บท7
J'avais envoyé un message à Monsieur Han pour lui dire que aujourd'hui je ne viendrais pas, me sentant pas bien depuis hier soir, compréhensif il m'avait dit de prendre le reste de ma semaine pour pouvoir me reposer. Malgré la fatigue cumulée, et mon état émotionnel pitoyable, je n'avais pas réussi à dormir ni même fermer l'oeil de la nuit. J'avais assisté à l'aube et aux humains partir au travail à l'aurore, les observant depuis le rebord de ma fenêtre, assis de tel sorte que tout mon corps soit calé sur l'embrasure et que je ne tombe pas dans le vide, comment expliquer aux voisins que je n'avais rien ? Oui oui, je vivais dangereusement des fois. J'en aurais rigolé si la situation s'y était prêté mais mon esprit avait été mis sur off depuis hier. Depuis ma sortie lente de la salle de bain, je n'avais pas quitté mon perchoir, voulant prendre le froid dans la face, me rappelant l'horrible personne que j'avais été et que j'étais. Je crois qu'à un moment mon téléphone avait sonné, un message voir même plusieurs mais je l'avais laissé brayer seul, décidant de m'en occuper plus tard dans la journée, quand mon corps aurait enfin décidé de bouger de son propre chef.
Même en entendant la porte de la chambre grincer, je restais statique où seule ma tête bougeait pour voir sortir Jisung de la pièce, ayant repris des couleurs et ses plaies s'étant plus ou moins refermées. Son doux visage éveillé était d'une beauté à couper le souffle, de ses cheveux ondulants sauvagement sur son front, sa bouche se déboîtant presque en bâillant, il était angélique et très agréable à contempler. Il m'observait sans rien dire, se demandant sûrement depuis combien de temps j'étais là.
"- Sers toi, il n'est pas encore midi, lui dis-je d'une voix grave et caverneuse."
Il sembla hésiter mais se décida de finalement hocher la tête avant de se diriger jusqu'à la cuisine. Je suivais son ascension avec attention, observant ses mouvements gracieusement nouveaux et lumineux, il semblait flotter tant sa démarche était fluide. Son teeshirt de pyjama blanc laissait découvrir ses biceps et triceps finement musclés tandis que le jogging noir contrastait avec la couleur claire du top et de sa peau. Je détournais le regard en me mordant la lèvre lorsqu'il avait commencé à se tourner dans ma direction, se doutant sûrement que mon regard le scrutait. Le ciel blanc de la ville ne laissait pas apercevoir le soleil mais la matinée était lumineuse, laissant découvrir aisément les arbres perdants leurs feuilles, les hommes et femmes portant leurs écharpes et laissant de la buée sortir de leurs nez ou de leurs bouches, les voitures s'enchaînant comme habituellement, s'arrêtant aux feux rouges pour laisser les piétons courageux traverser. La vue aurait pu être ennuyeuse mais en ce moment elle me paraissait la plus agréable du monde si on oubliait l'homme parfait qui se trouvait chez moi.
"- Minho, entendis-je tout bas."
Je me tournais vivement vers un Jisung bien proche, ses doigts frôlant presque mon bras, et des questions sur le bout des lèvres.
"- N'allez-vous pas travailler ?
- Non, mon patron m'a donné ma semaine. Tu veux que je m'en aille ?"
Il secoua vivement la tête comme si ma remarque l'avait choqué et était inapproprié. Puis il se gratta la nuque, la tête baissée avant de m'avouer à voix basse.
"- J'avais espéré que vous soyez là.
- Tu veux faire quelque chose en particulier ? Discuter ?
- Ou... oui... j'ai des questions à vous posez..."
Je hochais la tête avant de finalement descendre de ma fenêtre, de les fermer et de me tourner vers lui.
"- Vous avez froid ?
- Sans plus pourquoi ?
- Je n'ai pas froid..."
C'est vrai que la température extérieure était faible, et je la percevais sans qu'elle me dérange plus que ça, mais de là à ce qu'il n'est pas froid m'intriguait quelque peu. Peut-être ressentait-il les choses différemment car il etait... enfin bref.
"- Tu ne manges pas ?, demandais-je en remarquant la table et l'espace de travail vide de nourriture.
- Non... je n'ai pas très faim...
- Tu dois manger sinon tu vas plus difficilement te remettre des tes... blessures.
- Vous aussi vous avez mal ?"
Comme par réflexe, je secouais la tête comme si sa question était absurde mais en y réfléchissant un peu plus j'aurais dû être plus attentif et concentré. Évidemment que je n'avais plus mal, ce n'était que les premiers temps où la douleur faisait surface à chaque transformation. Mais lui, c'était un "nouveau né" alors comment lui expliquer que c'était normal qu'il souffre et pas moi ?
"- De quelle couleur sont vos ailes ?
- Blanches, répondis-je après un long soupire intérieur.
- Ça signifie que vous êtes bon ?"
Je me mordis la lèvre fortement, tant que le sang coula sur ma langue et mes dents, cet étrange goût métallique qui m'envahissant la bouche.
"- C'est ce qu'on raconte, avouais-je.
- Vous n'y croyez pas ?
- Jisung, j'ai fait des choses pas bien dans ma vie. Alors je pense que la bonté à sauter une génération.
- Qu'avez-vous fait ?"
Mon humeur qui s'était adoucie reprit sa noirceur et mon visage redevint de marbre, les souvenirs revenaient un par un, un sentiment de profond mal à l'aise m'assaillant sans relâche alors que j'évitais son regard en m'éloignant comme si j'avais peur que ma proximité lui soit fatale. Je voulais me retrouver seul, m'éloigner, hurler ma douleur, ressentir mon karma pour mes mauvaises actions et juste me laisser pourrir dans un coin.
"- Tu ne veux pas le savoir, dis-je froidement."
Perdu et paniqué, souffrant, je me ruais jusqu'à ma porte d'entrée sous la voix de Jisung qui m'appelait. J'avais fuis, encore, je ne voulais qu'il sache à quel point j'étais nuisible pour lui, pour les autres. J'aurais aimé ne jamais l'avoir ramené, j'aurais dû le laisser reposer en paix et lui foutre la paix. La solitude, ça change les gens.
**********
Je m'étais réfugié dans l'un des seuls endroits où je pouvais être sûr d'être seul : devant la tombe de Jisung. Le ciel blanchâtre donnait un aspect encore plus triste au lieu, me faisant culpabiliser plus que je ne l'étais déjà. Les bras ballants, la tête basse à regarder l'image souriante et brune de mon ami, je m'effondrais à genoux sur la pierre dur et froide, je crois même avoir entendu se briser un de mes genoux mais la douleur physique passa bien après celle émotionnelle. Et je m'excusais en boucle, répétant inlassablement les mêmes choses, les sanglots les interrompant de temps à autres, les larmes me noyant et la morve avait aussi fait son apparition, se frayant un chemin dégoûtant sur mon arc de cupidon jusque sur mes lèvres. Je me foutais de mon apparence et encore plus du bruit que je pouvais faire dans ce silence morbide, j'étais omnubilé par mes intestins qui se déchiraient lentement dans mon ventre.
"- Je suis tellement désolé Jisung, de t'avoir fait tant souffrir, de t'avoir fait ça, sans ton accord, sans avoir pris en compte ton avis... Je suis tellement désolé..."
Je reniflais bruyamment, m'essuyant le nez de ma manche avant de relever les yeux sur l'image lumineuse en face de moi.
Au bout de longues minutes, qui me parurent des heures, j'entendis un bruit de vêtements frotter près de moi qui me fit lever la tête avec engourdissement, avant de voir un mouchoir apparaître dans mon champs de vision, la couleur détonnant parmi les nuances de gris qui s'étendait devant moi. En relevant la tête j'y croisais le regard de Christopher qui me sourit tristement avant de m'insiter à prendre le bout de tissu immaculé. Au bout de quelques secondes je le pris avant de me moucher dedans et de me relever, soutenu par mon ami.
"- Merci..
- Ne me remercie pas, tu aurais fait la même chose."
Je ne dis rien, me contentant d'observer encore une fois la photo, la détaillant pour la millième fois, redécouvrant tous ses traits que je connaissais par cœur.
"- Il te manque hein ?, je ne répondis rien, il le savait parfaitement, a moi aussi. Chaque jour... J'ai envie de lui dire tellement de choses que je n'ai encore jamais réussi à exprimer avant par des mots. Mais tu sais ? Je ne regrette pas tous ses moments passés avec lui."
Mon regard se tournant vers lui, je le vis sourire en retour à ce Jisung figé avant de soupirer et de me proposé d'aller boire quelque chose pour me réchauffer. Je le suivis sans dire, jusqu'à sa voiture où il activa son chauffage avant de nous entraîner jusqu'au centre-ville dans un silence qui fut, à ma grande surprise, apaisant et calme. J'aimais sa présence, sa compagnie, il était d'un réconfort grand et j'appréciais qu'il ne m'ait pas quitté à la mort de son meilleur ami. Peut-être étais-je la deuxième personne qui le rattachait à lui et qu'il se refusait d'abandonner ? Peu m'importait la raison de notre rapprochement mais j'appréciais que ce soit le cas.
Nous sortîmes de la voiture, laissant le froid agressé nos pauvres nez et joues sans défense, puis nous dirigeâmes vers notre endroit habituel : un bar du nom de Soul Drink, quelle piètre ironie. En entrant dans l'endroit sentant l'alcool à plein nez, je remarquais que de nombreuses voix se faisaient entendre dans la salle plus au fond. Le sas était sombre et peu chauffé pour ne pas brusquer les clients avec la chaleur qui allait émaner de la pièce principale. J'avais préféré garder ma veste avec moi, quant à Chan il l'avait déposé dans un vestiaire où un homme d'une trentaine d'années se chargeait des entrées et des dépôts, s'ennuyant fortement dans son travail ça n'échappait pas. Bifurquant à gauche au fond du couloir, nous nous retrouvâmes finalement dans le vif du sujet : la moitié des tables rondes en hauteurs étaient prises par quatre ou cinq personnes qui discutaient et buvaient différemment alcool proposé, le bar était peu rempli et nos places étaient toujours vides. Les néons éclairaient faiblement l'endroit, créant une ambiance tamisée grâce aux murs sombres s'accordant avec un parquet en bois dans les mêmes tons, une faible musique d'ambiance était pratiquement entièrement recouverte par le brouhaha présent et animé par les habitués du bar. L'odeur était désagréable au possible mais j'avais appris à m'y habituer au fil des années et de nos nombreuses venues. À peine assis sur nos sièges que Christopher leva la main pour se faire remarquer du serveur avant de lui mimés "la même chose que d'habitude". Nos fesses poser en équilibre, j'avais le regard fixé sur le bois ciré d'un marron foncé qui me semblait clairement plus intéressant que l'ambiance ici.
"- Minho, ça fait cinq ans, commença Chris à côté de moi qui semblait dépité par mon attitude.
- Je sais, murmurais-je avant de relever la tête vers lui, me redressant au passage avant de m'étirer.
- Tu devrais passer à autre chose.
- Je te l'ai déjà dit, je ne pense pas que ce soit possible."
Il allait rétorquer quelque chose mais le barman déposât nos verres sur des sous-verres devant nous avant de s'éloigner, sous le regard gratifiant de mon ami avant qu'il ne chope sa boisson des deux mains.
"- Et la fille de l'autre fois ? Tu l'as rappelé ?"
La dernière fois que nous étions sortis tous les deux, nous avions fini en boîte car l'australien voulait s'amuser à dandiner son popotin sur des musiques plus bruyantes qu'agréable, me forçant pour l'accompagner et me changer les esprits. J'étais aussi quelque peu éméché et préférait garder un œil sur mon ami pour éviter qu'il lui arrive quoi que ce soit. Il s'était placé vers le centre de la piste, là où bon nombre d'adolescents et jeunes adultes se frottaient tant la distance était réduite, s'égosillant sur les chansons qu'ils connaissaient par cœur, d'autres riant à gorge déployée alors que certains, ne voulant ne pas rentrer seuls, se frottaient contre un mur en se bouffant littéralement la bouche et se tripotant sans honte. Pas vraiment mon délire et les seuls fois où j'étais "sorti" c'était en présence de WooJin ou de Jisung, pas le même ambiance. WooJin m'emmenait dans des dîners d'haut-placé appeler aussi bal, où tous les invités portaient des masques cachant leurs visages mais pas leur aura, laissant les convives discuter avec différentes espèces à propos de leur boulot, exploits ou autres sujets plus ou moins intéressant. Mais mes sorties nocturnes préférées étaient celles avec Jisung, de nos soirées passées dehors à discuter de la pluie et du beau temps s'en jamais s'en lasser et à ma dernière fête en sa présence, celle d'Halloween. J'appréciais ses soirées là mais pas celles de humains. Pourtant Chris en était un et se vidait l'esprit comme tous le monde : en gesticulant grossièrement sur les musiques proposées par le dj. Nous étions restés un bon moment ce jour là, chacun dans son monde. Puis une jeune fille m'avait bousculé, prise dans l'euphorie. En me retournant je tombais nez-a-nez avec une glousseuse aux cheveux ébènes longs et lisses, des yeux d'un bleu à couper le souffle soulignant son visage d'une jolie beauté humaine. Malgré les odeurs de clopes, d'alcool et de différents parfums mélangés, son odeur détonnait. Un parfait équilibre de sucré et de fleuris que j'appréciais fortement. Elle s'excusa, et enivrée de son parfum je lui souris, charmeur. Au bout de longues minutes où cela ne quitta pas mes narines, elle m'entraîna à l'écart, dehors dans le froid de l'automne. Elle riait niaisement en se retournant parfois pour me regarder, sa main toujours sur mon poignet jusqu'à ce que nous nous retrouvions dans une rue sombre, à l'abri de tous les regards. Son envie sexuelle puait à plein nez, mais j'avais d'autres projets plus... enivrants. D'un jeu séducteur, nos yeux s'accrochèrent dangereusement, agissant comme des aimants jusqu'à ce qu'elle touche le mur froid derrière elle. De là, elle fût complètement hypnotisée, relevant la tête haute pour me laisser découvrir entièrement son visage et son cou, d'une peau fine et si pâle que je n'eus pas de mal à voir ses veines toniques. Pris d'une confiance que je connaissais peu, je baladais mes mains de son visage, passant par sa gorge et venant agripper sa taille, m'étant aussi baissé afin d'avoir plus d'accès à ma victime, je commençai à tâter ses veines de mes lèvres, effleurant différents endroits à la quête du parfait emplacement. Je l'entendis soupirer de contentement avant qu'elle ne vienne agripper mes épaules, cherchant à ne pas défaillir sous l'effet que cela lui faisait. Quelques secondes plus tard je trouvais l'idéal : l'endroit espéré. Un fourmillement dans mes gencives fût le feu vert, j'y plantais mes crocs aiguisés, expert et sûr de moi, je savais qu'elle n'hurlera pas. Ma langue passant sur les fines plaies où étaient rentrés mes canines, je goûtais ce sang que je n'avais pas bu depuis si longtemps : celui des humains. Je sentis rapidement le liquide se déverser sur toute ma langue, me provoquant de longs frissons d'excitation et de délectation, le doux fluide vital coula le long de ma gorge, la réchauffant agréablement, tant que m'entendis soupirer de plaisir. Ma victime, quant à elle, couinait de plaisir elle aussi mais beaucoup moins discrètement que moi. Je savais, par mon père, qu'une victime inconsciemment consentante éprouvait un effet similaire à celui sexuel, sans rapport physique autre que la blessure évidemment. Je savais quand m'arrêter et l'avait laissé repartir sans souvenir de ce qu'il venait de se passer, sans même la moindre marque. En effet, après après retirer mes canines de sa sublime gorge faible, la salive permettait aussi la régénération lorsqu'on le vampire la léchait.
"- Non, elle était sans intérêt.
- C'est méchant, me fit remarquer Chris après s'être étouffé avec sa première goulée du liquide ambré de son verre.
- Mais vrai.
- Tu es irrécupérable, soupira-t-il."
J'avais haussé les épaules avant de prendre du mien, de le finir d'une seule traite tant ma douleur commençait à l'emporter. Je fis une grimace sous l'amertume du breuvage. C'était ignoble.
**********
Deux ou trois heures plus tard, je rentrais enfin chez moi après avoir promis à Christopher de me reposer et de penser à autre chose. Mais comment voulait-il que je le fasse ? Quand j'aurais passé la porte, mon désireux malheureusement serait de nouveau en face de moi. Rien que d'y penser, je ralenti mon rythme, profitant encore quelques instants de l'air frais et agréable du soir. Je ne savais quelle heure il était, j'avais oublié mon téléphone chez moi. Je me mordis la lèvre, j'avais laissé Jisung tout seul sans explication en partant comme une furie, comment allais-je lui expliquer tout ça ? Il allait vraiment penser que j'étais bizarre et peu fréquentable, ce qui n'était pas vraiment faux en soit mais rien que d'y penser je me serais tapé la tête contre le mur. J'étais vraiment stupide et pitoyable.
Je montais lentement les marches de mon escalier jusqu'à finalement arrivé à mon étage, me pointant mollement devant ma porte d'entrée. Entre-ouverte. Mon cœur commençait à s'emballer, mon cerveau tourna à une vitesse folle et mon ventre se tordait horriblement. Et s'il était parti ? Pourquoi ma porte était-elle ouverte ? L'intérieur était éteint et semblait complètement vide de toute présence. On s'était introduit chez moi. Et si l'on avait kidnappé ? Quelle horrible idée ! Mais pas sans équivoque. J'ouvris lentement le lourd batant, le faisant grincer sinistrement jusqu'à ce que je pénètre dans mon appartement. Tous les meubles étaient à leur place, rien n'avait bougé, aucune lumière allumée, aucun bruit.
"- Jisung ?, tentais-je à voix basse en commençant vraiment à stresser."
Aucune réponse. Okay, panique générale ! Il a disparu ! Je me mis à chercher partout, dans mon salon, dans ma cuisine, dehors, rien. Je sentis mon cœur se briser lentement et douloureusement. J'étais vraiment un connard ! Je l'avais blessé et il avait dû partir ou peut-être s'était-il fait kidnapper. Dans les deux cas, je n'avais qu'une envie : partir à sa recherche dès maintenant. J'allais ressortir de mon appartement lorsqu'en me retournant, je le vis. Là, apeuré, les genoux fléchis comme s'il était prêt à déguerpir si un danger se présentait. Mon souffle se coupa, mon cœur s'arrêtait bel et bien. Il ne lui était rien arrivé. Dieu soit loué ! Il tourna la tête vers moi et une expression de désespoir et d'inquiétude passa avant qu'il ne court se réfugier dans mes bras, rapidement et fortement.
"- Minho ! Minho... j'ai eu si peur... J'ai cru qu'il vous était arrivé quelque chose... je suis désolé."
Soulagé et plus qu'heureux, je l'étreignait de toutes mes forces avant de lui embrasser le front, ses cheveux plusieurs fois. Je n'avais jamais été si heureux de le voir, jamais encore je n'avais pensé l'aimer autant qu'à cet instant, et Dieu sait l'amour inconditionnel que je lui portais.
"- Je suis désolé Jisung, j'ai mal agit. J'en suis navré. J'ai cru t'avoir perdu en entrant... J'ai eu peur que tu ne sois kidnappé ou enfuit."
Il ressera plus fort son étreinte avant de se reculer légèrement pour me regarder et me sourire, une larme commençant à couler sur sa joue tant son soulagement était grand. Je voulais savoir ce qu'il pensait et pourtant je n'arrivais pas à accéder à son esprit, mais peu m'importait il était là, c'était le principal. Je lui embrassais le front sans hésiter, déposant une main sur sa joue pour essuyer l'eau salée qui s'échappait de ses paupières.
"- Pourquoi la porte est ouverte ?, demandais-je doucement."
L'expression de peur réapparue sur son doux visage, tordant de stresse mon ventre fragile. Il allait dire quelque chose mais une voix que je connaissais par cœur le devançait :
"- Minho, tu m'expliques ?"
Je me dégageais de l'étreinte de mon blondinet pour le placer derrière moi, comme si j'étais un bouclier. Faisant face à Hyunjin, se tenant sur le pas du salon, les bras croisés et le regard froid, son ton cassant ne présageait absolument rien de bon.
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