Segment 3 : Perdue dans les profondeurs
Voilà que de la marche ne cesse lors des heures, voir des jours dans ce tunnel droit. Mes pieds se déplaçaient de pas lents, dont les crampons de mes bottes claquaient contre ce sol qui parait froid, brillant à la légère luminosité cyan des bandes verticale au plafond.
Le tunnel était éclairé. Et les murs étaient identique. J'avais l'impression de tourner en rond, ou même d'être coincée dans une espèce de boucle où je passais dans les mêmes endroits.
Et pourtant, je marchais. Je marchais en me demandant où j'allais atterrir, imaginant le prochain lieu d'un regard. Et je me posais pleins de questions, alors que je continuais de fredonner cette musique qui me restait dans la tête.
"Qui je suis ? Où vais-je ? Où suis-je ? Que vais-je devenir ? Est-ce que je vais retrouver mes souvenirs ? Ai-je de la famille ? Et si oui, où ?"
Ce trou noir dans ma tête était tout simplement horrible. En plus d'être désorientée, j'étais désemparée, lessivée et affamée.
Tout ces manques commençaient à me toucher psychologiquement. Mon fredonnement se stoppait, tandis que je fixais devant moi.
Mes jambes ne me portaient plus. Je finis par m'arrêter, fatiguée.
Je m'approchais du mur qui était à ma gauche. Posant mes mains dessus, je me laissais tomber contre elle jusqu'à m'être assise au sol, le dos plaquée au mur d'où mes mains se glissaient jusqu'au sol.
J'avais la jambe droite pliée alors que celle de gauche longeait au sol. Je sentais l'acier gelé contre la peau de mon dos.
Je soupirais, exténuée. Je levais la tête vers le plafond en essayant de calculer le temps que j'ai marché sans m'arrêter. La bande de lumière cyan qui éclairait le tunnel me donnait mal aux yeux, m'obligeant à les fermer.
Ce silence était pur. Reposant, calme et vraiment pur...
D'un soupir, le silence mit fin quand mon estomac se mit à gargouiller, ce qui non seulement attira mon attention, mais me fit souvenir que je n'avais pas manger depuis TRÈS longtemps.
Je posais mes mains sur mon ventre, avant de décider de me relever. Si je restais ici, je n'allais pas avancer, me disais-je.
Ainsi, je repris la route en gardant mon lanceur Octaling à mes cotés. Je me suis remit à marcher, sans but, en recommençant à avoir cette chanson dans la tête.
...
Une bonne heure plus tard, j'arrivais enfin à la fin de ce tunnel, qui était un impasse. je m'arrêtais à deux mètres d'un mur face d'une matière solide et différente que l'acier non-encrable.
Je bougeais légèrement ma tête afin d'examiner pour les alentours curieusement. Ensuite, je fis quelque pas de plus vers ce mur, avant de lever la tête. Et en effet, comme je le sentais, le plafond était montant. Le mur grimpait jusqu'à une échelle, qui elle-même montait comme vers l'infini, où de la lumière blanche venait.
"Cette échelle est beaucoup trop haute pour que je l'atteigne. A moins que..." Marmonnais-je avant de regarder mon arme d'un coin de l'œil.
Je repris en main mon lanceur Octaling, remplis au maximum de cette encre nouvellement violette.
Sans hésiter, je pointais mon arme vers le mur et je tirais, dont l'encre s'évacuait du lanceur et se posait sur sol devant moi et le mur. Je levais mon lanceur en continuant de tirer, afin d'encrer le plus haut possible. Par chance, la hauteur maximum était l'échelle. Je réussis à frayer un chemin d'encre jusqu'à celle-ci, et je ne pouvais pas aller plus haut.
Après un rapide regard, je m'approchais de l'encre et au dernier moment, je changeais de forme.
D'une Octaling basique, je passais sous forme "pieuvre" violette. Les Inkling's et les Octaling's possédaient deux formes. Une forme humanoïde, de base qu'on pratique entièrement dès nos 14 ans... Et une forme "encreuse", où les Inkling's sont des petits calamars d'encre et les Octaling's sont des petites pieuvres d'encre.
Pour ma part, je me changeais en petite pieuvre d'encre violette.
Une fois fait, je plongeais dans l'encre murale, et je grimpais tout en haut en laissant des éclaboussures me localiser.
Je grimpais, encore et encore... Jusqu'à atteindre cette échelle. J'eu le temps de sauter hors de l'encre, de reprendre ma forme normal et d'attraper le barreau juste avant de tomber. J'étais jambes dans le vide, et j'évitais de regarder en bas, en cas de vertige.
"Ouf !"
Je tenais désormais le barreau de mes deux mains après avoir placer mon lanceur Octaling sous mon bras gauche.
Je finis par grimper l'échelle avec difficulté...
Et à rejoindre la lumière, qui venait d'une bouche d'égout.
D'une main, j'ouvris la bouche et je sortis...
La lumière venait d'une étrange salle.
Une fois sur les pieds debout, je levais la tête et regardais curieusement les lieux.
"Où suis-je...?" me demandais-je après avoir prit en main mon arme.
La solitude persistait. Où que j'étais, j'étais toute seule. Mais ces lieux étaient étrange...
Abandonnée.
Oui, tout était abandonnée. On aurait dit... Un espèce d'entrée de métro.
Les portes autours étaient closes, entourés de banderoles jaune. Je fis quelques pas vers des espèces de portillons d'entrés également entourés de banderoles, où une seule était ouverte et libre d'accès. Je la passais, fixant toujours les alentours.
"Il y a quelqu'un...?" demandais-je à voix haute.
Mais pas de réponse.
Je finis par voir sur les railles, au fond du placement, un métro à l'arrêt, entièrement cassé.
En remarquant les portes ouvertes du métro, où dégageait une lumière clignotante, je m'en approchais et je décidais d'entrer, ne voyant pas d'autre chemin où allait.
A peine je me tournais à ma gauche, je fis que le métro était de moitié. Il en manquait une bonne partie, comme si il y avait eu une explosion.
Et évidemment, toujours personne.
Je décide de m'avancer vers la partie explosée, en voyant le chemin de raille entièrement libre.
D'un saut, je posais mes pieds sur les railles, entouré d'un tunnel sombre. Je m'avançais dans l'obscurité, restant armée... On ne sait jamais.
J'arrivais rapidement à un petit lieu neutre. Mais au milieu du chemin, il y avait un portail Octaling, verrouillée. Je m'en approchais en remarquant au passage un petit chemin à gauche, mais mon attention était plus sur le portail.
J'avais besoin d'une clé, mais je pouvais trafiquer les interrupteurs interne pour l'ouvrir. J'arrivais donc à ouvrir le socle et je commençais à toucher aux fils qui étaient à l'intérieur. En même pas 10 secondes, je réussis à connecter deux fils qui ouvrit l'accès à la suite, en faisant disparaître le "portail".
Il faut savoir que nous, Octarien's, sommes très développés coté technologie. Que ce soit pour construire ou pour contrôler des machines, nous sommes des pros. Cela ne m'étonnait donc pas de croiser une de nos technologies ici, même si cela me disait qu'il y avait peut-être des Octariens dans les environs.
Bref, sans rien ajouter, je m'enfonçais vers l'inconnue, toujours mon Lanceur Octaling aux mains, me demandant où j'allais atterrir, et surtout...
Que faire une fois là-bas.
Et quelques minutes... J'arrivais dans un nouveau lieu, vaste, grand...
qui m'ouvrait plusieurs portes...
La station principal d'un métro.
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