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Chapitre 11

-Est-ce que je peux dormir chez toi s'il te plaît ? Je ne suis pas prête à en parler à May. Je suis encore sous le coup de l'émotion...

-Bien sûr.

J'envoie un message à May en lui promettant de tout lui expliquer le lendemain. Et j'annule mon rendez-vous chez le psy. Je ne suis pas en état de parler pour le moment. J'ai l'impression que l'atmosphère est tendue. J'aimerais rassurer Will sur mon état, sur nous mais je ne suis pas sûre de pouvoir le faire. C'est vrai que nous venons juste de nous remettre ensemble. Ça ne commence pas vraiment bien. J'aurais peut-être dû aller seule chez mon oncle. J'espère que ça n'a pas trop affecté Will.

Nous arrivons devant chez Will et je monte derrière lui dans sa chambre.

Bien sûr, il faudra que je continue à enquêter mais là, j'ai envie de tout oublier pour un moment. Je suis avec Will, mon Will. Il n'y a plus personne pour se mettre en travers de notre chemin. Je veux juste être avec lui et oublier.

Quand il ferme la porte de sa chambre derrière moi, je me mets sur la pointe des pieds et l'embrasse quand il se retourne. Il paraît surpris mais me rend mon baiser et passe ses mains autour de ma taille. Je recule vers le lit tout en continuant à l'embrasser et m'allonge sur le dos. Il se met au-dessus de moi et m'embrasse dans le cou en murmurant mon prénom. C'est si doux et si agréable. C'est Will.

Nos respirations sont saccadées mais nous respirons à l'unisson.

D'un coup, il se redresse puis s'allonge à côté de moi.

-April, j'en ai envie... mais ce n'est pas le bon moment. Pas comme ça. Pas après tout ce que tu as appris.

Je me sens un peu idiote tout à coup. Evidemment qu'il a raison. Je ne pense qu'à moi...

-Je suis désolée Will. Je voulais te montrer que je t'aimais, te rassurer et oublier ne serait-ce qu'un instant. Mais tu ne mérites pas que je me comporte comme ça. Pardon.

Une larme coule sur ma joue et Will se rapproche de moi en prenant mes mains.

-Eh ! Tu n'as rien fait de mal. Tu es bouleversée. Mais c'est pour toi que je dis ça. Je veux faire les choses bien avec toi.

Il me prend dans ses bras et nous restons là, comme ça, un moment qui me paraît durer toute une vie. Je ne veux plus quitter ses bras. Et sous le coup de l'émotion, je m'endors dans ses bras bien qu'il fasse encore jour. Je suis épuisée. Tout ça m'a épuisée.

Je me réveille en sursaut. J'ai fait un cauchemar. Mon père m'étranglait... il était enragé. Je suis à bout de souffle. Je regarde autour de moi. Il fait nuit. Will dort à côté de moi. Il m'a mise sous la couette. Je me rapproche de Will et me blottis contre lui pour essayer de me rendormir.

MARDI

J'ouvre les yeux en entendant la sonnerie du réveil de Will. Il me regarde et place une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

-Bien dormi ?

-Oui et toi ?

-On ne peut mieux.

Il est en caleçon et est donc torse nu. Il est incroyablement beau et sexy. Je passe mes bras autour de son cou et l'embrasse. Il est irrésistible.

Je lui susurre à l'oreille :

-Je t'aime tellement.

Il me serre contre lui et j'ai envie qu'il ne me lâche plus jamais.

Je sens ses muscles sous mes mains et c'est délicieux. Il caresse le bas de mon dos tandis que j'embrasse sa mâchoire ferme et dessinée.

-Allez, Ape. Il faut aller en cours.

Il se détache difficilement de moi (je suis accrochée à lui comme une moule à son rocher) et se lève en tendant le bras vers moi. Je le saisis et me lève à mon tour.

Je remets rapidement mes cheveux en ordre et lisse mes habits du plat de la main. Il me donne une brosse à dents neuve et je me rince le visage avant de me brosser les dents. Il se brosse les dents à côté de moi. Il a mis un jean mais toujours pas de haut. Ses muscles sont saillants et très agréables à regarder. C'est difficile de me concentrer sur mes dents. Il enfile enfin un t-shirt (ouf !) et me laisse la salle de bain pour faire ma douche. Une fois habillée, je le rejoins dans sa chambre. J'avoue que je n'aurais pas été contre une douche à deux mais il est tellement gentleman ! Ça le perdra. Je rigole, bien sûr. Nous descendons avec nos manteaux et nos sacs de cours.

-Tu n'as pas mangé depuis quand ?

-Je n'en ai aucune idée.

Je me rends compte que j'ai très faim mais j'avais complètement oublié de manger avec tout ça.

-Je vais te faire un petit-déjeuner de princesse.

Le rose me monte aux joues. Il est trop mignon. Pendant qu'il fait des œufs au bacon et des pancakes je reste derrière lui et lui glisse de temps à autre un baiser dans le cou. Je l'enlace par derrière, me glisse sous ses bras, l'embrasse. Je ne tiens pas en place et il paraît s'amuser de cette situation.

-Ape, tu es un vrai ouistiti, tu vas finir par te brûler.

Il rit gaiement.

-Mais non... j'inspecte juste la marchandise.

-Les œufs ?

-Non toi, gros malin.

Il pose la spatule et place ses mains sur mes fesses. J'ai des frissons partout. Il m'attire contre lui d'un coup et m'embrasse fougueusement. Je passe mes bras autour de son cou. J'ai l'impression d'être en lune de miel. Il détache ses lèvres des miennes et murmure d'une voix rauque de désir :

-Comment trouves-tu la marchandise ?

Je murmure :

-Ça peut aller.

Il me donne une petite tape sur les fesses et se détache de moi pour finir de préparer le petit-déjeuner.

-Tu peux mettre le couvert s'il te plaît ? C'est dans le placard du bas à droite.

Je m'exécute, un sourire aux lèvres, puis nous mangeons. Ça me fait un bien fou. J'avais si faim.

Nous montons dans la voiture en direction du lycée. Quelque chose me tracasse. Je crois que je ne devrais pas être si joyeuse. Bien sûr, je suis comblée d'être avec Will. Mais je devrais ressentir quelque chose par rapport à ce que j'ai appris hier. Or, je ne ressens rien. C'est comme si j'étais dans le déni. Je ne prends pas encore la mesure de tout ça. J'ai peur de quand ça arrivera. Mais pour l'instant, j'essaye de profiter sans trop appréhender le lycée et Alicia.

Nous arrivons et je suis tellement contente de pouvoir donner la main à Will pour aller jusqu'à mon casier. Et je m'en fiche de comment les gens nous regardent, seul Will importe. Quand nous arrivons à hauteur de mon casier, Will m'embrasse et va rejoindre le sien. J'ai l'impression de rêver tellement il est parfait. Je ne vois pas ses défauts, je ne le vois qu'avec les yeux de l'amouuuurrr. Je ris intérieurement et ouvre mon casier pour prendre mes livres. May me rejoint. Je l'enlace et lui explique brièvement que je me suis remise avec Will et que j'ai dormi chez lui hier. Je lui parlerai plus tard de mon oncle, pas au milieu du couloir. May est très heureuse pour moi et j'en suis ravie. Elle me reparle de James... et m'explique que Thomas et Tessa savaient qu'il pouvait parfois mal se comporter mais qu'ils pensaient vraiment qu'il était sincère avec moi et ne voulaient pas me faire peur. Ils sont désolés mais je ne leur en veux pas. Et je m'en fiche de James. Tout va bien ! Je crois.

Je retrouve Will en cours et May lui serre la main en signe de trêve.

Les cours de la matinée passent rapidement, j'arrive à prendre quelques notes sans trop solliciter mon poignet. Cet après-midi, j'ai un devoir sur table de maths. Je n'ai pas trop révisé dernièrement mais j'avais déjà travaillé ce chapitre l'an dernier donc ça devrait aller. Dans la cour, Will va rejoindre quelques amis et je vais avec May.

Elle parle avec Julie, Margaux et Tessa. Tessa me dit qu'au vu de ce qu'il s'est passé avec James, ce sera seulement un double-rencard ce weekend, c'est-à-dire : Thomas, May, Tessa et sa copine Julia. Sauf si je veux venir, seule ou accompagnée, elle ajoute. Mais je lui réponds que je n'ai pas trop envie de sortir en la remerciant de sa proposition.

Au réfectoire, je m'assieds avec Will dans un coin. Je crois qu'il ne veut pas trop se mêler à May et les autres, en tout cas pour l'instant. J'ai l'impression d'être tellement proche de lui que j'en oublie que nous n'en sommes qu'au début de notre relation. Même pas depuis un jour, à vrai dire. Nous discutons d'un livre de science-fiction que nous avons tous les deux lu quand Alicia arrive devant notre table. Elle me foudroie du regard.

-Will, je peux te parler s'il te plaît ?

-Oui ?

-En privé, s'il te plaît.

-Tu peux parler devant April.

Un sourire mauvais se dessine sur ses lèvres et elle tend un sachet à Will.

-Tu as oublié tes capotes chez moi. Bonne journée à tous les deux !

Elle repart comme elle est venue et je regarde Will, médusée. Il range le sachet dans son sac. Donc c'est bien à lui. Je n'en reviens pas. Je croyais qu'il faisait juste semblant avec elle. Je prends mon plateau et débarrasse avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Il ne se lève même pas. Quand je me retourne à l'entrée du réfectoire, je le vois, la tête dans les mains et je sors.

Je ne sais pas quoi penser. « Comment a-t-il pu me faire ça ? » me vient d'abord à l'esprit. Puis je me dis que nous n'étions pas ensemble. Mais il m'a quand même dit qu'il était avec elle uniquement pour me protéger. Je l'imagine mal coucher avec elle pour me protéger. Je l'évite le reste de la journée et il n'essaye pas plus que ça de m'approcher. Je fais mon contrôle de maths avec un tiers-temps en plus pour écrire plus lentement puis je rejoins May à sa voiture et nous rentrons.

Pourquoi ne peut-il pas y avoir ne serait-ce qu'une seule journée simple dans ma vie ? Pourquoi y a-t-il toujours des drames avec Will (et Alicia) ? Pourquoi ne peut-on pas être simplement ensemble et bien avec Will ? Envolés les sentiments et les belles paroles de ce matin. Je vois rouge. J'ai besoin de temps. Nous sommes toujours ensemble bien sûr, enfin, si nous l'étions, mais là je suis blessée. Mais ça arrive, non ? Les disputes et problèmes dans un couple. Je ne suis pas experte, cela dit.

Je raconte à May la visite à mon oncle, la « lune de miel » avec Will et la bombe qu'a lâché Alicia.

Elle est bouche bée.

-Je ne sais pas par quoi commencer... déjà, ton père n'est pas ton père et a voulu te tuer. Et tu as réussi à passer du bon temps avec Will après avoir découvert ça et maintenant tu as appris que Will avait couché avec Alicia ?

-Euh oui... en gros. J'imagine que c'est mon instinct de survie qui me fait me focaliser sur autre chose...

Elle me prend dans ses bras et je me mets à pleurer.

-Alicia est vraiment méchante. Je suis désolée pour toi, Ape. Pourquoi tu ne m'as pas parlé plus tôt de ton oncle ?

-Je ne voulais pas te causer du souci.

-N'aies jamais peur de ça d'accord ? Je suis costaude. Tu vas donc parler à la mère de Will et rechercher ton vrai père ?

-Oui, je crois.

-Tu es très courageuse, April. Je suis fière d'être ton amie. Si tu as besoin d'aide, je suis là.

Ensuite, elle me montre sa tenue pour samedi et nous parlons de Thomas un moment avant de regarder un film. Puis nous dînons, je ne dis pas grand-chose. A la fin du repas, je salue tout le monde et vais me coucher.

Je regarde mon téléphone. Ça fait des heures que je ne l'ai pas regardé. Trois appels manqués de Will et cinq sms. Je ne devrais pas lui en vouloir, il est si bon pour moi. Mais en même temps j'ai mal et ça, je ne peux pas m'en empêcher.

« Je suis désolé, je vais t'expliquer. Rappelle-moi. Je t'aime. »

« Ape, s'il te plaît décroche. »

« Ça ne voulait rien dire. Il n'y a que toi qui compte. »

« Je suis désolé. »

« Je t'aime. »

Je pleure toute seule dans ma chambre. Bien sûr qu'il avait le droit de coucher avec elle, nous n'étions pas ensemble, il ne me devait rien. J'ai couché avec quelqu'un d'autre et il ne m'en a pas voulu. Le problème c'est surtout que ce soit elle. Elle m'a fait du mal et continue à m'en faire, j'aurais pensé qu'il aurait une sorte d'aversion pour elle ou je ne sais quoi. En fait, je suis triste mais je ne lui en veux pas. Je l'aime et c'est tout ce qui compte. Et puis, je pense à mon père. J'ai su que c'était de sa faute quand je l'ai vu tourner le volant dans mon cauchemar alors je ne suis pas tombée des nues. Mais je m'étais attachée à une image de famille parfaite. Morte, mais parfaite. Je pouvais survivre en me disant qu'ils m'avaient aimée. Mais est-ce que je peux encore survivre maintenant ? Mon père m'a peut-être aimée autrefois mais il me détestait au moment de l'accident. Est-ce que ma mère m'aimait ? Est-ce que mon frère le savait et me détestait aussi ? Pourquoi ma mère lui a-t-elle dit qu'elle l'avait trompé ? Rien de tout cela n'aurait dû arriver. J'imagine que mon père était aussi déséquilibré que mon oncle... Pourquoi avoir tué son fils « innocent » ? Cette histoire est ahurissante et c'est mon histoire. Et on me l'a cachée pendant trois ans ! Je n'arrête plus de pleurer sous ma couette. Mon père a voulu me tuer et a tué ma mère et mon frère. Je le hais et je me hais d'être la cause de tout ça.

Soudain, mon téléphone sonne. C'est Will. Je réponds.

-April ? April, je suis désolé... tu pleures ?

-Je ne t'en veux pas.

-La dernière chose que je veux, c'est te faire pleurer.

-C'est pas toi, enfin pas que toi.

-Ton père ?

-Oui.

-J'aimerais tellement te serrer dans mes bras.

-Moi aussi.

-Je suis désolé pour tout. J'avais bu et...

-C'est pas grave.

Nous restons un instant sans parler et c'est rassurant d'entendre sa respiration.

-Je t'aime Will, bonne nuit.

-Bonne nuit, ma reine de coeur. Je t'aime.

Je raccroche et m'endors avec une douce image. Lui, le roi, moi, la reine, dans un château loin de tout.

MERCREDI

Je me sens mieux d'avoir pardonné à Will. En fait, je n'ai pas besoin de plus d'explication, ce serait douloureux. Je préfère laisser cela dans le flou, dans le vague. Je l'aime, il m'aime, un point c'est tout. Par contre, je me sens toujours très oppressée, angoissée, comme si j'étais dans une cage. Je ne peux pas m'enlever de la tête que mon faux-père a voulu me tuer. Je ne peux pas. Suis-je un monstre pour qu'il m'ait haïe à ce point ? Une abomination ?

Je prends le petit-déjeuner avec May. Ses parents et son frère sont déjà partis.

Nous parlons de choses et d'autres puis nous habillons pour aller au lycée.

Will m'attend sur le parking appuyé sur sa voiture. Il se redresse et s'avance vers moi quand il me voit sortir de la voiture. May me salue et s'avance vers l'entrée du lycée. Je m'avance vers Will.

-Je suis désolé, April, tellement désolé. Je t'aime plus que tout. Je ne veux pas te perdre... à nouveau.

-C'est bon. N'en parlons plus.

-Laisse-moi t'expliquer.

-Non. Ça n'a pas d'importance, je t'assure.

Ses sourcils se défroncent et il me prend dans ses bras. C'est si chaud, si grand et si réconfortant. Je pense soudain à une chose.

-Will, juste une chose... Tu as donc été vraiment proche d'Alicia, est-ce que tu saurais d'où vient son idée que j'ai tué toute ma famille ?

Il paraît un peu décontenancé. C'est vrai que j'avais dit « n'en parlons plus » mais là, c'est important.

-D'après ce que ton oncle a dit, il a raconté toute l'histoire à la police. Alors...

-Alors quoi ?

-Alors, le père d'Alicia est policier, elle a peut-être fouillé dans ses dossiers ?

-Alors tu penses qu'elle me déteste assez pour fouiller dans mon dossier scolaire et dans le rapport d'accident de ma famille ?

-Sans vouloir te vexer, je pense que c'est possible.

-C'est assez flatteur en un sens, qu'elle se donne autant de mal pour m'atteindre. Mais la vraie question finalement, c'est : pourquoi me déteste-elle à ce point ? Je ne peux pas croire que tu en sois la seule raison, elle ne t'aime pas à ce point, si ?

-April, il faut que je te raconte ce qu'il s'est passé. J'avais vraiment bu, j'étais déprimé parce que je pensais à toi. Elle m'a appelé et m'a demandé de passer. J'y suis allé à pied comme c'est assez près de chez moi. J'étais quasiment ivre mort mais je me souviens d'être monté et elle s'est jetée sur moi. Je suis tombé sur le lit et j'ai fermé les yeux. Je l'ai entendue fouiller dans mon sac et elle en a sorti les capotes que j'ai toujours sur moi. Et là, elle m'a dit « Je t'aime, je ferai tout pour te garder. ». Je l'ai repoussée, j'ai pris mon sac et je suis parti. Voilà ce qu'il s'est passé.

Je ressens un mélange de soulagement et d'incompréhension. Je lui donne une petite tape sur le bras.

-Aïe !

-Mais pourquoi ne m'as-tu rien dit ?

-J'ai essayé !

-Pas assez !

Je ris et il rit d'un air attendri.

-Alors tu n'as pas couché avec elle ?

-Non.

Je saute dans ses bras.

-Yes ! Yes ! Youpi !!

Je suis super contente d'un coup. Il rit en me soulevant. Je passe mes jambes autour de sa taille et l'embrasse.

-Laisse-moi parler à l'avenir, mon petit ouistiti.

-Promis.

Il me repose et nous nous dirigeons vers l'entrée avant que la cloche ne sonne.

-Pourquoi t'aime-t-elle à ce point ?

-Je n'en ai aucune idée.

Ce matin j'ai un devoir de littérature et un de physique. May m'a entraînée pour la physique et j'ai bien travaillé mon cours de littérature. C'est un cours qui me passionne donc ce n'est pas trop compliqué pour moi, j'ai de la chance. A la pause je sors dans la cour avec Will. May est avec Thomas et... James, donc je vais éviter d'aller la voir.

Will et moi nous asseyons sur un banc et je pose la tête sur son épaule. Je vois Alicia du coin de l'œil qui nous regarde et a l'air très déçue que son stratagème n'ait pas eu l'effet escompté. Will regarde dans la même direction que moi.

-Je ne comprends pas. Je connais Alicia seulement depuis que je suis arrivé il y a un peu plus de deux ans, je crois, et elle ne s'est jamais intéressée à moi avant que tu arrives...

-Tu penses que c'est en rapport avec moi ?

-Je ne sais pas. Je pense qu'elle sait beaucoup de choses sur toi et que c'est anormal.

-Est-ce que tu sais quand je pourrai parler à ta mère ?

-Il faut que tu dormes chez moi pour ça. Ma mère sera là demain matin après sa garde.

Il me fait un clin d'œil et je rougis.

-Au fait, je ne t'ai même pas demandé ce que faisaient tes parents.

-Ma mère est interniste donc elle est docteur en médecine interne pour traiter les maladies auto-immunes par exemple. Et mon père est avocat en droit des affaires donc il est souvent absent pour représenter des gens dans tout le pays.

-Leurs métiers ont l'air passionnants. Mais tu es souvent seul.

-Oh, je m'y suis fait, j'aime bien être tranquille chez moi.

-Ok, je dors chez toi ce soir. Je vais t'empêcher d'être tranquille.

Il prend ma main et nous remontons en cours. J'envoie un message à May et à sa mère pour les prévenir que je ne serai pas là ce soir.

L'heure d'anglais finie, Will et moi nous dirigeons vers le réfectoire. Pitié, cette fois, pas de drame : pas de baffe, pas de capotes, pas d'annonce... rien !

Miraculeusement, mon souhait est exaucé. Nous nous contentons de manger en discutant.

A la fin des cours, je fais un câlin à May et rejoins Will à sa voiture.

Dans la voiture, je me rends compte que ça fait longtemps que je n'ai pas fait du vélo pour aller au lycée. C'est juste une idée comme ça. Je suis bien incapable d'en faire avec ma cheville et mon poignet qui se remettent.

-Tu fais quoi pour Noël ?

-Je n'en ai aucune idée. Je vais peut-être laisser May et sa famille tranquilles.

-Je suis sûr que tu ne les déranges pas. Mais au cas où, ma mère, et moi bien sûr, serions ravis de t'avoir.

-Ton père ne sera pas là ?

-Aucune idée. Ça fait longtemps qu'on a arrêté de le compter dans nos plans. S'il est là, tant mieux, sinon, tant pis.

-Tes parents s'entendent bien ?

-Je ne sais pas. Je pense qu'ils sont toujours mariés par manque de temps pour divorcer. Mon père a peut-être une autre famille quelque part, qui sait...

-Tu ne le portes pas dans ton cœur.

-Il a fait des choix et mon choix est de ne plus être affecté par ceux-ci.

-Will, je sais bien que ce n'est pas vrai... Tu es triste et ça me fait de la peine pour toi.

-T'inquiète pas, j'ai pas besoin de lui. Tu es tout ce qui compte pour moi.

Je pose ma main sur sa jambe et hoche la tête. Il est si triste, si abandonné comme moi. J'aimerais lui apporter autant de réconfort qu'il m'en apporte.

Nous arrivons chez lui et montons dans sa chambre en retirant nos manteaux. J'entends mon téléphone vibrer. C'est James.

« Je suis désolé. Donne-moi une autre chance s'il te plaît. »

Je ne m'y attendais vraiment pas. Je ne sais pas si je dois répondre. Je continue de fixer l'écran quand Will me demande qui c'est. Je ne sais pas si je dois lui dire. Je ne veux pas avoir de secret pour lui mais j'ai peur de sa réaction. Je finis par lâcher sous son regard insistant :

-C'est James.

-Qu'est-ce qu'il veut ?

-S'excuser et... que je lui donne une autre chance.

-Putain ! Mais quel salaud ! Il t'a pas déjà assez fait de mal comme ça ?!

-Calme-toi.

Je caresse son bras dont tous les muscles sont contractés. Il baisse la tête.

-Tu vas lui dire quoi ? Oui ?

Je suis ahurie par ce qu'il vient de dire. Comment peut-il imaginer ça ?

-Bien sûr que non ! Pourquoi je ferais une chose pareil ? Pourquoi tu dis ça ? Je... je croyais que nous deux...

-Désolé... Je... j'ai eu peur. Bien sûr qu'on est ensemble, si toi tu le veux.

-Evidemment que je le veux. Je croyais que c'était clair. Je t'aime et je n'aime que toi Will.

-J'ai peur que tu le préfères, je veux dire, vous avez déjà...

-Et toi avec un million de filles mais ça ne veut rien dire, en tous cas pour moi.

-Je suis désolé d'être jaloux. J'ai peur que tu te rendes compte que tu es mieux sans moi.

Il est assis sur le lit, la tête baissée. Je me mets à genoux devant lui.

-Will, tu n'as pas entendu ce que j'ai dit ? Je t'aime et c'est tout. Et c'est pas grave. Souvent tu me rassures et là c'est moi qui te rassure. C'est normal.

Je ne pensais pas qu'il manquait autant de confiance en lui. Il ressemble à un animal apeuré.

-Tu vas lui répondre quoi ?

-Je ne sais même pas si je vais lui répondre.

-Pardon.

Il prend ma tête dans ses mains et m'embrasse. Ce baiser efface tout. Nous nous redressons et il pose ses mains sur ma taille. Il murmure :

-J'ai tellement peur de te perdre encore.

-Ça n'arrivera pas.

Les baisers se font plus intenses et je me perds en lui. Je soulève son t-shirt et il m'aide à l'enlever. Je le pousse vers le lit et il s'allonge. Je me mets au-dessus de lui et embrasse son cou. Il grogne un peu et ça me fait monter l'excitation. Je défais sa braguette tandis qu'il embrasse ma mâchoire. Il retire mon t-shirt et défait mon soutien-gorge. Les habits partent un par un et je me retrouve nue contre lui. Il se met au-dessus de moi et continue à m'embrasser. C'est la première fois que je le vois nu et il est magnifique, il est divin.

-April, tu es sûre ?

Je hoche la tête. Il prend un préservatif et l'enfile puis nos corps se joignent et ça n'a rien à voir avec James. Là, c'est l'extase. Nous sommes faits pour être ensemble, il n'y aucun doute possible. Il est doux et à la fois féroce. C'est magique. C'est mon âme-sœur. J'aurais tant aimé que ce soit lui, ma première fois. Il murmure qu'il m'aime et j'ai mon premier orgasme, en même temps que lui. C'est intense et incroyable. J'en ai le souffle coupé. Il s'allonge sur moi et me serre dans ses bras.

-Tu es l'amour de ma vie, April. Dans les étoiles, c'était écrit que ce serait nous.

Il caresse mes cheveux en me regardant. Il m'embrasse et retire le préservatif.

-Tu es si belle, si douce, si intelligente... J'ai une chance incroyable que tu m'aies choisi.

-C'est moi qui ai de la chance, je revis depuis que je t'ai rencontré.

-Alors nous sommes tous les deux chanceux.

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