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Chapitre 22

L'adrénaline.

Le sang qui accélère dans les veines.

Le corps qui agit avant l'esprit.

La bête se réceptionna sur les épaules d'Opale, ouvrant sa mâchoire sur le cou à découvert de l'elfe. Ses griffes se plantèrent de la chaire de la femme, et l'ancienne poussa un feulement victorieux.

La proie poussa un cri, de peur et de rage, et dégaina le poignard de Bel, qu'elle avait gardé à sa ceinture. Sans la moindre hésitation, Opale plongea la lame dans le corps de l'animal, lui faisant lâcher prise. L'ancienne bondit en arrière, mais ne put esquiver l'immense lame translucide, qui la faucha dans son bond.

Opale reprit sa respiration, tremblante. Sa main gauche, encore tendue, était entourée d'une membrane transparente, s'affina sur une brasse. Elle était à peine tenue à l'arbre, entre la vie et la mort. Son sang coulait légèrement, les griffes de la créature n'étaient pas profondes.

Le corps de l'ancienne fit un bruit mat en tombant dans la neige, faisant sursauter l'elfe. Encore en état de choc, elle s'agrippa à une autre branche, cherchant à se calmer. Tout son corps tremblait, menaçant de lui faire lâcher prise ; elle avait vu sa vie défiler devant ses yeux, alors que la lueur Sanjene était caché par l'ombre du prédateur.

- Opale !

La concernée hoqueta, et lâcha prise. Elle se sentit ses pieds déraper da la branche, et faillit tomber en arrière.

Une chose l'avait retenue.

L'elfe se tourna, sentant dans son dos un appui solide.

- Descend de là !

N'osant y croire, la femme se tourna de quelques degrés ; à une vingtaine de brasses plus bas, ne tignasse auburn contrastait avec la neige, alors qu'une chevelure blanche se fondait dans la couche glacée.

*

- Et cette fois-ci, on reste accrochées, toutes les trois.

Opale sourit, et s'assit dans le renfoncement du bois. Le trio avait marché toute la journée, et, la nuit tombante, elles avaient enfin quitté les Terres des Anciens, traversant la barrière. Mais les coéquipières n'avaient pas pu avancer davantage, Sanjene n'éclairant plus leurs pas.

- Je prends le premier tour de garde, fit Opale.

Caiyo haussa les épaules, et se recroquevilla contre le furane. Bel croisa le regard de son amie, rassérénée de la voir en vie. Lors de leurs retrouvailles, elles n'avaient pas pu s'expliquer : le sang de l'ancienne allait attirer des prédateurs, bien plus dangereux. Parler aurait signalé leur position aux animaux vivants ici : elles avaient décidé d'attendre le soir pour s'expliquer. La seule chose qu'elles avaient fait, avant de repartir, était de manger sommairement.

- Alors ? commença Opale.

Bel inspira profondément, encore perturbée par ce qu'elle avait découvert.

- Comment dire ... Je suis partie à la recherche de Caiyo, en te laissant derrière, tu connais cette partie de l'histoire.

Ce souvenir alluma de la rage, mais aussi de la peur, dans le coeur d'Opale. Elle n'avait pas supporté d'être aussi inutile.

- Tu n'aurais jamais dû.

- Il se trouve qu'une ancienne l'avait prise pour cible, et qu'elle avait eut le réflexe de courir. Quand je les ai rattrapées ...

Bel secoua la tête, encore choquée.

- Il y avait des cris, mais c'était ceux de l'animal. Elle ... Elle faisait fondre la neige autour d'elle, et des pieds nues laissaient des cendres sur la terre. Caiyo s'était jetée sur la bête, qui a tenté de lui ouvrir le ventre : les griffes se sont brisées contre sa peau.

Opale écarquilla les yeux, jetant un coup d'oeil vers l'elfe, prétendument endormie.

- Finalement, l'ancienne a pris la fuite, et Caiyo s'est effondrée, en pleurs. Je lui ai fait peur, en me montrant. Elle était complètement déboussolée, brisée. On a voulu retrouver au furane, mais la neige avait déjà tout recouvert Et je me sentais de plus en plus gelée. Elle, au contraire, ça ne semblait pas la gêner, alors que ses larmes glaçaient sur ses joues !

Bel secoua la tête, complètement perdue.

- C'est une elfe ! Elle ne peut pas être pourvue de magie, c'est génétique, elle ne peut pas !

- Continue.

- On est montées au premier arbre venu, mais je sentais que je n'allais pas tenir. J'ai cherché à rester éveillée, mais c'était peine perdue Je pense que j'aurais dû mourir, mais mes yeux se sont ouverts aux premiers rayons de Sanjene. Caiyo dormait aussi, profondément. Je n'ai pas eu le coeur à la réveiller. Donc j'ai attendu, et finalement, la curiosité a été trop forte : je lui ai frôlé le bras.

L'adolescente attrapa sa propre main, comme si elle sentait encore la peau sous la pulpe de ses doigts.

- Je me suis brûlée tant elle était froide ; aussitôt, je lui ai crié de se réveiller, persuadée qu'elle était morte. Mais non, elle était bien vivante, et plutôt épuisée. Je crois qu'elle a compris, à mon attitude, que je savais, pour sa magie. Les larmes lui sont encore venues. On avait toutes les deux trop faim pour rester sur l'arbre.

« Nous sommes descendues, et avons croisées des empreintes de pas. Ce n'étaient pas les tiennes, elles n'allaient pas au pied du furane, pourtant, on est arrivées à proximité de l'arbre. Ce sont tes cris qui nous ont permis de te rejoindre ; comme tu menaçais de tomber, je t'ai retenue. Voilà, la suite, tu la connais déjà.

Opale hocha la tête, puis fit part à Bel de sa version des faits. L'adolescente tiqua sur la mention du regard entre les branches, mais elles conclurent qu'il s'agissait d'une ancienne, probablement un herbivore.

- Mais Caiyo ... Elle nous a menti sur son identité ? fit Bel, jetant des coups d'oeil vers la concernée.

Toujours endormie, en loques, celle-ci respirait profondément, aucune buée ne s'échappant de ses lèvres entrouvertes.

- Je ne sais pas, avoua Opale. Mais je ne vois pas pourquoi elle aurait fait ça, et puis, les Autres la traitaient de la même façon que les deux prisonnières !

Bel détourna le regard. Ses poings se serrèrent fébrilement, et elle se mordit la lèvre, les sourcils froncés.

- Pardon, je ... C'est ton peuple ... Excuse-moi ...

- Non.

L'Autre se redressa, des perles brillantes au coin des yeux. Dans l'obscurité, Opale pouvait distinguer son visage, pétrifié par la colère. L'elfe eut un mouvement de recul, la trahison de Bel lui revenant en tête. Pourquoi avait-elle fait ça ? Cette rage, cette indécision ... Les questions qu'elle voulait poser à l'adolescente lui revinrent brutalement, et, avec eux, les souvenirs de sa mort.

Un léger tremblement parcourut Opale, et elle eut soudain la sensation que son dos était appuyé contre de la roche, et non plus de l'écorce. Le rire de l'assassin résonna dans ses oreilles, plus réaliste que jamais. Elle ... se réveillait ? Non, non ! Elle avait échappé à cet enfer, elle était remontée à la surface ! Et Héra avait perdu.

- Qui es-tu ? fit Opale, la voix rauque.

Bel écarquilla les yeux, stupéfaite.

- Je ...

- Tu es morte, Bel. Je t'ai vu. Alors qui es-tu, et pourquoi nous manipuler, Caiyo et moi ?

La colère embrasa les veines de l'elfe, et elle dût contenir son pouvoir, pour ne pas blesser cette réplique de l'adolescente. Celle-ci demeura silencieuse, le visage désormais gravé par la stupeur.

- Je ... commença l'usurpatrice. Tu te trompes ! Opale, tu ... tu ne me reconnais plus ?

- J'ai été si naïve ... Si aveugle ...

- C'est moi ! C'est Bel !

Un cri monta dans la gorge d'Opale, et elle se jeta vers l'Autre. Les cordes la retinrent, l'empêchant d'atteindre sa cible. Tirant dessus comme une forcenée, Opale darda un regard brûlant de haine vers l'adolescente.

- Je t'ai tuée ! Écoute-moi bien, menteuse : Bel est morte de ma main !

Au lieu de reculer, Bel se détacha, et sauta à côté d'Opale. Au lieu de se jeter sur elle, l'elfe s'éloigna, les sanglots parcourant son corps maigre, aussi fragile que du verre. L'adolescente posa une main sur l'épaule de la femme, et croisa son regard fuyant.

- La technologie est peut-être incroyable, chez les elfes, murmura-t-elle. Mais la magie est plus puissante encore. La guérisseuse Liya a le pouvoir de sauver une âme mourante.

Opale cessa ses pleurs, et tourna son visage vers Bel. Éclairée par les trois astres lumineux, les mèches auburn de l'Autre dansaient autour de son visage éclaboussé de tâches de sons.

- Opale, je suis en vie.

Bel saisit la main de l'elfe, comme si les rôles étaient inversés. Terrorisée par ses démons, la femme redevenait l'enfant, projetée dans un univers trop vaste pour elle.

- Tu veux savoir ? Après avoir été sauvée par Liya, je suis allée dans ce qu'on m'avait dit être une réserve de nourriture. J'avais besoin de calme, et c'est en y entrant que j'ai découvert des Autres, gardant l'entrée. Mais pas seulement. Il y avait du bruit, des cris. Les tiens, Opale.

« Je n'ai pas hésité à m'équiper dans ma tente, sachant que j'allais découvrir quelque chose, et que je ne pourrais pas faire demi-tour. Mais Opale, j'ai choisi ma voie. J'ai laissé mes pas me guider à travers ces galeries, jusqu'à ces cellules où les elfes étaient exposées à des ondes magiques, jusqu'à Héra, jusqu'à toi.

« Tu es la seule à ne m'avoir jamais menti. Pendant tout ce temps, j'ai crû que les Autres étaient le bien, que Sanje nous avait choisis, et que je n'avais pas de sang sur les mains. Mais en les suivant, j'ai participé à tout ça, j'ai participé à cette torture organisée. Tu es mon amie, Opale, et surtout, tu es celle qui a brisé les liens que je ne voulais pas voir.

« Tu m'as ouvert les yeux, et jamais je ne les fermerai. Ton salut réside chez les elfes ? Alors je t'y mènerai.

- Pourquoi ? murmura la femme, le regard perdu.

Les doigts de Bel se serrèrent autour de ceux d'Opale, cette fois, noués par la colère.

- Parce que s'il y a des fautifs, ce sont les Autres. Et tu es celle qui permettra à la justice d'être rendue. Je me suis trompée toute ma vie ; laisse-moi vouer les jours qu'il me reste à combattre les menteurs.

« Laisse-moi nous venger. »


Fiction © Manda

Univers et personnages de Sphérianne © Manda

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Aloa Michël !
Bon ben je vais pas épiloguer, voici un nouveau chapitre ! J'espère que vous aurez apprécié la manière d'amener quelques réponses, perso, j'ai un peu l'impression d'avoir loupé la scène ^^
Voilou, oubliez pas de voter et de commenter *-* et à la semaine prochaine !

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