûr il était obligé de choisir les toilettes des hommes. Je le regardai alors en haussant les sourcils, signe que je voulais savoir ce que nous faisions ici.
— Oh c'est bon c'est pas ce que tu crois, il nous fallait un endroit calme pour discuter.
Je hochai la tête.
— T'as vraiment perdu ta langue ? poursuivit-il.
Contre toute attente, il s'approcha de moi et tenta de m'ouvrir la bouche quand je lui criai :
— Arrête !
— Et bien voilà.
Il se passa une main dans ses cheveux pour les recoiffer et ajouta :
— Écoute, je suis désolée de t'avoir embêtée l'autre jour et d'avoir joué au gamin dans les coulisses, mais c'était trop tentant.
— Et tu crois que ça va arranger ton cas ? Tu t'enfonces en disant ça.
— Mais Clara ! Je m'excuse, sincèrement. Et crois-moi quand je dis que je ne le fais pas souvent.
Alors que je ne répondais rien, et qu'il s'apprêtait à s'en aller, à bout, je dis :
— C'est bon je te pardonne Wilson. J'ai pas franchement été très mature non plus on va dire. Amis ?
— Amis.
Et il serra la main que je lui tendais.

Après quelques minutes de silence, il me demanda :
— On retourne là-bas ?
— Avec plaisir, souris-je.

— Bon parle-moi un peu de toi, demandai-je une coupe de champagne à la main.
— Et bien je suis Chase Wilson, j'ai vingts et un an. J'habite New York depuis peu et je suis mannequin depuis cinq ans, soit mes seize ans.
— Et ta famille ?
— J'ai un frère plus jeune de deux ans. Il fait des études de droit pour devenir avocat.
— C'est sympa ça.
Je ne fis aucune réflexion sur ses parents. S'il avait voulu m'en parler, il l'aurait fait.
— Et toi ? J'ai vu que tu étais accompagnée. C'est le même homme que l'autre fois au défilé ? me demanda-t-il.
— Oui c'est et ça, répondis-je.
— Et vous êtes ensemble depuis longtemps ?
Je failli m'étouffer avec la gorgée que je venais de boire. Chase me tapota alors dans le dos.
— Ça va pas ? J'ai dit un truc qui fallait pas ?
Et je partis à rire, d'un rire vrai qui m'en fit même mal aux abdominaux.
— T-tu as d-dit que Max était mon copain, continuai-je de plus belle.
Il me regardai, incrédule.
— Mais c'est mon frère !
En parlant du loup, il approchait vers nous deux.
— Clara, ça va ? fit-il.
— T-tu devineras j-jamais, tentai-je. Devine ce q-que C-chase a dit.
Le nouveau venu regarda alors mon partenaire de défilé, cherchant sûrement à comprendre de quoi il était question. Je repris alors mes esprits et avec un sourire aux lèvres, je lançai :
— Il m'a demandé si on était ensemble depuis longtemps, ris-je.
Mon frère esquissa un sourire et rit lui aussi de bon cœur.
— Oui bon ça arrive à tout le monde de se tromper non ?
— Chase, on se ressemble beaucoup, fis-je alors.
— Mais vous étiez si proches à chaque fois que j'ai cru..
— En fait tu es jaloux ?
— Quoi, moi ?
Et si, le Chase qui serrait les poings l'autre jour n'était en fait qu'un Chase jaloux ?
Je chassai bien vite cette idée de mon esprit, tant c'était inimaginable.
— Oui toi idiot.
— Dis Clara, il est temps de rentrer, j'ai eu un appel de Nina, elle a à te parler.
— Pourquoi elle ne m'a pas appelée sur mon portable ?
— Je ne sais pas, mais il faut qu'on y aille. Au revoir Chase.
Sur ce et sans que je puisse ajouter quoi que ce soit, j'étais déjà dehors à attendre un taxi.
— C'était quoi ça ? demandai-je intriguée.
— Ce serait plutôt à moi de te dire ça. Alors maintenant tu rigoles avec lui ? Je croyais que tu le détestais.
— Max, c'est bon. Je ne le reverrais pas de mon plein gré, mais il est gentil en fin de compte.
— Si tu le dis. Allez rentrons maintenant.

* * *

Ce matin je me levai joyeuse et reposée. Après la fête d'hier, pleines de rebondissements dans ma relation avec Chase, et sa fin de soirée brutale, j'avais bien méritée ma nuit de sommeil.
En arrivant à la cuisine je découvris Nina, au comptoir, pleins de journaux étalés devant elle.
— Bonjour, c'est quoi tout ça ?
— Oh euh rien de bien intéressant. J'avais cru voir quelqu'un en couverture mais ce n'était rien en fin de compte.
Tout ceci était étrange. Surtout que Nina ne lit jamais les journaux, et quand je dis jamais, c'est peut dire ; elle déteste tout ce qui touche à la presse people. Les journalistes se mêlent toujours de ce qui ne les regardent pas et créent des scandales qui n'ont pas lieu d'être.
J'insistai donc pour savoir, car je savais à présent qu'elle me cachait quelque chose.
— Ça ne te dérange pas que je jette un coup d'œil alors ?
— Oh tu as vu l'heure ? Il faut que je file, on m'attend pour un rendez-vous !
Elle récupéra ses affaires ainsi que les journaux et tenta de filer en direction de la porte, mais heureusement j'avais prévu qu'elle veuille partir et je m'étais positionnée devant la dite porte, l'empêchant alors de sortir.
— Bon Nina, je vais devoir te courser dans tout l'appartement ou tu vas me montrer ces foutus journaux ? Si ça n'est rien j'ai le droit de voir non ?
Et alors qu'elle réfléchissait, j'en profitai pour dérober un des papiers de son sac.
En couverture était écrit « Clara Moore aurait-elle succombé au charme de Chase Wilson ? ». En effet, il y avait une photo où l'on nous voyait sortir des toilettes de l'immeuble où nous avait enfermé Chase pour parler hier soir. Je m'asseyai à même le sol, sans prêter attention à ma meilleure amie en face de moi, sûrement très inquiète à l'instant. Et alors que j'allais ouvrir pour lire l'article, elle m'interrompit dans mon élan :
— Je ne crois pas que..
Je levai la main, pour lui faire comprendre que je ne voulais rien entendre.
Ouvrant alors la double-page quatorze-quinze où était rédigée l'article, je laissai mes yeux scanner le tout.

« Hier soir alors que le grand créateur Alec Clarkson donnait une réception pour célébrer sa réussite à la Fashion Week, ses deux jeunes stars, Chase Wilson et Clara Moore, ambassadeurs de la marque lors de l'ouverture de ces deux semaines de la mode, ont été surprises par un de nos journalistes. Ce dernier a vu les deux jeunes personnes se diriger main dans la main vers les toilettes et entrer dans celles prévues pour les hommes. De ces dernières ne tardèrent pas à sortir quatre hommes, tous quatre chassés par le jeune couple. Que s'est-il donc passé à l'intérieur ? C'est ce que tout comme vous, nous nous demandons aujourd'hui.
Nous connaissons bien le caractère de Chase, qui a l'habitude de jouer avec les femmes. Il a pour réputation d'être un tombeur qui enchaîne les conquêtes. Il a notamment été vu ces deux derniers mois, accompagné chaque soir dans des bars, avec de nouvelles femmes à chaque fois. Quand à Clara, nous savons aussi qu'elle possède un tempérament bien trempé. Elle a connu deux-trois histoires de cœur, mais rien de bien sérieux. Il est donc évident que ces deux jeunes personnalités de la mode sont totalement différentes du point de vu des relations amoureuses.
Hier soir, c'est alors avec étonnement que nous avons compris qu'ils étaient en train de.. vous voyez quoi. Chase aurait-il réussi à charmer la belle brune ? »

Je jetai alors le journal loin devant moi. Des bruits de pas se firent entendre ; c'était Nina.
Je plongeai alors dans ses bras et me laissait aller. J'avais une envie de crier sur la première personne venue, et une envie plus grande encore de frapper le beau visage de Chase Wilson. Ce petit con prétentieux. Comment avait-il osé me faire ça, alors que nous étions enfin amis ?
Je n'y comprenais plus rien, mon esprit était embrumé et je peinai à ralentir mon souffle saccadé. Nous étions toutes deux assise sur le sol, dans les bras l'une de l'autre. Je laissai mes larmes couler sans même tenter de les arrêter. Nina me chuchota des paroles réconfortantes et je me laissai bercer par ses caresses dans mon dos, priant pour que tout ceci ne soit qu'un cauchemar.
Malheureusement pour moi, la télé était allumé et je pus entendre ces mots qui me firent immédiatement réagir :
« Nous voici en direct de l'hôtel où réside Chase Wilson, jeune mannequin qui a été mêlé à un scandal dans les journaux du petit matin. »
Je me levai précipitamment, tirant au passage avec moi ma meilleure amie. Je voulais qu'elle voit ça, qu'elle soit là avec moi. J'espérai, en voyant l'image de mon partenaire apparaître sur l'écran du téléviseur, qu'il démentirait les faits, pour qu'enfin les médias cessent tout ce remue-ménage autour de nous.

«  — Alors Chase, racontez-nous un peu. Ce qu'on dit les journaux ce matin s'avère-t-il être la vérité ? lui demanda la journaliste.
— En fait.. c'est totalement vrai. J'ai croisé Clara à la soirée et elle m'a clairement fait comprendre par son comportement qu'elle avait envie de quelque chose avec moi. Vous connaissez ma réputation, je n'ai donc pas hésité une seule seconde avant de la tirer vers un endroit plus tranquille. Je pensais que nous étions seuls mais à priori nous étions suivis. Que voulez-vous, c'est ça la célébrité.
— Vous dites donc que tout est vrai ? Mademoiselle Moore peut-être ajoutée à votre tableau de chasse ?
— Exactement, répondit-il avec un air de je m'en foutiste sur le visage. »

La télé s'éteignit finalement sur ces paroles blessantes qui, je n'en doutais pas une seconde, venaient de ruiner ma vie et mon image pour un bon bout de temps.
— Je n'arrive pas à y croire ! s'écria mon amie. Comment a-t-il osé dire ne serait-ce qu'une seconde que toi et lui aviez couché dans les toilettes à cette soirée ?
Mais en me voyant ainsi, interdite, elle cessa bien vite de s'énerver et me regarda.
— J'ai envie de le tuer, explosai-je alors. Il n'a pas le droit de confirmer ces dires. Tout est faux ! Ce n'est qu'un putain de con, il aime s'afficher et faire souffrir les gens ? Et bien il a réussi.
— Calme-toi Clara, m'intima-t-elle. Ça va s'arranger, crois-moi.
— Comment veux-tu que je me calme alors que ce connard de Wilson vient de ruiner ma vie en confirmant des faits qui s'avèrent être inventés de toute pièce par des paparazzis affamés par la gloire et le succès ? continuai-je en élevant la voix.
Elle ne répondit rien et me fit allonger sur ses jambes, de sorte à pouvoir caresser mes cheveux et essuyer mes larmes.

Je me laissai donc aller à une crise de violents sanglots, en chuchotant ces mots :
— Pourquoi ? Pourquoi moi ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro