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Souvenirs

7 : 45

8 : 45

9 : 45

Le temps passe. Le métro aussi.

12 : 45

13 : 45

14 : 45

Mais pas elle.

17 : 45

18 : 45

19 : 45

La foule passe, l'heure de pointe défile.

Les couleurs des wagons deviennent peu à peu floues, s'éloignent.

21 : 45

Le temps fuit toujours, les gens ont déserté. Les gens heureux, les gens pressés. Les gens amoureux, les gens rejetés. Les gens aux sourires, les gens aux regards mauvais, les gens aux rires, les gens peinés.

Les horaires n'ont pas bougé.

Elle, a à peine frissonné.

À l'heure pile, la rame arrive. Elle lève la tête. Les bruits avaient noyé ses pensées, qu'elles n'avait plus entendues, mais maintenant le silence est plus bruyant que les touristes qui maugréaient.

Ses lunettes pèsent sur son nez, ses oreilles. D'une main, elle les lève sur sa tête. Le métro passe.

70 kilomètres par heure, ça peut paraître quelques secondes comme une éternité.

Ça lui paraît bien plus que ça.

Ça lui paraît une vie entière.


Un éclat de rire.

Une décoration qui tombe.

Le temps est flou, ralenti.

Des mouvements lents, éthérés par les années passées.

Une légère danse, et les rires ne s'estompent pas. Les lumières s'allument, la nuit tombe. Non, elle ne tombe pas. Elle se lève.

La décoration est remise au mur, puis un nom est crié. Elle s'approche, on lui crie  « Joyeux anniversaire ! », et on l'aide à souffler les cinq bougies.

Tout s'accélère, les entre-deux n'existent pas.

On mange, on rit. On offre des cadeaux, puis on range tout, la soirée est finie.

C'est seulement lorsque les lumières sont toutes éteintes qu'un cri emplit l'espace, le temps.

Pourquoi ?


Les couleurs sont plus floues que d'habitude. La faute aux larmes. Les souvenirs les provoquent, les invitent, elle les réprime, les ignore. Ici aussi, la nuit s'est levée, et elle peut deviner aisément, que, dehors, les nuages s'enflamment.

Mais sous la terre, la deuxième rame arrive.


C'est plus longtemps après, tout est un peu plus net.

Elle plisse les yeux très fort, le bruit n'est pas agréable, elle ne veut plus l'entendre.

Une main entoure la sienne, puis l'entraîne. Elles montent dans l'engin, tout blanc, on dirait un oiseau figé, en métal. À l'intérieur, des sièges bleus, des vitres. Elles s'assoient, et elle jette un regard dehors.

Un éclat de soleil se reflète dans ses yeux, subreptice.


Le temps recommence à passer.

22 : 00



C'est peu de temps après, rien n'est plus net.

Une pierre grise, pourquoi donc ? Pourquoi pas blanche, rouge, verte... Bleu, rose, jaune, violette ? Pourquoi pas ?

Elle tire sur sa robe, noire. Le tissu la serre, elle n'aime pas ça.

Elle ne comprend pas.


Les horaires sont-ils respectés ? Sans doute. Pourtant, deux rames se suivent.

Un souvenir peut en cacher un autre.


Il crie.

Alors elle crie.

La scène est floue, mais la rapidité énervée des gestes est authentique.

Il lance une main en arrière, excédé, geste insolent et impulsif. Elle croise farouchement les bras, les yeux qui lancent des éclairs.

Le ton monte encore, sa voix se brise.

Sur un dernier mot, il tourne les talons.

Un mot, un cri.

Il ne se retourne pas.


Stop.

Le vide.

Vertigineux. Elle dodeline de la tête, la prochaine rame sera l'avant dernière.

Ensuite, ce sera trop tard.

Ça l'est déjà.

22 : 30

La rame crisse, file.


Elle se sent oppressée. Poussée, secouée, vidée.

Elle s'imagine loin, autre part.

Elle voit des feuilles, vertes, émeraude.

Des animaux, des ailes aux plumes moirées.

Le reflet d'iris nacrées, échos de sourires passés.

Elle court, vole, fuit vers l'horizon lointain.

Elle est loin.

Mais elle revient à la réalité.


À présent, les minutes sont comptées.

Elle a le temps, ou elle ne l'a pas.

Les entre-deux n'existent toujours pas.

Une lumière grésille, des pas résonnent.

Quelqu'un, à cette heure ? C'est elle, qui s'avance.

Le métro arrive, celui-ci, cette fois, s'arrête.

Elle frémit, hésite.

Une lumière clignote, rouge, au-dessus de la porte coulissante, ouverte sur un wagon désert.

C'est rarement bon signe ; fermeture des portes imminente.

Elle avance d'un pas, s'engouffre dans l'interstice des portes qui se referment déjà.

La rame démarre, l'emporte.

Loin.

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