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Anaanska

“– Ça faisait longtemps tu ne trouves pas ?

Elle ne prit pas la peine de lui répondre. Au lieu de cela, elle le contempla longuement, le détaillant de haut en bas, s’arrêtant un moment sur son visage semblable à celui d’un sage, un homme regorgeant de connaissance et de savoir. Las de la vie. Son interlocuteur ancra ses yeux dans les siens de telle sorte qu’un instant, il crut voir une lueur de tristesse y passer. Mais ce n'était qu’une illusion. Tout dans ce monde l’était… Faux semblants, sourires hypocrites, ils se mentaient à eux-mêmes… Le vieil homme tant haï et détesté au fil de ses années ouvrit la bouche, sur le point de parler :

– Tu nous as abandonnés.

– Non !

Les paupières de la jeune femme s'ouvrirent vivement. En sueur et haletante elle demeura un instant sous le choc, terrifiée par ce terrible cauchemar. Tout en se passant une main sur son front humide elle jeta un coup à son épouse, afin de s’assurer que son agitation ne l'avait pas réveillée. Bien heureusement, pour l’avocate qui démarrait à huit heure elle dormait aussi paisible que le chat sur un fauteuil près du feu. À la vue du spectacle de sa belle endormie un sourire se peignit sur le visage basané de Anaan. Ne pouvant se résoudre à réveiller son aimée, elle se leva et tacha de se faire le plus discrète possible. Mission quasiment réussie si l’on exceptait le malheureux orteil, meurtri en rencontrant le pied de lit.... Elle se rendit dans le salon, lieu où elle s’empara de son ordinateur qu’elle alluma le cœur battant. Le temps que l’engin se mette en route elle se posa sur son canapé, les yeux fermés dans l’espoir de se calmer.

– Tu nous as rejetés…

Elle sursauta, apeurée. Une seconde avait suffi à ce qu’elle retombe dans cet état de sommeil, pour cela elle se maudit. Bien décidée à ne pas se rendormir Anaan se dirigea vers la cuisine, fouillant dans les étagères à la recherche de la boîte qui contenait les soucoupes pour le café. Ne la trouvant pas, elle se permit d’insulter la dernière personne partit prendre une tasse de la fameuse boisson et opta finalement pour son plus désespoir, pour un thé aux fruits des bois.

La vieille main effleura le contenant. Épuisé par sa journée, l’homme souffla légèrement sur son breuvage espérant ainsi le rafraîchir. L’action faite, il tendit un second récipient à l’enfant située face à lui.

– On n’échappe pas à ses origines, petite.

Une douleur lancinante à la paume interrompit ses songes. Surprise, la jeune femme y jeta un coup d'œil, observant avec une certaine fascination le liquide écarlate qui commençait à en dégouliner. Trop abrutie par la fatigue elle ne réagit comme elle l’aurait fait en pleine journée, ainsi, au lieu de nettoyer sa plaie sous l’eau elle se contenta de demeurer agenouillée, ses autres doigts posés sur le pot à herbes.

Anaanska, revient nous…

– Anaan ? Tout va bien ?

Une perle salée roula sur la joue de la jeune femme. Intérieurement, elle s’insultait pour sa bêtise et son idiotie. Malgré tout elle n’en laissa rien paraître et se releva lentement, des gouttes rouges tombant sur le sol au fil de ses mouvements. Inquiète, son épouse Angèle s’approcha d’elle, lui saisissant doucement son bras pour le passer sous le robinet. Tout effectuant ses gestes, elle scruta Anaan, angoissée par le teint maladif de cette être si cher à ses yeux. Elle savait qu’elle travaillait beaucoup, en raison de son travail de chirurgienne elle ne pouvait se permettre de prendre beaucoup de congé. Mais là… Ces derniers temps, plus que jamais Anaan paraissait au bord du gouffre… Ainsi, sans prendre en compte ses protestations, Angèle avait avec l’aide d’un collègue de son épouse, inter changé les horaires de celle-ci pour une semaine, lui évitant ainsi de travailler la nuit.

– Qu’as-tu fait de ton bracelet ?

La question, prononcée d’une voix rauque étonna Angèle. Un brin stressée, Angèle considéra sa femme, en oubliant le sang qui continuait de couler. Livide et tremblante, Anaan semblait en proie à de terribles migraines. Jamais, auparavant, Angèle ne l’avait vu ainsi, Anaan étant une personne en assez bonne santé et très rarement malade ( en exceptant les célèbres hormones qui n’épargnaient que très peu de femmes, causant ainsi à Anaan d'atroces douleurs le soir.). L’avocate songea à appeler les secours, mais se reprenant rapidement elle finit par juger qu’une bonne nuit suffirait à remettre Anaan sur ses pieds. Malgré tout, elle ne réussit pas à contenir sa curiosité et demanda :

– Mon bracelet ?

C’est à peine si Anaan réussit à lui répondre. Les mains sur les tempes de son visage triangulaire, des larmes de douleurs parsemaient son visage, et un rictus s’y formait comme si elle était en proie à un démon intérieur. Difficilement, elle articula :

– Celui en argent, où est-il ?”

Pour une fois, j’aimerais être traitée en humaine. Après tout, comme vous, je respire, je pleure, je ris, je m’émerveille devant la beauté du monde, je jure devant sa noirceur. Je vous ressemble, et comme vous, j’ai mes limites.

15 / 01 / 18

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