⁵| 𝙻𝚎𝚜 𝙵𝚒𝚕𝚕𝚎𝚜.  ⁴/⁷
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⁰³ ⁰⁸ ²⁰²²
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¹²⁴¹ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|

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C'EST ETRANGE DE TROUVER UNE SALLE VIDE alors qu'elle est loin de l'être. Tout le matériel entreposé entre ces quatre murs en étant la preuve. Les chaises déplacées et les documents désordonnés laissent ouvertement voir à quiconque le souhaiterai que la pièce est bien occupé.

Mais ce qui l'est encore plus, ce qui est graduellement plus étrange, c'est de s'y trouver seul avec quelqu'un de parfaitement inhabituel. De s'y plaire, son grand sourire en était le témoignage, mais d'en être profondément gêné.

Jungwon a cette impression embarrassante d'être constamment lu, à plusieurs reprises à la seconde. Comme s'il était dans une chute sans fin et qu'il finirait par trouver le sol lorsqu'il se rendra compte lui même que ce n'est qu'une impression. S'il arrêtait de se chagriner l'esprit avec cette pensée, sûrement sortirait il de la boucle, de cette situation tout bonnement gênante.

Il est gêné mais il a plus peur encore d'une chose, que Jay s'en rende compte.

Le noiraud a l'air dissipé, ailleurs, entre deux mondes. Peut être qu'il s'ennuie, qu'il ne se plaît pas à la compagnie de son cadet. Que Jungwon lui même est ennuyeux. Peut être ne mérite il pas l'attention que Jay lui porte, qu'il lui offre bien gentiment.

Finalement, le fait il seulement par gentillesse ? Cette interview est peut être stupide et, l'interroger lui est tout bonnement une perte de temps, une perte de son temps.

Peut-être-/

Son stylo, celui un peu mâchouillé qu'il s'amusait à faire tournoyer chute bruyamment. Jay s'excuse en ricanant, il prétexte une mauvaise dextérité. Jungwon ouvre les yeux en grand, il ne comprend que maintenant qu'il a été bien silencieux. Ses pensées accablant sa raison.

       —      T'es resté longtemps aux États-Unis ? 

 Il commence, soudainement et peu sûr de lui. Si ça se trouve, il l'a brusqué. 

      —      Oh, on peut commencer ? J'pensais que t'avais pas finit tous tes trucs.

Le noiraud ricane, il fait ici référence au bidouillage que trafique Jungwon sur son ordinateur. Pendant que l'autre faillit à sa concentration, se perdant dans le son émit par le beau Park, l'autre semble réfléchir. Même s'il ne sort pas vivant de leur échange, il mourirra en paix. Quelque part entre le paradis et sa vie inachevée.

       —      J'pense que oui, fin pour la plupart des gens qui n'y sont jamais allé c'est le cas.  

Jungwon parait soudainement rêveur, ses yeux pétillent à la même vitesse que ses lèvres s'étirent. Ça doit être tellement bien de voyager en dehors du pays, en dehors de sa maison. Avec sa famille ou simplement avec sa propre personne. 

      —      C'était bien ? Il ajoute, toujours rêveur. 

Jay semble alors amusé de son comportement, il sourit en acquiesçant enthousiaste.

Jungwon, il ne sait pas trop ce que ça fait de voyager, il ne sait pas vraiment non plus ce que c'est. Sortir de sa maison et passer quelques nuits ailleurs, peut être que c'est simplement ça partir en voyage. Lui, il est souvent, si ce n'est tout le temps, chez sa grand mère. Ses parents travaillent énormément et la maison de sa grand-mère, c'est un peu sa maison.

      —      T'es déjà allé ailleurs ? 

Ses yeux reflètent ceux d'un enfant. Leurs rêves et leur innocence, tout simplement leur soif de découvertes.

      —       Ailleurs ? 

S'il ne comprends pas, c'était peut être ce trop plein d'énergie qu'il n'estimait pas exister chez Jungwon. Ses yeux pétillants, trop pétillants. 

      —      Ailleurs dans le monde je veux dire. Il reprit, plus posément.

Immédiatement, Il trouve sa question un peu idiote. Si Jungwon doit se poser de la place de Jay, il est persuadé que; de son point de vue, voyager c'est comme marcher. 

      —       Hmm, mes parents voyagent beaucoup et quand je peux, je vais avec eux

Si dans l'année il ne quitte pas la demeure de ses parents, c'est que quelque chose ne tourne pas rond. Mais ça, c'est sa vie à lui et il comprend lorsqu'on lui dit que chaque vie est différente. 

Et même si l'absence de leur parent existe pour une raison différente, c'est bien quelque chose qu'ils ont en commun. Qui sait, peut-être même la seule.

Jungwon se concentre alors sur l'écran de la machine, déglutissant tant les découvertes sont impressionnantes. Il tape quelques petits trucs sur son clavier et manipule la souris avec aisance jusqu'à ouvrir le fichier recherché. Jay sourit légèrement lorsqu'il voit son cadet taper sur les touches rapidement. Il parvient à lire les quelques phrases qu'il inscrit sur le document.

C'est amusant, du moins, Jay trouve ça amusant. Cet étrange tic qu'a Jungwon quand il est concentré, le visage penché exagérément vers le faisceau lumineux de l'ordi, ses sourcils qui se retroussent dès qu'il fait une erreur. Mais surtout, ses lèvres légèrement ouvertes où un bout de sa langue reste exposé.

Le concerné par cette expertise sent ses joues chauffer si ce n'est brûler, il trouve ça bizarre d'avoir les yeux du plus grand braqués sur lui. Il doit s'impatienter à ne rien faire, se lasser de juste regarder les travaux du plus jeune.

Alors, Jungwon s'arrête un instant afin d'extirper une feuille de son sac de cours. Il la tend armé d'un grand sourire à Jay en espérant qu'il comprenne son attention. Jay regarde un instant la feuille qui se présente à lui : des questions. Il n'y en a pas énormément, sûrement car il n'est pas le seul interrogé. 

      —       Tu veux que j'écrive ? Ou juste que je lise ? »

Habituellement, c'est Niki qui s'occupe des interviews et des questionnaires alors, ses lèvres entrouvertes en direction de Jay, ses mots sortent un peu plus penchés que d'habitude, plus tordus que ce qu'il a imaginé :

      —      Tu... Tu peux juste commencer à réfléchir.

Puis, les joues rougies, il se reconcentre sur son propre travail.

Les minutes passent et les questions défilent. C'est finalement Jungwon qui pose les questions tout en écrivant les réponses du noiraud d'une allure assez rapide. Dans tout ce qu'il a raconté, Jungwon a compris que Jay a habité deux ans au États-Unis. Plus précisément ses deux dernières années de collège. Et, en anecdote, il a dit avoir rencontré Sunghoon à son retour, au même lycée où ils sont aujourd'hui. Il a aussi compris, sans bien grand mal, que la famille de Jay est riche, très étant un euphémisme. Il a même été emmené à se demander pourquoi alors il s'est retrouvé scolarisé, ici, dans leur établissement. Trouvant la question trop personnel il ne s'est pas permis de demander.

Ce qui est sûr, c'est qu'il ne regrettait pas son choix de sujet. Jungwon étant persuadé que les réponses du noiraud feraient le tour du lycée.

Finit, ils avaient finit.

L'écran avait pris une teinte grise avant de totalement être noir. Jungwon estime avoir déjà pris trop de temps à son aîné. Et pour avoir été le premier concerné de leur rencontre, Jungwon s'est rendu compte que le feeling est assez bien passé entre eux. Peut être qu'il ne se connaissent pas encore bien mais du peu qu'il a vu ce jour-là, Jay est vraiment quelqu'un de bien.

C'était un peu un rêve qui devenait réalité, un très bon rêve. Ils se levèrent tous les deux de leur emplacement, leur sac écrasé sur leurs épaules. Un sourire aux lèvres, Jungwon a traversé la porte du club de journalisme, Jay jamais trop loin.

       —       C'était quoi la meilleure chose là-bas ? 

Il ose demander, comblant le silence qui s'est  installé. Tout en attendant distraitement la réponse du noiraud, il insère la clé dans la serrure.

      —        Sûrement les filles, elles étaient vraiment belles. »

                      Ah.

Son sourire se froisse, ses mouvements se font plus hésitants.

En fait, tout n'était pas si féerique que ça.

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<12/12/23 svp qui écrit "filling" comme ça ????? Je me répète mais vrmt ça fait mal aux yeux, les phrases sont bizarres parfois j'sais même pas si tt est compréhensible. Mais j'ai pas envie de tout réécrire car j'me dis que si les gens ont commencé à la lire c'est pour ce qu'elle était au début et j'trouve ça incroyable de pouvoir garder des traces de comment j'écrivais mdr

donc je corrige juste les fautes LOL  >