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Chapitre 14

L'effroi.

Les yeux qui s'écarquillent, les pupilles qui se dilatent.

La bouche qui s'ouvre dans un cri qu'on ne peut exprimer.

L'elfe prit une inspiration profonde, encore tremblante. Le froid de la cellule fouetta sa chair, lui confirmant ce que sa vue lui avait déjà appris.

Non, Opale n'avait pas fermé les yeux pour toujours. Elle venait de les rouvrir sur la roche noire, éclairée par cette lueur bleutée.

Non, elle n'était pas dans la voute du Refuge. Elle était allongée dans les profondeurs de Liyol, entourée de barreaux glacés.

Non, elle n'avait pas été battue à mort. Son corps ne la faisait pas souffrir - c'était son âme qui avait pris tous les coups.

Comme si elle revivait son premier réveil dans cette caverne, elle se mit à genoux, massant ses tempes.

- Si quelqu'un avait la gentillesse de m'expliquer ce qui vient de se passer ...

Aucune réponse.

Surprise, Opale regarda tout autour d'elle. De l'autre côté des barreaux, les trois elfes la dévisageaient, horrifiée. Elle tourna la tête, et, comme dans un cauchemar, rencontra une nouvelle fois ces terribles prunelles d'encre.

- Tu n'en as pas assez, de veiller sur moi pendant mon sommeil ? railla-t-elle pour se donner une contenance.

- Si c'est pour assister à des spectacles de ce type, ma chère, crois-moi : ce n'est que le début d'une longue série.

Opale remarqua alors l'absence du serpent de brume, au bras de l'assassin. Celle-ci tournait autour de l'homme, assis en tailleur à même le sol. Et même si son crâne était au bord de l'explosion, l'elfe fit tout pour garder une contenance face à son ennemi.

- C'est aussi comme cela que je t'ai qualifiée, lors de notre première rencontre ... ravi de voir que ma haine est réciproque.

Opale écarquilla les yeux et ouvrit la bouche pour répondre ; déjà, Héra s'était levé, disparaissant dans le boyau rocheux.

La pression de ses épaules se relâcha subitement, et elle se tourna vers Caiyo, l'elfe la plus proche.

- Peux-tu m'expliquer ?

- Non ! C'est à toi de t'expliquer !

- Comment ça ?

- Tu es une elfe ? Tu as tué une Autre ? Qui sont Bel et Diane ?

Opale se prit la tête entre les mains. Ce qu'elle venait de vivre était irréel, n'est-ce pas ? Tout c'était déroulé dans cette tête, pas vrai ?

- Qu'est-ce qui s'est passé ? murmura-t-elle. Pitié ...

Caiyo la détailla avec méfiance.

- L'homme est arrivé, pendant qu'on dormait, je crois. Il était entouré d'une enveloppe claire, quand nous avons été réveillées ... par tes cris ... Tu avais les yeux ouverts, entièrement blancs. Et tu disais des choses sans sens ... Tu as parlé de nous, puis d'une certaine Diane. Tu as aussi pleuré en racontant ... Comment tu as trahi les Autres. Puis tu as été parcourue de ... Comment dire ... C'était comme si tu prenais des coups. On aurait dit que tu étais une marionnette ballotée par ces fils, c'était ... Horrible. Puis tu t'es réveillée.

Il fallut quelques secondes à Opale pour reprendre une contenance.

- Dis-nous ! Qu'est-ce que tu as vu ? s'exclama la plus jeune des trois elfes.

- Je ... préfère ne pas en parler.

- Tu plaisantes ? Tu dois t'expliquer, au contraire !

- Je n'ai rien à dire de plus ! s'écria-t-elle. Je n'ai pas de compte à vous rendre !

Caiyo eu un mouvement de recul, puis, baissa les yeux. Par mimétisme, Opale fit de même, honteuse de cette réaction démesurée. Mais ... c'était au-dessus de ses forces. Savoir qu'un homme si cruel pouvait lui donner n'importe quelle hallucination la terrifiait, et elle était trop perturbée par cette découverte pour aligner des pensées claires.

Elle retourna contre le mur plein, les yeux rivés vers le sol. Le froid était passé en second plan, ses pensées convergeaient vers Bel, et surtout, vers l'assassin.

Quel pouvoir ce Solian a-t-il prit sur moi ?

*

Les heures succédèrent aux heures, les minutes aux minutes, toutes identiques pour Opale. Elle ne portait aucune attention aux allées et venues des trois elfes, parfois trainées hors de la cellule par des Autres, qui ne lui accordaient pas un regard. Elles revenaient toujours, le plus souvent épuisées et tremblantes.

Quelques fois, un Autre amenait un moignon de pain d'ubies et un broc d'eau claire. La femme se nourrissait normalement, même si le coeur n'y était pas : c'était davantage un instinct de survie qu'une véritable volonté.

Opale battit des paupières, fatiguée. Quand ses yeux se rouvrirent, elle n'était plus dans la caverne. Elle se rappelait parfaitement du lieu, de cet arbre immense, et du torrent furieux. Elle s'approcha de l'imposant tronc, et posa sa main dessus ; aussitôt, ses doigts se couvrirent de sang, celui-là même qu'elle avait versé en voulant ouvrir le portail.

L'elfe recula, et regarda tout autour d'elle : rien. Personne.

- Mais à quoi ça te sert ? Pourquoi tu fais ça ? Héra El Sanje, répond !

Elle serra les poings, consciente d'être victime d'une hallucination, mais incapable de se réveiller.

- Caiyo ! Amano, Asiho, réveillez-moi !

Seul un terrible craquement lui répondit.

Opale se retourna brutalement : l'arbre portail était en train de s'ouvrir, dans toute sa longueur. Ses branches chutaient une à une, faisant trembler le sol de leur poids. L'elfe protégea son visage de ses bras, ne comprenant plus rien à ce rêve, beaucoup trop réel à son goût.

- À qui tu parles ?

Le coeur d'Opale rata un battement, et elle baissa les mains : face à elle, Bel, dans sa tenue préférée. L'adolescente avait un sourire moqueur sur le visage, ses mains raccrochées à son corps plongées dans ses poches.

Trop stupéfaite pour réagir, l'elfe ne sut répondre. Son visage pâlissait à vue d'oeil, et Bel fronça les sourcils en avançant de quelques pas.

- Mais qu'est-ce qu'il t'ar-

Soudain, l'attelle de l'adolescente disparut, et elle entama une chute vers le sol. Opale se jeta en avant, la rattrapant à temps.

- Bel ? chuchota-t-elle en l'aidant à se relever.

- À ton avis ? cracha l'adolescente, les yeux noirs de rage.

L'elfe n'eut pas le temps de répondre ; déjà, les mains de Bel, enserraient son cou, l'attirant inexorablement vers l'inconscience.

- Je te hais ! rugit l'adolescente. Je te déteste ! Sale elfe ! Tu m'as tuée !!

Des larmes perlèrent aux coins des yeux ambre de Bel, le visage sculpté de haine.

Un tel visage ne peut pardonner ...

Le noir recouvrit tout, comme un rideau d'inconscience.

Puis le froid revint, tout comme la voute de la cellule.

*

Opale se recroquevilla sur elle-même, des larmes s'échappant de ses yeux aveuglés par les songes. Elle posa ses mains contre ses oreilles, dans une piètre tentative d'échapper à son sort.

Le temps semblait ralentir, alors que les songes, eux, se succédaient à un rythme effréné.

Chaque fois, elle y voyait Bel.

Chaque fois, elle se mettait à espérer être dans la réalité.

Chaque fois, l'adolescente la tuait de ses mains.

Et chaque fois, elle savait que tout recommencerait.

- Opale ... reste avec moi, s'il te plaît ... murmura Caiyo.

Depuis des jours et des jours, elle était la seule à témoigner de la compassion pour l'elfe, jusqu'à l'encourager et à tout faire pour la réveiller.

Mais comment savoir s'il s'agissait bien de plusieurs jours ? Comment prendre conscience de son environnement, incapable qu'elle était de différencier les illusions des faits ?

Une seule chose, cependant, la maintenait au bord du gouffre de la folie, l'empêchant d'y plonger.

L'espoir.

*

Héra la toisa, satisfait.

Ses yeux ébènes brillaient de cruauté, et pourtant, il ne se séparait pas de ce sourire victorieux. Un sourire à donner des désirs de meurtres.

- Allons, Opale. Accepte de reconnaître tes crimes devant le Peuple, et tu seras éliminée rapidement, dit-il d'un ton doucereux.

- Amène moi à eux. Tu sais très bien que je les admets.

L'elfe était debout, à un mètre à peine de l'assassin. Aucun moyen de savoir s'il s'agissait d'un rêve : les trois elfes dormaient à points fermés, pelotonnées dans une étreinte fraternelle - le seul moyen de se donner du courage dans ces cellules glaciales. Quant à Héra, égal à lui-même, il ricanait.

- Arrête d'insulter les Autres, tu aggraves ton cas.

- Arrête de jouer avec la mémoire de Bel.

- Les elfes ne viendront pas. Inutile de les appeler avec désespoir, ma chère.

Opale souffla, n'ayant qu'une hâte : en finir avec ce songe.

- Pour une fois que c'est la réalité ! s'exclama son interlocuteur. De plus ...

Sa phrase cessa brusquement.

Pour la première fois, Héra perdu son air supérieur, le troquant contre un masque stupéfait.

Il baissa lentement la tête, jusqu'à observer son torse, où s'épanouissait une rosace de sang, cerclant une lame brillante.

Opale haussa un sourcil. Étonnante, cette hallucination, même si elle rejoignait le cours classique de ses rêves.

Car comme toujours, elle se retrouvait face à face avec son démon. Celui-ci porta la main à sa bouche, blême. Le poignard chuta au sol, et l'Autre ancra ses yeux d'or dans ceux de la détenue.

- Opale ... Bon sang, mais qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? murmura Bel.


Fiction © Manda

Univers et personnages de Sphérianne © Manda

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Hey !

Plusieurs messages à vous faire passer, et le principal : si vous voyez une faute d'orthographe, est-ce que vous pourriez la signaler en commentaire ? Pour pouvoir écrire ce chap, je l'ai fait directement depuis wattpad, et il n'y a pas de correcteur orthographique :x et Word a décidé de se mettre automatiquement en Anglais, malgré toutes les manip' ... À croire que ce dont j'ai besoin pour écrire se retourne contre moi X'D

De plus, vous aurez peut-être remarqué : j'ai changé le nom de Rota, c'est Sanje (sanhnjé) maintenant. Pourquoi ? Parce que "El Rota" donnait, à l'oral, "elle rota" (subtil). D'ailleurs, pour ceux qui n'auraient pas vu mes messages, les chaps 5 et 10 sont désormais différents, un élément important pour la suite y a été ajouté, donc si vous voulez comprendre, allez jeter un oeil :)

BREF ! Malgré la douille de WattPad (plus d'apostrophes sur mes précédents chaps, je suis en train de les remettre à la main), je peux enfin vous publier ce chapitre 14. J'avoue que je n'en suis absolument pas fière, bien au contraire, je trouve les mots mal choisis, les tournures maladroites ... Mais je suppose que c'est aussi ça, d'écrire : on peut pas toujours donner ce qu'on veut ^^

Oubliez pas de voter et de commenter, ça illumine mes journées **


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