Vent sourd.
Depuis un jour de sec à rude pour chaque nuit noire de solitude, je sens douleur. "Quelle douleur ?" pourrait-on s'enquir alors, et non sans tort, car raison ne manque pas de nom sur mon éden de déception. La réponse, loin d'être belle, n'en reste pas moins universelle : je souffre simplement d'être un homme.
La souffrance, loin d'être passive, se forme du flot de douleurs vives dont je suis toujours coupable et qui ne cessent d'être capables de briser ce en quoi je crus croire, autrefois. Ce qu'elles sont, non sans nom, n'est point de maux et de rouge sang, mais bien de mots vides de tout sens.
La douleur de ne pas être celui à qui on s'attendrait,
la douleur d'agir comme je ne le voudrais,
la douleur de subir le regard de celle que je n'ai.
Si l'on m'avait un jour dit que la plume briserait le vent, aurais-je seulement prêté l'ouïe pour entendre l'avertissement ? La force brute d'une âme sans cœur ne peut pourtant vivre sans âme-sœur, mais j'étais sourd, con et froid, et surtout sourd à ma propre voix. J'étais aussi con et froid qu'un océan couvert de glace, n'ayant pour toute arme à moi qu'une arrogance autodidacte.
Aurais-je voulu jouer, doté de ma faiblesse, si j'eus su que mon jamais mon amour n'aurait l'irrationnel ? Et pourtant la douceur à mon cœur n'est que froideur à mon malheur, espoir tué non seulement né sous les coups de la réalité. Je voudrais changer ma plaie, panser mon mal d'un baume vital, mais telle toxine n'est que maligne si le passé m'est dépassé. Et ainsi se termine ma plainte, bourreau du tronc de ma mort feinte, alors qu'ailleurs peut jouir un frère, ayant pour lui toute ma misère.
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