บท17
Assis sur le canapé, les oreillers semblant vouloir se faire la malle, nous étions tous deux poser depuis de longues dizaines de minutes sans rien dire, Jisung collé sur mon torse comme si sa vie en dépendait, brisant mon petit coeur plus encore que la minute d'avant. Voyant qu'il ne s'arrêtait pas de pleurer, une heure plus tôt, je l'avais accompagné jusqu'au canapé, lui proposant un chocolat chaud pour le réconforter mais il avait refusé et m'avait, de sa toute petit voix, de rester à ses côtés, et mes fesses à peine posées sur le coussin, il s'était blotti contre moi comme une jeune garçon avec son père quand il avait un chagrin. Sauf que je n'étais pas son père et que le chagrin n'était pas rien. Et depuis, un silence s'était installé tranquillement dans la pièce à peine éclairée de la lumière du jour à cause des rideaux opaques et foncés que j'avais acheté, des jours auparavant, comme pour avoir plus d'intimité, sous cette atmosphère triste et sombre, j'avais placé ma main timidement dans sa chevelure d'or, entremêlant de temps à autre mes doigts entre ses mèches si douces auxquelles je m'étais habitué, découvrant un Jisung coloré et portant des lentilles de couleur hallucinantes que seul lui possédait de toute la ville.
Depuis la confirmation, que j'avais tenté d'ignorer auparavant en me voilant la face, nous n'avions pas revu WooJin, Hyunjin m'avait sûrement envoyé une tonne de message et appeler un bon nombres de fois mais je n'avais pas rallumé mon téléphone depuis des lustres maintenant, j'avais appelé mon patron avec le fixe pour lui expliquer sans rentrer dans les détails que j'avais un empêchement, j'allais sûrement prétexter un enterrement de famille proche, et ça faisait des lustres que je n'avais pas vu Chan. Au fond, il me manquait plus que je ne le savais, mais je ne me sentais pas de laisser Jisung tout seul, surtout quand mon frère rôdait dans la ville, et puis Chan est humain, il ne comprendrait pas ce qu'il se passe, encore moins que les deux tourtereaux qu'étaient Hyunjin et Jeongin alors qu'ils étaient tout deux dans le monde du paranormal. Oui, le frère de mon amant était surnaturel. Comment ? Simplement parce qu'il est l'âme-soeur incontesté d'un ange noir. Comme cet être collé à moi à ce moment. Je me mordis la lèvre à cette pensée avant de venir embrasser le haut de son crâne tendrement avant de le sentir relevé la tête.
"- Minho ?
- Hum ?, baissais-je les yeux vers lui.
- Qu'est-ce qu'il y a ?"
Sa question ne semblait pas percuter dans mon crâne douloureux, seul ses yeux translucides reflétant l'inquiétude m'obnubilait franchement. Portant ma main droite, précédemment sur son bras, à sa joue, je la caressait de mon pouce doucement avant d'essayer de sourire, voulant ne pas l'inquiéter plus.
"- Rien, rien... j'inspirais longuement avant d'avouer, je suis nostalgique.
- Nostalgique ? Pourquoi ?, demandât-il en se relevant, se plaçant sur ses genoux, presque face à moi.
- Pour rien, rigolais-je doucement à cause de ce si jolie visage qui se préoccupait de moi au lieu de lui-même, oublie.
- C'est à cause de... moi ?"
Mes prunelles qui s'étaient échoués précédemment sur mes genoux étaient rapidement remontés sur ses yeux à lui, y trouvant une demande de sincérité presque obligatoire. Et je ne me sentais pas de lui mentir, encore.
"- Oui, soufflais-je après de très longues secondes de silence.
- On se connaît alors ?
- Oui, Jisung, évitant son regard comme me sentant coupable, nous nous connaissons."
Puis un nouveau blanc, plus intense où on pouvait presque entendre son cerveau chauffer à la recherche de réponse qu'il n'avait pas, qu'il n'avait plus. Et mon cœur qui s'accélérait de plus en plus à mesure que les minutes passaient.
"- Co... comment ?, chuchotât-il presque pour lui-même."
Je fermais les yeux, je redoutais cette question que je ne pouvais plus éviter maintenant, j'avais peur que si je lui révélait qu'il était il ne veuille partir de nouveau, ce qui était compréhensible, mais s'il était seul cela aurait été dangereux autant pour lui que pour moi. J'inspirais fortement avant de soupirer et de commencer.
"- Ton nom est Han Jisung, tu as 17 ans et tu étais en Terminale. Tu étais un jeune comme les autres, avec des occupations comme tous les humains, tu as une famille aimante et compréhensive, ton frère est toute ta vie, tu vivais pour ton avenir brillant...
- Et vous ? Qui êtes-vous pour moi ?
- Je ne suis pas quelqu'un de très impo...
- Minho !, me faisant tourner la tête vers lui sous l'intonation qu'il avait employé, vous savez autant que moi que si je suis ici et pas ailleurs c'est que vous êtes plus important que les autres, non ?"
Je lui souris tristement, c'était bien ça le problème. C'était que j'avais été trop important dans sa vie, qu'il l'avait perdue.
"- Nous étions amoureux..
- <<Étions>> ?, tiltât-il, pourquoi étions ? Pourquoi vous parlez au passé pour beaucoup des faits ? C'est parce que j'ai perdu ma mémoire ? Si c'est ça, ne vous inquiétez pas c'es...
- Parce que c'était il y a plus de cinq ans, lâchais-je de but en blanc, lui coupant la parole,
Parce qu'il y a plus de cinq ans,
Tu es mort."
Voyant son visage se décomposer petit à petit, ce sourire si innocent disparaître, ses yeux se ternirent, c'était exactement ce genre de situation que je voulais éviter, ce genre d'expression déconfite horrible à soutenir. Mais il se mit à rigoler nerveusement, se grattant la nuque.
"- Vous mentez, je ne suis pas mort, je... je... Il ne peut pas avoir raison, il ne peut pas...
- Qui ça il ?
- Il ne peut pas, il ne peut pas..."
Il se tenait la tête comme s'il était fou, comme pour se boucher les oreilles, comme pour se créer une bulle de protection. De parlait-il ? Que lui voulait-il et que lui disait-il ? J'essayais de lui toucher le poignet, pour essayer de le rassurer, de lui promettre que qui qu'il soit, il ne lui ferait aucun mal. Mais a peine mes doigts avaient-ils frôlé son épiderme qu'une vague de chaleur insoutenable parcourait tout mon corps. Mauvais signe. Pris de panique, je bondis sur mes deux pieds, m'éloignant de lui alors qu'il relevait ce regard fou et terrifiant sur moi, souriant insolemment, ses prunelles retrouvant leurs couleurs de feu, ses traits fluorescents commençaient à venir manger le doux visage de mon amant et il se mit à rire, un rire qui me glaçait le sang. J'allais faire un choc thermique à cette vitesse.
"- Vous mentez, vous mentez comme vous respirez, raillait-il en descendant du canapé de manière prédatrice, vous avez menti, vous avez peur de moi, vous ne me connaissez pas, je ne suis pas mort, vous êtes un imposteur !
- Non, Jisung... mes mains s'étaient placés d'elles-mêmes devant mon buste, comme près à la baston."
Il grognait en secouant la tête, par-ci par-là, avançant lentement vers moi. Comme quoi, les démons c'étaient vraiment répugnants. J'aurais pu prendre mes jambes à mon cou et détaler de chez moi mais cela n'aurait pas été une si bonne idée si je voulais lui prouver que mes paroles étaient véridiques. Le Jisung d'avant aussi doutait de moi, mais pas.. pas des souvenirs. Pas quand il voyait, quand il assistait aux faits lui-même.
Ola c'est une mauvais idée ça Minho, s'enquit mon esprit avec la sonnette d'alarme qui avait retentit depuis bien longtemps dans mon cerveau. Et elle s'excitât quand la main brûlante de mon cadet vînt choper mon cou, cet air menaçant gravé sur le visage, ses yeux flamboyants aussi sublimes qu'apeurant, ce souffle fort, comme s'il était énervé. J'allais le regretter c'était certain mais ce vieux souvenir qui me confirmait que ça avait marché, quand je voulais qu'il voit, qu'il comprenne, qu'il se souvienne.
"- Je vous déteste !, hurlât-il presque."
Je perdis toute notion du temps, de l'espace, de mon corps, toutes les sensations de chaleurs, de peur, de volonté; tout disparu à cette simple phrase qui me déchira le reste de mon cœur qui avait été encore intacte. "Je vous déteste !"
Commençant à manquer d'air, sentant mon corps perdre toute sa force, sa poigne qui s'était resserrée, mes yeux se révulser alors que je ne cessait de le regarder quelques secondes auparavant, le sang monté à mon cerveau comme si celui-ci allait exploser sous la compression et la pression. La seule chose que je sentais encore était mon cœur partir en morceaux alors que sa phrase ne cessait de retentir dans mon esprit.
"- Ce.. ce.. n'.. est.. pas ..vr... vrai..., arrivais-je à peine à articuler."
Un fin sourire de certitude avait naquis sur mes lèvres sèches et chaque mouvement devenait de plus en plus difficile, tout l'air semblait avoir quitté mon poumons alors que j'avais gâché mes dernières forces à lui dire cette simple affirmation qui me valut plus de douleur que je n'en avais déjà. Une douleur fulgurante apparue dans mon ventre alors que je me sentis tomber lourdement au sol, incapable de respirer mais seulement de me recroqueviller sur moi-même comme pour me protéger de tout nouveau coup qui me serait porté. Mon abdomen me brûlait, souffrait.
"- Allez crevé."
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