Chapitre 24
"L'amour c'est comme l'alcool, plus on est impuissant et saoûl et plus on se croit fort et malin, et sûr de ses droits." - Louis-Ferdinand Céline
Point de vue de Nathan
Je fixe, allongé sur mon lit le plafond de ma chambre. Le soleil se lève progressivement. Je ne suis plus fatigué mais je reste tout de même dans mon lit. Aujourd'hui, je n'ai pas cours, mais j'ai hâte. Mon père part pour affaires dans la ville de Chicago et étant une ville que ma mère apprécie tout particulièrement, elle a décidé de l'y accompagner. Je serai donc seul à la maison mais en faite non, puisque j'ai demandé à Marguerite de venir.
Quand elle m'a dit qu'elle m'aime il y a quelques jours de cela. J'ai eu envie de lui dire que moi aussi, je l'aime. Mais... je ne sais pas, je n'y arrive pas. Il y a toujours cette petite chose qui me bloque alors qu'elle m'observe de ses grands yeux noirs attendris juste après m'avoir dit les trois petits mots remplis de sens. Ce n'est pas facile pour moi de donner ma confiance aux autres... même si, avec le temps ça s'arrange.
Je me lève finalement, après dix minutes de contemplation du vide, mon activité favorite du matin. Quand je passe devant mon reflet dans le miroir, je m'observe quelques instants. Mes cheveux, même s'ils sont ébouriffés, sont nettement en meilleure santé, il faut dire que maintenant que j'ai laissé tomber le gel, ils respirent enfin. Sinon, je suis toujours moi, mes yeux sont toujours verts, mes mâchoires carrées et ni mon nez ni ma bouche n'ont changé. Pourtant d'une certaine manière je me trouve plus beau qu'avant. Pas au point de devenir narcissique ni même d'avoir confiance en moi, mais je ne me trouve pas laid.
Je descends rejoindre mes parents dans le séjour. Ma mère est assise près de la table à manger, buvant son café au lait habituel. Elle est déjà prête pour le voyage, toujours élégante et belle dans sa robe noire. Mon père quant à lui, est au téléphone un peu plus loin, il regarde l'extérieur par la baie vitrée, il ne parle pas fort, mais, il est en colère.
"-Bonjour Maman! Je la rejoins à table.
-Bonjour Nathan! Elle me sourit. Tu as bien dormi?
-Oui, merci.
-Dis-moi, tu comptes voir Maggie pendant notre absence? Elle m'interroge soucieuse.
-Hum... j'hésite. Oui, enfin, peut-être... pourquoi?
-Comment dire... elle s'éclaircit la gorge. L'appartement est vide, vous êtes grands, peut-être que tu veux me demander quelques petites choses avant?
-Tu es entrain de me parler de... je me coupe.
-Oui Nathan. Elle hoche la tête. De relations sexuelles, tu peux le dire à voix haute tu sais, tu as bientôt 18 ans.
-D'accord, je fais écœuré. C'est bon! J'ai eu des cours dessus en SVT, alors si besoin, Marguerite et moi nous débrouillerons.
-Mais protégez vous tout de même! Elle insiste.
-C'est une mauvaise plaisanterie c'est ça? Crie mon père furax contre son interlocuteur. Il nous coupe dans notre discussion très gênante, merci papa.
-Qu'est-ce qui lui arrive aujourd'hui? Je questionne ma mère.
-Le travail, l'argent, le travail... son téléphone n'arrête pas de sonner et il souhaite tout régler avant notre départ pour Chicago."
Je hoche la tête machinalement avant de me diriger vers lui. Il n'a toujours pas décoléré.
"-Non, mais qu'est-ce qu'il me veut lui? Je n'ai pas que ça à faire!
-Papa? Je l'interpelle.
-Monsieur O'Neil, réglez-moi ça au plus vite. Il raccroche. Quoi Nathan?"
Il le dit tellement froidement qu'il me déstabilise presque. J'ai l'impression que sa période bienveillante a touché à sa fin quelque part entre hier soir et ce matin.
"-Monsieur O'Neil? Ton avocat? Je le questionne.
-Ça ne te regarde en rien Nathan. Tu devrais plutôt passer chez le coiffeur. Tu ressembles à un de ses hippie de quand j'étais plus jeune.
-Ça me regarde puisque je suis censé reprendre l'entreprise un jour, je dois me tenir informé.
-Remonte tes résultats à l'école et on reparlera de ta place dans mon entreprise. Il crache.
-Pardon? Mais mes résultats sont toujours bons, je suis toujours le meilleur de ma classe! Je me défends.
-Tu as eu un C en sciences Nathan.
-C'est ma seule mauvaise note, je me défends! L'erreur est humaine.
-Oui, bien-sûr, sauf qu'à mon niveau on a pas droit à l'erreur. Une seule erreur peut créer un énorme déficit dans les caisses de l'entreprise, ce qui aura bien évidemment des répercutions sur les employés, baisse de salaires, licenciements. Ils pourraient perdre leur maison, leurs enfants pourront à peine se nourrir. Alors, non, l'erreur n'est pas humaine Nathan. Seul les faibles peuvent se contenter de cette phrase."
Je hoche la tête. Il n'a pas tord à son échelle, une erreur peut entraîner une suite d'actions néfastes mais je suis certain que mon C n'a pas été aussi perturbateur. Au pire des cas, le professeur a peut-être usé plus d'encre de son stylo rouge pour barrer mes erreurs, mais il n'y a pas mort d'homme. Et puis, ce jour là j'étais distrait, Marguerite était assise à côté de moi son parfum me donnait envie de l'embrasser, elle me faisait du pied alors que je lui caressait la cuisse. Oui, nous étions dissipés. Elle a eu un C-.
Mes parents sont partis il y a trente minutes et j'envoie à présent un SMS à Marguerite pour lui donner le feu vert. Elle me répond presque instantanément qu'elle a une course à faire avant de venir. Je lui propose de l'y accompagner mais à mon grand dam elle me dit que ce n'est pas possible.
Alors, j'attends, j'attends encore et encore. J'ai le temps de faire mes devoirs, de déjeuner, de regarder la télévision et de m'assoupir devant.
Je suis réveillé brusquement par la sonnerie de mon téléphone portable. L'esprit encore dans le brouillard je l'attrape et décroche sans prendre la peine de regarder le nom de mon interlocuteur. Et puis, mes yeux me font bien trop mal pour ce faire.
"-Allô? Je baille.
-Nate... j'entends sa petite voix fébrile à travers le combiné. C'est Maggie!
-Marguerite, tu pleures? Je la questionne d'emblée.
-Non... non, elle souffle. Tout va bien, je te promets. Mais, je ne viendrais pas chez toi, pas aujourd'hui.
-Pourquoi? Tu veux que je viennes chez toi? Je m'inquiète.
-Non, c'est une mauvaise idée, il y a le père de Stef. Tu vois c'est bon, je ne suis pas toute seule! Je suis juste pas très... elle marque une pause. En forme. Demain je passe, sans faute! Bisous Nate, je te laisse... je t'aime."
Elle raccroche sans me laisser le temps de répliquer. Je lui fais un peu confiance, mais, pas assez pour ne pas vérifier ses dires. Après avoir harcelé mon binôme de littérature, Alec, pour obtenir le numéro Stefan, je l'appelle. Je suis certain qu'il comprendra que je le dérange, surtout s'il est question du bien-être de Marguerite.
Plus la sonnerie retentit plus je perds espoir. Au bout d'un long moment, et, après le troisième essai, il décroche enfin.
"-C'est qui? Sa voix est dure alors que j'entends beaucoup de bruits autour de lui.
-Nathan! Je réponds précipitamment.
-Nathan? Il répète comme s'il ne voyait pas qui j'étais.
-Amadeus... j'expire.
-Pourquoi tu m'appelles? Il cingle. Je croyais avoir été clair, nous ne sommes pas amis! Il articule.
-Est-ce que Marguerite pleure?
-Quoi? Je n'en sais rien je suis dans un dîner d'affaires et mes invités commencent à trouver le temps long alors fais vite! Il m'ordonne.
-Un dîner d'affaires? Je m'étonne.
-Oui, il est temps que je prenne mon avenir en main moi aussi. Donc pourquoi tu penses que Maggie pleure?
-Elle m'a appelée et elle n'avait pas l'air au meilleur de sa forme. Elle a des problèmes à propos desquels je ne suis pas au courant? Je l'interroge.
-Hum... il laisse un grand blanc dans notre discussion. Mon père est à la maison, normalement ça ira mais je l'appelle tout de même et je te tiens au courant."
Il raccroche de ce pas et quelques minutes après il m'envoie un message m'assurant qu'elle va bien, qu'elle a simplement besoin de repos.
Je suis légèrement rassuré, mais, ceci ne me permet tout de même pas de trouver le sommeil aisément. C'est pourquoi je téléphone à ma mère. Elle décroche presque instantanément.
"-Ça y'est mon petit garçon est devenu un homme? Elle me demande de but en blanc.
-Oh non, tu ne vas pas recommencer, je m'exténue. Je voulais juste prendre de tes nouvelles mais je vais raccrocher si tu insistes.
-Tu serais certainement de meilleure humeur si ça c'était passé. Elle conclut. Tout va bien avec Maggie?
-Oui... je mens pour la rassurer. Elle était crevée la pauvre, elle dort déjà. Et comment va papa? Toujours aussi stressé que ce matin?
-Pire... elle s'exténue. Mais bon, nous sommes habitués, n'est-ce pas?
-Oh que oui."
Nous discutons encore une bonne trentaine de minutes, jusqu'à ce qu'elle m'annonce qu'elle est fatiguée, n'oubliant pas de rajouter que je devrais aller me rendormir aux côtés de ma belle. L'ennuie c'est que ma belle n'est pas là et qu'elle me manque.
J'ignore à quel moment me suis-je endormi. Je sais juste que je suis réveillé par la sonnerie stridente de l'entrée. Je me lève difficilement du canapé qui m'a supporté durant toute cette nuit.
"-C'est bon, j'arrive. Je crie. Tout en marchant vers l'entrée."
Je passe rapidement ma main dans mes cheveux et essaie d'avoir une mine réveillée en clignant plusieurs fois les yeux, mais, je crains que le résultat ne soit pas très concluant. J'ouvre la porte et qu'elle n'est pas ma surprise quand j'y aperçois Marguerite, chargée comme un bœuf avec divers sacs colorés.
"-Tu viens faire quoi ici? J'expire.
-Mais, dis-donc, ce n'est pas une manière d'accueillir sa petite amie! Elle s'approche de moi et monte sur la pointe des pieds pour m'embrasser. Mais alors qu'elle était presque arrivée à bon port, elle se met à grimacer et à toussoter. Tu aurais pu faire un effort, tu savais que je viendrais.
-Comme tu es venue hier? Je croise les bras.
-Vas te débarbouiller, elle me conseille, on en parlera tout à l'heure."
Je la toise et lui tourne le dos. Elle entre dans l'appartement et s'arrête au salon tandis que je m'enferme dans ma salle de bains. Je prends ma douche, profitant pour laver mes cheveux, me brosse les dents tout en me rasant mon peu de barbe et m'habille. Un t-shirt et un jogging feront l'affaire.
Je descends les escaliers et la rejoins dans le salon. Elle est assise, les jambes croisées. Elle a posé tous ces sacs au sol et dans une pièce aussi rangée, ils font désordre.
"-C'est quoi tous ces trucs? Je la questionne en me pointant devant elle.
-J'ai ramené de quoi passer une bonne journée cocooning en couple.
-Et hier tu étais où? Je fronce les sourcils.
-Faire une course, elle dit timidement. Ça a été plus long que prévu et quand je suis rentrée, je suis tombée sur un film, il était tellement émouvant que j'ai pleuré.
-D'accord. Quand tu seras prête à me dire la vérité, tu pourras venir me voir dans ma chambre."
Elle secoue la tête comme pour affirmer que je me trompe, qu'elle ne me ment pas, encore, mais je la laisse, montant deux part deux, les marches de l'escalier.
Je reste allongé sur mon lit, tout en lisant sur mon téléphone portable les journaux américains. Enfin ça, c'est la version au cas où Marguerite vous demanderais ce que je fais car en réalité je fais défiler des photos d'elle toujours aussi radieuse alors qu'elle essayait en vain de prendre un beau selfie de nous deux. Je n'aime pas les photos.
Après une quinzaine de minutes à contempler ma partenaire, de petits coups se font entendre sur la porte. Rapidement, Maggie pointe le bout de son nez, un plateau dans les mains. Elle reste debout, attendant certainement que je sois attendri et je le serais certainement si elle ne me mentait pas.
"-Je t'ai fait un Latte Macchiato. Je sais que c'est ton café préféré. Elle essaie. Il y avait aussi un gâteau dans le réfrigérateur alors je nous en ai coupé une part chacun."
Je ne prends même pas la peine de lever les yeux de mon écran qui depuis le temps a laissé place à des pages ennuyeuses de journaux.
"-Bon ok, je vais te raconter la vérité. Elle expire.
-Je t'écoute. Je réponds immédiatement en me redressant.
-Alors, elle dépose le plateau sur mon bureau puis me rejoins sur mon lit. Mon père était supposé venir de la Floride hier. J'avais hâte, je suis même partie en avance. Je l'ai attendu durant 4 heures me disant que son avion devait avoir du retard. Mais quand j'ai commencé à trouver le temps long, je l'ai appelé. C'est là que j'ai appris qu'il ne venait pas, qu'il comptait se remarier et que le fait de m'avertir plus tôt de son absence lui est sorti de l'esprit. C'est tout.
-C'est déjà beaucoup, je chuchote en lui prenant la main. Tu aurais du venir me voir hier, me le dire... je t'aurais soutenue.
-Je n'avais pas envie de te faire de la peine, c'est tout. Elle hausse les épaules."
Elle s'étend dans mon lit et je lui caresse les cheveux tout en buvant le café qu'elle m'a concocté.
Ce que j'adore passer du temps avec Marguerite et ce même si nos activités sont loin d'être lucratives. Nous avons passé la majorité de notre temps dans mon lit. Vu sous cet optique vous pourrez certainement vous mettre à croire que Marguerite s'est enfin décidée à passer à la vitesse supérieure, mais non.
Nous avons beaucoup discuter et je l'ai enfin vue s'ouvrir à moi. Elle m'a expliqué qu'elle avait toute une bande d'amies à Miami mais que depuis son départ pour New-York seule une a tenu à garder contact, les autres l'ignorent.
Elle m'a appris que Stefan était hier soir à son premier dîner en solitaire avec des collègues de son père. Apparemment ça ne s'est pas très bien passé. Il a eu du mal à mettre sur la table les sujets qui auraient pu attirer l'attention de ces hommes d'affaires. Mais c'était son premier, son père est certain qu'il s'améliorera car il aurait ça dans le sang selon lui.
Je suis allongé sur le sofa, Marguerite est sur moi. Elle a froid alors elle se décide d'aller fouiller dans son sac, récupérer un pull. Elle se baisse gracieusement et je ne perds pas une miette de ce spectacle. J'entends un bruit de verre et mon regard se porte maintenant sur son sac.
"-Il y a quoi dedans? Je demande.
-Le paradis! Elle sourit en faisant la danse des sourcils."
Je me lève et récupère délicatement son sac. Si j'en crois l'étiquette une bouteille de tequila ainsi qu'une bouteille de vodka s'y tiennent. Je les sors et observe Marguerite. Je suis dans l'incompréhension.
"-C'est quoi ça?
-Tu sais lire non? Ce sont de la tequila et de la vodka! Elle fait comme si c'était évident.
-Je sais mais je veux dire pourquoi est-ce que tu amènes ce genre de choses chez moi?
-Je me suis dit que puisque tu ne peux pas aller à la fête, la fête viendrait à toi! Elle me fait un clin d'œil. Tu as déjà bu de l'alcool Nate?
-Ça compte si j'ai trempé mon doigt dans la coupe de champagne de mon père un jour?
-Non, ça ne compte pas. Elle roule les yeux.
-Ok... j'expire. De toutes façons, je n'en veux pas, ce genre de trucs c'est pas bon.
-Comme tu veux, mais sois gentil, mets celle-là au congélateur. Elle me commande en désignant la bouteille d'alcool russe."
Point de vue de Maggie
Nate est assis à l'autre bout du fauteuil, les yeux plantés dans les miens. Je crois qu'il ne me pense pas capable de boire ce liquide. Il se trompe et je le lui démontre bien en ouvrant la bouteille tout en buvant une gorgée, à même le goulot.
"-Mais putain, Marguerite! Il se lève. Ne bois pas ça. Il m'arrache la bouteille des mains alors que je tente de me défendre. Je croyais qu'on ne vendait pas d'alcool aux moins de 21 ans dans notre pays.
-Tu vis dans une grotte? Je lui demande morte de rire. Il n'y a rien de plus facile que de s'en procurer!
-Peut-être, mais, je ne vois pas l'intérêt de boire pour boire.
-Pierre, feuille, ciseaux! Je m'écrie surexcitée. Au moins il y aura un intérêt! Gagner et je te promets que je suis une adversaire redoutable! Voyant qu'il reste septique face à ma requête, je me rapproche de lui, plaçant mes mains sur sa nuque. Je danse d'un pied à l'autre et ses yeux verts m'obnubilent. Je t'en prie Nate, tu verras, on va s'amuser. Je ne te pousse pas à devenir alcoolique mais c'est juste une fois en 17 ans. Je pince ma joue pour qu'il craque.
-Explique. Il fini par abdiquer.
-Génial! J'exprime mon soulagement. Alors c'est comme pierre, feuille, ciseaux, sauf qu'à chaque fois que tu perds tu prends un shot. Mais, le but n'étant pas de faire un coma éthylique si tu sens que ça te monte trop au cerveau, à la place de prendre un shot, tu enlèves un vêtement.
-Et qui est le perdant? Il m'interroge.
-Le premier qui abandonne a perdu!"
Il est septique ça ce voit, il n'est pas sûr que ce que nous allons faire est bien, et il a raison car c'est mal mais nous sommes jeunes, alors autant vivre avant d'avoir des rides. Je branche mon portable à la chaîne Hi-Fi et monte le volume à fond. La musique résonne dans l'appartement et Nate se plaint qu'elle soit trop forte, alors je baisse légèrement. Il ne faut pas pousser Nate dans les orties, il fait déjà beaucoup d'efforts.
Nate n'ayant pas l'habitude de l'alcool et ses parents ne semblant pas être les plus funkys du monde, en particulier son père, il m'est impossible de mettre la main sur des verres à shots. Je décide donc de prendre une tasse à café, c'est le récipient qui s'en rapproche le plus niveau contenance. Désolée si papa Nathan, sent un léger goût d'alcool en buvant son café.
Les manches s'enchaînent et je suis à mon troisième shot, alors que Nate n'a pas encore touché une goutte d'alcool. Oui, je l'avoue il est aussi un adversaire redoutable. J'ai pour ainsi dire l'habitude mais les trois shots de suite m'embrouillent un peu l'esprit. Je dois me ressaisir. Je cache ma main derrière mon dos et après avoir prononcer les trois mots, j'expose ma main à sa vue formant un ciseau. Il forme une feuille avec sa main.
"-Bouhya! Je saute sur place. Un shot pour Nate!"
Il se sert un verre et porte le liquide près de sa bouche? Il hésite, et quand le liquide glisse dans sa gorge il tire une tête de souffrance et je me plie de rire.
Je ne sais pas combien de shots est-ce que j'ai descendu, je ne sais pas non plus combien en a descendu Nate. Je sais juste que je me sens bien et que j'ai perdu cette manche. Ça fait un petit moment que l'on a perdu la tasse, alors, on se contente de de boire une gorgée à même la bouteille.
Je tente d'attraper la bouteille que Nate tient mais il la cache en rigolant.
"-Donne! Je fais en chantant.
-Non! Il sourit. Vire ce haut."
Nate a fini en caleçon et moi en sous-vêtements. Je ne sais plus qui a abandonné mais je crains qu'avec tous les verres de tequila et de vodka que l'on a bu nous serons tous deux perdants quand nous devrons assumer notre futur mal de crâne.
Nous nous couchons sur le tapis. Je monte à califourchon sur lui et la proximité de nos corps presque nus ne me dérange pas et j'en voudrais plus. Malheureusement ma fatigue m'assomme et je tombe de sommeil dans les bras de celui que j'aime. Ce fut une soirée géniale, comme quoi quelques mensonges pour satisfaire sa curiosité on vite fait de régler les choses. Je ne veux pas lui dire mon plus grand secret et puis, ça fait un moment déjà que je sais que mon père va se remarier.
*******
Hey!
J'espère que vous allez bien,
Et que ce chapitre vous a plu!
J'avais une question, c'est un détail mais c'est tout de même important : Voulez-vous que je continue à mettre les dialogues en gras?
Sinon.. j'ai repris les cours, génial... (notez l'ironie)... si certains reprennent demain, bonne rentrée à vous!!
Kiss kiss
Noémie =)
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