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5% - DERNIER MILKSHAKE

DERNIER MILKSHAKE
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GWEN A TOUJOURS AIMÉ les diners. Le brouhaha ambiant y est presque chaleureux, rassurant. L'odeur des frites n'y est jamais absente, et les pailles en carton mâchouillées trainent un peu partout par terre. Les sièges en faux cuir sont toujours confortables, et les fenêtres régulièrement lavées sentent le citron. Emmitouflée dans sa grosse veste, Gwen trempe ses lèvres dans la boisson au lait que Harry lui a offerte. Elle a un genou relevé contre son torse et l'autre pied qui balance dans le vide. À ses côtés, il y a Peter, qui, avec des gestes timides, prend quelques gorgées de son verre d'eau. Harry, quand à lui, semble ravi.

Après les cours, la jeune blonde avait croisé son chemin - grossière erreur, puisque Harry avait insisté pour qu'ils aillent diner ensemble, parce que "il avait de l'argent à dépenser". Il avait embarqué Peter, qui d'abord, n'a pas voulu les accompagner en voyant que Gwen était de la partie. Il s'était vite rendu compte qu'il n'avait pas le choix.

Ce n'était pas la première fois que Gwen mettait les pieds dans ce diner avec Harry - à plusieurs reprises, lui et les Mary-Janes profitaient des longues soirées pour manger un burger.

Les voix s'étaient calmées. Gwen joue avec sa paille, et souffle en annonçant, pour briser le silence :

— Au fait, j'te rembourserais ce milkshake, Harry. Dans une autre vie, ou quelque chose du genre.

— Si tu devais rembourser tout ce que je te paye, tu serais endettée jusque la fin de ta vie, Gwen.

— Meh, surement.

Harry se penche en avant, pour adresser un regard à Peter qui, vu la tête qu'il tire, n'a visiblement pas envie d'être là.

— C'est con que vous ne vous connaissiez pas avant, vous deux, on aurait pu faire ça plus souvent, lâche-t-il soudainement.

— On se connaissait, mais vite fait, répond Peter en haussant ses épaules.

— Nan, moi j'te connaissais pas.

Il se tourne vers Gwen, en faisant un signe de la main, ne comprenant pas sa réaction. Cette fille était incroyable - jamais, jamais, elle ne faisait quelque chose pour aider la situation.

— Eh bien, reprend Harry pour éliminer le gêne qui s'incruste, j'ai un truc à annoncer, et j'voulais que vous soyez les deux premiers au courant.

Gwen se redresse d'un seul coup, et attrape les mains d'Harry. Elle le regarde droit dans les yeux, et demande :

— Seigneur Marie Joseph le boeuf et l'âne, t'es enceinte ?

— Qu- Non ! Gwen, t'es incorrigible.

Harry retire ses mains, un ricanement dans la gorge, ayant apprécié la blague de la blonde. Celle-ci tombe en arrière sur le dossier, et croise les bras. Un sourire sur le visage, elle se tourne vers Peter, qui, à son habitude, garde les lèvres pincées.

— Aller, Peter, sort moi ce balais que t'as dans le cul ! Même ma grand-mère est plus drôle que toi. Et tout ce qu'elle sait faire, c'est parler de Jésus - c'est comme ça que j'ai su que y'avait un boeuf et un âne à sa naissance, à la base je serais plutôt partit sur une poule et un dauphin.

Peter souffle, exaspéré par le comportement de la jeune fille. Il décide d'abandonner, et se tourne vers Harry :

— Qu'est-ce qu'il se passe, Harry ?

Son meilleur ami range son sourire, et remet délicatement le col de sa chemise. Comme s'il se préparer à faire une grande annonce, il inspire, avant de se lancer :

— Je quitte Midtown High.

— Pardon ?

— Quoi ? Mais qui va me payer tout mes cafés ?

Harry ricanne, et continue son explication.

— Je sais qu'on est qu'en Novembre et que l'année a déjà commencé depuis deux mois, mais j'ai été admis à Horizon High, une école où le concours d'admission est vraiment très rude. Et je l'ai eu ! C'est mon père qui a insisté pour que je le tente, apparement, c'est une des meilleures écoles scientifique et technologique du monde !

Un sourire étire les lèvres de Gwen. Elle sentait dans la voix d'Harry qu'il était sincèrement heureux - et rien ne pouvait lui faire plus plaisir.

— Woaw, tu gères, s'exclame-t-elle, sous les rictus fiers de son ami.

Ils se tournent en même temps vers Peter, qui confus, a du mal à trouver ses mots.

— Je- c'est tellement incroyable, Harry. Je suis... Tu-- urh, tu vas vraiment me manquer.

Le visage de Gwen se radoucit quand la réalité la frappe : Harry change d'école. Et ça, ça implique qu'elle ne le verra pas aussi souvent qu'avant. Bien qu'elle déteste la solitude, Gwen a toujours été quelqu'un qui se contentait de quelques bons amis plutôt que de tout une cour. Elle avait Em-Jay, Glory et Harry. Aujourd'hui, un tiers des personnes à qui elle tient vraiment lui annonce qu'elle ne le verra plus tout les jours.

— Ouais, je sais. Mais il aura les week-end ! Je te ferais visiter les laboratoires de l'école si tu veux, ils sont gigantesques. Et puis tu ne seras pas seul à Midtown, t'as Gwen maintenant !

Peter relève les yeux vers la blonde. Elle lui adresse un sourire, et, prenant sur lui, il lui en rend un.








APRÈS ÊTRE DESCENDUE du métro, la jeune blonde accélère le pas. Son appartement n'est plus très loin, mais la température a baissé de quelques degrés et des petits nuages blancs fument entre ses lèvres lorsqu'elle expire. Le mois de novembre apporte avec lui les premières nuits hivernales.

Les écouteurs dans les oreilles, elle garde son téléphone dans le creux de sa mains, les yeux sur l'écran alors qu'elle retrace la route qu'elle connait par coeur. Les quartiers du Queens étaient sans aucun secrets pour elle - elle connaissait absolument tout, de l'épicerie chinoise qui fait des réductions sur les nems jusqu'aux ruelles les plus malfamées où des jeunes s'échangent des herbes. Et par herbes, elle ne voulait pas parler de thé.

L'écran illumine le bas de son menton d'un petit halo bleu, tandis que Gwen regarde le cinquième volet de Bruce Lee. Elle remarque que à plusieurs reprises, il utilise les mêmes mouvements, les mêmes balayages, les mêmes ruses. À analyser tout ses gestes, elle pourrait bientôt mettre un nom sur chacune de ses attaques.

Elle ne remarque pas que l'obscurité s'épaissit et que les voitures se font de plus en plus rares. Alors qu'elle passe à côté d'une ruelle, ses oreilles se mettent à bourdonner, et instinctivement, elle tourne la tête. Grâce à son sixième sens, elle évite la main criminelle qui veut lui voler son téléphone, et recule de trois pas. Devant elle, deux hommes se dressent, des casquettes enfoncées sur leur crânes. Ils se ressemblent, et Gwen devine qu'il s'agit de jeunes, même si elle ne discerne pas leur traits dans l'obscurité.

— Donne nous ton tèl' et ton porte-feuille, poufiasse.

— Urh, et la politesse ?

Gwen garde la tête haute, et recule à nouveau de quelques pas. Elle perçoit le mouvement du premier homme qui fouille dans sa poche arrière alors qu'il avance vers elle, et elle se baisse juste à temps pour éviter le coup de couteau.

Elle rase le sol, déterminée à ne pas se faire attraper, et cours. Elle entend les pas lourds des deux hommes la suivre, et la peur la relance. Vraiment ? Pourquoi se donner tant de mal pour juste un téléphone et quelques billets ?

Le menton relevé, elle ressert les lanières de son sac-à-dos et cache son portable dans la poche intérieure de sa veste, sans s'arrêter de courir. Elle s'enfonce un peu plus entre les immeubles, en sentant les deux grosses brutes se rapprocher à chaque foulée. Ses sens d'araignée sont en alerte et chaque parcelle de son corps est crispé - même sans les voir, elle peut sentir la présence des deux voleurs. Elle esquive le coup porté par l'un d'eux en se baissant, et poussée par un instinct qu'elle ne connait pas, se propulse vers le haut en s'aidant de l'épaule du deuxième. Elle hurle, ne comprenant pas pourquoi elle se retrouve à deux mètres du sol, à foncer contre un mur - elle attend l'impact, les yeux fermés, mais il ne vient pas.

— Huh ?

Elle réouvre ses paupières, et se rend compte qu'elle tient verticalement sur le mur, grâce à ses doigts recourbés contre les briques. Elle jette un coup d'oeil vers le bas, pour s'apercevoir que les deux hommes la regardent, aussi surpris qu'elle. Elle se met à rigoler, devant sa victoire et lâche une de ses mains pour tester son équilibre.

— Haha ! Vous l'avez bien dans le cul, hein ? dit-elle en agitant son majeur juste devant leurs visages ébahis.

Elle se retourne sur elle même, étrangement agile sur cette nouvelle surface verticale.

— Ouais c'est ça, mattez-moi ce boule, c'est le cul qui vous a complètement niqué ce soir ! Ha !

Ils s'échangent quelques murmures, et bientôt, l'un d'entre eux aide l'autre à s'élever. Sa main passe juste sous la cuisse de Gwen, qui parvient à s'éjecter vers l'arrière, juste à temps.

— Ow, meeeec, c'est pas souple tout ça, tu devrais aller prendre des cours de yoga avec grand-mère. C'est plein d'ondes positives, ça t'évitera de tomber dans la délinquance, par la même occasion.

— Ta gueule !

Gwen rigole, bien trop fière de ses nouvelles capacités. Elle lève la tête vers le ciel sans étoiles, et se met à escalader la façade de l'immeuble. Dans l'obscurité ambiante, on discerne une silhouette mince qui grimpe sans ralentir - on pourrait facilement la confondre avec un araignée.








ELLE ARRIVE DEVANT chez elle, encore sous les effets de l'adrénaline. Gwen sort son badge pour ouvrir la porte de sa résidence, puis se ravise lorsqu'une nouvelle idée lui effleure l'esprit. Elle lève la tête vers le huitième étage, là où est situé son appartement. Ses dents brillent dans la nuit lorsqu'elle contourne le bâtiment pour atteindre la façade où se creuse sa fenêtre.

Alors qu'elle escalade les premières poubelles pour prendre un peu de hauteur avant son ascension, une affiche attire son intention. Ce n'est pas inhabituel de voir des amas de papiers glacés placardés entre les immeubles, et en temps normal, Gwen ne prend jamais le temps de les regarder. Plus petite que les autres, celle-là se cache derrière les couvercles des bacs. Elle est anormalement discrète pour une affiche - c'est à ce moment que Gwen comprend que ce poster doit faire la pub de quelque chose qui ne concerne pas tout les publics.

Elle l'arrache, et s'assoit sur le plastique crasseux de la poubelle. Lorsqu'elle passe le morceau de papier sous l'éclat de lumière d'un lampadaire, elle retrace avec ses yeux les lignes du visage d'un homme qui porte un masque coloré. Vêtu d'une tenue de lutte, des flammes habillent le fond de son corps, et le tout donne au final une image très mal retouchée. Gwen approche un peu plus ses yeux des inscriptions et parvient enfin à déchiffrer les lettres qui y sont imprimées. "COMPÉTITION DE CATCH, INSCRIPTION OUVERTE AUX GENS DOTÉES DE COUILLES. LES MAUVIETTES SERVENT DE BOUFFE GRATUITE." Un adresse est écrite en plus petites lettres, au-dessous.

Même si elle est au courant que c'est de la publicité pour un tournoi de lutte illégal, elle le plie en quatre et le range dans sa veste. S'il y a une chose que Gwen a appris avec un père policier, c'est qu'à partir du moment où quelque chose est hors-la-loi, y'a surement de la thune derrière.

















A/N : you can't stop me now wiiiiiiiiii

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