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Chapitre Onze.

« Il s'était donc forgé une carapace pour résister aux attaques. [...] Et à l'intérieur, la pauvre petite âme effrayée devenait quelque chose de complètement différent, qui se développait uniquement dans l'obscurité. »
Louise Penny

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Chapitre Onze.

   JE ME REVEILLAI EN SURSAUT dans l'obscurité de ma chambre. Je ne pouvais voir que grâce à un mince faisceau de lumière lunaire qui passait entre les rideaux de la baie vitrée qui menait au balcon est. Toutefois, la cause de mon réveil n'était pas cette lumière ou encore moins le reste d'obscurité, mais plutôt ces horribles crampes abdominales. Et puis cette chaleur... J'étais complètement trempé et mes tremblements ne m'avaient toujours pas laissé tranquille. Je me relevais alors tenant mon ventre d'une main.

   Je voulais que ça s'arrête. J'en avais trop besoin.

   Je sortis en trombe dans le couloir obscur pour me diriger vers la chambre de Vaïma. J'essayai premièrement de tourner la poignée, mais la porte était verrouillée.

   - Vaïma ! Vaïma ! Bordel, Vaïma ! Ouvre Vaïma !

   Malgré les gros coups et les cris, je ne reçu aucunes réponses. Mais cela ne m'empêcha pas d'insister et de cogner encore plus fort.

   - Vaïma, merde ! Vaïma, Vaïma j'en ai besoin..., avais-je eu le temps de dire avant que ma voix ne flanche. J'y arriverai pas sans ça. J'y arriverai pas, bordel. Je pensais que je pouvais réussir à m'en débarrasser mais j'y arrive pas. Vaïma, c'est ma force, tu comprends ? Cette saloperie est ma force, je peux rien faire sans ça ! Je sais que j'ai dis que je n'en voulais plus autant mais là c'est différent..., avais-je sortis en sanglotant. Vaïma, ouvre moi ! Je me sens mal ! Je vais mourir, ouvre moi ! Vaïma !

   Le front contre la porte, le corps tremblant et mon bras serrant toujours plus fort mon abdomen, je cognais de plus en plus faiblement contre le bois et ne pouvais m'empêcher de pleurer en me laissant tomber sur le sol.

   Tout ce que j'avais dit était absolument vrai : je me sentais mourir de l'intérieur. En plus de cette douleur, j'avais la nausée. Je ne savais pas si je devais assimiler cette nausée au fait que j'étais simplement malade ou au fait que je me dégoûtais profondément. Je me dégoûtais de ne pas pouvoir m'en sortir. Je me dégoûtais de ne pas pouvoir être celui que je voulais être. Je ressentais aussi un profond dégoût face à la situation dans laquelle j'étais, lié jusqu'à la fin de ma vie à ce monde que je ne supportais plus. Et, le pire dans tout ça, était que je ne pouvais pas y arriver. Je ne pouvais pas continuer d'avancer sans ça. Sans ça dans mes veines.

   Soudain, je sentis une main se poser doucement sur mon épaule. Ce contact me fit sursauter et je me retournai brusquement. C'était un des gardes. À la lueur de sa lampe torche, je pouvais distinguer son corps imposant, debout devant moi, et ses yeux sombres braqués sur mon visage. C'est à ce moment que je m'étais rendu compte que j'étais agenouillé et recroquevillé sur moi-même. Alors lui en profitait pour me regarder de haut, j'en étais persuadé.

   - Mon roi, vous allez bien ?

   - Arrête de jouer l'hypocrite, sale esclave ! Va-t'en !

   - Mais, Mon roi -

   - Va-t'en !, avais-je hurlé de toutes mes forces.

   Alors il n'eut d'autres choix que de s'en aller, emmenant la lumière avec lui. À chacun de ses pas, résonnait un tintement dû à des clés sûrement. C'était étrange parce que je ne les avais pas entendu à son arrivé. Attendez, des clés ? À cette pensé, je m'élançai à sa poursuite en courant. Il m'était difficile de rester debout alors je m'aidais des murs. Puis, arrivé enfin à sa hauteur, je m'agrippai à son blouson noir.

   - Donne moi ces clés.

   - Mon roi ?, s'était-il exclamé en se retournant vivement.

   - Les clés.

   - Mon roi, monsieur le conseil nous a dit de ne pas vous les laisser...

   - Donne moi ces foutues clés !, dis-je en tendant ma main. Ou alors tu veux que je te montre ce qui est arrivé au dernier qui m'a tenu tête.

   Il baissa lentement la tête et, doucement, détacha le trousseau de clés qui était accroché à l'un des passants de son pantalon avant de les déposer dans ma main.

   - Et tu n'as surtout pas intérêt à me suivre.

   Je m'en allai ensuite, éclairé par sa lampe torche, vers l'espace de stockage du château. Un espace de stockage qui entreposait tout ce qui avait été confisqué à des criminels, tels que des meubles, des matériaux, de objets de contrebande, comme des armes, des objets volés de très grandes valeurs ou d'énormes caisses remplies de poudre d'opium. Cet espace était vidé tous les deux mois et possédait deux portes : une qui était à l'intérieur du château et l'autre, plus grande, à l'extérieur. La première avait été scellée par un cadenas depuis la fois où Fitz m'avait pris en train de voler dans les caisses d'opium au tout début de mon addiction. Il était le seul à avoir la clé de ce cadenas. Par contre, celle de l'extérieur était verrouillée par une serrure et deux cadenas dont pratiquement tous les gardes avaient les clés. Des clés que moi aussi j'avais à présent.

    J'ouvris les portes d'entrée du château, descendis rapidement les escaliers tout en titubant, et en hurlant aux quelques gardes que j'avais croisé de ne pas me suivre, et me mis à courir tant bien que mal jusqu'à la porte de l'espace de stockage. En un temps record, après sept essais sur les treize clés, je déverrouillai entièrement la porte à double battants et m'introduisis dans la pièce. Après avoir allumé l'ampoule jaune accrochée au plafond, je me mis à chercher des yeux les fameuses caisses en bois dans tout le désordre et l'entassement qui définissait cette pièce. C'est uniquement en déplaçant — plutôt balançant sur le côté — d'énormes tapis et en retirant une espèce de bâche que je découvris le trésor : ces grosses caisses empilées les unes sur les autres formant trois grandes colonnes. Désespérément, je secouai la plus grande des colonnes avec mes deux mains jusqu'à ce que la caisse placée tout en haut tombe entraînant avec elle celle du dessous. J'avais ainsi devant moi deux énormes caisses écrasées au sol — ayant, au passage failli m'écraser moi-même — avec cette merveilleuse poudre éparpillée partout. Cette poudre. La seule qui comptait.

   Irrépressiblement, sans que je ne puisse me l'interdire, je tombai sur mes genoux et, la bouche grande ouverte, je plongeai mon visage dans le petit tas à même le sol et lèchai la poudre. Je la sentais se transformer en une mince pâte sur ma langue que j'avalais directement sans me poser de question. Plus j'avalais, plus je sentais mon corps se détendre et la plénitude remonter en moi.

   - Bonsoir, Mon roi.

   Je relevai brusquement la tête et regardai en direction de la porte, d'où une personne m'avait interpellé.

   - Alors Mon roi, le sol est-il à votre goût ?

   Elle avait les bras croisées et s'était appuyé contre le côté droit de l'encadrement de la porte.

   - Je n'ai vraiment pas le courage de te supporter ce soir, ok ? Dégage !

   - Oh mais de toutes manières je ne comptais pas rester à regarder ce spectacle navrant très longtemps, répondit la fille aux cheveux blancs. Juste le temps d'imprimer dans mon esprit que notre roi est bien une merde.

   - Mais..., dis-je tout en me levant tant bien que mal. Mais tu n'as toujours rien compris ?? Tu ne sais rien de moi putain ! Absolument rien ! Ravale tes airs de gamine qui se croit supérieure dès que... qu'elle se rappelle de mon addiction et fous-moi la paix, bordel ! Foutez-moi tous... tous la paix ! J- je ne veux plus te voir... C'est clair ! D'ailleurs, c- c'est décidé, de- demain, je vais... je vais te faire couper la... couper la -...

   J'avais du mal à respirer, j'avais l'impression que mon cœur battait à mille à l'heure, et je n'arrivais plus à regarder mon interlocutrice dans les yeux tellement tout devenait flou autour de moi. Puis, plus rien, encore l'obscurité totale.

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