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Chapitre Quinze.

« Nous commençons à comprendre lorsque nous n'acceptons pas le monde tel qu'il paraît. »
Alan Kay

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Chapitre Quinze.

  LE PRINTEMPS était déjà bien terminé et on commençait à ressentir les fortes chaleurs de l'été. Je n'avais qu'une seule envie et elle était de ne absolument rien faire. Mais évidemment, ça n'était pas pour moi.

   La vie poursuivait son court et n'était animée que de réunions, d'audiences, et de piqûres. Souvent, vers deux heures du matin, je me retrouvais à errer dans les couloirs obscurs parce que, vu que je devais avoir la meilleure étoile qui soit, en plus du fait que mon addiction devenait de plus en plus intense et que j'avais toujours besoin d'augmenter les quantités au bout de deux/trois semaines, j'avais maintenant des insomnies.

   Bref. Rien de bien palpitant.

   Des fois, je me demandais si c'était ça ladite « vie » ou si j'étais en train de vivre sa version comédie en noir et blanc, que j'étais dans une sorte d'énorme boîte à marionnettes et que je ne jouais qu'un rôle. Je montais sur scène tous les matins et étais obligé d'aider des écervellés à savoir vivre une vie à laquelle je ne comprenais rien moi-même. Mais oui, voilà ! Je lui avais trouvé la définition parfaite à cette vie : une bonne grosse blague.


  Ou, peut-être que la vie c'était réellement comme dans mes rêves : avoir tout ce que l'argent peut offrir, découvrir les plus belles choses du monde, bannir à jamais la routine. Mais, si la vie devrait vraiment être comme ça, ça ne serait, encore une fois et comme toujours, pas pour moi...

   - Une énorme blague, murmurai-je en arrachant une poignée d'herbe.

   - Chuuut ! J'essaie de dormir, dit la fille aux cheveux blancs allongée sur le dos sur l'herbe, à l'abri du soleil, sous le feuillage d'un arbre.

   - C'est quoi ta définition de la vie ?, l'interrogai-je, assit par terre, appuyant davantage mon dos contre le tronc de ce même arbre.

   - Dormir sans se faire emmerder, répondit-elle en resserrant ses paupières.

   - Est-ce que t'es vraiment obligée d'être toujours aussi chiante ?

   Elle se redressa d'un coup et tourna la tête vers sa gauche pour me regarder.

   - Est-ce que t'es vraiment obligé d'être toujours aussi con ?

   Je levai ma main droite et dressai pour elle mon majeure.

   Elle tendit alors ses deux bras vers moi et me servit à son tour deux doigts d'honneur.

   - Sache que mes doigts de pied du milieu ce sont aussi levés pour toi, répliquai-je.

   Elle se mit à rire avant de se rallongeant sur l'herbe.

   - T'es bête. Dis, continua-t-elle, c'est quoi ces questions ? Tu m'as pris pour un de ces philosophes vieillards ?

   Je ne vis pas l'intérêt de répondre à ça.

   - Mais qu'est-ce t'as ? Ne me dis pas que t'es pas bien et que  tu veux te confier à moi..., finit-elle par dire en tournant la tête vers moi pour me regarder.

   - Bah non. Pourquoi est-ce que je ferais ça ? Qu'est-ce qui te fait penser ça d'ailleurs ?

   - Et bien, je sais pas, haussa-t-elle les épaules. C'est juste que c'est quand on est triste qu'on pense au sens de la vie.

   Touché.
   J'avais tellement été pris de court qu'il m'avait fallu environ trois secondes pour me trouver une réponse qui me convenait.

   - Ou quand on est philosophe, avais-je finalement répondu en prenant un air supérieur tout en souriant légèrement.

   - Ouais mais t'as plus l'air d'être triste que philosophe en fait.

   - J'ai pas de raison d'être triste, lui mentis-je.

   Après un court duel de regard, elle fini par tourner la tête en direction du ciel, fermer ses yeux tout en croisant ses mains derrière sa nuque, puis dire simplement :

   - Okey.

   J'étais ensuite resté encore presque une heure avec elle, assit sur l'herbe, à être plongé dans mes pensés et la regarder dormir. Puis, à dix-sept heure trente je m'étais levé et retournai au château.
   J'étais directement monté dans ma chambre en m'assurant qu'on me fasse monter mon dîner. Quelques minutes plus tard, je vis la porte s'ouvrir sur Vaïma, un plateau à la main. Elle alla dans le petit salon de ma chambre et je l'y suivis. Après avoir déposé le dîner sur la table, elle s'assit sur l'accoudoir du fauteuil sur lequel je m'étais assis avec mon plateau et commença à m'observer silencieusement. Je ne m'en préoccupai pas du tout et mangeai avec appétit mes côtes de boeuf. Parce que, oui, il m'arrivait d'avoir faim de temps en temps.
   Au bout de ma première côte, Vaïma se leva, prit un mouchoir en papier sur la table, vint s'accroupir devant et me le tendit. « Merchi » fut le premier mot que je lui avait adressé depuis son arrivée dans ma chambre.

   - A quoi tu joues, Zéro, me questionna-t-elle toujours accroupi devant moi et me regardant dans les yeux.

   - Comment ça ?, répondis-je après m'être essuyé la bouche.

   - Avec cette fille. Qu'est-ce que tu fais avec elle.

   - Bah rien. Je vais la voir et on parle.

   - Zéro, cette fille n'est pas venu dans ce château en vacances. Tu as oublié que c'est une prisonnière ou quoi.

   - Je sais ce que je fais, Vaïma, concluai-je en me re-concentrant sur mon repas.

   - Alors explique moi, se leva-t-elle finalement et resta en face de moi. Parce que là, j'avoue que tout ça me paraît n'avoir aucun sens.

   - Fitz m'a dit qu'elle est dangereuse et tout le tralala, mais depuis qu'elle m'a sauvé la vie, je me dis qu'il s'est peut-être trompé quelque part. Du coup, je suis intrigué et je veux mieux la cerner, c'est pour ça que je passe du temps avec elle.

   - Tu n'as pas besoin de faire ça. Tu peux engager des espions professionnels ou quelque chose comme ça pour s'en charger.

   - Mais je n'aurais pas la même perspective des choses.

   - Mais est-ce que tu te rend compte que tout le temps que tu passes avec elle lui permet de te cerner aussi, dit-elle d'abord avant de s'assoir à côté de moi. Zéro, j'ai l'impression que tu oublies complètement que cette fille fait parti des pouilleux de ce monde et que ce type de personnes n'hésiterait pas une seconde à s'en prendre frontalement au roi.

   - Arrête Vaïma, tu ne la connaît même pas, fis-je en déposant la côte de boeuf que j'avais entre les doigts pour me tourner vers elle.

   Il eut un énorme blanc et, quand elle se décida enfin à le rompre, j'avais l'impression qu'il avait duré une éternité.

   - Parce que toi tu la connais maintenant.

   - Mieux que toi, oui.

   - Je ne comprends pas... Qu'est-ce qui m'a échappé, dis-moi ; Zéro, t'en est arrivé au point de la défendre...

   - Mais pourquoi tu réagis comme ça ? Je suis un roi je te rappel, et je suis sensé être du côté de la vérité, et la vérité la voilà. Désolé si elle te pique un peu les oreilles, finis-je par dire avant de reporter mon attention à mon assiette.

   Elle resta silencieuse à mes côtés pendant un instant avant de se lever et de sortir de la chambre.

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