Chapitre 27
"Tantôt le cœur est le moteur du sexe, tantôt le sexe du cœur. On ne le distingue qu'au moment des pannes." - Maurice Chapelan
Point de vue de Nathan
On me chatouille le nez et je m'éveille tranquillement. En passant ma main sur mon visage je constate que ces chatouilles sont simplement dues à de fines mèches noires de cheveux de Marguerite, posées sur mon visage.
Je me retourne vers elle et la regarde dormir paisiblement quelques instants. Ses yeux sont clos et tremblent légèrement. Sa bouche rose est entrouverte et ses tâches de rousseur sont visibles de son nez à ses joues. Je prends l'initiative de la prendre en photo, ça en fera une de plus dans ma galerie de 578 photos dont 95% sont composées de Marguerite.
Une fois terminé, je me rapproche d'elle, collant mon corps contre le sien. Elle s'agite légèrement, pose sa main sur mon torse avant de redevenir stoïque. A cette distance, je peux affirmer qu'elle sent bon. Elle n'a pas un parfum sucré, mais fleuri. L'odeur de la violette je dirais, mais je n'en suis pas certain. Ce sont ses cheveux qui propagent cette douce odeur et je pense qu'à présent ma chambre, mes draps sont à son odeur.
Je passe ma main sur sa joue, sa peau est froide, ses yeux ne sont pas ouverts mais elle mime tout de même un sourire.
"-Debout! Je fais dans son oreille.
-Pourquoi? Il est quelle heure? Elle m'interroge.
-9 heures passées.
-Mais nous sommes lundi! Elle ouvre subitement les yeux. Il y a cours!
-Je sais... je soupire.
-Et? Elle me relance. Ça ne te stresse pas plus que ça?
-Non, il est déjà trop tard pour y aller.
-Pardon Monsieur le Rebel! Elle rigole.
-Pas du tout. Je souris. Mais tu ne veux pas que l'on profite de n'être que tous les deux? Je dessine des ronds sur sa cuisse. Pour je ne sais pas moi, faire des choses...
-Et on laisse tomber la crème glacée? Elle questionne en se pinçant la lèvre.
-Oui.
-Mais c'était une bonne idée non?
-Oui, mais si tu es fin prête je n'attendrais pas d'aller faire des courses."
Je plante mes yeux dans les siens, attendant qu'elle me dise, si oui ou non elle est prête. Quand elle hoche la tête, certaine, une pure chaleur parcourt mon corps et j'ai hâte qu'elle me fasse découvrir son monde et ses saveurs charnelles. Elle monte à califourchon sur moi, nos langues se dévorent, nous dévorent et nos baisers n'ont rien de doux, ils sont sauvages, pleins d'envies et de passion.
Je colle son bassin au mien et elle gigote alors j'essaie de suivre le mouvement. Je n'arrive pas à croire que nous y sommes. Que dans quelques minutes je ne ferai plus partie de ce pourcentage de la population mondiale possédant toujours leur virginité. Je me joindrais au monde de Marguerite, ce n'est qu'une affaire de minutes.
Toc, toc, toc! Trois coups contre la porte qui suffisent à faire monter une rage disproportionnée en moi. C'est une blague? Un bobard? Une mauvaise plaisanterie? Une bévue?
Je ronchonne alors que Marguerite s'assoit en tailleur sur mon lit, le regard désolé. Ce n'est même pas de sa faute. En revanche, celui qui se trouve derrière cette porte n'aura pas autant de compassion de ma part. Je me lève énergétiquement, traverse ma chambre en deux enjambées et arrache ma porte. Non, en réalité, quand je me lève, je constate une bosse dans mon jogging, ce qui fait rougir Marguerite et moi aussi, je l'avoue. Ma chambre est bien trop grande pour que même un champion olympique de triple-saut la traverse en deux enjambées. Je n'ai pas assez de force pour arracher ma porte en un coup de bras.
Alors, j'ouvre la porte, en prenant garde à ce que mon visiteur ne puisse voir que la partie supérieur de mon corps. Sacha. C'est Sacha. C'est vraiment, mais, alors vraiment parce que nous avons bien rigolé ensemble devant la télé hier soir que je me retiens de lui asséner un coup de point.
"-Quoi? Je dis froidement.
-Tu dormais? Il m'interroge surpris.
-Et toi pourquoi tu toques à ma porte?
-Désolé, tu préfères que je rentre sans prévenir la prochaine fois?
-Non! Je rétorque immédiatement. Alors, il se passe quoi?
-Il se passe que Richard nous attend dans le salon, avec une équipe de la ABC7. Il veut qu'on fasse une déclaration à ses côtés.
-Je vais prendre une douche, j'arrive."
Je ferme la porte de ma chambre et me rends dans ma salle de bains, sans jeter un regard à Marguerite, premièrement parce que la situation est embarrassante si on baisse le regard et deuxièmement parce que si je croise son regard, je retourne dans le lit et reprend où nous nous étions arrêtés, sauf qu'avec des journalistes en-bas, ce n'est pas une bonne idée.
Trente minutes plus tard, je sors de la salle de bains. Oui, c'est peut-être long pour un homme mais il fallait que je me calme complètement, tant nerveusement que physiquement. Je sors de la salle de bains et la brune se lève immédiatement.
"-Tu peux prendre une douche, si tu veux, je me gratte l'arrière du crane. Tu peux te servir dans le dressing de ma mère, si tu veux quoi que ce soit ou dans le mien."
Elle me regarde septique et je force un sourire puis détourne le regard pour qu'elle ne pose pas plus de questions.
Je descends rapidement les escaliers, je salue poliment le cameraman ainsi que la journaliste, m'excusant mille fois de mon retard. Mon père me chuchote à l'oreille d'aller retirer cette étiquette de mauvais garçon que porte Sacha sur le front à cause de son habit. Je m'exécute puisque je sais que toute cette mascarade c'est pour le bien de l'entreprise.
Sacha me suit jusqu'à ma chambre, Marguerite n'est pas là, tant mieux! Je sélectionne une chemise bleu marine qui mettra certainement ses cheveux blonds en valeurs assorti d'un pantalon blanc. Je lui tends les morceaux de tissus mais il hésite.
"-Avant toute chose, je peux savoir combien ça coûte tout ça? Il me lance.
-Non, tu as voulu rentrer dans la vie de ton père alors ne pose pas de questions de ce genre, c'est très mal vu. J'explique et il attrape mes habits.
-C'est si doux! Il s'extasie. Coucou Maggie! Il se retourne et fait face à ma petite-amie. Tu as vu les vêtements de riche que Nathan veut me faire porter?
-Sacha, je t'ai dit quoi? Je m'exténue.
-De ne pas poser ce genre de questions... il expire.
-Marguerite, je me retourne vers elle et la regarde sans vraiment la regarder. Tu as besoin de la salle de bains?
-Euh... elle se racle la gorge. Je peux attendre. Elle parle à voix basse."
J'indique à Sacha d'entrer dans cette pièce annexe à ma chambre. Non que ça me fasse plaisir de le suivre jusque là mais c'est un gosse, il ne doit même pas savoir mettre une chemise de ce standing et puis je n'aurais pas pu rester seul avec Marguerite.
Il enlève son t-shirt trop large, trop vieilli et trop troué. Il est légèrement plus musclé que moi mais la taille devrait être bonne. En revanche en découvrant son torse, j'ai une surprise.
"-Marguerite avait raison, tu n'as aucun tatouage! Je fais épaté. J'aurais juré de l'inverse.
-J'ai une tête à me faire des tatouages? Il se retourne vers moi surpris.
-Commence par boutonner la chemise par le bas. Je lui indique. Et oui, sans vouloir te vexer.
-Me vexer? Il pouffe. C'est un compliment! Je veux des tatouages mais ma mère a toujours refusé. D'ailleurs tu crois que Richard accepterait de signer l'autorisation parentale?
-Alors là, tu peux toujours rêver."
Il mime une tête déçue et je peaufine sa préparation. Je tente d'un peu mieux le coiffer et même si je suis loin de me considérer comme un guru de la mode, je suis tout de même content du résultat.
"-Alors, Maggie, t'aimes ce que tu vois? Il la questionne d'emblée en sortant.
-Ça change! Elle répond. Tu as l'air d'un riche golden-boy.
-Chut! Pas devant Nathan! Il lui fait un clin d'œil et mettant son index devant sa bouche."
Je roule des yeux et le pousse vers la sortie. Je sais très bien qu'il plaisante avec Marguerite mais il est bien le seul à trouver cela drôle.
"-Tout va bien avec Maggie? On dirait qu'il y a comme un froid entre vous. Il m'interroge tout en descendant les escaliers.
-Pourquoi tu dis ça?
-Tu ne l'as pas regardé une seule fois dans les yeux... il soupire.
-Si, mais peut-être que tu ne l'as juste pas remarqué. Il n'y a aucun problème. Devant les caméras prend ton temps pour parler, articule, ça ira. Je change de sujet.
-Ouais, c'est ça."
La journaliste décide de n'interroger que Sacha au départ alors j'en profite pour prendre mon père à part, dans la cuisine.
"-Je croyais que tu ne souhaitais plus m'adresser la parole. Il débute en croisant les bras.
-Mais là, c'est important. Tu sais pour Aurore May?
-Oui. Il répond en haussant les épaules.
-Et? Je sais que tu ne peux pas être de pierre à ce point, c'était encore une gamine, elle est morte, ça ne te fait pas plus d'effet que ça?
-Bien-sûr, la mère de Sacha m'en a tenu informé, j'ai couvert tous les frais de l'enterrement et j'ai même fait des efforts avec toi, ou ta mère.
-C'était donc ça... je fais surpris.
-Oui, c'est peut-être dur à croire, mais, je tiens beaucoup à vous, plus qu'à l'entreprise. J'ai compris qu'une vie peut disparaître à n'importe quel moment...
-C'est bien que tu le réalises finalement, mais, ni maman ni moi ne pourront te pardonner un jour. C'est trop tard. En revanche peut-être qu'avec lui, je pointe Sacha, c'est encore possible, alors fais des efforts, lui, il a besoin d'un père pas d'un patron."
Après son speech sur combien les valeurs de la famille sont importantes pour lui, mon père explique qu'il aurait aimé que des histoires familiales n'interfèrent plus avec la croissance de l'entreprise, qu'il aurait souhaité que sa vie privée reste privée. Il termine en disant quelques mots sur ma mère, il explique que j'y suis très attaché mais que les choses n'allaient déjà plus entre eux depuis plusieurs années et que le divorce devenait de plus en plus inévitable. Il ment mais je n'y peux rien, il contente les médias avec ce qu'ils veulent entendre pour qu'ils nous laissent tranquilles.
Marguerite est descendue durant le tour de mon père, là, j'ai pu la regarder dans les yeux mais elle m'a ignoré et s'est rendue dans la cuisine. Je ne sais même pas quel est mon problème avec elle, techniquement il n'y en a pas, je suis juste étrange.
La journaliste demande à mon père de s'en aller et me demande comment est-ce que j'ai ressenti le fait d'apprendre, du jour au lendemain l'existence d'un frère.
"-J'ai toujours été habitué à la vie d'enfant unique alors quand j'ai appris que Sacha était mon frère j'ai stressé. Je me suis posé tout un tas de questions comme est-ce que mon père va le préférer à moi? Je ne savais même pas comment m'y prendre avec lui, je vous promets qu'au départ nos discussions étaient on ne peut plus embarrassantes.
-C'est clair. Atteste Sacha. C'était du type: Salut!
-Salut!
-Ça va?
-Oui et toi?
-Oui!
-Je pense que vous voyez ce qu'on veut dire. Maintenant, je sais que ça fait encore peu de temps mais je l'apprécie de plus en plus, on apprend à se connaître l'un, l'autre et pour l'instant ce n'est que du positif.
-Vous n'en vouliez pas à Sacha d'apparaître du jour au lendemain? M'interviewe la journaliste.
-Non, il besoin de son père, je n'imagine même pas ce que je serais sans mon père pour veiller sur moi, je souris. Même si c'était étrange, j'ai compris.
-Mais vous en vouliez à votre père? Elle insiste.
-Oui et c'est trop tôt pour dire que je ne lui en veux plus, mais je sais que ça me passera, comme je disais à l'instant, je ne sais pas ce que je serais sans mon père, même s'il a fait quelques erreurs, il m'a élevé et il m'a toujours aimé."
Ils coupent les caméras et vérifient les différents rush. Après avoir rassuré Sacha sur sa performance, je m'en vais dans la cuisine. Je suis surpris d'y retrouver mon père en pleine discussion avec Marguerite. Il la regarde de toute sa hauteur mais elle ne se démonte pas.
"-Vous n'aviez pas à faire ça! Elle semble énervée.
-Il n'avait pas à faire quoi? Je lance en arrivant et encerclant mes bras autour du bassin de Marguerite.
-Il n'avait pas à te forcer à mentir devant ces caméras. Elle dit tristement après un moment.
-Il ne m'a pas forcé, j'ai menti pour le bien de l'entreprise. Je plante un baiser dans son cou et mon père s'en va, dévisageant Marguerite en premier lieu.
-Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal? Elle se met face à moi et m'observe soucieusement.
-Non, pourquoi?
-Parce que tu es distant avec moi, elle pose sa tête contre mon torse, je n'aime pas ça. S'il y a un truc dis le moi.
-C'est rien, je t'assure, je passe ma main dans ses cheveux. Mais là, tout de suite, je dois aller faire quelques petites courses avec Sacha. Mais tu peux rester ici si tu préfères.
-Non, je vais rentrer. Elle boude et se décolle de moi.
-Je t'appelle quand je reviens, alors.
-Comme tu veux."
Marguerite est partie, j'attends que les journalistes quittent l'appartement pour partir. Sacha n'était initialement pas pour le fait de m'accompagner mais après lui avoir promis de lui raconter ce qu'il se passe avec Marguerite, il a accepté.
Nous marchons depuis moins de 5 minutes et c'est déjà la septième fille sur qui Sacha se retourne. Marguerite disait qu'il ressemble à un riche golden-boy comme ça, mais je dirais plutôt qu'il ressemble à un play-boy.
"-Alors, on va où? Il me demande au bout d'un moment de marche.
-T'acheter des vêtements. Je n'ai pas envie que tu élargisses tous les miens et vu que mon père voudra certainement te faire rentrer dans la société des personnes classes, je n'ai pas d'autre choix. J'explique.
-Et pourquoi on ne prend pas un taxi? Ou même une limousine? Tu as une limousine?
-Le taxi c'est sale et je pensais que tu avais une certaine résistance physique. Mais si tu veux, ma princesse, je le nargue, je commanderais une limousine pour le retour.
-Oh merci! Il sourit. Sinon, raconte pour Maggie.
-Le truc, c'est qu'elle n'est plus vierge. Tu seras certainement surpris mais moi oui.
-Tu l'as dit! Quelle surprise! Je tombe des nues! Il fait ironiquement.
-Bref. Ça fait un moment que je la titille pour qu'on passe à la vitesse supérieure mais elle me disait à chaque fois qu'elle n'était pas prête. Jusqu'à ce matin ou tout semblait nous sourire, jusqu'au moment où tu as frappé à la porte de ma chambre.
-Désolé! Il se tord de rire. Comment aurais-je pu deviner? Il faut mettre un signe évident sur la poignée de la porte!
-Ouais. Mais depuis c'est bizarre, j'arrive à peine à la regarder dans les yeux, je me sens mal à l'aise quand je suis avec elle...
-Pourquoi? Il plisse des yeux. Tu penses à ceux d'avant?
-Non... enfin, ça m'est passé. Je ne sais pas... je sais juste que maintenant elle boude.
-Mais tu as tout de même envie de te la taper?
-Pas de me la taper. Je veux lui faire l'amour, comme personne auparavant.
-Tu sais que ça sonne gros pervers en manque de sexe quand c'est toi qui le dit? Il sourit. Mais je pense que tu devrais lui concocter une soirée romantique, pétales de roses, bougies et tout le tralala, elle ne veut pas se l'avouer mais elle est très romantique ta copine. Tu pourrais aussi lui offrir un cadeau, c'est toujours un bon point. Enfin, tu devrais lui dire que tu l'aimes."
J'ai écouté les conseils de mon petit-frère. Non, c'est bien trop étrange dit comme cela. J'ai écouté les conseils de Sacha, il n'a pas l'air d'être le plus sérieux avec les filles, mais, ses conseils ont l'air d'avoir déjà fait leurs preuves.
Pour le cadeau, après m'être cassé la tête, j'en suis venu à la conclusion qu'un rien peut faire plaisir à Marguerite. C'est vrai, elle n'est pas compliquée et elle se contente des petites choses agréables qu'offrent la vie. Oui, cette conclusion m'a d'avantage compliqué la vie puisque j'avais ainsi une infinité de solutions. Je m'étais alors résigné à ne lui acheter qu'un simple collier en or avec nos initiales gravées dessus quand mes yeux ont percuté LE bijoux.
On appelle cette pierre, fluorite. C'est en réalité un cristal phosphorescent dans l'obscurité. Comme moi! Sacha n'a pas saisit mon soudain enthousiasme face à ce bijoux mais ce n'est pas grave, je sais qu'elle l'adorera.
Si la pierre n'est pas précieuse, le collier en or 18 carats de chez Tiffany & Co auquel il est accroché vaut prêt de 1000$, ce dont Sacha ne se remet toujours pas surtout si on compte tous les vêtements de designers que je lui ai payé aujourd'hui.
Je suis passé chez le fleuriste, lui achetant 18 roses rouges ainsi qu'à Macy's histoire d'acheter de nouveaux draps de soie blancs et des bougies parfumées. Pour terminer, j'ai acheté deux crèmes glacées, pour que notre tradition perdure.
Comme prévu, j'ai commandé une limousine pour le retour. Vu les embouteillages, je suis persuadé que nous serions rentrés plus rapidement si nous l'avions fait à pieds, mais ça à fait plaisir à Sacha. Il était comme un dingue en remarquant qu'il y avait une télévision ainsi qu'une caisse à champagnes.
Sacha doit retrouver mon père dans un restaurant, ils doivent discuter sur une panoplie de sujets je suppose. Mais je dois dire qu'en cette fin d'après-midi, il m'a bien aidé à tout installer. Ça n'a pas été très compliqué, mais j'ai tout de même du nettoyer ma chambre... je n'ai pas l'habitude de le faire moi-même.
J'ai appelé Marguerite, mais, cette prétentieuse s'amuse à décliner mes appels. Sachant qu'il fait nuit et n'ayant pas envie de prendre de risques, j'appelle Stefan.
"-Allô? Il demande à peine éveillé.
-C'est Nathan. Tu peux me passer Marguerite s'il-te-plaît.
-Je dois te rappeler qu'elle ne m'adresse plus la parole?
-Ce n'est pas grave, dis lui simplement que tu m'as vu accompagné d'une autre fille dans l'ascenseur."
A peine trois minutes plus tard, quelqu'un maintient son doigt appuyé contre la sonnerie de la porte d'entrée. Tiens, elle n'a pas mis beaucoup de temps. J'ouvre la porte, et elle se tient debout, ses sourcils se rejoignent et elle est rouge. Quand elle aperçoit le bouquet que je porte dans mes mains, elle se radoucit immédiatement.
"-Avant que tu ne m'insultes, ce n'est pas vrai. Stefan ne m'a pas vu dans l'ascenseur avec une fille, il n'y a pas d'autre fille que toi. Je la fixe dans les yeux. Le truc, c'est juste que si ma magnifique petite-amie arrêtait de décliner mes appels quand elle boude, ma vie serait nettement plus aisée.
-C'est pour moi ce bouquet? Ses yeux pétillent.
-Oui, suis moi."
Elle tient à récupérer son bouquet et je le lui offre volontiers. Je passe ma main dans la sienne et la caresse délicatement. Mon cœur s'emballe à mesure que l'on progresse vers ma chambre puis je me dit que tout ira bien puisque tout est naturel entre nous.
En ouvrant la porte de ma chambre, sa main se met à trembler, alors je la porte à ma bouche et l'embrasse tendrement.
"-Personne n'a jamais fait tout ça pour moi... elle fait à bout de souffle.
-Ce n'est pas tout. Retourne-toi. Je dis tout bas."
Elle s'exécute et je sors le collier de sa boîte. Je rassemble ses cheveux sur un côté et attache simplement le bijoux autour de son cou. Une fois que j'ai fini, elle admire son cadeau et passe sa main dessus.
"-Ma peau a un taux anormal de fluor, elle est de ce fait phosphorescente. Cette pierre est phosphorescente. Je te l'offre pour que tu saches que quoiqu'il advienne, je suis avec toi."
Elle pivote vers moi et si je pouvais signer un contrat avec ma mémoire pour que jamais elle n'oublie ce regard tendre, amoureux et plein de paillettes je le ferais. Le bouquet nous empêche de nous rapprocher, alors elle le dépose au sol.
Je pose mes mains sur sa taille, elle pose les siennes sur ma nuque. Nous nous approchons lentement l'un de l'autre et je sens son souffle chatouiller le mien. Après une bonne dizaine de secondes à se torturer, je pose mes lèvres sur les siennes et je m'abandonne un peu plus. Ce baiser n'est pas juste doux, il est innocent et passionné, amoureux et protecteur.
"-Petite question pratique, je fais entre deux baisers, on la mange avant ou après la crème glacée?
-Après, définitivement après."
Je la dirige vers mon lit et l'y dépose sans grande brutalité. Je m'allonge au-dessus d'elle et plus nous progressons, plus notre monde se vide de soucis, de personnes, nous ne sommes plus que nous deux. Je lui mordille la clavicule, puis je descends, encore et encore, jusqu'à ce que ma bouche rencontre le goût acre de son pull. Je remonte alors légèrement, lui suçotant une même partie du cou. Elle se cambre et quand je descends ma main vers son short, les choses ne vont pas en s'arrangeant. J'insère ma main inexpérimentée dans son short et caresse les détails en dentelle de sa culotte.
J'aime tout d'elle, son caractère insupportable et son corps. Oui, j'aime son corps, sa poitrine nue qui bouge au fur et à mesure de ses mouvement de bassin, sa taille fine qui, à la lumière des bougies et de mon corps offre un spectacle de contrastes splendides avec ses hanches dessinées.
Je la regarde faire, elle ferme les yeux alors qu'elle pince ses lèvres, mettant de temps à autre sa main devant sa bouche, couvrant ses cris. Et alors que j'allais totalement me laisser aller, perdre toute notion de comment respirer, les trois petits mots se délient.
"-Je t'aime."
Comme pour m'assurer qu'elle les ait bien entendu, qu'elle en soit certaine, alors que nos deux corps nus et transpirants sont étalés sur mes nouveaux draps, je le redis, encore et encore.
"-Je t'aime, je t'aime, je t'aime tellement."
Elle attrape ma main, la sert dans la sienne et ce fut la meilleure nuit de toute mon existence.
*******
Hey!
J'espère que vous allez bien,
Et que ce chapitre vous a plu!
Et oui Nate est un homme maintenant ! Il grandit si vite jsuis émue (désolée pour le non Lemon mais je suis pas super douée à en écrire...)
Aussi, j'ai été interviewé par Fictionxcx alors vous pouvez jeter un coup d'œil à son livre si vous voulez en savoir plus! ❤
Merci pour tout❤ vous êtes les meilleurs !
Noémie=)
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