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46. Delmar Patil

Lundi 5 Juin

Je prends une profonde inspiration en me regardant dans la glace. J'ai vraiment une sale tête. Je suis beaucoup plus conscient de moi-même depuis que j'ai mon petit blond dans ma vie. Avant, je me fichais de mon apparence, mais chaque fois qu'il est à mes côtés, je ne peux m'empêcher de me demander quelle tête j'ai. Je veux qu'il me voie sous mon meilleur jour.

Théo revient de ma salle de bain et me fait un énorme sourire comme à chaque fois qu'on est que tous les deux. Je lui réponds timidement. Il se jette sur le lit de Léo à mes côtés. Je grimace en sentant le lit grincer. Il ne faut pas qu'il nous le pète. 

- T'es comme chez-toi, maintenant, remarque-je.

On se retrouve chez moi dès qu'on a du temps libre. C'est-à-dire tous les week-ends, le mercredi après-midi et les jours fériés comme aujourd'hui. La plupart du temps, on ne fait que discuter et parfois, on s'embrasse. C'est toujours assez magique. Je crois que je n'arrive pas à trop à y croire.

- Grave ! Il manque plus que mes coussins, fait-il pensif. Bon, tu devrais suffire !

Et il m'attrape et me serre contre lui pour me faire un gros câlin avant de commencer à me chatouiller. Je déteste ça en temps normal, mais avec lui tout est différent. Je ris beaucoup, j'arrive presque plus à respirer.

- Arrête, arrête, arrête ! répète-je entre deux éclats de rire, mais il continue ce tortionnaire.

Quand il voit que j'en peux vraiment plus, il s'arrête. Il est juste au-dessus de moi, son visage à quelques millimètres du mien. Je sens son souffle sur mes lèvres. Si mon frère nous surprenait ainsi, il se ferait des idées. Il n'aurait pas tort. De toute façon, je pense qu'il a déjà compris ce qu'il se passait entre nous, mais qu'il fait semblant de ne pas voir. Je lui en suis reconnaissant.

Jiao aussi a deviné que j'étais avec Théo. Il est très content pour moi et ne se vexe pas parce que je passe moins de temps avec lui. C'est un vrai ami.

Mon binoclard préféré me regarde droit dans les yeux alors que je divague encore.

- À quoi tu penses ? murmure-t-il.

Il est si proche. Nos souffles se mélangent, je sens mon corps s'embraser. À quoi je pense ?

- Maintenant ?

- Non, hier, plaisante-il.

Je hausse les sourcils tandis qu'il pouffe de sa blague. Je lui pince la hanche ce qui le rend encore plus hilare. Idiot, va. Mon regard s'attarde sur ses lèvres.

- À rien, réponds-je. Enfin... Maintenant, je pense au fait que j'ai très envie de t'embrasser.

Il pique un fard. Il est encore plus mignon avec les joues toutes rouges. Néanmoins, comme à chaque fois, c'est lui qui prend l'initiative. Je ferme les yeux tandis qu'il dépose ses lèvres sur les miennes. Je me sens porter, fondre, sur un nuage comme dans les pubs pour les Kinder Maxi. Un océan de douceur.

Il rit doucement devant ma tête de bien-heureux, mais se redresse. Il est maintenant installé entre mes jambes.

- On n'est pas là pour faire des cochonneries ! Dernière correction de l'histoire, tu crois que c'est bon là ?

Je hoche la tête. On a bien avancé et il a pu finir l'histoire à coup de tortures sur la pauvre Mélissa. Ça l'a vraiment inspiré.

- Bravo ! C'est vraiment réussi, le complimente-je. Maintenant, il faut que t'écrive le second tome. Mon personnage n'est même pas encore apparu.

- Mais on a plus de méchants...

- Ressuscite-la, propose-je avec nonchalance en caressant son bras.

- Je ne veux plus jamais écrire sur cette grosse connasse, grogne-t-il.

Je fais un rictus, habitué aux insultes envers la blonde. Ça ne me dérange absolument pas.

- Pourquoi pas Eugène ?

- Eugène ? Pourquoi ? C'est vrai qu'il est chelou, mais il n'est pas méchant.

Je laisse échapper une grimace. Mouais. De ce que j'ai compris, il est comme mon frère, il a l'air inoffensif, mais c'est un dangereux malade. Théo virevolte remarquant mon hésitation et scrute mon visage. Je reprends un masque de neutralité, mais il ne marche pas très bien avec lui.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que tu sais sur Eugène ? Je veux savoir ! s'exclame-t-il.

- Je ne sais pas si je devrais te le dire...

- T'as intérêt ouais, menace-t-il.

Il me fait aussi peur que le chien dans Là-Haut. Il a juste l'air adorable, mais de toute façon, ça ne me dérange pas tellement de lui dire. Ce n'est tellement pas mon problème. Je ne vais pas le protéger.

- Vendredi dernier, j'étais aux WC et j'ai surpris une discussion entre lui et Vincent. Vincent était en train de l'engueuler. Ça ne m'a pas surpris, car il est en mode justicier depuis qu'Ilyess s'est pris un seau d'eau sur la tête, mais bref. J'allais m'en aller quand je les ai entendu parler de Lisa. Pour faire court, c'est Eugène qui a posté la photo, Vincent le sait, a des remords, car Lisa et Eugène sont hyper potes alors il aimerait que ce dernier s'en éloigne un peu.

J'étais un peu surpris en l'apprenant, mais pas tant que ça au final, il a toujours été bizarre le gars. Sûrement un pervers.

- Il faut le dire à Lisa, s'indigne Théo.

- Pourquoi ? Elle a l'air très heureuse dans l'ignorance. On n'a pas à se mêler, ce ne sont pas nos histoires.

- T'as peur ?

- Tu crois que j'ai peur d'Eugène ? souris-je.

- Bien sûr que non mais de te retrouver dans des embrouilles.

- Je n'en ai pas peur. Je n'ai juste pas envie de m'embourber dans un truc qui ne me concerne pas.

- Mais ce n'est pas bien ! Si tu découvrais que Jiao t'avait trahi, tu ne voudrais pas le savoir ?

- Non. Si je suis heureux en ne le sachant pas, je ne vois pas le problème. Si je devais m'inquiéter de ce que pensent les gens de moi, je ne dormirais pas la nuit.

- C'est trop bizarre, moi, je vais lui dire, affirme-t-il.

- Je n'essaye pas de te convaincre du contraire, mais ils n'ont jamais eu l'air aussi heureux qu'en ce moment. L'année est bientôt finie, offrons à Lisa la tranquillité d'avoir un ami sincère.

- Qu'elle pense sincère... Elle pense qu'elle saura jamais l'identité du connard qui l'a humiliée alors que c'est le mec juste à côté d'elle. Si tu m'avais trahi, j'aimerais le savoir.

- Même si ça effaçait tous les bons moments entre nous ?

- Oui parce que ça voudrait dire qu'ils ne signifiaient rien, dit-il fermement.

- Comme tu veux, soupire-je.

Il prend un air piteux.

- Tu ne m'en veux pas ?

- Non, on n'est pas obligé d'être toujours d'accord.

Heureux, il me fait un bisou sur le nez et je me sens flancher. Je suis beaucoup trop amoureux de ce mec. On discute encore de son histoire et de ce qu'il va faire par rapport à Eugène. Il veut en parler à Blanche d'abord étant donné que celle-ci est proche de Lisa. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée de le raconter à la moitié de la planète avant la principale intéressée, mais ce n'est vraiment pas mon problème.

- J'arrive pas à croire qu'il ne me reste que trois mois pour finir l'histoire, je vais devoir rusher le deuxième tome...

- Pourquoi trois mois ? remarque-je. Au lycée, t'as le droit d'écrire aussi.

Il prend un air coupable comme s'il se rendait compte qu'il a fait une gaffe.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Il fuit mon regard. Mais j'attrape son menton, je vois que ses yeux brillent. Que se passe-t-il d'un coup ? Je ne capte plus rien.

- Je voulais attendre pour te le dire...

- Attendre pour me dire quoi ?

Il déglutit.

- J'ai essayé de convaincre mes parents, mais on retourne en Guyane pendant cet été.

- Pour les vacances ?

Il secoue la tête.

- Pour y vivre. Je vais sûrement y rester au moins jusqu'à la fin du lycée. Désolé...

J'ai l'impression de me prendre un coup de massue. J'ai le souffle coupé. J'imagine en quelques secondes pleins de techniques pour éviter qu'il y aille, mais aucune ne me semble réellement envisageable.

- Tu le sais depuis longtemps ? murmure-je d'un ton neutre.

- Quelques choses comme deux ans.

J'ai une boule de plus en plus grosse à la gorge alors je garde le silence. J'ai envie de pleurer, mais mes yeux restent secs. Je prends une profonde respiration tandis que Théo attend ma réaction. Je ne sais pas quoi dire. Je ne veux pas qu'il parte... J'essaie de respirer calmement, mais je ne me sens vraiment pas bien. Je ne veux pas qu'il me quitte...

Il se plaque contre moi et me serre de toutes ses forces contre lui. J'en ai besoin. On reste ainsi plusieurs minutes.

- On pourra toujours se parler, chuchote-t-il.

- Ce ne sera pas pareil. Tu vas tellement me manquer...

À chaque mot, j'ai l'impression que je vais me mettre à pleurer, mais je me retiens. Il n'est pas question que qui que ce soit me voit comme ça. Je soupire et me ressaisis. Je prends ses mains dans les miennes.

- Tu pars quand exactement ?

- On prend l'avion mi-août.

- Il faut qu'on profite à fond alors. Pour ne pas regretter cette année, pour ne rien regretter.

Je lui souris. Il est lui aussi à fleur de peau et m'embrasse. Ce baiser n'est pas comme tous les autres, il est désespéré et a déjà un goût d'adieu, mais il est hors de question que je fasse une croix sur ce garçon même si pour les trois prochaines années, je dois investir dans un Wifi hyper performant pour tous nos appels par webcam.

Léopaul, nous retrouve ainsi dans son lit, l'un contre l'autre en cuillère. Il ne dit rien et s'installe simplement dans mon lit en écoutant de la musique.

Théo et moi sommes depuis passé à une discussion animée sur les mangas. J'ai réussi à lui en faire apprécier deux ou trois ce qui est une grande fierté, mais maintenant, il se permet de dire que mon personnage préféré d'One Piece ne sert à rien, je vais le tuer. Je l'attaque à coup de chatouilles pour me venger de ce qu'il a fait plus tôt. Son rire éclate dans toute la pièce. Je voudrais que ce moment dure pour toujours.

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