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บท12

Cela faisait maintenant un mois que j'avais repris le travail. Les deux semaines que mon patron m'avait offert m'avait fait un grand bien, j'avais même fait beaucoup d'efforts pour Jisung. Quand je lui avais parlé de sortir chercher des informations sur lui, il ne semblait plus tout à fait sûr de vouloir planter le bout de son nez dehors, à tenter de se souvenir de n'importe quoi, d'un quelconque détail, et cela s'était soldé par des échecs. Les deux seuls jours où nous l'avions fait, il m'avait dit ne plus être sur de son pressentiment lorsqu'il avait sonné à ma porte, le premier jour. J'avais vu son expression tristounette chaque fois qu'en regardant un magasin, un arbre ou une ruelle, son mémoire ne refaisait pas surface. Nous n'avions pas fait le centre-ville, car celui-ci était trop peuplé ses jours-ci pour que j'y emmène Jisung, cela aurait été compliqué d'expliquer aux gens qui le reconnaîtraient que ce "n'est pas Jisung". Au fond de moi, ça faisait mal. Il ne dit plus trop rien par rapport à sa situation, comme si ce détail était sans importance, sa condition de non humain ne semblait pas l'inquiéter ni le déranger, hors ça me faisait un peu peur. De plus, Un il ne se souvient de rien, deux il n'est pas humain et trois il fait face à mes changements d'humeurs inexplicables mais ne dit rien. Comme s'il était coupé de la réalité. Et je m'en voulais, je regrette de ne pas lui avoir demandé s'il voulait revenir, quand WooJin m'a emmené le voir, dangereusement. "Nous serons bientôt réunis", qu'est-ce que ça signifiait au fond ? Pensait-il que j'allais finir par mourir ? Qu'attendait-il de moi ? Que ressentait-il au fond, là, maintenant ? Etait-il triste ? En colère ? Perdu ?
Devant mon poste d'ordinateur, je me mordis la lèvre de culpabilité. Je n'arrivais pas à me mettre dans mon travail, j'étais sans cesse tourmenté après ses deux semaines off où mon patron m'avait fait un sermon quand j'étais revenu travailler, une semaine trop tôt. Alors j'avais profiter de mon temps libre pour parler avec Jisung, l'observer évoluer. Malgré les deux jours de recherches extérieures, il refusaient de sortir, il avait trop peur que mon frangin ne revienne, qu'il ne sache pas se défendre. Et il m'avait posé des questions sur sa condition, et je n'avais pas su lui répondre convenablement, je n'avais pas les informations nécessaires pour lui venir en aide, pour l'accompagner convenablement dans son apprentissage. Et je doutais que Hyunjin puisse l'aider aussi, de plus je refusais qu'il l'approche, qu'il le touche. Pas encore. J'avais peur que, sans ses souvenirs, Jisung ne soit plus vulnérable qu'il ne l'est déjà. Rien qu'à le regarder, j'avais peur que le vent l'emporte avec lui tant il me semblait frêle. A le regarder devant le poste de télévision, assis en tailleur sur le sol, un tee-shirt blanc trop grand, un jogging noir tout aussi over-size, ses cheveux suivant le mouvement avec souplesse chaque fois qu'il se redressait, la lumière de la journée ou du soir se reflétant sur tout son visage et à travers ses yeux. J'en étais aussi hypnotisé qu'effrayer, oui sa beauté me faisait peur. C'était comme si ce changement l'avait encore plus embelli, ce qui me semblait impossible auparavant, qu'il soit encore plus majestueux qu'il ne l'est déjà. Je me surpris à me mordiller la lèvre inférieure, le regard baissé sur mon clavier ébène d'ordinateur. Ce mec me rendait accroc, il hantait encore mes pensées, si ce n'était pas plus qu'avant. Et dans cette rêverie, je ne me rendis même pas compte du mouvement qui se faisait à côté de mon bureau de travail bordélique, ce n'est que lorsque je sentis un frôlement sur ma tête que je tournais celle-ci dans la direction gauche, quelque peu vide, de ma table. J'y découvrais un pot en terre qui gardais sagement une fleur. Une orchidée. Fronçant légèrement les sourcils à la vue de cette nouvelle fleur, ma collègue prit quand même l'initiative de me dire "je ne sais toujours pas qui c'est mais ça vient de m'être donné pour toi." Avant de partir en direction de son bureau, sûrement. Cela faisait presque deux ans que, tout les deux semaines environ, je recevais des orchidées, et presque deux ans que je les acceptais pour les offrir à Jisung, car lui seul les méritaient. Prenant le vase des mains, je reniflais la senteur qui s'en dégageait, un doux parfum sauvage que j'appréciais assez et qui me rappelait ma moitié. Sombre, sauvage mais douce et sublime. Tout mon Jisung. Et je souris, de nouveau. Comme un enfant.

********

     Comme chaque fois que je recevais ses fleurs, je prenais le temps nécessaire pour partir vers cet endroit qui ne me nécessitait aucun effort de mémoire pour le retrouver, le cimetière. Celui où mon défunt ami y était enterré. Devant la grille, le pot à la main, je me sentais étrangement nerveux, comme si lorsque j'allais passer la barrière, un malheur allait arriver. La grille de fer quelque peu rouillée par-ci par-là donnait au lieu un aspect de sanctuaire, quelque chose d'interdit et de mysterieux, le temps s'y prêtant de sa couleur blanchâtre d'hiver froid et sans neige; et je poussais la grille, la même que j'ouvrais depuis cinq années et qui faisait toujours ce même bruit de choubakka etouffé par le temps qui passe et qui continura d'avancé malgré ses plaintes. Pénétrant dans ce lieu silencieux et triste, mes pieds frôlaient le sol lentement, laissant mes yeux vagabonder avec respect sur les tombes des personnes qui ont rejoint le ciel, mon lieu d'origine, croisant parfois la présence d'un membre de famille, un proche qui était venu se recueillir sur ses pierres solides qui protègent les défunts des agressions et intempéries extérieures. Mon souffle était étrangement calme, contrairement à mon cœur et mon ventre qui en faisaient des leurs. J'avais envie de faire demu-tour, de fuir, je ne me sentais pas prêt, pas préparer. Et quand mes pas me guidèrent d'eux mêmes jusque devant la pierre tombale de mon ami, c'est mon souffle qui s'était subitement arrêté, comme mon cœur, alors qu'une larme s'échappait seule de mes paupières, ayant bravé mes cils pour venir s'écraser sur ma pommette et se frayer un chemin de gravité jusqu'aux graviers sous mes pieds bien encrés dans le sol, contrairement à mes genoux qui ne voulaient plus me porter, m'obligeant à m'agenouiller devant l'immense pierre devant moi. Je déposais fébrilement la fleur sur le centre de la tombe, dépoussiérant un peu cette matière lisse et froide sous mes doigts avant que mon regard ne remonte progressivement sur les écritures en face de moi :

  Han Jisung.
Famille Han, mort le 25 Décembre.

Tu étais un ami, un frère, un amant, un fils. Nous t'aimions, nous t'aimons et nous t'aimerons toujours.

"- Toujours..."

      Je reniflais bruyamment, me frottant le nez contre ma manche, comme un enfant triste, comme cet enfant triste que je suis.

J'avais ramené Han Jisung à la vie.

      Était-ce du véritable amour ? Ou était-ce de l'égoïsme face à cette douleur qui ne se refermait pas ?

J'avais ramené Han Jisung.

       Serait-il ne serait-ce qu'heureux dans sa nouvelle vie, s'il avait des souvenirs ? M'en voudrait-il ?

Han Jisung.

       Au fond de lui, son âme criait-elle qu'elle m'aimait aussi ? Ou me détestait-elle d'avoir commis cet acte impardonnable ?

Han.

        Que pensait-il là maintenant ? Que ressentait-il, en ce moment même ?

Vie.

Un souffle coupé, une douleur fulgurante que j'essayais de contenir dans un grondement sourd, un sentiment de lacérations, d'inachevé dans les poumons, dans le dos, entre les omoplates. Ces picotements sur les côtés de la colonne vertébrale et sur les doigts, ce cœur s'accélérant encore et encore plus vite, ce ventre qui se tord sous la douleur et l'excitation. L'excitation de la transformation. Pas la mienne, celle de Han Jisung.

Jisung.

"Minho !"

Vie.

      Ni une, ni deux, je détalait de cet endroit aussi vite que je le pouvais, ouvrant maladroitement ma voiture et la démarrant au quart de tour pour rouler à des allures de courses de Formule1, insultant les citoyens allant trop lentement pour moi sur cette route que j'avais tant de fois prise pour rentrer, à contre-cœur et qui, aujourd'hui, était celle qui me mènerait droit à mon but, à ce que je devais à tout prix protéger. Maintenant. Je garais ma voiture bancalement, les autres voisins n'en possédant pas tous, je pouvais me permettre de prendre deux places de parking. Je n'avais pas le temps de prendre les escaliers, de galerer avec ma porte en bas, ni même de chercher mes clés dans mes poches. Droite, gauche, personne. Avec ce sentiment d'urgence, je sautais comme un chat de fenêtre en fenêtre jusqu'à tomber sur celle de mon appartement, celle-ci constamment ouverte en mon absence. Une forte odeur de sang sucrée m'envahit instantanément les narines, de telle manière que je sus pertinemment où mon ami se trouvait. Dans la chambre. Je courus aussi vite que je le pus, merci les gènes vampiriques, dans la pièce où la porte était légèrement entrouverte pour y laisser un filet de lumière orangé s'en échapper. Bousculant la porte, je tournais la tête sur le lit défait et en bordel, un coussin éventré qui laissait le coton compacté se déverser sur la couette crème, des traces rouges par-ci par-là mais pas de présence de mon ami. Le souffle court, paniqué, je tendais l'oreille plus que jamais jusqu'à entendre un râle sourd de souffrance provenir de la salle de bain, derrière. Je défoncais la porte pour enfin y trouver mon ami, mon amour blessé, lacéré, brûlé, en sang au dessus du lavabo plus tout à fait immaculé.

"- Jisung !"

      Sa respiration était forte, saccadée, il semblait vouloir contenir des sanglots de douleurs qui se transformaient rapidement en des grognements horribles et déchirants, ses mains aggripant fortement le lavabo, ses phalanges devenant blanches. J'aurais pu regarder la vue qui se tenait devant moi, Jisung torse nu, et affreusement sexy mais ce n'était franchement pas le moment pour mâter. C'est lorsque je vis des petites pointes sanglantes, noires pointées dans son dos qu'il osa avoué :

"- J'ai mal !"

     Me précipitant sur lui, j'aggripais un de ses poignets pour tenter de le bouger, de l'emmener dans un endroit plus spacieux et frais qu'ici. Mais a peine mes doigts furent-ils poser qu'un violent électrochoc m'envoyait valser contre le mur, ma tête cognant la porte au passage. Quelque peu sonné, je mis quelques secondes à me rendre compte que ma main me faisait atrocement souffrir mais n'y prêtait pas attention, ce n'était pas important. Je sentais qu'il avait chaud, qu'il bouillait de l'intérieur, et sincèrement : je n'avais jamais connu ça. On pouvait certes avoir chaud pendant la transformation mais jamais comme Jisung l'était. Plus paniqué et désespéré qu'avant, ma seul idée allait sûrement être un peu violente mais je voulais essayer, je me devais d'essayer. Je pris appris sur mes mains, envoyait violemment mes pieds contre son flanc pour qu'il perde l'équilibre et finisse dans la baignoire, assis, même maladroitement. J'attrapais un chiffon propre, le lui insérait dans la bouche alors qu'il commençait à y mettre de la voix et tournais le robinet d'eau froide à fond, prenant le pommeau de douche afin de plus facilement manier le jet qui se déversait déjà sur lui. Il s'accrochait aux rebords de ma baignore, c'était douloureux, très douloureux, des larmes coulaient sûrement sur ses joues tant il n'arrivait plus à la contenir, sa voix voulait se manifester, sortir mais il serrait fort les marchoirs sur le coton, l'empêchant d'alerter mes voisins. Il bougeait, plusieurs fois, ne trouvant pas une position assez confortable pour ne serait-ce faire passer cet enfert un peu plus en douceur. Au fur et à mesure que le temps passait, j'apercevais de plus en plus de plumes venant de son dos, des noirs ébènes, d'un sublime absolu, j'y passais le jet sur le base mais il se cambra violemment. J'aurais presque put entendre des articulations craqué tant c'était soudain et net. Puis il roula le dos, se frottant le visage sur ses mains comme pour penser à autre chose mais Dieu savait que c'était bien impossible. Les premières transformations étaient douloureuses et horribles, nous en bavions plus que quand je me prenais des arbres dans la tronche, rien n'arrivait à nous éloigner de cette atroce sensation. Il s'agrippait les cheveux avant de les laisser pour revenir sur ma baignoire, qui pouvait craqué à tout moment s'il y mettait toute sa force, et cela dura longtemps, une éternité tant c'était dévastateur et horrible de voir cela. Je ne cessais de passer l'eau froide sur son corps, évitant sa partie la plus sensible, mais je ne cessais de voir de nouvelles plaque rouges apparaître comme si un feu ardent le brûlait de l'intérieur sans que l'eau ne l'arrête. Elles recouvraient son dos, ses bras, son visage doux et délicat ravagé par la douleur, chaque fois qu'il bougeait mon cœur s'arrêtait, mon ventre se tordait comme il le faisait. Et cela encore bien des minutes qui me semblaient interminables.
       Puis ça se calma, il respirait plus profondément comme pour se retrouver, son corps se décrispait quelque peu et il lâchait le torchon avant de s'appuyer contre le fond de ma baignoire couverte de sang mêlé à deux trois plumes noirs. Ses plaques commençaient rapidement à disparaître comme si elles n'avaient jamais existé. J'éteignais l'arrivée d'eau, posait le pommeau derrière le robinet de la douche puis chopait à la voler une serviette de bain assez grande derrière moi avant de venir maladroitement l'enrouler et le frictionner pour le sécher puis sa respiration se calma mais ses yeux ne s'étaient toujours pas ouverts.

"- Viens par là, chuchotais-je en essayant de l'attirer vers moi."

       Il se laissa faire, m'aidant lorsque je le soulevais de la baignoire, ses ailes s'étant docilisées et suivant le mouvement. Il déposa sa tête contre mon torse, épuisé, ses mains recroquevillées contre moi et son souffle s'abattant sur mon tee-shirt mouillé. Il avait l'air si fragile dans mes bras, comme si la brise pouvait l'emporter d'un moment a l'autre sans prévenir, son visage reflétait sa fatigue, ça l'avait rincé (c'est le cas de le dire). Déposant un baiser sur son crâne, je me dirigeais dans la chambre pour le déposer sur le lit après avoir dégagé l'oreiller eventré sur le sol. Comme par automastisme, ses ailes s'éloignaient l'une de l'autre pour venir encercler son propre corps comme dans un cocon, pour le protéger, sa tête se posant délicatement sur le coussin encore intact du lit, et je remontais la couette sur lui, pour ne pas qu'il ait froid, ne sait-on jamais après une telle transformation, peut-être que son corps régule à des extremes, je n'en avais aucune idée mais je ne voulais pas prendre le risque qu'il tombe malade. Puis je l'observais, tout mon être criant à la douleur, celle de mon ami. Cela avait été... intense. Et je priais pour que cela ne lui arrive plus, plus jamais. Soupirant, je viens lui effleurer le visage de mes doigts avant d'être interpellé par quelque chose : ma main était brûlée. J'aurais dû régénérer mais non, elle était toujours présente, signe que cele s'était bien passé et que j'en gardais une trace. Me mordillant la lèvre, je me décidai à le laisser se reposer. Éteignant la lampe de chevet allumé, je me lève aussi discrètement que possible puis pris la direction de la sortie.

"- Minho... entendis-je faiblement."

      Je me retournais vers mon ami, qui avait la tête dans ma direction mais les yeux toujours clos.

"- Je vous ai vu voler."


















*********

Mater l'image que j'ai trouvé sur Instagram ! J'ai hurlé tant c'est Jisung et Minho 😂😂😂😂
Bref sinon, on en parle de WattPad qui me propose de lire Découvre-Moi ? Genre ça fait trois/quatre jours que je vois ma fiction être en tendance. Ça fait grave plaisir mais je rigole à chaque fois, c'est super bizarre bref !
Bonne Année !

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