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Chapitre 9

"Il n'y a que les imbéciles qui se croient volés en donnant trop à une fille." - Jean Anouilh

Elle joue avec les manches de son pull et se balance d'un pied à l'autre. Elle me regarde sans réellement me regarder et reste silencieuse. Ce n'est pas que je n'apprécie pas le silence mais j'ai envie d'entendre ce qui l'amène jusqu'à chez moi après près de deux mois sans un mot.

"-Tu veux quoi? Je souffle en croisant les bras.

-Parler... elle sourit timidement. Je peux rentrer?"

Après un instant de réflexion je m'écarte pour qu'elle puisse passer. Elle n'a pas l'air au meilleur de sa forme et même si d'un côté ça me satisfait de la voir mal, j'ai aussi de la peine pour elle.

"-Tu as de la chance que mon père ne soit pas à la maison, je lance. Tu m'aurais attiré des ennuis sinon."

Elle se contente d'hocher la tête tout en se dirigeant vers le salon. Elle s'assied le dos droit sur le canapé et je me pose un peu plus loin. Elle ne parle pas, elle regarde la télé en se triturant les mains. Si je déteste la Marguerite qui parle à tout bout de champs, j'aime encore moins la Marguerite silencieuse.

Elle regarde la télé mais elle doit certainement être perdue dans ses pensées puisqu'elle n'esquisse même pas un sourire lors des blagues qui sont pourtant hilarantes. Un épisode a le temps de se finir sans qu'elle n'ait daigné prononcer un mot.

Je ne sais pas quel est son problème mais j'ai l'impression qu'elle s'arrange pour que je rumine un maximum dans mon coin. Elle a réussi haut la main. J'éteins la télévision et elle se retourne vers moi dans un sursaut.

"-Pourquoi tu éteins? Elle retrouve enfin l'usage de la parole.

-Tu ne l'as peut-être pas remarqué, mais c'était fini. Je fais en roulant des yeux.

-Depuis quand est-ce que tu regardes autre chose que des documentaires, Nate?

-Nathan. Je la corrige froidement. J'ai encore le droit de faire ce que je veux sans pour autant te rendre des comptes, non Marguerite? Je plisse des yeux."

Elle se renfrogne dans le canapé et se terre de nouveau dans un silence. Elle fait exprès? C'est une blague.

"-Merde! Je tape le point contre le sofa. C'est quoi ton soucis à la fin? De quoi est-ce que tu veux me parler et pourquoi tu restes là à ne rien dire?

-Nous sommes encore amis toi et moi? Elle demande totalement détachée. Tu me manques Nate."

Sa simple phrase a l'effet d'un calmant surpuissant sur moi. Je ne sais pas si nous sommes toujours amis, ni si nous l'avons vraiment étés un jour et encore moins si je voudrais l'être de nouveau. Je sais juste qu'elle m'a manquée, même si je la déteste toujours.

"-Pourquoi maintenant? Je souffle.

-Oh... elle se mord la lèvre en fixant son regard au sol. Stefan et moi s'est fini. Elle dit en reposant sa tête contre ses genoux.

-Si ce n'est que ça, je soupire. Tu sais très bien que dans quelques jours, voir quelques heures vont vous remettrez ensemble.

-Non, non, elle secoue la tête. Pas cette fois. C'est vraiment fini, the end, finito."

Elle me fixe le regard grave. Je la détaille, elle se pince la joue en devenant rouge écarlate. Ses yeux se remplissent progressivement d'eau jusqu'à ce que des larmes viennent ruisseler le long de son visage angélique.

Elle se précipite sur moi et me serre de toutes ses force. Elle tremble comme une feuille fragile et je me souviens que je ne porte pas de t-shirt quand ses larmes viennent glisser contre mon torse. Je passe instinctivement la main dans ses cheveux en essayant de la bercer. Je ne suis pas très doué en consolations mais elle se calme assez rapidement.

Elle se décolle de moi, son maquillage a coulé et elle a à présent d'énormes cernes noires autour de ses yeux. Son regard monte lentement de mon torse à mon visage et elle sourit faiblement.

"-Tu as fait du sport! Tu veux ressembler à Dwayne Johnson? Elle rigole.

-Ton mascara a coulé. Tu veux ressembler à un panda? Je demande sur le même ton.

-C'est pas très sexy hein! Elle mine une tête dégouttée.

-Tout comme toi. Je souris innocemment.

-Quoi? Elle ouvre les yeux. Tu insinues que je ne suis pas sexy? Elle fait offusquée.

-Exact, viens, ma mère doit certainement avoir quelque chose pour te débarbouiller le visage.

-Je, elle se pointe devant moi m'empêchant de marcher, suis sexy."

Sur ces mots, elle se dirige vers l'étage, roulant des hanches. Je dois avouer qu'elle a un très joli balancier et des formes généreuses. Elle s'arrête subitement et je relève la tête. Je tombe nez à nez avec un miroir dans lequel se reflète le visage victorieux de Marguerite me fixant narquoisement. J'ai comme qui dirait été pris la main dans le sac.

"-Tu vois, c'est bien ce que je disais, je suis sexy."

Je me contente de la contourner en silence et de me rendre dans la salle de bains de mes parents dans laquelle elle me suit sans hésitation. Je ne sais pas si j'ai trop de principes ou si Marguerite a simplement une drôle d'éducation, mais je trouverais cela gênant de rentrer dans la chambre et la salle de bains des parents de mes amis.

Je cherche quelque chose qui serait assez efficace pour effacer ses traces de maquillage. Je crois que j'ai trouvé, alors je m'empresse de verser le liquide rose sur un coton. Je me retourne et trouve Marguerite assise sur le meuble du lavabo. J'en déduis que c'est bien elle qui a reçu une drôle d'éducation. Elle n'est pas chez elle tout de même.

"-Tiens! Je lui tends le coton.

-Mince alors, elle sourit. Je suis installée dos au miroir, je crois que tu devras le faire pour moi Nate. Elle s'étire.

-Ou, deuxième solution, tu vire ton joli cul de mon meuble et tu le fais toute seule.

-Tu vois, elle me fait un clin d'œil. Je savais que tu me trouvais sexy. Et non, j'ai vraiment la flemme. Elle baille.

-T'es chiante. Je souffle en approchant le coton d'elle.

-Attends, elle s'écarte.

-Quoi encore? Je soupire.

-C'est du dissolvant? Elle ouvre les yeux.

-Oui, je souffle. Comme ça, ça dissoudra ton maquillage. J'explique comme si j'étais le spécialiste.

-Bien sûr en me brûlant les yeux au passage! C'est pour enlever le vernis, tu sais le truc coloré qu'on met sur les ongles. Elle explique comme si j'étais totalement con. Il faut du démaquillant pour le maquillage."

Je soupire et retourne à ma quête alors que madame chantonne tranquillement. Je sors un flacon sur lequel il est inscrit 'démaquillant' et l'applique sur un nouveau coton.

Je frotte l'œil de Marguerite dessus et elle se plaint d'avoir mal en m'insultant mais je ne me radoucis pas pour autant. Elle n'avait qu'à le faire elle même.

"-Alors, pourquoi il ne s'est rien passé avec ta Marine? Elle m'interroge.

-En fin de comptes elle n'est pas mon genre. J'explique en continuant de jouer à l'esthéticienne. Et toi pourquoi tu n'es plus avec ton Stefan?

-Il m'a dit qu'il tenait énormément à moi mais plus comme une petite amie, elle expire, je suis sûre qu'il a juste trouvé plus bonne que moi.

-Je me trompe peut-être, mais, à part tes larmes de tout à l'heure, tu n'as pas l'air si triste que ça...

-C'est peut-être parce que j'ai déjà enduré plus dur. Elle hausse les épaules.

-Comme?

-Comme le divorce de mes parents. Elle baisse la tête.

-Elle en pense quoi de tout ça ta mère? Je la questionne.

-Elle m'a dit que je connaissais les risques...

-Et tu dors quand même chez lui ce soir?

-Ouais... elle soupire. Même si je n'en ai pas envie, je n'ai pas le choix.

-J'ai fini, je souris, tu es à peu près potable maintenant.

-Con...

-Chut! Je plaque subitement ma main sur sa bouche. Si c'est mon père qui est rentré et qu'il te voit, je suis un homme mort."

Je la prends par le bras et l'entraîne le plus silencieusement possible dans ma chambre. Je vois que la situation l'amuse alors que je suis on ne peut plus sérieux, ça m'agace. Je cherche un endroit où la cacher rapidement.

"-Nathan?"

Putain, je n'ai jamais été aussi soulagé d'entendre la voix de ma mère. Je respire enfin et entraîne Marguerite avec moi vers le rez-de-chaussée. En me découvrant en compagnie de Marguerite, ma mère ouvre les yeux de surprise, surtout quand Marguerite se précipite vers elle, la prenant dans ses bras.

"-Vous m'avez manquée!

-Toi aussi Maggie! Sourit ma mère.

-Maman, j'ai une faveur à te demander. J'annonce alors qu'elles achèvent leur contact. Tu pourrais te prendre la tête avec papa dès qu'il rentrera pour qu'il passe la nuit à l'hôtel, s'il-te-plaît.

-Quoi? Mais pourquoi? Elle s'étonne.

-Pour que Marguerite reste dormir à la maison. J'essaye."

Son regard voyage de Marguerite à moi. Elle est septique et me fait signe de venir m'expliquer seul à seul avec elle. J'obéis et la suis dans la cuisine.

"-Pourquoi? Elle me demande en chuchotant.

-Maman, son copain qui est accessoirement le demi-frère chez qui elle vit l'a larguée. Elle n'ose pas le dire, mais ça se voit très clairement qu'elle est triste. Et puis elle est fragile, je n'ai pas envie qu'elle fasse une connerie.

-Tu sais que ce n'est pas comme ça que tu remplaceras son petit-ami? Elle croise les bras.

-Je sais, je passe la main dans mes cheveux. Je n'essaye pas de le remplacer. J'essaye juste d'être présent pour elle quand elle en a besoin.

-Et toi quand tu avais besoin d'elle, elle était où? Elle finit par lâcher.

-Je crois que j'ai toujours besoin d'elle... et elle est là. Juste un soir, s'il-te-plaît.

-Tu oublies que nous n'avons pas de chambre d'amis? Comment tu feras pour lui cacher ton... elle marque une pause, secret?

-Je... j'expire. Je ne sais pas. C'est grave si je lui dis? Je demande perdu. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai envie de lui faire confiance.

-Non, ce n'est pas grave de se confier, elle me sourit. Je ne suis pas ton père, tu es libre de faire ce que tu veux. Je lui prendrai la tête ce soir. Elle annonce en m'embrassant contre la joue."

Je retrouve Marguerite dans le salon et nous nous rendons dans ma chambre. Elle s'allonge sur le lit alors que je me passe un t-shirt.

"-Oh non! Elle soupire. Je préférais torse nu.

-Dommage, je rigole nerveusement."

Elle me fait signe de la rejoindre sur le lit mais j'hésite avant de céder. Elle joue parfaitement bien avec moi. Elle ne sait même pas ce que je ressens pour elle et je ne le sais pas non plus, mais, j'ai l'impression qu'elle pourrait me demander n'importe quoi, je le lui donnerais sans l'ombre d'une hésitation.

Mon père est rentré un peu plus tard alors que j'avais caché Marguerite sous mon lit. Comme prévu, ma mère lui a pris la tête et il est sorti avec un sac de voyage. Ce n'est pas la première fois qu'il le fait et je ne suis même pas sûr du fait qu'il se rende réellement à l'hôtel. Je sais juste qu'il ne passe pas la nuit à la maison.

Nous avons dîné, nous sommes douchés et sommes actuellement, Marguerite et moi allongés dans mon lit. Elle a la tête contre mon torse et sa jambe est emmêlée à la mienne. Aucun de nous ne parle depuis un long moment déjà, mais le silence n'est pas embarrassant pour autant.

"-Tu sais Nate, elle commence. Je suis désolée. Tu ne méritais pas que je t'ignore pendant deux mois juste parce qu'il était jaloux.

-Jaloux de quoi?

-Jaloux de toi, de notre complicité et peut-être un peu aussi de l'ambiguïté de notre relation.

-Comment ça l'ambiguïté de notre relation? Je questionne perdu.

-Nate! Elle souffle est se mettant au-dessus de moi. Tu n'es peut-être pas habitué à avoir une vie sociale, mais tu devrais savoir qu'il n'est pas super commun d'être aussi proche d'un simple ami.

-Proches dans quel sens? Nous ne sommes pas si proches que ça toi et moi, je ne sais presque rien de ta vie et toi c'est pareil pour la mienne.

-Tu es chiant Nathan, tu vois très bien ce que je veux dire par-là! Elle se plaint en s'éloignant de moi.

-D'accord, d'accord, je rigole en roulant au-dessus d'elle. Je n'aime pas quand tu m'appelles Nathan mais, je crois que je vois où tu veux en venir.

-Tu crois? Elle roule des yeux.

-Oui, comme je crois t'avoir entendu lui dire que je te fais de la peine. Je lâche en retombant de mon côté du lit.

-Tu nous avais entendu? Elle se pince la lèvre. Je te promets que je ne le pensais pas. C'était juste pour qu'il ne me quitte pas. Mais il a fini par me quitter... et toi tu es toujours là pour moi. Elle se recolle contre moi.

-C'est normal, ça sert à ça les amis! J'essaye de m'extirper du lit mais elle me retient fermement.

-Tu vas où?

-Éteindre la lumière, il se fait tard, je réponds craignant sa réaction quand nous serons dans l'obscurité.

-Non, s'il-te-plaît, non. J'ai peur du noir."

Je suis soulagé, putain, c'est génial. Je crois que je me serais enfui en courant avant d'appuyer sur l'interrupteur. Je ne sais pas où avais-je la tête. Je n'allais tout de même pas révéler mon plus grand secret à quelqu'un d'aussi instable, bavarde et gaffeuse que Marguerite.

"-Merci de ne pas t'être moqué, contrairement à Stefan."

Elle chuchote contre mon torse. J'ai déjà les yeux fermés quand je la sens bouger à mes côtés et me faire un doux baiser sur la joue. J'ouvre de nouveau mes yeux et la trouve au-dessus de moi, la mine boudeuse.

"-Tu ne m'as pas dit bonne nuit. Elle se plaint.

-Bonne nuit Marguerite. Je souris.

-Bonne nuit Nate."

Sans que je ne m'y sois préparé à aucun moment, elle pose chastement ses lèvres contre les miennes, avant d'y déposer un petit baiser et de retourner se lover contre mon torse. Quand j'ai essayé de l'appeler pour qu'elle m'explique cet acte, elle n'a pas daigné répondre, simulant son sommeil. Elle a même falsifier des ronflements. Elle est complètement folle.

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Hey!❤️

J'espère que vous allez bien,

Et que ce chapitre vous a plus!

Je suis extrêmement fatiguée :'( les cours et tout le tralala... je vous souhaite bonne chance!

Kiss kiss :*

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