Cette nuit était la plus belle de ma vie.

Voir la surface, assister au concert du dernier splatfest des Calamazones...

Je n'oublierai jamais cet instant. Et j'espérais réellement, du plus profond de mon cœur, que ce souvenir restera encrer dans ma tête.

Aussi encré que ma rencontre avec Sally.

...

Le week-end passé, Sally et moi étions impatiemment devant la télévision, en attente des résultats du splatfest. Nous avions pas participées aux guerres de territoire, mais nous voulions quand même savoir quel camps avait gagné. Celui de Ayo, la Calamazone rose énergique, ou celui de Oly, la Calamazone verte sérieuse.

Et contre tout attente, c'était le camps de Oly qui fut victorieuse.

Heureuse que ce soit ma Calamazone préférée, j'en sautais sur le canapé en exprimant mon contentement :

"Youhou ! Team Oly a gagnée ! C'est elle la plus célèbre !"

De son coté Sally, secouée par les secousse du canapé, fit la moue à en marmonner d'un ton vexé et enfantin :

"Mais euh... Ce n'est pas juste ! En plus, regardes Ayo ! Elle a l'air toute vexée !"

En effet, la télévision montrait que Ayo ne semblait pas appréciée d'avoir perdu ce splatfest. La Calamazone toujours joviale avec le sourire aux lèvres tirait la grimace.

Je finissais par me calmer et me rasseoir sur le canapé, avant de finalement me tourner vers Sally et à passer mon bras droit sur ses épaules.

"Ne fais pas la tête. D'accord, c'est Oly qui a gagnée et pas Ayo, mais c'est toutes les deux qui sont les Calamazones. Elles ne sont rien, l'une sans l'autre."

Je souriais, voyant ainsi Sally tourner sa tête en ma direction. Elle finit par me sourire aussi, et acquiesçant d'un mouvement de tête :

"C'est vrai, tu as raison. Y'a plus de Calamazones si elles ne sont pas toutes les deux !"

-Exactement !

Mais hélas, on dirait que notre discussion a été prise au sérieux.

Quelques jours plus tard, nous avions apprit par la radio que les Calamazones se séparaient... Que Ayo avait quittée Oly pour une soi-disant "carrière en solo".

Et facile à comprendre que tout le monde était surprit.

Enfin... Malgré cette nouvelle, je continuais à vivre dans le monde du dessous avec Sally, Claute, et les autres espèces maritimes avec le village, le métro abyssal... Alors que les Inkling's continuaient à vivre à la surface, à Chromapolis.

Il m'arrivait d'aller à la surface de temps en temps, mais je savais que ce n'était pas ma place... A chaque fois que j'y allais, j'étais obligée de cacher mes tentacules d'Octaling's. Sally, elle, pouvait s'y balader librement...

Bien que je ne comprenais toujours pas pourquoi Sally préférait habiter en bas, plutôt qu'en haut. Et à vrai dire, je n'osais pas vraiment lui demander. Elle avait son histoire, et j'avais la mienne.

Même si je ne m'en souvenais toujours pas.

...

Les années passèrent.

Deux ans, pour être plus précis.

Beaucoup de choses se sont passés. Voilà aujourd'hui deux ans que j'étais une habitante du village des profondeurs. Deux ans que j'étais libérée de l'emprise de DJ Octave, mais deux ans que j'étais toujours amnésique.

Mais je n'étais pas seule. Et heureusement.

A vrai dire, la surface avait eu des changements.

Un nouveau groupe de chanteuses avaient remplacées les Calamazones. Un nouveau duo nommé les "Tenta-cool". Ce duo était constituée de :

Perle, une petite Inkling possédant de courts tentacules blancs et roses de nature très dynamique et enjouée...

Et Coralie, une Octaling aux long tentacules foncés aux teint brun et turquoise, à l'esprit timide mais intelligent.

Oui. Il y avait une Octaling à la surface. Pendant que moi, je restais cachée en bas, une Octaling faisait partie d'un duo de chanteuses et se pavanait à la surface...!

...

Mais ce n'était pas ça, le plus grave.

Je n'avais pas spécialement changée, en deux ans. A part que je m'affirmais plus en Octaling, attachant mes tentacules et montrant les oreilles asymétriques. J'avais gardée cette couleur violette, comme encre. Je ne me voyais pas vraiment reprendre une couleur rose comme quand j'étais à la légion de DJ Octave. Légion dont je n'avais plus entendu parler, ni vue les autres membres depuis ce fameux jour de ma libération.

Il m'arrivait en effet d'aller à la surface. Mais c'était rare et en me faisant la plus discrète possible. Je n'aimais pas être la seule de mon espèce parmi les autres Inkling's. Même si cette Coralie représentait avec Perle les guerres de territoires. Après tout, elles remplaçaient les Calamazones. Elles qui... étaient un peu oubliées.

Mais c'était comme ça. Je n'avais rien à faire dans la surface, alors je restais en bas.

Enfin, jusqu'à ce jour...

...

En cette matinée qui semblait normal dans le monde des abysses, je me déplaçais dans le métro Abyssal, de station à station, à y laisser derrière moi des affiches que je collais volontairement.

Pourquoi est-ce que je collais des affiches ?

Parce que Sally avait disparue depuis trois mois.

Dessin fait par LydieChan

Je n'avais aucune nouvelle d'elle. Elle était partie à la surface pour rendre visite à sa famille, qui habitait loin de Chromapolis. Mais en plus de ne donner aucune nouvelle, Sally devait être revenue depuis plusieurs semaines.

J'ai passé des jours, voir des semaines à fouiller les abysses et à demander aux gens si ils ne l'avaient pas vue. Claute, quant-à-lui, avait fouillé tout Chromapolis. Même le square, un lieu où les Inkling's squattent désormais...

Mais rien. Comme moi, il était horriblement inquiet...

Alors, je posais des affiches un peu partout. Avec une photo de Sally et une description. Elle aussi n'avait pas vraiment changé, à part la forme de sa coiffure de tentacules.

"Mais où est-ce que tu peux être...?"

J'étais inquiète. Je ne savais pas où se trouvait mon amie... Si il lui ai arrivé quelque chose. Sally m'aurait donné des nouvelles. J'avais amélioré des talkie-walkies, une invention datant du règne humain, pour pouvoir rester en communication.

... Je n'aimais pas les Squidphone... Je préférais mes propres inventions.

Elle en avait un, et j'avais le mien. Mais le sien était éteint...

Je m'en voulais de ne pas avoir mit une fonction géo-localisation.

D'un soupir prolongé, je me remis en marche en direction de la station la plus proche.

Après avoir attendu plusieurs minutes, je pris le métro en direction de la station suivante pour y laisser d'autre affiches. Après tout, Curbit m'en avait donné l'autorisation d'en mettre partout. Même DANS les trains. Et je ne me faisais pas prier.

Et à l'intérieur de ce train, alors que je mit une de mes affiches, je fus interpellée par le contenu d'un écran qui montrait les annonces de Chromapolis.

De deux voix que j'avais déjà entendu auparavant, surgissaient de l'appareil :

"La nouvelle vient de tomber : Le grand poisson-charge a... Disparu ?!"