L'envol du papillon
Ce texte a été écrit en réponse à un ancien tag de MiladyCoulter , il s'agissait de s'inspirer de l'image ci dessus afin de rédiger une nouvelle.
“ – Arie attrape le !
En riant la petite fille se précipita à la suite de l'insecte d’une démarche sautillante ses cheveux auburn rebondissant aux moindres de ses mouvements maladroits. Son frère à ses côtés tout aussi joyeux respirait l’innocence d’un enfant de quatre ans, ses joues rondes comme des pommes possédaient une belle teinte rouge signe de bonnes santés tandis que ses bras potelés traduisaient de bons soins.
– Je l’ai !
Encore une fois, elle venait de parler trop vite le papillon sans lui prêter attention s’envola plus haut de telle sorte qu'il en devint inaccessible. Le petit garçon stoppa sa course essoufflé puis croisa les bras sur sa poitrine la mine boudeuse.
– T’as échoué.
Elle le regarda peinée.
– Désolée Aaron. Mais peut-être vaut-il mieux que ce soit ainsi, tu ne crois pas ?”
☆
☆ ☆
Allongée, elle gardait les yeux fixés sur le plafond de pierre grise, un décor si ordinaire… Un rayon de soleil fit son apparition et discret vint lui caresser la joue, bref instant d’espoir si rare dans cet endroit.
Combien de temps cela ferait-il ? Combien de temps sans voir le monde extérieur ?
Elle ne savait pas, ses souvenirs à ce sujet demeuraient flous tandis que les informations importantes telles que son âge et son prénom lui faisaient défaut…
“ – Qui suis-je ?
Elle aimait cet endroit en fait, il y régnait comme une sorte d’aura familière, une impression de déjà vu…
Ses vitraux filtrant une douce lumière violette cette verdure sauvage envahissant les recoins et coins à son gré. Elle appréciait le décor.
Mais elle y était comme prisonnière, impossible pour elle de s’en aller, elle se trouvait enchaînée à un lieu qu’elle pensait connaître et dont pourtant ne régnait nulle images dans sa mémoire.
Sa seule liberté lui était accordée par le fragment de pierre situé sur le sol celui-ci lui permettait de s’évader ailleurs en gravant des choses qui ne s'effaceront pas de sitôt…
Mots après mots, lettre après lettre inscrit sur le sol gelé, ils lui permettaient un moment paisible de joie et de plaisirs.
Elle s’évadait ainsi de cet endroit inconnu et dont elle savait rien, créer à l’aide de ses armes un monde meilleur, son monde où régnaient en maître le bonheur, la joie et la paix. Un monde où les humains ne se disputaient pas pour un rien, mais au contraire discutaient gaiement.
En écrivant cela, elle ressentait à chaque fois, une véritable bouffée d’air, elle respirait plus calmement et se sentait libre. Libre, tel un oiseau dans le ciel...
Un bruit léger attira son attention provenant du haut de la salle elle se pût lever la tête afin de l'observer, intriguée elle regarda l'insecte avançait de son vol saccadé, rares étaient les animaux dans le coin en fait elle n’en avait jamais vu… Alors que faisait là ce papillon ?
Papillon… Ce nom lui paraissait si familier, il y résidait comme un impression de déjà vu…
Le lépidoptère approchait, ses ailes pâles semblables à une fleur d’été… Dans un geste qu’elle ne pût expliquer elle tendit sa main,
“ – Arie attrape le !
Ce jour...
– Aaron…
Des images traversèrent son esprit, une femme rousse au visage souriant, un gâteau sortit du four, un homme rieur, un petit garçon, un papillon…
Tous souvenirs d’une vie oubliée…
– Qu’attends-tu Arie ?
Elle fixa l'insecte silencieuse et effleura furtivement ses ailes.
– Non… Mieux vaut le laisser s’en aller…
Enfin, elle comprenait… Tout ceci…
Envahi d’une vague de bien-être elle ferma ses paupières et se laissa emporter par l’infime brise produite par l’insecte. Plus de chaînes, plus de prison interne…
Elle se sentait revigorée…
Les machines s'affolent, tandis que s’affairer précipitamment autour de la jeune fille une foule de personnes vêtues de blanc.
Allongée sur son lit, elle demeurait là inerte et si pâle…
Un médecin s’approcha de lui, tout doucement.
– Toutes mes condoléances…
Il ne répondit pas, silencieux ravalant tout son chagrin. Il préféra considérer le visage sans couleurs de sa sœur, celle qui avait partagé avec lui tant de bons moments…
A présent, elle semblait si détendue, libérée de tout poids…
– Le papillon a prit son envol… C’est mieux ainsi… “
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro