Chapitre 34 : Squatte.
Je suis chez Jack, depuis quelques jours. Le temps est calme à nouveau et la vie semble reprendre son cours. Mais moi, je n'ai plus goût à rien, et je passe mes journées au lit. Nous n'avons pas cherché Andy, vu qu'il m'a annoncé qu'il allait partir. De toute manière, je ne veux plus le voir. Il a brisé tout ce qu'il me restait, même le besoin de faire de la moto... Je mange à peine, ne pensant qu'à une chose, lui et ses mots. Mais rien n'est cohérent. Tout est en contradiction totale, et ce baiser... Je suis perdu. Il commence à me manquer et c'est dangereux, car je sais que sur un coup de tête, je pourrais ratisser le monde jusqu'à le retrouver... Je lui en veux, oui, mais je ne comprends rien à tout ça. Et j'ai besoin d'y voir plus clair. Je sais que les démons que son père et son frère ont étendus en lui sont la cause de beaucoup de choses... Et que lui seul peut les chasser, mais je ressens toujours le besoin d'être là pour lui. Je souffre, oui. Mais je suis sûr que ce sont ses propres souffrances qui le conduisent à me sortir de sa vie.
Le Crew arrive à la maison, et ils veulent qu'on aille au rassemblement de ce soir, seulement, je n'en ai aucune envie. Tout ce que je veux, c'est m'enfermer dans ma bulle, où je ressens encore ses bras s'enrouler autour de moi...
— Allez-y, je vais rester ici si ça ne vous gêne pas...
— Bichette... Tu ne vas pas nous faire une dépression toute seule dans le noir en écoutant Lana Del Rey ? C'est tentant... Ses musiques et la profondeur de sa voix sont merveilleuses. C'est apaisant.
— Ne t'en fait pas Svenn... Je n'ai juste pas envie de voir trop de monde. Je m'enfonce un peu plus dans le canapé de Jack, en retroussant le plaid contre moi.
— Bon, alors on reste ici et on s'empiffre de pizza devant ton film préféré !
Je leur cède au moins ça, même si je n'ai pas envie de sourire. Je ne veux pas fuir tout le monde, ni repousser mes amis qui ne me lâchent pas et essayent d'être là pour moi. J'espère qu'Andy a également réussi à trouver quelqu'un pour le relever. Même si j'en doute...
— Ok, mais je veux des bières et des bonbons ! Je me force à sourire...
— Alors va t'habiller, parce que tu vas venir avec moi les chercher et choisir tes bonbons préférer ! T'a pas pris l'air depuis quand sérieux ? Une vraie momie !
— Pas besoin ! Je veux des nounours, s'il te plaît Sol' !
À ce moment-là, ma mémoire me joue des tours, alors que je me fige en repensant aux mots d'Andy... Comment tout mon être a pu être autant imprégné de lui. Pourquoi il m'a fait ça... Putain...
T'es un peu comme une peluche...
Mignonne, et toute douce...
Je te déteste, Wiston... On aurait pu être tellement heureux. Pourquoi tu refuses de me laisser t'aider... Je sais que ce n'est pas toi. Cette vidéo, ces larmes que tu as fait couler après l'avoir coupé... Notre baiser, ou tu me donnais simplement l'impression de vouloir sauvegarder toutes les sensations qu'il t'apportait. Est-ce ma course en pro, où celle en A qui t'a fait penser que tu ne me mérites pas ? Non... Bien sûr que non. Ça ne peut être que les paroles rabaissantes que tu as entendu toute ta vie... Je ne suis plus sa nana... Ni sa meilleure amie... Même plus son amie. Je ne suis plus rien, pour lui, car il préfère être seul. Et je dois respecter ça. Même si je suis brisé à chaque fois que ma mémoire me laisse son image devant les yeux. Je me lève, car je ne veux pas que mes amis remarquent mes larmes naissantes. Solarus à raison. Je dois prendre l'air...
— Kiara, ça va...? Attend...
— Nan, Solarus, laisse là... Jack le retient en posant la main devant lui.
Je les regarde avant de leur dire que je vais m'habiller, mais ma voix et plus faible que je ne le pensais. Je vois à leurs regards qu'ils semblent démunis, par tout ça. Je me regarde dans la salle de bain, et je ne ressemble plus à rien. Je retire mon chignon, en essayant de coiffer mes cheveux avec mes doigts, puis j'enfile une robe simple. Elle est moulante, en coton et noir. Mais vu qu'elle est en débardeur, je recherche une veste à mettre au-dessus. Je tombe sur une chemise à carreaux noirs, grise et blanche qui appartient à Andy. Je l'enfile, ayant l'impression de l'avoir contre moi... Elle a encore son odeur... Ils vont vraiment me prendre pour une nana en dépression. Tant pis, je suis bien comme ça.
Quand je sors, je me fais automatiquement charrier sur ce look me donnant des airs de Taylor Momsen. Mais je m'en fous, car pour moi, c'est un vrai compliment. Elle est magnifique. J'enfile des bottes noires à sangles, dans l'entrée et en me regardant dans le miroir, je comprends leurs allusions. Je suis là même, avec des cheveux noirs.
— Allez la déesse du rock'n'roll ! On va chercher des binouzes, je vous suis !
— La ferme Svenn, ce n'est que moi ! Je m'occupe des bonbons. J'attrape le bras de Solarus, alors qu'on sort rapidement.
Je monte derrière sa bécane et la route à un goût amer. Je sers mes mains sur le tee-shirt de Solarus... Luttant contre les images d'Andy qui me hantent. On approche de l'épicerie de nuit, qui est ouverte... Mais au détour d'une rue, j'ai l'impression de le voir dans un renfoncement sombre. Sa démarche est paumée et son regard est vide. Il a un sac à la main, contenant probablement quelques bières. Ses joues sont creusées et son visage est marqué, sous sa barbe naissante. Il ressemble encore plus à Mickaël comme ça et ça me terrifie.
Est-ce bien lui ? Où un mirage ?
Je descends de la moto en trombe, alors même que Solarus viens de couper le moteur. Mon casque à la main, j'écarte les gens de mon passage, à la hâte. Je ne hurle pas son nom, de peur qu'il m'échappe et je cours à toute allure vers l'endroit où j'ai cru l'apercevoir. Il n'y est plus, alors je pars vers la gauche, remontant vers l'obscurité. Dans cet état, ça m'étonnerait que la lumière l'attire... Il était censé partir, alors je doute que ce soit lui. Mais si jamais ça l'est... Que fait-il ici ? A-t-il une nouvelle nana qui habite dans les environs ? Mon cœur rate quelques battements, me sortant de mes pensées invasives. Je vois des barils contenant des feux, dans une ruelle encore plus petite et plus sombre. Mon corps y est attiré, alors je m'y enfonce lentement, la peur au ventre.
J'ai l'impression d'être dans un film d'horreur... À tout moment, je tomberai sur un corps, ou bien me prendrai un coup de couteau. Le bâtiment semble abandonné, ayant une petite cour ou de vieux barbu attendent que la nuit passe, au sol, une bière à la main. La douleur de leurs regards me fait mal. Ce sont des âmes brisées, renié par la vie... Il n'y a ni porte ni fenêtre, ici. Et le froid semble s'engouffrer aisément dans la bâtisse. Je pénètre à l'intérieur, encore faiblement teinté de cette chaude lumière orange, qui disparaît bientôt dans la triste obscurité des lieux. L'un d'eux grelotte, au sol, essayant d'attraper la couverture à côté de lui, en vain. Il est plutôt âgé et grisonnant, avec des tatouages sur le visage. Il est maigre, trop maigre... Et alors que j'imagine les personnes âgées en pantoufles, devant un feu de cheminée, je le vois lui, ici... Ayant probablement trop souffert de la vie et du monde dans lequel on évolue. Mon cœur se brise, en imaginant Andy, à sa place. Qu'on fait ses âmes pour mériter cela ?
Je m'approche de lui, le cœur battant si fort qu'une larme frappe mon décolleté. Je me baisse, en attrapant ce plaid bien trop fin, mais mieux que rien. Je l'enroule dedans doucement, alors que mes larmes ne cessent de couler... Puis, je sens ses yeux ce fixé sur moi. D'une voix rocailleuse, il finit par m'adresser quelques mots en attrapant ma main.
— Est-ce que je suis mort ? Ça y est ? Vous avez l'allure d'un ange, mademoiselle. Ne pleurez pas pour moi...
Je fonds en larmes, en posant mon front contre lui, craquant complètement devant tant de douleurs et de tristesse réuni en un seul endroit. J'aimerais tous les sauver, mais c'est impossible. Alors si au moins, je peux leur apporter un peu de bonheur...
— Je suis désolée de ne pas pouvoir faire plus... Je sanglote, alors que sa main tient toujours la mienne.
— Tu viens pour ce garçon, n'est-ce pas ? Qui a un cadenas, au cou... Je me redresse, curieuse. Il est donc ici...
D'une faible voix, je lui demande comment il le sait, mais surtout, où il se trouve. Il a vu la clé, qui trône toujours autour de mon cou, et a immédiatement fait le lien... Dans la douleur, la pauvreté, la perdition... Chaque détail a son importance et il faut croire que les gens y font plus attention que dans des rues passantes où personnes ne se regarde. D'un geste tremblant, il me montre la direction à suivre...
— Tu ne peux plus rien faire, pour de vieux loups comme moi. Mais lui, tu peux le sortir de là. Il te repoussera. Encore et encore. Mais ne lâche pas... Car si toi, tu perds espoirs, ses démons vont le dévorer et comme moi, il s'en apercevra quand il sera trop tard...
Ses mots me coupent le souffle pendant que ses yeux retranscrivent tant de peine et de regrets. Alors qu'il est tombé dans l'oublie, je suis là, et je le vois... Ses peines, ses peurs, ses doutes. Et son désir de parvenir à faire quelque chose de bien, lui aussi. Ma respiration est lourde et difficile tant j'essaie de contenir le flot d'émotions qui coule en moi.
— Merci... Merci beaucoup. Mais il n'est jamais trop tard. Je... Laissez-moi vous porter un repas chaud, demain...
— Ce sera un plaisir. Mais sauve-le, c'est le plus beau cadeau que tu puisses me faire... File, avant qu'il ne soit trop tard !
J'acquiesce, en le remerciant à nouveau. Puis je pars dans la direction qu'il m'a indiqué. Je regarde une dernière fois vers lui, et le vois m'encourager d'un geste de mains, en souriant. Je dois faire quelque chose, pour ces âmes. C'est pour eux que je veux me battre... Je hurle une dernière fois pour lui demander son nom, et il me répond qu'il s'appelle Petter. Comme mon père... Je pose une main sur mon cœur en lui souriant, puis je m'éclipse. Merci, papa...
Je longe des couloirs plus glauques, ou mon cœur s'engouffre. L'horreur que je vois dans les recoins les plus sombres me bouleverse. Certains sont nus, faisant l'amour. D'autres s'échangent des billets contre quelques grammes de paradis. Ces visions me deviennent insupportables. Je dois le trouver... Mais j'ai peur de l'état dans lequel il sera, et... En quelle compagnie. J'ignore qu'elle serait ma réaction si je le voyais s'enfiler l'une de ces femmes. Malgré le risque d'être brisée à jamais, je continue d'avancer. Je pousse une grande porte, ou de la musique résonne. Et je le vois enfin.
Il est assis sur un vieux siège de voiture. Lui qui n'aime pas les coureurs auto, c'est plutôt paradoxale. Je me fige, en le voyant en pleurs, tremblant, en train d'essayer de ce piqué à l'héroïne. Les lueurs de la Lune traversant l'ancienne fenêtre à côté de lui, se reflétant sur son torse, sur lequel je remarque un nouveau tatouage... Kiara. En arc de cercle au-dessus de ses pectoraux... Mon pas est tremblant. Chancelant... Mais je m'approche de lui. Tout ça n'est qu'un marché entre nous n'est-ce pas ? Mes mains touchent ses genoux, alors que je m'accroupis devant lui.
Son regard se lève vers moi, alors que le mien longe son bras qui est remplie d'hématome. Un élastique lui sert de garrot, Alors que je vois ses veines gonflées. Sans le regarder, j'attrape la main avec laquelle il tient la seringue, avant de le guider sur mon bras. Il a déjà trop souffert. Et je veux prendre un peu de cette peine sur moi... Je plante l'aiguille à travers ma peau, en grimaçant. J'ai horreur, des piqûres... Puis, je dirige enfin mon regard vers le sien. Il semble traverser par le mal. Vide, perdu, et sans vie. Il est à bout, alors que ses démons dansent en lui. Si je ne me bats pas aujourd'hui, je sais qu'on va le perdre...
— Vas-y. Appuie, et laisse-moi prendre un peu de tes peines, mon amour. Si on les partage... Peut-être que tu les surmonteras plus rapidement. Alors vas-y, appuie sur cette seringue. Mais ne me repousse plus jamais ainsi ! J'explose en sanglots...
Il tremble de toutes parts, en me regardant... Alors que mon cœur est prêt à rugir.
— Kiara... Qu'est-ce que tu...
Il semble triste, détruit. Puis, il regarde la seringue plantée dans mon bras et de la colère s'immisce en lui. Il la retire violemment avant de la balancer à travers la pièce.
— Mais qu'est-ce que tu fous la putain ? Casse-toi ! Tu n'as rien à faire ici.
— Toi non plus, tu n'as rien à faire ici. Andy, si tu gagnes, je gagne. Si tu perds, je perds... Alors de la même façon, si tu décides de sombrer, je sombrerai aussi. Je monte à califourchon sur lui, en glissant mes mains dans sa nuque. Je t'aime, et je ne te lâcherai pas. Tu peux me repousser autant que tu veux, mais sache que je ne partirai pas d'ici sans toi.
Ses yeux se remplissent de larmes, mais il me repousse et se lève, en m'écartant de lui.
— Dégage putain Kiara ! Tout ça... C'était qu'un putain de marché. Reprend ta vie et barre-toi ! Il récupère sa seringue avant de se l'injecter en vitesse, et la jetée à la poubelle...
— Mais arrête Andy ! Arrête avec ce marché, ton tatouage, tu l'aurais vraiment fait si je ne représentais rien pour toi ? Je lui montre la zone de laquelle je parle avant de poursuivre... Putain mais... Nos sentiments son présent depuis qu'on est gosse Andy ! Je t'aime... Depuis ce foutu scoubidou que tu m'as offert... C'est toi, et ça a toujours été toi ! Et c'est peut-être pour ça que les relations sérieuses me désintéressaient ! Alors arrête avec la drogue et rentre à la maison !
Je lui fais face, en plaçant mes mains sur son torse. Mais il redouble de rage en serrant mes poignées. Il me plaque sur le mur le plus proche en les maintenant de part et d'autres de mon visage. Il me hurle dessus, mais la peine de ses iris explose...
— Je l'ai fait pour me souvenir que je t'ai brisé, Kiara ! Pas par amour putain ! J'ai fait le con avec ce marché, mais je ne ressens rien pour toi, alors fait ta vie et oublie-moi ! C'est la meilleure chose que tu peux faire !
Je n'ai plus les mots, et mon cœur pulse si fort dans mes lèvres que la seule chose que je trouve à faire, c'est de l'embrasser. Frapper mes lèvres aux siennes, caresser sa langue, en le poussant jusqu'à son siège de bagnole sur lequel il s'effondre...
— Tu ne ressens rien pour moi Andy, t'es sûr ? Si je disparaissais demain, comment tu réagirais ? Non, j'ai mieux. Et si je t'envoyais un carton d'invitation à mon mariage, hein ? Tu ferais quoi ! Je hurle à mon tour, debout, entre ses jambes...
— Ferme-là !
— Non ! C'est toi qu...
Il attrape mon bras, avant de me tirer à lui pour s'emparer de mes lèvres. Sa main glisse de ma taille à ma chute de rein pendant que l'une d'elles est déjà dans mon cou. Ce baiser est passionné, remplie d'envie, alors que je le sens durcir en dessous de moi. Mon bassin bouge tout seul, sur lui. Mon corps lui a toujours répondu instinctivement... J'ai envie de lui, de le sentir en moi, alors je me recule pour retirer sa ceinture et déboutonner son jean, tout en continuant de nouer nos lèvres ensemble. Il se laisse faire, en ayant autant envie que moi, si ce n'est plus. Il lèche les roses dans ma nuque, en sortant l'objet de mes désirs de son boxer...
— Arrête d'être aussi sexy... Tu vas me tuer, putain de merde ! Arrête de me chercher, arrête de vouloir me sauver... Hum...
Il embrasse mon cou, alors que je décale mon tanga pour le faire glisser en moi. Il s'arrête en relâchant sa tête en arrière, envahi pas le plaisir que je lui procure.
— Je n'arrêterai jamais, alors habitue-toi petit chat ! Possède-moi... Je mords sa nuque avant de lui murmurer à l'oreille ; je suis à toi, Andy Wiston et je ne veux que toi !
Il se redresse légèrement en posant ses mains sur mes fesses, se frayant un chemin en dessous des tissus qui m'entourent. Je n'ai même pas fait attention aux gens qui passaient et qui ont probablement admiré cette scène des plus torride. Notre besoin est pressant, tant l'envie qu'on a l'un pour l'autre est incontrôlable. Je me déhanche comme jamais, alors qu'il me suit, en approfondissant nos mouvements de ses reins puissants. Mes mains trouvent leur place dans sa nuque, alors qu'il sort mes seins de ma robe pour les suçoter, les embrasser, les mordiller... Notre passion nous emporte dans un tourbillon de plaisir rapide et foudroyant. Je hurle son nom, avant d'étouffer mon cri sur ses lèvres passionné.
Fiévreux, il se blottit contre moi alors que je m'enroule autour de lui. De longues minutes passent ainsi, dans les bras l'un de l'autre, avant que je sente son corps se contracter en dessous de moi. Il se lève précipitamment, m'obligeant à me lever à mon tour. Il s'ouvre une bière, qu'il boit quasiment cul sec. La partie est loin d'être finie, et je vois à son regard que ça ne fait que commencer, pour lui. Il semble déterminer à mener sa bêtise à bien, ce qui m'exaspère...
— Andy, viens, on rentre... S'il te plaît.
Il se met à rire, en ouvrant les bras, se retournant pour me regarder, une bière à la main... Je me décompose, en voyant la folie qui s'empare de lui. Putain...
— Quoi encore... Je t'ai donné ce que tu voulais, non ? C'est chez-moi, ici. Alors maintenant dégage.
— Ce que je voulais ? Attends... Tu me la refais là ? Qu'est-ce qui t'arrive bon sang ? Je suis à deux doigts d'exploser, en entendant ses mots, mais je vois un déclic en lui qui n'augure rien de bon...
— Écoute, je voulais baiser avec toi, je l'ai fait. Tu veux que je te dise quoi d'autre ? Je ne suis pas amoureux de toi, Kiara ! Tout ça, c'était une mise en scène pour te foutre dans mon lit ! Et, franchement, je ne pensais pas que ça marcherait aussi bien. Tout ça, c'était pour les likes. J'aime le buzz, tu es bien placé pour le savoir non ? Je frôle les cinq millions d'abonnées grâce à toi, Kiara. Alors merci ! Je suis posé maintenant ! 2500 Dollars, tous les mois... Sans compter les primes, les sponsors et les à coter... Je ne te remercierais jamais assez, mais désormais, récupère ta vie, et dégage de la mienne ! Ses mots sont d'une violence sans noms pour moi alors que je me dirige vers lui.
Ma main vient frapper sa joue et attrape machinalement sa canette de bière pour l'exploser contre le mur. Je frappe son torse, encore et encore, ma voix dépassant les sanglots qui transpercent ma poitrine.
— Pour toi, notre amour était peut-être que pour les likes et le cul... Mais, pour moi c'était réelle putain ! Je ne veux plus jamais te revoir, Andrian... C'est terminé, tu as raison. Après ce que tu viens de faire... Je vois même pas pourquoi je continue à vouloir me battre pour toi. Dire que... Je voulais vraiment devenir ta femme putain... Tu me dégoutes ! Je lui mets la clé qui trône autour de mon cou dans les mains...
Je le pousse, alors qu'il écarquille les yeux, en entendant ce prénom sortir de mes lèvres. Jamais auparavant, je ne l'ai appelé Andrian... Mais là, ces mots m'ont blésé, même si je suis presque sûr qu'il ment, une fois de plus. Je m'échappe en courant, le laissant en plan dans cet endroit terrifiant... Mes larmes percent le silence de ces murs, que je quitte à toute vitesse.
— Kiara attends !
Je cours dans la ville, revenant à l'épicerie de nuit où m'attendant encore les garçons. En pleurs, je leur demande de rentrer, et étonnement, ils ne me posent pas plus de questions. Ils remarquent Andy au bout de la rue qui a remis un tee-shirt et m'a coursé jusque ici. Ils ont probablement compris, qu'ils ne devaient pas s'arrêter alors que je l'entends à nouveau hurler mon nom, en détresse. Je me blottis contre Solarus, inconsolable...
Ils essaient de comprendre, une fois rentrée, mais je traverse le salon à toute vitesse avant de m'effondrer dans ma chambre. J'expulse toutes les larmes que mon corps contient, hurlant presque tant la douleur m'inonde. Je suffoque, en tenant les couvertures contre moi, alors que j'entends des voix qui s'élèvent, dans le salon... Une porte claque, avant que le silence n'inonde l'entièreté de la maison...
Je rêve de me réveiller de ce cauchemar, mais je m'endors dans mes peines. m'encrant un peu plus dans cette atroce réalité qu'est la mienne...
____Xoxo, Foxy____
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