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Chapitre 41

"Le temps, tout le consume et l'amour seul l'emploie." - Paul Claudel

Une semaine plus tard, nous étions en route pour New-York. Contrairement à l'allé, la durée du trajet fut supérieure à la prédiction initiale du GPS. Je roulais lentement, il y avait tout de même un bébé à l'arrière, je ne souhaitais pas commettre d'imprudences. Nous avons dû faire de nombreuses pauses afin de détendre Lila qui se sentait seule à l'arrière dans son siège-auto.

Je les ai déposées chez Stefan. Il ne vit plus chez son père, il a pris un appartement à 5 minutes de chez moi. Lauren n'y habite pas, il se trouve à 30 minutes en voiture de son université et ce temps pour un étudiant est précieux. Je souhaitais que Marguerite s'installe temporairement chez moi, jusqu'à ce qu'elle trouve un appartement à louer mais elle a décliné l'offre.

Pour ce qui est de la garde de Lila, nous nous arrangerons selon nos disponibilités. Je la laisserai la garder la majorité des jours au départ, si elle le souhaite, histoire qu'elle s'en détache progressivement. Pendant 10 mois elles n'ont été que toutes les deux, alors je tenterai d'être patient.

Je me gare au sous-sol de mon immeuble, prends l'ascenseur et grimpe quelques étages. J'ai appelé Naho, j'aurais aimé la voir dès mon retour mais elle ne répond pas à mes appels. C'est pourquoi je suis surpris de la trouver allongée sur mon canapé, le nez plongé dans un bouquin.

Je dépose mon sac de voyage près de la porte d'entrée et vient m'allonger à ses côtés. Elle ne parle pas mais elle ne me repousse pas non plus. Je l'embrasse dans le cou puis caresse ses cheveux noirs de jais.

"-Où est ta fille? Elle me demande au bout d'un moment.

-Avec sa maman, chez Stefan.

-Donc Marguerite est de retour à New-York?

-Oui c'est bien plus simple comme ça. Je peux voir ma fille dès que je le souhaite. J'explique.

-Je sais qu'elle a occupé une place importante dans ta vie... elle se pince la joue.

-Elle occupe toujours une place importante dans ma vie. Je la corrige.

-Comment ça? Elle est septique.

-Elle est la mère de Lila, ma fille. Mais tu n'as pas à en être jalouse. C'est fini entre elle et moi, notre seul centre d'intérêt commun est Lila.

-Jure moi qu'il ne s'est rien passé entre vous ces derniers jours, Nathan. Elle me scrute intensément. Même pas un baiser.

-Je te le jure Naho. Pour qui est-ce que tu me prends, sérieusement? Je secoue la tête.

-Désolée... elle se serre contre moi. C'est cette histoire de bébé. J'ai 18 ans, je ne suis pas prête à être une sorte de maman. Elle soupire.

-Je ne te demande pas d'être une maman pour Lila, elle a déjà la sienne, c'est Marguerite. Je te demande juste d'être une femme pour moi. Je lui chuchote à l'oreille.

-Tu le dis comme si nous allions nous marier! Elle rigole.

-Ça ne tient qu'à toi."

Je me décolle d'elle récupérant la précieuse boîte se trouvant dans ma poche. Je l'ouvre. Ses yeux qui sont habituellement si petits quadruplent de volume et se remplissent d'eau. Elle sourit et moi aussi.

Deux jours plus tard, je me balade, accompagné de ma fiancée dans les rues New-Yorkaises. Il fait beau, le soleil brille, tout va bien.

"-Tu as vu cette robe Nathan? Elle s'arrête devant chez Barney's et me pointe une robe bustier à paillettes.

-Oui, elle est belle. Tu penses qu'elle plairait à Marguerite? Je réfléchis.

-Pardon? Elle lève un sourcil.

-Oui, je voudrais lui offrir un cadeau ce soir, histoire de lui souhaiter la bienvenue.

-Mais je la voulais pour moi cette robe...

-Tu n'en as pas assez comme ça? Je souffle. Alors, tu crois qu'elle plairait à Marguerite?

-Je... je ne sais pas, elle bredouille. Tu l'as connais mieux que moi..."

Je la lui ai achetée y ajoutant une paire d'escarpins et un sac à main. Nous sommes ensuite passés dans un magasin pour enfants. J'y ai commandé un berceau, une table à langer qui seront installés chez moi dans l'après-midi. J'ai aussi acheté quelques jeux d'éveil pour Lila et des nounours.

Ce soir, Marguerite et Lila viendront manger à la maison. J'ai tenu à les inviter car il faut obligatoirement que Naho rencontre ma fille ainsi que sa mère. J'ai tout prévu, un traiteur nous fera des lasagnes, je sais que Marguerite en raffole. C'est aussi le premier repas que nous avons partagé ensemble.

En rentrant à la maison, je me dirige vers la chambre d'amis que Naho s'est appropriée et a transformé en son dressing personnel. Je vide tranquillement la commode où est stockée la totalité de son maquillage envoyé gratuitement par des marques de beauté et elle rapplique immédiatement.

"-Je peux savoir ce que tu fais Nathan? Elle plisse les yeux surprise.

-Oui, je vide la commode, j'ai besoin de place pour mettre les affaires de Lila. C'est sa chambre ici maintenant.

-Et je le mets où mon maquillage? Elle fait agacée.

-Ailleurs que dans la chambre de mon bébé. Je hausse les épaules. Et puis soyons honnêtes, tu n'as pas besoin de tous ces trucs, je lis une étiquette, anti-cernes, tu n'a même pas de cernes! Je lui souris.

-Mouais, elle rigole, passe pour cette fois."

Elle se colle contre mon torse et le caresse de ses mains. Ses yeux marrons pétillent alors qu'elle sourit. Elle tire sur mon t-shirt et je l'arrête là. Je vois très bien où elle veut en venir.

"-Pas maintenant Naho, j'expire, je suis occupé et ils ne tarderont pas à venir installer les meubles de Lila. Ce soir promis. Je l'embrasse sur la commissure des lèvres.

-Non pas ce soir, tu m'as dit que Lila dormira ici. Elle dit tristement.

-Tu as raison. Hé bien, quand Lila retournera chez sa maman!

-Vais-je devenir une femme frustrée? Lâche Naho en retournant s'allonger dans le canapé."

La sonnerie de la porte d'entrée retentit et je me presse d'aller ouvrir. Naho me crie dessus parce que j'étais supposé remonter sa fermeture éclaire mais je ne vais toute de même pas faire attendre Marguerite dehors pour un détail comme celui-ci. Elle fait du yoga, elle est souple du dos, elle peut la remonter elle-même.

Il s'agit bien de Marguerite. Elle porte un jean large, un pull. Je me sens alors presque ridicule dans ma chemise blanche et mon pantalon noir. Elle me sourit et je descends mon regard. Lila se tient dans ses bras, emmitouflée dans des tissus violets, les yeux fermés, le pouce dans la bouche. Je passe délicatement mon index sur sa joue mais le rêve qu'elle fait semble plus intéressant que son papa.

"-Je peux la porter?"

Je dis à voix basse pour ne pas réveiller la petite. Marguerite hoche la tête et me tend Lila. J'arrive à la porter sans plus aucune difficulté à présent. Je laisse Marguerite entrer dans mon loft tandis que Naho sort de la chambre. Elle arrive vers nous. Elle est bien plus élégante que Marguerite, mais pas plus belle.

"-Naho je te présente Marguerite et Lila. Lila et Marguerite je vous présente Naho. Je commence.

-Bonsoir, Marguerite lui sourit timidement.

-Enchantée. Lui répond Naho.

-Tu veux la prendre dans tes bras? Je demande à l'asiatique alors que Marguerite écarquille les yeux.

-Non merci, elle fait gênée alors que Marguerite est soulagée.

-Tant pis. Viens Marguerite, il faut que tu vois sa chambre."

Elle passe devant Naho en baissant la tête avant de me suivre. Elle analyse silencieusement la chambre, le berceau et les jouets.

"-Vous allez tous transformer ma petite fille en une enfant pourrie-gâtée! Elle lance dépitée.

-Pourquoi dis-tu ça?

-Lauren et Stef lui ont acheté au moins dix cadeaux chacun.

-Mais c'est parce que nous sommes tous contents d'avoir ce petit bébé avec nous. Je souris. Elle est bien fatiguée! Vous avez fait quoi aujourd'hui? Je m'assois sur une chaise et Marguerite s'assoit par-terre, il y a pourtant une autre chaise libre.

-C'est à cause de Stef! Il a dansé avec elle tout l'après-midi.

-La pauvre! Je rigole. Nous sommes bien d'accord qu'elle dort ici ce soir?

-Ah bon? Elle hésite.

-Oui, je te l'ai demandé au téléphone, tu étais presque d'accord!

-Mais non, tu ne sauras pas t'y prendre si elle pleure...

-Si, bien-sûr que si! Je me défends. Il faut bien que je l'ai pour moi de temps à autres, ça fait parti du deal...

-D'accord... elle expire difficilement. Mais ne la fait pas dormir avec toi. Il faut qu'elle s'habitue a être toute seule...

-Vous ne venez pas manger? Nous interrompt Naho. Ça risque d'être froid."

J'embrasse la joue rebondie de Lila et la met dans son berceau sous le regard ému de sa maman.

A table, Marguerite fixe étrangement l'assiette de Naho qui est remplie de verdure et de tofu alors que les nôtres sont pleines de calories, de matières grâces et de sauce tomate. Son regard pivote vers moi et je sais qu'elle se retient de rire, elle se pince les lèvres en baissant la tête.

"-Naho, tu es sûre que tu ne veux pas un peu de lasagnes? Je demande à tout hasard.

-Mais, Nathan... tu sais pourtant bien que je suis végétarienne.

-Oui, pardon. Je ne sais pas où avais-je la tête. Je m'excuse et Marguerite est prise d'une quinte de toux soudaine, je parie qu'elle s'étouffe simplement de rire.

-Désolée... je crois que c'est la pollution de la ville qui me fait tousser.

-Ouais la pollution, je répète. Ça change de l'air pur de ton petit village.

-Est-ce qu'il y a toujours des potins intéressants à New-York? Elle demande pour changer de sujet.

-Ce ne serait pas New-York si ce n'était pas le cas!

-Alors fais moi un rapide débriefe de ce que j'ai manqué! Elle met sa fourchette dans sa bouche.

-Le père de Ronald l'a surprit dans le même lit qu'un homme. Il lui a vidé tous ses comptes en banque alors Ronald s'est arrangé pour envoyer une escort-girl qui lui devait un service chez son paternel. Elle a filmé toute la scène. Ronald a fait chanté son père et a récupéré tout son argent avec un yacht en supplément.

-Je crois que c'est mon idole Ron! Elle rigole.

-Tu le connais? L'interroge alors Naho.

-Oui je le connais, il passait beaucoup de temps à Miami. Répond Marguerite. Pourquoi?

-Tu allais à ses fameuses soirées de dépravation?

-Oui... elle soupire. Pourquoi?

-Non, je trouve juste ce genre de soirées vraiment malsaines. Je ne vois pas en quoi ça tente les gens de se droguer. C'est tellement stupide.

-Naho. Je tape du poing sur la table. Tu pourrais parler d'autre chose?

-Non Nate, ça va. Me rassure Marguerite. Ce n'est rien. Et oui Naho c'est stupide mais quand on est en plein dans l'adolescence, plus on est stupide mieux l'on se sent.

-Je suis parfaitement d'accord! Naho hoche la tête.

-Il y a d'autres nouvelles? Marguerite essuie poliment le coin de sa bouche.

-Oui! Nathan et moi allons nous marier! Naho s'empresse de lui montrer sa main sur laquelle se trouve sa bague de fiançailles.

-Félicitations. Fait Marguerite gênée.

-Naho... qu'est-ce que tu fais?

-Je dis simplement à Marguerite que tu m'as assuré que je suis la femme de ta vie et que tu n'as jamais aimé quelqu'un autant que moi. N'est-ce pas?"

C'est alors que tout mon courage et ma virilité partent en vrille. Je n'arrive à faire face ni aux yeux bridés de Naho qui m'ordonnent de confirmer ses dires ni aux larges noirs yeux de Marguerite qui me supplient de ne pas briser son cœur. Je sors alors une des plus belles âneries de ma vie. Une de plus, une de moins, personne ne tient les scores, alors qui m'en tiendra rigueur? Marguerite.

Après mon simple "oui", Naho a sourit triomphante et Marguerite a baissé le regard, se dandinant sans arrêts sur sa chaise grise.

"Je peux savoir où sont les toilettes? Elle fait finalement timidement.

-Je vais te les montrer."

Je me lève immédiatement et lui montre la voie. Putain qu'est-ce qui a pris à Naho d'annoncer ça comme ça à Marguerite? Et puis son allusion à la drogue, je suis certain qu'elle l'a fait exprès, elle sait très bien dans quelles conditions est morte la mère de Marguerite. Quant à moi, je suis pire qu'une enflure avec elle. Une fois hors de vision de Naho, j'arrête Marguerite en lui tenant la main.

"-Je suis désolé Marguerite. J'entame à voix basse.

-Tu vas te marier Nate... elle secoue la tête, le regard vide.

-Je t'avais demander de me dire si tu ne souhaitais pas que je la demande en mariage, tu n'as rien dit. Ce n'est pas juste de réagir comme tu le fais. La situation est compliquée pour moi aussi. Je chuchote.

-Je sais mais j'ai cru que tu hésiterais plus longtemps... que j'aurais le temps de réfléchir à nous. Elle passe sa main dans ses cheveux roux. Toi tu vas te marier, tu seras heureux jusqu'à la fin de ta vie et tu feras même d'autres enfants, alors que moi... personne ne voudra d'une mère célibataire, fauchée et dérangée qui plus est...

-Tu n'es pas dérangée Marguerite. Je la serre dans mes bras. Tu es formidable, tu es la personne la plus forte que je connaisse. Peut-être que si tu m'attends, un jour, je serai prêt pour toi. Je caresse ses cheveux.

-C'est égoïste Nate. Je ne t'attendrai pas toute ma vie. Elle soupire. C'est vrai que tu l'aimes plus que tu m'as aimé moi?

-Non, c'est faux. Je... je me retiens de lui dire que je n'ai cessé et ne cesserai jamais de l'aimer. Je t'ai acheté des cadeaux, tu n'aimeras certainement pas les 3 premiers mais le quatrième oui. Tu veux les voir?"

Elle hoche la tête. Je sèche ses larmes et nous retournons dans le salon. Naho débarrasse les assiettes et je l'ignore. Marguerite s'assoit sur le canapé et je récupère ses sacs. Comme prévu, elle n'aime pas les trois premiers cadeaux. A vrai dire, je ne sais même pas pourquoi je les ai acheté. Ils ne lui ressemblent tellement pas. Ils sont futiles, un peu comme Naho.

Le troisième est aussi le plus petit. Quand elle l'ouvre, ses yeux rougissent et elle les cachent de ses petites mains. Je la prends sous mon aile et Naho quitte la pièce, s'enfermant dans notre chambre.

Le cadeau est tout simple. C'est un cadre photo. Dans ce dernier, il y a un cliché de Lila et Marguerite que j'ai pris lors de notre pic-nic en famille. Marguerite porte Lila et elles sourient.

Après avoir embrassé une dernière fois sa fille, Marguerite quitte l'appartement, n'oubliant pas son cadeau. Moi, je rentre dans ma chambre. Naho est assise sur le lit. Elle se met immédiatement debout.

"-Nathan, pourquoi est-ce que tu ne me regardes pas comme tu la regardes elle? Elle demande fébrilement.

-Arrête avec toute ta jalousie, s'il-te-plaît. Ce n'est pas elle que j'ai demandé en mariage, c'est toi, tu devrais être contente. Je m'allonge sur le lit.

-Mais je ne serai jamais plus ta priorité.

-Moi non plus je ne suis pas ta priorité. Je passe après ta carrière de mannequin. Je me suis fait une raison, toi aussi tu t'y feras. J'argumente froidement.

-Mais ce n'est pas pareil! Elle s'offusque. Moi, il y a ma carrière et tu viens juste en deuxième position! Alors que toi il y a Lila, puis l'entreprise, puis Marguerite et enfin moi.

-Non, tu te trompes. Il y a Lila, puis Marguerite, puis Sacha, puis ma mère, puis mon père, puis l'entreprise, puis ma voiture, puis mon appartement, puis toi. Je la corrige. Pour être honnête, je ne sais même plus ce que nous faisons encore ensemble, ni même pourquoi je t'ai demandé en mariage. Je m'imaginais surement que tu puisses la remplacer... mais, c'est impossible, tu n'es pas elle."

Elle est en larmes mais je n'irai pas la consoler. Elle arrache l'alliance de son doigt et l'envoie avec rage sur moi. Après deux minutes passées à rassembler quelques unes de ses affaires, elle quitte enfin mon appartement.

J'en veux à Naho, j'ai demandé la mauvaise personne en mariage. Je ne l'aime pas. Elle n'aurait jamais pu me convenir. C'est terminé.

Je suis conscient d'avoir agit sur un coup de tête, que je viens tout juste de faire foirer un projet que mon père prépare depuis longtemps. Monsieur Linh ne voudra certainement plus jamais entendre parler de la famille Amadeus après la façon dont j'ai traité sa fille chérie. Peut-être que si j'apprends la nouvelle à mon père avec Lila dans les parages, la pilule passera mieux. C'est pourquoi je lui demande de passer chez moi.

Une vingtaine de minutes plus tard, on sonne à la porte. Je vais ouvrir, il y a Sacha et mes parents. Je les salue mais il semble que je ne sois pas la seule personne qu'ils sont venus visiter. Ils me bousculent presque afin de rentrer dans mon appartement.

"-Lila est dans la chambre d'amis."

Ni plus, ni moins, ils y accourent. Je les suis mais reste dans l'encadrement de la porte. Ils sont tous perchés au dessus de son berceau alors que sa peau diffuse une jolie couleur bleutée.

"-Elle ressemble tellement à Marguerite, murmure ma mère.

-Tu plaisantes? C'est le portrait craché de Nathan. Conteste mon père.

-Elle n'est pas là Naho? Questionne Sacha.

-Non. Je réponds peut-être trop froidement."

Mon père se retourne vers moi et m'analyse intensément. Il semble on ne peut plus sérieux. Je les invite à laisser Lila sommeiller paisiblement et nous nous installons dans le salon. Personne ne parle et tous m'observent, je suppose que c'est à moi de me jeter à l'eau. J'inspire.

"-J'ai rompu mes fiançailles avec Naho. Je souffle.

-Génial! Cette fille était d'un ennui! S'enthousiasme Sacha. Quoi papa? Il y a un problème?

-J'avais promis à papa de la demander en mariage, ça aurait permis à Amadeus Industries d'achever un grand projet. J'explique.

-Vraiment Richard? S'étonne ma mère. Tu forces réellement notre fils à mêler amour et travail? Le pouvoir avant tout... elle soupire en s'éloignant de lui. Tu n'as pas changé.

-Il ne m'a pas forcé, j'ai pris cette décision seul... je ne sais même pas pourquoi. Mais c'était une erreur. Tu crois que Monsieur Linh nous soutiendra toujours? Je m'inquiète.

-Certainement pas. Il rétorque en se redressant.

-Et tu es en colère?

-Non. Je comprends Nathan. On trouvera cet argent, ce ne sera pas un problème. L'amour ça n'a pas de prix crois-moi. Il jette un discret regard vers ma mère. Tu aimes encore Marguerite, je comprends. Malgré tout ce qui s'est passé, j'espère que ça se passera bien entre vous cette fois. Si ce n'est pas le cas, vous réessaierez encore et encore... l'amour ça demande du temps... beaucoup de temps."

Ma famille est partie 30 minutes auparavant. Je sais que le discours de mon père visait en grande partie ma mère et lui. Leur situation n'est pas très claire à mes yeux mais il s'entendent bien, parfois et ils se détestent la plupart du temps. C'est compliqué.

Marguerite n'est partie que depuis 2 heures mais elle me manque déjà. Je prends mon téléphone et compose son nouveau numéro. Elle décroche rapidement, il y a beaucoup de bruits autour d'elle ainsi que de la musique.

"-Oui? Nate? Elle se racle la gorge.

-Marguerite? Tu n'es pas rentrée chez toi? Je l'interroge.

-Non... je suis avec, elle marque une pause. Un nouvel ami.

-Un nouvel ami?

-Oui. Tu m'appelais pour me dire quelque chose en particulier?

-Naho... non, laisse tomber, on en parlera une autre fois. Bonne soirée avec ton nouvel ami.

-Merci, bonne soirée à toi aussi.

-Prends soin de toi."

Je m'attends à ce qu'elle me réponde, me sorte une blague, mais elle raccroche juste. Je dépose mon portable sur ma table de chevet. Je sais que je n'arriverai pas à trouver le sommeil. Je décide alors d'enfreindre la règle suprême imposée par Marguerite. Lila dormira avec moi ce soir.

*******

Hey!❤️

J'espère que vous allez bien,

Et que ce chapitre vous aura plu!

Aujourd'hui 7 Mai 2017 on change de Président de la République, je veux pas ouvrir de débat mais j'espère que le choix sera celui de l'amour et la fraternité. ❤️

Aussi si vous connaissez de bonnes chansons de rap (fr ou us) dites les moi svp❤️ je suis assez dans ce mood c'est temps-ci !

Merci pour tout, je vous aime❤️

Noémie=)

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