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Feu éphémère

Je me souviens très bien de cette soirée. Nous étions un samedi soir, en vacances je crois. J'étais en bas, dans le grand salon, avec mon père. Nous regardions Le train de minuit sur Netflix. La musique du film remplissait l'espace environnant, et la lumière jaunâtre des lampadaires illuminait le salon d'une nuance chaude. Le film quant-à lui était magnifique, la manière de filmer, les acteurs, les décors, tout me faisait voyager dans un autre univers. Et je me sentais différente à mesure que le film avançait. Comme si je retrouvais la mémoire, comme si j'étais illuminée d'un savoir soudain.
C'était beau, c'était une belle soirée.

Et alors que la scène de l'évasion montrait le bout de son nez, un bruit fracassant nous fit tous sursauter. Ça avait été comme un pétard, ou le claquement d'un feu d'artifice. Les lumières avaient sautées et nous étions plongés dans le noir, seule la lumière jaune orangé des lampadaires nous éclairait.

C'était prévisible, les plombs sautaient souvent là où nous habitions. Aucune panique, juste un énervement passager. Et alors qu'on allait se préparer à râler, une odeur de plastique brûlée nous alerta.
Ça, ça n'était pas commun.

Avec mon père on s'était précipité dans la cuisine où se trouvait tout les plombs de la maison, et là, horreur. Une flamme, simple et seule, dansait dans la cuisine. Elle fut rapidement suivit par un feu éphémère. Puis, la fumée avait envahi la pièce, en n'oubliant pas de nous asphyxier au passage. L'odeur piquait la gorge et faisait tousser.
On avait crié entre deux quinte toux et ma mère était rapidement descendue, affolée à cause de l'odeur, de l'explosion et nos cris. Mon frère, dans sa chambre, n'avait pas bougé d'un poil, le casque sur ses oreilles l'empêchant d'entendre quoi que ce soit.

Et nous voilà, tous en pyjamas devant la maison, pied nus sur le sol chaud en pierre, à chercher dans la voiture un extincteur invisible.

Il n'était pas invisible mais minuscule. Et il avait fallu du temps pour l'extirper du coffre du coffre. C'était d'ailleurs bien étrange ce concept de coffre dans le coffre. Le coffre n'était-il pas suffisant, fallait-il réellement que nous possédions cette trape dans nos coffre ? Mon esprit, fertile à ce moment, c'était mis à bouillir alors que je me posais ces questions.
Entre temps, on avait réussi à avoir l'extincteur.

Et nous revoilà, armé de cet extincteur, arme redoutable contre le feu, marchant vers la cuisine d'un pas déterminé. Mon petit frère nous avait rejoint dans la marche. Il avait peur, surtout à cause de l'obscurité, mais souriait à cause du ridicule de la situation.

Mon père et ma mère avait rapidement contrôlé la situation : un coup d'extincteur et la peur s'en allait en grande partie.

Et mon grand frère avait enfin montré son visage. Son arrivée fut renversante. Mes parents étaient furieux, une fureur sûrement causée par la peur et l'adrénaline. En tout cas, les cris avaient fusé dans tous les sens. Des questions presque philosophique avaient émergés : Tu étais où ? ; Qui es-tu ? ; N'as-tu pas peur du feu, donc de la mort ? ; Imbécile.

C'était du grand n'importe quoi. On se serait cru dans une mauvaise pièce de théâtre comique.

Et, dans les cris et la panique, nous nous étions assis, mon petit frère et moi, mains sur la table.

Ni une ni deux, je m'étais emparé d'un papier et d'un crayon pour écrire cette soirée, tandis qu'il en attrapait une autre pour dessiner. Et alors que tous le monde était désespéré, je me sentais comme une romancière écrivant le livre de l'année.
Puis, au final, j'avais laissé tomber, c'était le moment de ma vie où l'imagination avait disparu de mon esprit. Les mots ne sonnaient pas comme je le voulais, le ressenti et les couleurs n'arrivaient pas à éclore. Et ça m'avait déçu, alors j'avais dessiné sur une enveloppe, destination le pensionnat de Miss Minchin dans princesse Sarah.

Cette soirée était étrange, la rumeur du film dans mon esprit rendait tout ça romanesque. Et, en allant nous coucher, ma mère m'avait passé sa tablette afin que je puisse finir le long-métrage.

Et j'avais, dans ma chambre assise en tailleur sur mon lit, dos contre le mur, regardé le film, alors que le ventilateur en face de moi soufflait une brise légère.

Et je m'étais senti héroïne de film ou de roman en entendant la musique du générique.

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