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8. Ilyess Dupond

Mercredi 19 Octobre

Je vais tous les matins au collège à vélo étant donné que j'habite à l'opposé de celui-ci, dans les limites de la ville. J'aurai pu aller dans un collège privé, mais mes parents ont tenu à ce que j'aille dans celui-là, car ils y sont allés quand ils avaient mon âge.

Mon prof d'histoire a déjà eu dans sa classe mon père, ma mère et ma grande sœur. Mes parents trouvent ça amusant. Je trouve ça assez casse-pied, car le prof se permet de leur envoyer des textos pour leur dire quand je fais de la merde en cours. Ce sale fils de pute.

Dans mon casque, j'ai du jazz. J'ai lancé une playlist sur Spotify. J'aime bien ce genre de musique même si je n'assume pas vraiment. Dès que j'arriverais devant le collège, je changerais pour du Black M. Je me sens super fatigué. Heureusement, il ne reste que quatre heures avant les vacances. À cause du cross et du vélo, j'ai les cuisses en feu. Je me demande si je pourrais encore tenir debout après les deux heures de sport.

Akem m'attend devant le collège, l'air crevé. Il fait souvent des nuits blanches à faire, je ne sais pas trop quoi vu qu'il joue pas trop aux jeux vidéo quand il est chez lui. J'observe ses habits et ça me fait assez rire. Son sweat bleus Adidas, son short gris Nike, ses chaussettes de sport jaune fluo Adidas et ses Jordan rouges. La seule unité dans sa tenue est le fait que toutes les pièces coûtent la peau du cul et que c'est moi qui les lui ai offertes.

Ça ne lui va pas du tout, mais il adore les porter. Mes parents savent que j'utilise mon argent de poche pour offrir des trucs à mes potes, mais ça ne les dérange pas. " Pourquoi avoir de l'argent si on ne le dépense pas pour ses proches ?" répète souvent ma mère. Je suis d'accord avec elle.

Je fais un check à Akem pour le saluer, mais on ne parle pas trop. J'aime faire du sport, mais ça me soûle quand c'est si tôt le matin. Quentin est en retard et nous rejoint dans les vestiaires. On attend qu'il retrouve ses genouillères avant d'y aller. Il met toujours tous ses accessoires pour le foot quel que soit le sport. Je trouve ça marrant.

On a assez traîné pour ne pas avoir à installer les terrains. Laure a amené plusieurs paquets de bonbons vu que c'est son anniversaire. C'est sympa. J'en prends une bonne poignée en lui souhaitant un bon anniversaire sans trop y penser.

La prof a passé son trousseau de clés à Vincent, qui était en retard, pour qu'il puisse déposer ses affaires dans le vestiaire, mais il n'est jamais revenu. Après trente minutes, comme je suis le plus proche d'elle, elle m'envoie le chercher. Ça me permet de souffler quelques secondes. Je nage dans ma sueur.

Je ne trouve personne dans le vestiaire même si la clé est dans la serrure. Je ferme donc la porte et fourre le trousseau dans ma poche étonné. Je perçois néanmoins une odeur familière qui émane des toilettes. Je m'y dirige. Toutes les cabines sont ouvertes sauf une, je vois des pieds qui dépassent.

- Je sais que t'es là, claironne-je. Et je sais ce que tu fais.

La personne dans les toilettes ne bronche d'abord pas avant de déverrouiller la cabine et de donner un coup de pied dans la porte. Je découvre Vincent assis sur la cuvette un joint à la main. Il a l'air morose. Je souris tandis qu'il me scrute.

- Tu vas le dire ? me demande-t-il.

- Je ne suis pas une balance, c'est juste que la prof m'envoie te chercher.

Ma sœur fume ça dans sa chambre quand les parents ne sont pas là. Elle aère, mais l'odeur reste quand même un peu. Je suis curieux.

- D'accord, répond-il et voyant que je continue de l'observer, il me propose de tirer sur son joint.

Je suis tenté, mais la peur que la prof le remarque est trop forte et je refuse. Je lui demande pourquoi il fume.

- Ça me détend et me permet de supporter ce putain d'endroit, fait-il en haussant les épaules.

- Il reste que quelques heures avant les vacances, lui fais-je remarquer.

- Quand je parle de putain d'endroit, j'veux dire cette ville, ce monde, tout.

Il regarde devant lui, mais je ne crois pas qu'il me voit vraiment alors je le laisse tranquille. Je dis juste à la prof qu'il est aux toilettes et il finit par rejoindre le reste de la classe quelques minutes plus tard.

Quand la récréation arrive, je préviens Quentin que j'ai imprimé des cartes avec mon adresse et mon numéro.

- T'as qu'à me dire qui tu veux inviter pour ta soirée et je leur donne la carte.

- Ta sœur va pas être vénère si on invite trop de gens ? demande-t-il innocemment sans me regarder dans les yeux.

Parfois, je me demande s'il n'a pas peur de moi. Je lui passe un des chewing-gums que je garde dans mon sac pour lui. Il pue de la gueule et je sais que ça peut être handicapant. J'ai toujours de quoi le dépanner du coup.

- Non t'inquiètes, je sais trop de secrets sur elle pour qu'elle me refuse quoi que ce soit.

Il accepte et on fait le tour de la cour en distribuant les cartes. J'en passe à Mélissa et son groupe de filles. Pas vraiment, que ce soient mes potes, mais bon, elles savent mettre du fun à une fête. Elles ne sont pas super chaudes pour la fête d'anniversaire de Quentin, mais dès qu'elles apprennent que ça se déroule dans mon énorme baraque, elles sont toutes d'accords pour venir. Bandes de michtos.

- Ça finit à quelle heure ? demande néanmoins Camélia. C'est pour mes parents.

Je hausse les épaules.

- Dit leur l'heure que tu veux, la fête se finit quand il y aura plus personne.

En classe, Maxime ne peut pas s'empêcher de flirter avec Mélissa. Je le comprends. Il l'a bien gagné. Si jamais Hadia acceptait de venir au cinéma avec moi, je serais le mec le plus heureux du monde.

Je l'observe tout le temps en classe même si c'est discret, je connais tous ses tics. Je connais par cœur son visage. Ses grands yeux noirs, son chignon toujours bien exécuté avec ses deux mèches qui ondulent de part et d'autre de son visage. Elle a toujours ce grand sourire si lumineux quand elle discute avec Djamila. Je la trouve tellement si parfaite.

Ça me tue qu'elle ne veuille pas de moi à cause d'un truc pour lequel je n'ai pas vraiment d'influence. Ce n'est pas de ma faute si mes parents sont athéistes. Je pourrais me convertir à ce qu'elle veut pour qu'elle m'aime.

Le soir, en rentrant chez moi, j'envoie un message à Djamila pour qu'elle pardonne Akem de l'avoir quitté comme un con. J'aime qu'elle soit amoureuse de moi même si ce n'est que par message. Elle trouve ça bizarre que je sois si romantique alors qu'en vrai, Akem se comporte comme un idiot. J'aurais pu directement le faire avec Hadia, mais je ne supporte pas l'idée qu'elle pense sortir avec Akem alors que ce n'est pas le cas alors je reporte cette frustration en discutant avec Djamila.

Mes parents me rappellent de jouer au piano avant de me coucher. Je suis soûlé. Je réponds en verrouillant la porte de la chambre et en mettant le volume de la musique dans mon casque à fond. 

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