"La vengeance est un plat qui se mange froid." - Proverbe Français

Point de vue de Marguerite

J'ai passé une nuit terrible. Mon poignet me faisait souffrir même si cette peine n'est rien comparée à celle que connaît mon cœur. J'ai entendu Stef rentrer quelque chose comme trois heures plus tard. Trois heures! Il était censé faire un tour pour s'expliquer avec elle et ce tour n'aurait pas dû excéder les trente minutes. Avant d'aller se coucher, il a entrebâillé la porte de ma chambre et j'ai fait semblant de dormir. Je n'ai plus envie de lui parler.

Je retire consciencieusement la croûte de mon pain de mie préalablement toasté tandis que mon café fume devant moi. En me levant j'ai pu admirer à quel point une nuit blanche est défavorable pour la beauté humaine, j'ai des cernes et quelques boutons dus au stress où à la fatigue ont fait leur apparition sur mon visage.

Après avoir appliqué une couche épaisse de pâte à tartiner sur mon pain, je relève la manche de ma chemise et observe mon poignet. J'ai mis un pansement, puisque je suis lâche et que je n'assume pas mes absurdités, c'est plus facile. D'ailleurs, je ne prendrais pas mes médicament aujourd'hui, flemme.

Stef rentre dans la cuisine et je m'empresse de faire comme si de rien n'était. Je l'observe furtivement derrière ma tasse de café, il a toujours ces mêmes cheveux blonds, ce même teint bronzé et il sourit. En passant derrière moi, il récupère les croûtes que j'avais abandonné dans une assiette et englouti une partie. J'écarquille les yeux, normalement il déteste ça. Normalement il déteste le matin, comment se fait-il qu'il soit d'aussi bonne humeur?

"-Je sens qu'aujourd'hui va être une bonne journée! Il fait ravi."

Oui, il a très clairement un problème, nous ne parlons plus du même Stefan Flynn.

"-Pas vrai Maggie?

-Je dois déduire que ta bonne humeur a un rapport avec la visite de Marine hier soir? Je demande en cachant ma contrariété.

-Possible! Il me fait un clin d'œil en souriant."

J'acquiesce silencieusement avant de me lever de table. Pourquoi est-ce que les choses semblent s'être si rapidement arrangées entre Marine et lui alors qu'avec Nathan tout est fini? Je me lève soudainement mais il m'interpelle:

"-Tu vas où?

-Je n'ai plus faim."

Je réponds simplement en lui tournant le dos. Je ne suis pas contente pour lui, je n'ai pas envie qu'il soit avec cette fille, il aurait pu toutes les avoir, sauf elle.

Je ne lui ai pas adressé la parole durant le trajet de la maison au lycée, ni durant le reste de la matinée. S'il avait essayé de comprendre quel était mon problème au départ, ci-tôt a-t-il aperçu Marine, ses longs cheveux blonds au vent près de la barrière du lycée, ci-tôt m'a-t-il rogné de sa mémoire. Il a passé son temps à lui coller les baskets et à lui lancer des regards attendris alors qu'elle rougissait.

Je ne sais même pas quelle est la nature de leur relation. Stef ne m'en a rien dit mais s'ils ne sont qu'amis, leur amitié risque bien de se transformer en quelque chose de plus fort dans les jours à venir. Je ne saisis pas comment est-ce qu'il peut passer de moi à elle? Nous sommes diamétralement opposée mais il ne m'aimait pas. Il l'aime? Cette pensée fait remonter une certaine tension dans mon cerveau et je rumine de plus belle.

Je mange mon plat de spaghettis à la bolognaise mais je n'ai pas vraiment d'appétit, voir les deux cons s'amuser devant moi me dégoutte bien trop. Les seuls moments de répit sont ceux où je tourne la tête et que je peux détailler Nate dégustant ses pâtes. Nate est toujours Nate, il est toujours aussi beau, aussi brun et aussi calme. Il n'est pas triste, enfin, sauf quand je capte ses quelques regards furtifs en ma direction.

A croire que hier n'était qu'une stupide erreur, Marine l'a complètement ignoré aujourd'hui, le laissant seul et livré à lui-même. Je n'aime pas qu'il soit seul sans personne a qui se confier, j'aurais aimé que quelqu'un soit là pour lui, même si ce quelqu'un était Marine.

Je sais que je ne suis pas constante, je ne devrais pas avoir envie que Marine aille discuter avec lui puisque je l'aime et qu'elle vole tout ce qui est sur son passage, mais, je n'aime pas qu'elle le laisse tomber après ce qui s'est passé la veille entre eux. Je vais te venger mon Nate.

Je me lève de table, débarrassant mon plateau et chemine progressivement jusqu'à ma cible. Je garde la tête haute et quand j'arrive à un bon niveau, je lâche mon plateau.

Elle pousse un cri étouffé et ne semble pas se rendre compte de ce qu'il vient de se passer. Mes spaghettis se mêlent à ses cheveux et les publicitaires de shampoing devraient s'en inspirer, ça donne du volume aux cheveux. Son uniforme se tâche de sauce tomate alors qu'elle passe sa main dans ses cheveux.

Stef la regarde estomaqué et je sais qu'il a vraiment changé à cause de cette fille parce qu'il ne prend même pas la peine de rigoler, contrairement à la majorité des personnes présentes dans le réfectoire.

Quand il se retourne et qu'il découvre que je suis à l'origine de ce désordre, sa mâchoire manque de s'affaisser au sol. L'autre est rouge de honte, les yeux pleins à craquer de larmes de crocodile. Oh, la pauvre. Je souris innocemment.

"-Je suis vraiment désolée! Je pose ma main sur mon cœur pour attester de ma sincérité. Je marchais tranquillement et j'ai trébuché va-t-on dire! Je hausse les épaules. Viens Stef, elle risquerait de te salir!"

Il me dévisage de haut en bas ne se décidant ni à me répondre ni même à me suivre. S'il préfère rester s'occuper de miss perfection c'est son choix. Au moins, je peux voir quelles sont ses priorités dans la vie. Je me retourne, ne supportant plus leurs expressions de vierges effarouchées. Je marche tranquillement jusqu'à la sortie jusqu'à ce qu'une voix masculine me tire de mon défilé:

"-Marguerite Conover? Il m'interpelle et j'aperçoit qu'il s'agit d'un surveillant, merde.

-Maggie. Je tiens tout de même à le corriger.

-Peu m'importe tant que vous me suivez jusque chez la proviseure."

Un renvoi de deux semaines, voilà ce dont j'ai écopé. Madame Elizabeth, la main de fer de Jefferson HighSchool n'a cessé de me rappeler quelle est ma chance d'être dans un lycée tel que celui-ci, avec un bon personnel encadrant. Elle m'a conté combien est-ce qu'elle a été réticente à l'idée de m'ouvrir les portes de son établissement suite à mon dossier scolaire assez fleuri et que jusque là, si ce n'était quelques légères incartades avec des professeurs elle n'avait jamais rien eu de grave à me reprocher.

Enfin, jusqu'à aujourd'hui, où j'ai "dépasser les limites en faisant preuve d'une futilité et d'une immaturité sans précédents". Elle n'avait pas besoin de me dire que ce que j'ai fait à Marine était un coup bas, je le savais déjà, mais j'ai du improviser! Si c'était à refaire, je referais pire.

Je sors du bureau satisfaite. Je suis en vacances forcées et je n'aurais pas besoin de sécher des cours pour les rater, sans compter que je n'aurais pas à supporter les manières princières de Marine durant plusieurs jours. Le paradis.

On m'attrape par le bras et je me retourne sur un Stef remonté, les mâchoires et les poings serrés.

"-Quoi Stefan? Je roule des yeux.

-C'est quoi ton problème Maggie?

-Tu veux me faire avoir encore plus de problèmes avec Madame Elizabeth? Elle m'a demandé de quitter l'établissement sur le champ. Je lui lance un faux sourire.

-Crois-moi, on en reparlera à la maison."

Il lâche sauvagement mon poignet et s'en va, prenant soin de me lancer un regard noir au préalable.

Après cette épuisante journée de cours, je choisi de m'octroyer une séance de shopping, je le mérite après tout. Ça ne me dérange pas d'en faire seule, je préfère justement, je n'ai pas à attendre que l'autre finisse ses essayages pour passer au magasin suivant. Mais même le shopping m'ennuie et Nate me manque toujours autant.

Peut-être qu'au lieu de renverser mon plateau sur Marine, j'aurais pu aller lui parler et qui sait nous aurions pu régler nos litiges. Non, ça c'était dans le cas où lui et moi étions des personnes censées.

Ça y'est, il est 17 heures passées et je déprime de nouveau. Je rentre dans l'appartement en traînant des pieds et perçois directement la voix de Stef.

"-La voila, elle vient juste de rentrer."

Je le rejoins dans le salon, il est au téléphone. Ses yeux me lancent des éclairs et j'ai l'impression d'étouffer. Bientôt la voix de son père sort du téléphone mis en haut parleur.

"-Maggie! Ce que tu as fait est intolérable, inacceptable. Qu'est-ce qui t'es passé par la tête? Tes vieilles habitudes reviennent au galop?

-Je te l'ai dit papa, soupire Stef. C'est de ma faute, j'aurais du mettre les choses à plats avec elle avant. Elle est déjà punie, pas la peine d'en rajouter.

-C'est la première et dernière fois tu m'entends Maggie? Reprend Monsieur Flynn.

-Je suis désolée... je souffle. Je sais tout ce que vous faites pour moi et je regrette d'avoir agi de la sorte."

Durant le reste de l'appel, même quand il me défendait, Stef n'a pas cessé de me regarder durement. Je sens que je vais en avoir pour mon grade.

Je n'ai pas tord puisqu'une fois raccroché, il se lève et commence à faire des allers-retours dans le salon. Il me donne les tournis. Vu l'allure à laquelle il se touche les cheveux, je pourrais jurer qu'il m'en veux énormément.

"-Maintenant que tu as fini de jouer la comédie avec tout le monde, il entame, de faire la fille qui regrette alors que toi et moi savons que tu n'as pas de remords Maggie. Je m'apprête à répliquer mais il m'en empêche. Non, ta gueule. Je ne veux pas t'entendre me mentir. Pourquoi tu lui as fait ça? Tu m'avais dit que tu l'aimais bien, or ce n'est pas quelque chose que l'on fait à quelqu'un qu'on apprécie Maggie!

-J'ai peut-être dit que je l'aimais bien, je me défends. Mais ça c'était juste avant qu'elle se mette en tête de me voler toutes les personnes qui me sont chères!

-Mais qu'est-ce que tu racontes? Il s'exténue. Tu continues à croire que tout le monde en a après toi? Tu n'es pas le centre de ce putain de monde Maggie! Tout le monde n'a pas une dent contre toi, si tu n'étais pas aussi mauvaise avec les gens, peut-être que tu trouverais quelqu'un qui réussira à t'apprécier comme tu es, une petite salope.

-Je... je bégaie. Elle m'a pris mon meilleur ami.

-Ton meilleur ami? Il rit jaune. Je ne suis plus ton meilleur ami Maggie et ça, ce n'est pas la faute de Marine, tu t'es très bien débrouillée toute seule pour tout gâcher entre nous.

-Pour une fille... je fais le souffle coupé. Moi quand tu m'as exigé de ne plus adresser la parole à Nate j'ai obéit parce que je tiens à toi mais toi tu pourrais tirer un trait sur notre amitié pour une fille?

-C'est totalement hors contexte ça! Il s'agace encore plus. A cette époque je te l'ai demandé en tant que petit-ami, pas juste en tant que meilleur ami.

-Jamais je ne serais sortie avec quelqu'un au détriment de notre amitié... je me pince la joue et retiens des larmes.

-Jamais je ne t'aurais fait un coup aussi bas que celui de ce midi, il faut croire que nous avons des visions de l'amitié différentes."

Je hoche la tête ne sachant plus où me mettre. Je sais que je suis insupportable, que je me laisse aveuglément guider par ma colère et que je ne fais jamais attention aux dégâts collatéraux que je sème sur mon passage. Mais là, la perte de mon meilleur ami c'est l'effondrement de trop.

Marine a encore gagné, elle l'a gagné lui, il l'aime plus qu'il ne m'aime moi et je n'arrive même pas a leur en vouloir, à aucun des deux. Je réalise bien trop tard que j'ai perdu dans un jeu où j'avais pour seule concurrente mon ombre.

Le weekend des Hamptons est enfin arrivé et je me suis royalement ennuyée. Stef ne m'a pas adressé un mot depuis la malencontreuse histoire du plateau et je n'ai pas revu Nate. Ma vie est tellement ennuyante que j'en suis même arrivée à regretter de m'être faite temporairement exclure du lycée. Au moins les cours ont l'avantage de te donner un but par jour, une routine.

Je ne me suis pas faite souffrir, j'ai résisté même si j'ai eu l'envie et l'occasion. Stef a raison, je dois arrêter de m'apitoyer sur mon sort comme si tout le monde en avait contre moi, je ne subi que le revers de la médaille.

Je jette un bref coup d'œil à Stef. Il fixe son téléphone en réprimant un sourire. Il est comme ça depuis près de deux heures de route, il parle avec Marine alors forcément il est heureux. Désolée, cette phrase faisait légèrement condescendante pourtant je fais de grands efforts. A ma grande surprise, Stef n'a pas annulé la visite dans les Hamptons et nous avons pris la route juste après qu'il ait terminé ses cours de la semaine.

Nous passons le grand portail portant les initiales de sa mère SK pour Sienna Key. Il détaille l'extérieur durant un court instant mais son regard capte le mien durant une seconde et je me maudis de m'être faite surprendre à l'observer. Je choisi alors de fixer l'immense jardin minutieusement taillé entourant l'allée de gravillons. Stef ne cesse de bouger dans son siège, je sais qu'il est mal à l'aise.

Quand sa mère a demandé le divorce à son père, il n'était qu'un enfant, il ne réalisait pas réellement ce qu'il lui arrivait. Il savait simplement qu'il vivait dans des appartements différents chaque semaine et qu'il était deux fois plus gâté. Mais un jour, sa mère a décrété que New-York n'était plus pour elle et qu'elle préférerait s'en aller vivre dans les Hamptons. Il continuait à lui rendre visite tous les weekends et vivait avec son père la semaine.

Tout ça c'était avant qu'il apprenne que sa mère adorée est en couple avec un prénommé Roy. A première vue, rien de très surprenant, il se doutait bien qu'un jour sa mère referait sa vie avec quelqu'un d'autre mais il ne s'était pas préparé au fait que cet homme soit si jeune...

Quand elle l'a rencontré, il avait tout juste 21 ans, leur relation était tout juste légale mais ils s'aimaient et le reste, y compris Stef leur importaient peu. Et ça il ne l'accepte pas le moindre du monde. Il n'aime pas voir sa mère batifoler avec ce jeunot lui collant l'étiquette de couguar sur le front et il a la nette impression qu'à peine leur rencontre effectuée, sa mère a eu du mal à se souvenir de l'existence de son fils.

Nous sortons de la voiture, le soleil commence à se coucher sur l'immense demeure semblable à un manoir. Devant la porte, se tient une grande blonde à la peau bronzée dans une magnifique robe bleue moulante, elle nous sourit, Sienna.

Je marche devant et je suppose que Stef me suis, je l'entends traîner des pieds. En arrivant devant elle elle me prend chaleureusement dans ses bras, m'énonçant à quel point est-ce que je lui ai manqué. En me détachant d'elle, je peux observer que l'âge l'atteint progressivement mais qu'elle ne veut rien laisser paraître, la peau de son visage est légèrement tirée et je la soupçonne d'avoir eu recours à plusieurs injections de botox. Quant à sa poitrine généreuse, elle est mise en avant par ce décolleté qui même si nous luttons contre, attire nos regards.

Je crois que Stef voulait lui faire la bise, mais quand il a aperçu la porte s'ouvrir sur Roy, son visage s'est endurci, il l'a défié quelques instants du regard avant de se glisser, sans un bonjour dans la bâtisse.

Je reste à discuter quelques instants avec le couple et la tension sexuelle qui règne entre eux est plus que gênante. A nombreuses reprises je me suis efforcée de tourner la tête quand ils commençaient à se faire ses papouilles ou à se bécoter le visage. Je crois que le pire c'est qu'aucun d'eux n'a tiqué face à l'attitude de Stef, comme si ce n'était pas leur problème.

Je monte les marches de l'escalier en marbre rose à la recherche d'une chambre. Plus j'avance, plus j'entends le son de la voix de Stef, il n'est pas fou, j'en déduis qu'il est au téléphone. Je colle mon oreille contre la porte. Ce n'est pas de ma faute, il ne se confie plus à moi, pourtant son bien-être m'importe toujours autant.

"-Je te jure, je regrette déjà d'être venu ici, tu la verrais avec sa chirurgie esthétique et un mec qui ressemble à tous les colleurs de boîte de nuit. Le weekend promet d'être long. Il soupire. Et puis avec Maggie ça ne va pas mieux. Il marque une pause. Non, il n'en ai pas question, tu as vu ce qu'elle t'a fait? Elle est allée beaucoup trop loin! Il s'exclame durement. C'est rien, c'est rien, il répète, tu ne te rappelles pas de ton état après? Tu es trop gentille Marine. N'empêche, j'aurais préféré que tu sois celle qui m'accompagne, je suis sûr que nous nous serions bien amusés! Il rigole."

Ses mots me blessent dans mon ego, mais je m'éloigne simplement, les yeux remplis d'eau.

C'est l'heure de manger, nous sommes tous à table mais Stef ne daigne pas nous honorer de sa présence alors Sienna me demande gentiment d'aller le chercher dans sa chambre, elle a certainement été trop obnubilée par la personne de Roy pour se rendre compte que notre relation n'est plus au beau-fixe.

Je toque à sa porte mais il ne répond pas. J'ouvre donc discrètement la porte et jette un coup d'œil à l'intérieur. Stef lève la tête pour voir de qui il s'agit mais quand il se rend compte que ce n'est que moi, il détourne le regard.

"-C'est l'heure du dîner, tout le monde t'attend en bas. Je fais en me mordant la lèvre."

Il m'ignore et c'en ai trop, mon meilleur ami me manque, je veux et j'exige qu'il me parle. Cette fois je rentre complètement dans sa chambre et claque la porte derrière moi.

"-Ecoute moi bien Stefan! Je croise les bras. J'en ai marre, tu me traites de gamine d'avoir fait ce que j'ai fait mais toi tu n'es pas mieux! Il lève la tête, j'ai toute son attention. Tu m'ignores depuis plus d'une semaine, tu as raison c'est très mature ça. Je l'applaudis faussement. Je t'ai dit une centaine de fois que je suis désolée, je ne vois pas ce que je peux faire de plus!

-Vraiment? Tu ne vois pas? Il rit jaune. C'est vrai que tu as l'habitude de blesser des personnes et de t'en excuser que si elles ont le privilège de faire partie des gens à qui tu tiens réellement.

-De quoi tu parles? Je fronce les sourcils.

-De Marine. Tu ne t'es jamais excusée au près d'elle.

-J'ai l'habitude que l'on me prenne pour la méchante, je soupire. J'assume avoir été trop loin mais elle aussi elle a dépassé les limites en embrassant Nate devant moi. Tu sais ce que je ressens pour lui, tu sais que j'étais jusque-là, la seule à avoir posé mes lèvres sur les siennes. Tu as vu dans quel état j'étais et je n'ai pas non plus reçu d'excuses de Princesse Marine. Mais, je hausse les épaules, je n'arrive même pas à lui en vouloir, parce que j'ai l'impression que si je lui en veux, tu m'en veux. Je sais que je ne suis plus ta meilleure amie, peut-être même qu'elle m'a remplacée, je souris tristement, mais toi tu es mon meilleur ami, pour toujours. Il me scrute attentivement et j'expire. Mon meilleur ami me manque."

Alors que je m'apprêtais à sortir de sa chambre. Je sens une force m'attirer vers l'arrière et mon corps bute subitement contre une surface molle et confortable. Stef grimpe au-dessus du lit tout en me maintenant en place. Je vois sa jolie bouille blonde sourire au-dessus de moi.

"-La prochaine fois que je dis que tu n'es pas ma meilleure amie, frappe moi la tête avec un parpaing, ça me remettra les idées en place. Il lève les yeux au ciel. Enfin... c'est une façon de parler Maggie, je risquerait une hémorragie dans le meilleur des cas, sinon la mort subite, enfin, pour ça, il faudrait déjà que tu réussisses à soulever un parpaing ce qui est loin d'être gagné. Je rigole et il me sourit. J'adore te faire rire, je t'adore Maggie. Je suis navré de t'avoir privée de ma présence... je vais me rattraper."

Il appuie tout le poids de son corps sur moi dans son étreinte mais moi aussi je l'adore plus que tout, c'est le seul qui sait tout de moi et si j'ai son amitié, ma vie est tout de suite moins ennuyante, même si Nate reste toujours une des pièces-majeures manquantes.

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Hey!

J'espère que vous allez bien,

Et que ce chapitre vous a plu!

2 chapitres longs de suite je me surpasse je crois!

Enfin, sinon il ne reste plus que 5 jours de cours, les 5 derniers de l'année 2016!!! Courage à tous!

Préparez bien vos fêtes de fin d'année, ne mangez pas trop de chocolat!

Je vous aime, merci pour tout ❤️

Noémie =)