Chapitre 32
"J'accorde mon estime à qui tait un secret ; celui le révèle a commis un forfait." - Publilius Syrus
Point de vue de Marguerite
Je ferme la fenêtre qui nous sépare du chauffeur en prenant soin de ne pas blesser Nate. Je caresse sa peau, sa température corporelle est basse.
"-Maggie, pourquoi est-ce que sa peau s'illumine? Insiste Stef.
-Je ne peux rien te dire, Stef."
Je relève les yeux vers lui et une larme vient s'écrouler sur mon visage. Je ne serai pas celle qui dévoilera son secret, je me le promets.
Quand nous sortons Nate dans le parking sur-éclairé du sous-sol, sa peau retrouve ses couleurs normales et laisse Stef dans l'incompréhension la plus totale. Néanmoins, il ne pose plus de questions et se contente de soutenir le poids de mon petit-ami qui est dans les vapes et tient à peine debout.
Nous passons d'abord chez le concierge, paniqué, il nous donne les clés de l'appartement des Amadeus. Les lumières sont allumées quand nous rentrons et nous l'installons sur le sofa. Je demande à Stef de lui donner un verre d'eau alors que je reste à ses côtés.
On sonne à la porte et un homme en blouse blanche fait son arrivée dans le salon. Il se présente brièvement, il s'agit du Docteur Brooks. Il nous demande de quitter la pièce mais je refuse, alors il me demande de me mettre sur le côté, pour que je ne le gêne pas dans son opération. Stef aussi reste un peu plus loin en retrait, mais, quand je me mets à pleurer de nouveau il me prend par la main et m'entraîne dans la cuisine.
Je n'ai pas peur du sang, j'ai l'habitude de voir mon sang. Mais tout un tas de sentiments se bouleversent en moi, j'ai envie de crier, de vomir, de souffrir autant qu'il souffre. Stef me serre dans ses bras avant de me faire asseoir, me demandant d'inspirer et d'expirer profondément.
Quelques minutes plus tard, la porte de l'appartement s'ouvre. Je me rends dans le salon où la plaie de Nate est entrain d'être recousue par le médecin. Il est conscient, son visage est crispé il s'agrippe fortement à un coussin. Monsieur Amadeus rentre et se dirige automatiquement vers son fils. Il s'assied à son chevet, passant ses mains dans ses cheveux. Nate tente de se détendre, en vain.
Quand Richard Amadeus lève les yeux en ma direction, il se relève immédiatement et s'approche de moi. Il est grand et très impressionnant dans son smoking, j'ai un léger mouvement de recul. Je tente alors de retenir mes larmes.
Contre toute attente, il ouvre les bras et je le prends comme un appel au réconfort. Le câlin que nous échangeons n'a rien d'étrange, il est semblable à un câlin que pourraient partager un père et sa fille. Au final, je crois bien que c'est bizarre puisqu'il s'agit du père de mon petit-ami, ce qui me reviendrait à sortir avec mon frère. C'est sur cette pensée que je m'écarte, forçant un sourire et replaçant mes cheveux derrière mes oreilles.
"-Je suis désolée, c'est de ma faute... Nate ne voulait pas qu'on suive cet homme, je n'aurais pas dû m'entêter, j'aurais dû l'écouter. Il a toujours raison. Je lâche.
-Je suis certain que tu n'y es pour rien et puis Nathan est brave, il ira bien. Il me sourit. L'homme dont tu parles tu l'as vu?
-Oui. Il s'appelle Thomas, il dit qu'il a travaillé pour vous, mais que vous l'avez licenciez. Je crois qu'il vous en veux, il a trouvé l'occasion de se venger sur Nate. Sa femme qui est enceinte de lui l'a quitté parce qu'elle ne pouvait pas assumer de faire vivre un homme au chômage en plus d'un bébé. J'explique en mélangeant mes pensées.
-Thomas... Il réfléchit. Je verrai avec le service des ressources humaines de qui il s'agit puis je m'assurerai personnellement qu'il finisse sa vie à l'ombre. On ne touche pas à mon fils sans en subir les lourdes conséquences.
-Que faisiez-vous avez mon père un peu plus tôt? Questionne soudainement Stef dans mon dos.
-Nous devions nous voir pour discuter d'un sujet qui nous tient tous deux à cœur. Il explique en fuyant mon regard.
-Ma mère? Je l'interroge à mon tour.
-Oui, Marguerite, nous parlions de ta mère.
-Richard! L'interpelle alors le médecin."
Nous retournons au chevet de Nate, le docteur range son matériel dans son sac et je jette un œil au-dessus du sofa pour voir dans quel état se trouve mon amoureux. Il capte directement mon regard et me sourit malgré sa douleur certaine. Je fais le tour du canapé, il tente de me faire une place près de lui mais je vois que ça lui demande un grand effort, alors je me contente de me mettre à genoux sur le tapis, qui au passage est particulièrement doux.
"-Il fallait me dire plus tôt que je sortais avec un vrai bad-boy! Je dis doucement sur le ton de la plaisanterie. Entre le combat dans le bus, le séjour en prison et l'agression à l'arme blanche, tu es certain que tu ne dissimules pas des tatouages de gangs sur ton corps?
-Peut-être! Sa voix est éreintée mais il continue de me sourire.
-L'innocente tombe amoureuse du mauvais garçon. Je pouffe. C'est d'un cliché.
-Ouais mais tu n'es pas innocente, toi.
-Et tu n'es pas un bad-boy, toi. Je rétorque.
-Nathan, tu vas bien, tu n'as pas trop mal? S'empresse de lui demander son paternel après avoir raccompagné le médecin à la sortie. Tu veux du jus? Un gâteau? Un hamburger?
-Non, merci papa, ça va.
-Tu es sûr? Il hésite.
-En fait, reprend Nate. Il faudrait que tu appelles le service des ressources-humaines de l'entreprise. Ils doivent réembaucher un certain Thomas...
-Celui qui t'a agressé? S'offusque son père. Tu es inconscient Nate? Il mérite de finir sa vie en prison.
-Non, non, Nate secoue la tête. C'est vrai qu'il n'aurait pas dû menacer Marguerite avec un couteau, mais, je savais qu'il ne lui ferait aucun mal, il voulait juste de l'argent. J'aurais dû lui laisser tout prendre sans tenter quoi que ce soit. Jamais il ne m'aurait poignardé, j'ai vu son regard paniqué quand il a réalisé ce qu'il venait de faire...
-Ça ne l'excuse en rien, Nathan. Réplique son père avec autorité.
-Papa... s'il-te-plaît. Insiste Nate. Il est perdu, il ne verra pas grandir son bébé. Si tu ne veux pas le réembaucher, prends 150 000$ sur mon compte et reverse-les lui. Il ne mérite pas d'avoir tout perdu.
-Comme tu voudras Nathan... il fini par abdiquer.
-Merci papa.
-Je dois passer faire un tour au bureau. Tu es entre de bonne mains de toutes façons. Il m'ébouriffe les cheveux avant de sortir de l'appartement.
-C'est qu'il a fini par t'accepter, je me trompe? Nate lève les sourcils.
-A croire qu'empêcher son fils de se vider de son sang a été un beau service que je lui ai rendu."
Je me penche un peu plus vers lui et viens poser mes lèvres sur les siennes. Il sourit et je l'embrasse encore plus. Un raclement de gorge me stoppe dans mon élan et je viens m'asseoir sur mes talons, souriant innocemment à mon meilleur ami, Stef.
"-Ne vous gênez certainement pas pour moi. Je... je vais rentrer. Nathan, content que tu ailles mieux. Stef se gratte l'arrière du crâne.
-Attends Stefan! Nate tente de se redresser mais il échoue. J'étais peut-être dans les vapes mais j'ai tout de même entendu ce que tu as dit. Je ne sais pas pourquoi est-ce que je m'apprête à tout te dire, peut-être que j'ai autant de courage parce que je suis encore sous l'effet de quelques drogues médicinales et que je le regretterai plus tard mais il faut déjà que tu me promettes de ne le répéter à personne, jamais.
-Ok... répond Stef perplexe.
-Vraiment Stef! Je précise. Tu ne dois même pas le dire à ton père, ni à Alec ni à un associer de ton père. Promets-le moi Stef.
-Promis. Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer. Fais Stef sérieusement.
-J'aurais aimé que la conservation de mon plus grand secret ne soit pas signée sur une chanson pour enfants, mais qu'importe, Marguerite, éteins la lumière s'il-te-plaît."
Je m'exécute et plonge la pièce dans l'obscurité. Je n'ai aucune difficulté à savoir où est Nate, vu tout le rayonnement lumineux que produit son corps. Je rallume la lumière et Stef est estomaqué. Je connais mon meilleur ami, il est comme moi. Il faut qu'il soit pousser à voir pour qu'il puisse croire. Alors, je commence à appuyer sur l'interrupteur rapidement. Le salon de Nate se transforme en discothèque et lui, il serait en quelques sortes un spot lumineux.
Je finis par rallumer la lumière et retourne près des garçons. Stef regarde Nate les yeux écarquillé et s'assoit, mettant sa tête entre ses mains.
"-C'est quoi le délire? Je suis entrain de devenir fou, c'est ça? Il radote.
-Non... expire Nate. C'est comme cela que je suis vraiment.
-Alors tu es quoi? Une sorte d'extraterrestre? Le blond plisse des yeux. Une créature surnaturelle?
-Non... Nate me regarde tristement. Je suis normal, comme toi, comme toute personne sur Terre sauf que ma peau a une forte dose de fluor et qu'elle s'illumine quand il fait noir.
-Mais c'est impossible. S'entête Stef.
-Visiblement si. Expire Nate qui commence à être vexé.
-Et ça ne peut pas se soigner? C'est contagieux?
-Ce n'est pas une maladie. Articule Nate. C'est une anomalie génétique. On ne peut rien y faire, je vais rester avec ce truc jusqu'à ma mort.
-Et à chaque fois que tu es dans le noir, tu, désolé du terme, t'allumes? L'interroge Stef.
-Oui... on peut dire ça.
-Mais donc, tu ne peux pas aller aux soirées ou encore au cinéma, ni même te balader dans New-York le soir.
-Non...
-Et ce ne serait pas plus simple de tout dévoiler au monde? Il demande.
-Non, mon père dit qu'il y a des déséquilibrés et que face à une nouvelle, espèce, il mime des guillemets, d'homme, les gens peuvent avoir des comportements nocifs envers moi...
-Je comprends. Expire Stef. Même si pour une anomalie c'est plutôt cool. Tu aurais pu avoir ta jambe sur ton front, ou même un bras, ou pire... une bi...
-Stef! Je le réprimande.
-Mais c'est vrai, non? Je suis certain que tu trouves ça super sexy. Il se racle la gorge. Le fait qu'il s'allume, pas qu'il ait sa bite sur son front. Je me trompe?
-Non. Je souris timidement.
-Mais il y a cependant un détail que je ne comprends pas. Mon meilleur ami reprend plus sérieusement. Nous avons des différents, surtout à cause de nos familles mais tu tiens tout de même à m'en parler. Je n'avais pas capté dans la voiture, j'ai juste cru que tu faisais une infection ou une sorte de réaction bizarre, tu aurais pu me mentir. Pourquoi est-ce que tu ne l'as pas fait? Tu n'as pas peur que je raconte encore une fois la vérité aux médias?
-J'ai confiance en Marguerite, elle a confiance en toi, alors moi aussi. Je ne pense pas que tu trahiras mon secret Stefan."
Point de vue de Nathan
Nous nous sommes endormis tôt. Il faut dire que les drogues médicales fatiguent énormément et je ne vois pas trop ce que pourrais bien faire Marguerite autre que de se coucher à mes côtés. Cependant, des voix me réveillent. Je crois reconnaître celle de mon père ainsi que celle de Sacha. Marguerite remue en ronchonnant.
"-C'est quoi ces bruits? Elle me demande à moitié endormie.
-Mon père et Sacha. Je soupire. Ne bouge pas et rendors-toi. Je vais voir ce qu'il leur arrive."
Elle hoche silencieusement la tête et se retranche dans mes draps. Je descends du lit, attrapant une béquille afin que je ne force pas trop sur ma jambe blessée. Plus je m'approche d'eux, plus les voix s'amplifient. Je me poste en haut de l'escalier et les observe depuis ce point.
Je crois que mon père engueule Sacha, ce dernier étant rentré soul à la maison. Sacha rigole ou lâche des phrases sans aucun sens. Vu son état de sobriété, j'ai du mal à croire qu'il ait retrouvé son chemin tout seul. Je m'apprête à mettre un pied sur l'escalier quand un geste de mon père me coupe le souffle. Il le gifle.
"-Papa! Je descends aussi rapidement que possible. Qu'est-ce que tu fais?"
Personne ne m'entendra jamais dire que mon père est le meilleur de l'univers visible et invisible, car il ne l'est pas. En revanche, je sais pertinemment qu'il n'est pas le pire, il a juste beaucoup trop de principes, parmi lesquels on retrouve son commandement suprême : on élève avec des mots, non avec des coups. En bref, jamais il ne m'a frappé, même s'il en a peut-être eu envie à certains instants, il n'a jamais levé la main sur moi.
Je le regarde, il me regarde, puis Sacha, puis sa main, il ne réalise pas ce qu'il vient tout juste de faire.
"-Pourquoi tu lui fais ça? Je demande en retenant Sacha qui est loin d'être dans son état normal.
-Le coup est parti tout seul... il souffle.
-Ce n'est pas une excuse. Tu sais quoi? Je te déteste. Dès lors que quelque chose va bien avec toi, il faut que tu retrouves ta vraie nature, redeviennes méchant et gâches tout."
J'essaie de supporter le poids de Sacha ainsi que mon poids. J'ai abandonné la béquille et j'ai mal à chacun de mes pas. Sacha empeste l'alcool et je le soupçonne d'avoir fumer quelque chose autre que du tabac. Je l'emmène dans la salle de bain du couloir et l'assoit à côté des WC. Il vomit à plusieurs reprises. Je ne retiens pas ces cheveux puisqu'il n'en a pas assez mais je peux tout de même dire que ce genre d'expérience rapproche.
*******
Hey!❤️
I hope you're doing fine,
And that you enjoyed this chapter! (Non je sais pas pourquoi je parle anglais, mais j'étais inspirée !)
Petite question existentielle importante: dans Riverdale, qui est le plus beau?
Jughead?
Archie? (Perso je suis Team Archie, il est archi adorable (le jeu de mot? On aime!))
Merci pour tout :*
Noémie =)
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