Un texte qui date un peu ayant été écrit en troisième. Cependant je tenais à vous le montrer. Comme certains de mes textes il est loin d'être joyeux et comporte quelques formulations maladroites ( je l'ai gardé tel quel)
Une bonne lecture à vous :

La neige tombe délicatement dehors, à l'intérieur de la maison un sapin de Noël à été monté, des guirlandes rouges et dorées ornent ses branches à son sommet trône une étoile scintillante.
Un enfant de cinq ans environ se précipite vers la fenêtre espérant y apercevoir le paysage qui le ravira, sur la pointe des pieds, il colle son visage à la fenêtre dégageant de la buée au passage.
Une jeune femme se dirige vers lui rapidement un pull à la main qu'elle fait enfiler au gamin.

“- Lucien… Tu ne devrais pas rester si près de la fenêtre, il ne faudrait pas que tu attrapes froid…

Le petit garçon sourit à sa mère dévoilant ses dents du bonheur.

- Ne t’inquiète pas maman! Je peux aller jouer dans le jardin? Les parents de mes copains les laissent y aller eux!
- Lucien…

La jeune femme aurait tant voulu lui répondre oui… Mais ce n'était pas possible…

- S’il te plaît! Juste aujourd'hui! Et tu m'accompagnes!
- Tu ne comprends pas…
- Si! C'est à cause de ce qu’à dit le docteur! Mais si je faisais que l’écouter, il faudrait que je reste au lit toute la journée!

En entendant le discours de son fils, des larmes lui montèrent aux yeux sans qu’elle ne les laisse couler pour autant.

- Exceptionnellement…
- Merci!

Lucien lui sauta au cou et partit en courant chercher son manteau.

- Et ton bonnet !

Elle n'était pas sûre que l'enfant avait entendu ses recommandations, car la porte de l'entrée venait de claquer.
En soupirant, elle passa sa veste et sortit à l'extérieur, là-bas elle sentit le froid lui mordre les joues et une brise glacée vint lui caresser le cou, elle frissonna en enroulant son écharpe.
Elle parcourut ensuite le jardin du regard à la recherche de son garçon quand un choc dans le dos la fit se retourner elle eu juste le temps d'apercevoir la bottine marron d'un enfant avant que ce dernier n’aille se mettre aux abris.

- Petit chenapan! Tu vas voir !

Elle partit à la poursuite de son enfant qui s’était réfugié derrière un arbre et l’attrapa sous les aisselles avant de le déposer sur ses épaules. Lucien éclata de rire et tapota la tête de sa génitrice.

- Maman! On fait un bonhomme de neige?
- Tu es déjà resté trop longtemps dehors…

Le petit garçon de cinq ans regarda sa mère les yeux larmoyants.

- S'il te plaît!

La femme soupira en le déposant sur le sol.

- Très rapidement dans ce cas.
- Merci!

Lucien s'en alla joyeux faire un corps pour son homme de la neige, sa mère secoua la tête, elle avait encore cédé, elle savait qu’elle n’aurait pas dû…

- Maman! Viens m'aider!

Ils créèrent ensemble le ventre, puis la tête, Lucien pendant toute la construction ne cessait de sourire et de rire ce qui rendait sa mère plus joyeuse. Ils durent enfin finaliser l’opération en déposant des bouts de bois pour les yeux et une pomme de terre que Lucien avait prise dans la cuisine n’ayant pas trouvé de carottes.

- Il lui manque quelque chose…

Lucien resta pensif quelques secondes cherchant la chose qui n’allait pas.

- Je sais.

Le petit garçon enleva son écharpe pour la déposer sur le bonhomme.

- Il est parfait!
- Et toi, tu grelottes ! le réprimanda sa mère.
- Rentrons vite à la maison avant que tu ne t’enrhumes.

La femme ramena rapidement Lucien dans leur doux foyer où elle leur prépara des tasses de chocolat chaud qu'ils burent en lisant de vieux contes d’hiver devant la cheminée.

*
*    *

La neige avait déposé son manteau blanc, un an avait passé et rien n’avait changé.
Du moins en apparence...
Le sapin était toujours présent, le feu crépitait toujours dans la cheminée, le jardin était de neige recouvert...
Cependant, un détail, une présence manquait…
Les fenêtres étaient impeccables sans la moindre trace de buée, la maison était extrêmement calme personne ne venait à claquer la porte d’entrée, pas de traces de pas dans la neige, pas de bonhomme…
La femme était assise sur un fauteuil, les traits fatigués une tasse de café à la main le regard vide, quand celui-ci vint à se poser à l'extérieur une larme roula sur sa joue au souvenir de la journée qu’elle avait passé il y a un an de cela.
Sur le porte manteau pendait un bonnet de laine et une écharpe, bonnet qu’il n’oublierait plus jamais de mettre et écharpe qui ne servirait plus qu’au bonhomme à qui il avait eu la bonté de la donner…

22 / 10 / 17