Les lois de la guerre
Aujourd'hui je me suis amusée à relever un petit défi, à partir d'une musique ( en média ) il me fallait écrire un texte et m'arrêter dès la fin du morceaux ( j'ai eu pour ma part la chance d'arriver à la fin juste à ce moment là. ). C'est donc ce texte que je vous propose aujourd'hui en espérant qu'il vous plaira.
Bonne lecture !
C'est la saison des pluies.
Le sol est boueux. Les chevaux peinent à avancer. Nous avons perdu deux hommes.
Ce n'est pas grand chose me diras-tu. Deux hommes sur cinq-cents… Et pourtant c'est déjà trop pour moi… L’un se nommait Brychann, l’autre Hywel. Tous deux avaient une vie. Je les entendais parler de leur famille le soir, tu sais ? Hywel était tout juste marié, Brychann narrait les bêtises de ses trois marmots… À présent ils sont morts, d’une fièvre idiote, enterrés en territoire inconnu…
Je ne peux le supporter… Mais, “Gwenhwyfar, ce sont les lois de la guerre” me diras-tu. Idiot. Tu te doutais que je ne voulais pas ça. Cette pression, cette ambiance c'est trop pour ma personne.
Nous n’en sommes rendus qu’à la moitié du chemin… Je me demande si nous atteindrons le Nord avant que ne fleurissent les premières bourgeons… J’essaye d’aider les hommes du mieux que je le peux. Souvent, je parcours les plaines et les vallées sous ma forme de chouette. Cela nous a évité trois embuscades… Des morts en moins. Des soldats en plus.
Arlan, tu dois nous rejoindre. Nous avons besoin de toi. J’ai besoin de toi. Cesse de me répéter que la pauvre mage que je suis sera utile ici. À six-cent trente-deux ans tu as le double de mon âge, l’armée a besoin d’une personne bien plus expérimentée qu'une gamine. Tu bénéficies de toute ma confiance tu le sais, mais n’en abuse pas. Mon ami, comme moi tu as connu le génocide des Métamorphes et des Elementaires, tu as assisté à leur massacre, femmes, hommes, enfants tous y sont passés. Le sang coulait à flot, formant une mare aussi impressionnante que l'étang du Palais d’Ambre aujourd'hui en ruine. Il ne reste désormais que quelques survivants qui se comptent sur une seule main, marqués par le crime abominable commis il y a des siècles de cela. Aujourd'hui l’ennemi revient, plus fort que jamais, il se prépare dans les Montagnes d’Onyx. Il est décidé. Cette fois-ci nulle âme ne sera épargnée. Nous nous devons de protéger notre monde.
Mais Arlan, j’ai peur. Peur de revoir le sang degouliner. Comment oses-tu m’infliger cette lourde tâche que de guider les troupes du pays jusqu’aux montagnes et de les défendre contre l’ennemi, si danger advenait ? J’ai peur Arlan… Peur d’échouer… Peur du poids que je porte sur les épaules… Tous les soldats m’observent comme si je détenais la science incarnée, le commandant m’interroge, me réclame mon avis pour ses stratégies de guerre… Et si par ma faute tous périssaient ?
Je t’en prie… Viens…
Gwenhwyfar
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