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Castigny


C'était le bruit qui avait réveillé Oèn. Un mélange hétéroclite de montures, attelages, et de personnes formant un joyeux brouhaha devant la Porte. On était le matin, et il semblait que la grande arche était tout juste débarrassée de ses grandes portes en bois coulissantes.

Il lança un regard vers Sterne, qui semblait parfaitement réveillée. Elle était en train de flatter l'encolure de son cheval, ne semblant pas le moins du monde dérangée par les personnes alentour. La foule autour d'eux était cependant moins grande qu'Oèn ne l'aurait pensé. De plus, il semblait que la plupart des personnes rassemblées en ce lieu étaient des marchands. N'y avait-il d'ordinaire pas plus de monde aux portes des capitales qu'un attroupement d'une cinquantaine de personnes ? Il se surprit à voler une babiole dans un sac de fée qui était un peu trop déchiré. Il le glissa dans sa poche tout en se mordant la lèvre inférieure. Il fallait qu'il apprenne à arrêter de voler.

Enfin, lentement mais sûrement, la foule commença à avancer au sein de la ville. Des gardes étaient postés à l'entrée, mais ils ne retenaient pas vraiment quiconque d'entrer. Il semblait qu'ils étaient plus postés ici pour surveiller qu'autre chose. Sterne effectua un rapide salut de la main en passant à côté de l'un d'eux, qui lui rendit.

- Bien le bonjour, général de Lusignan !

- Bonjour, lui répondit nonchalamment la fée. Du nouveau depuis mon départ ?

- Pas grand-chose. Il paraît qu'on parlote avec l'Empire et l'autre République de l'Est, mais ça change pas trop, vous me direz.

Sterne acquiesça et continua sa route, guidant désormais à pied le cheval à travers la ville. Oèn en profita pour se familiariser avec la ville. Les maisons étaient petites et joliment décorées, de formes étonnamment différentes, et l'atmosphère était bien plus gaie que celle, maussade, qui régnait dans le Passage.

La ville n'était elle-même pas très grande. Il s'était imaginé une cité impressionnante, mais elle se retrouvait très simple comparée à l'immensité du Passage. Ce n'était pas une mauvaise chose, cela dit.

Oèn n'avait jamais osé s'aventurer au-delà des limites du Passage. Il l'avait arpenté de long en large et vécu à plusieurs endroits différents, mais il savait pertinemment qu'ailleurs les hommes n'avaient pas leur place. Aussi, alors que les rues féériques défilaient fièrement devant lui, il ne put s'empêcher de penser qu'il allait sûrement se plaire, ici.

La route ne fut pas très longue jusqu'au palais. Oèn resta quelques instants interdit devant le bijou architectural qu'était la demeure de la reine des fées. Sans même s'y connaître en architecture, il pouvait sentir qu'il ne s'agissait pas d'un bâtiment ordinaire. Il possédait des tours inégales, des sculptures délicates et la nature semblait l'avoir pris d'assaut il y a de cela bien longtemps. Malgré tous ces éléments qui auraient pu le faire paraître désordonné, il persistait une forme d'harmonie fascinante aux yeux du jeune homme. Cependant, Sterne ne pénétra pas dans la cour et commença à le contourner. Oèn ne put retenir un petit soupir de dépit lorsque la majestueuse silhouette du château fut dissimulée derrière un pan de muraille.

Ils marchèrent encore ainsi quelques minutes avant d'atteindre un bâtiment attenant au palais. Celui-ci était bien plus austère et doté de deux bons étages. Oèn se sentait quelque peu mal à l'aise dans les rues qu'ils traversaient, et mit quelques instants à réaliser que cela était dû à l'absence des passants et de leur joyeux babillage. Bien que tout près d'un haut lieu de la ville, les habitants semblaient éviter de venir dans ce quartier-ci.

- Nous sommes arrivés, annonça Sterne tout en attachant son cheval. Descends, s'il-te-plaît.

Toujours impressionné par la fée, il s'exécuta rapidement. Lorsqu'ils arrivèrent devant le porche où l'on pouvait lire "ARMÉE NATIONALE" en lettres écaillées, la fée marqua un arrêt.

- Avant que j'oublie, déclara-t-elle brusquement. N'évoque pas comment je t'ai rencontré. Tu es Oèn, fils de fermiers du nord, dont j'ai fait la connaissance par un pur hasard. Débrouille-toi pour broder autour de ça. (sa voix prit des intonations militaires) C'est compris ?

- Oui, bafouilla précipitamment Oèn, oui, c'est compris... Je retiens.

Il n'avait aucune idée de comment il allait appliquer ses ordres, mais quelque chose lui disait qu'il en avait plutôt intérêt - et son instinct n'était pas si mauvais.

Ils entrèrent enfin de le bâtiment, et Oèn resta planté dans le hall tandis que Sterne disparaissait derrière une porte. Il eut ainsi tout le loisir de constater l'état quelque peu déplorable du mur en face de lui durant un bon quart d'heure avant que la porte de s'ouvre enfin.

- Entre, lui dit simplement Sterne.

Encore plus intimidé qu'il ne l'était déjà, il franchit le seuil pour se retrouver dans une pièce étonnamment silencieuse. Un petit groupe de personnes, qu'Oèn supposa importantes au vu de leurs tenues, vaquaient tranquillement à leurs occupations. Il s'attarda quelque peu sur l'une d'elles, qui arborait fièrement une tignasse de cheveux bleus, avant que Sterne ne l'attire vers un grand homme robuste. Ce dernier avait une expression bienveillante, derrière laquelle on devinait tout de même un fond de curiosité.

- Sergeï, voici Oèn, annonça Sterne. Oèn, Sergeï, qui dirige l'infirmerie.

- Enchanté, jeune homme. J'ai hâte de pouvoir faire un peu plus connaissance avec toi, sourit l'homme d'un air sincère.

- Euh... moi aussi.

- Je suppose que tu dois être épuisé, au vu du grand voyage que tu as fait. Aimerais-tu découvrir tes nouveaux appartements ?

Oèn acquiesça, et Sergeï se tourna vers Sterne.

- Je te vole ton protégé bien vite. J'espère que cela ne t'embête pas, dit-il avec un sourire d'excuse.

Sterne fit signe que cela ne la dérangeait pas.

- J'ai des choses à faire, de toute façon. Vous pouvez y aller.

Sergeï remercia encore une fois la fée avant d'emprunter avec son tout nouvel apprenti les couloirs de l'armée.

*

Les souterrains étaient... humides. Il n'y avait pas vraiment d'autre mot. Oèn se demanda ce qu'ils faisaient là. Pourquoi l'armée et les bâtiments de soins étaient-ils liés de cette manière ? Et, plus important encore, aurait-il à passer chaque jour devant les prisons des souterrains ? Il s'efforça de ne pas trop y penser. Cela ne le sauverait pas de l'odeur ni de l'atmosphère, dans tous les cas. Sergeï sembla enfin se décider à lui fournir une explication.

- Nous sommes reliés à la caserne et aux prisons car leur occupants sont eux aussi sous notre responsabilité. Nous nous occupons également de prodiguer des soins et des potions diverses à la cour.

Des prisonniers ? Oèn s'imagina un personnage peu fréquentable, comme les tueurs d'enfants ou les puissants membres de gang du Passage dont il entendait si souvent parler. Moi qui pensais y avoir échappé... pensa-t-il. Il semblerait qu'en fait, il y aie des criminels partout.

Après ce qui lui parut des kilomètres, Sergeï poussa une petite porte. Oèn fut immédiatement accueilli par d'agréables fragances, émanant des herbes et des fleurs entreposées dans la pièce où il s'apprêtait à entrer. Pour une raison qu'il ne pouvait pas s'expliquer, il se sentit immédiatement à l'aise.

Sergeï sourit en l'observant.

- Tu te plais ? Tant mieux. C'est ici que tu vas passer ton quotidien désormais... C'est notre cellier. Au-dessus, il y a notre laboratoire et salle d'étude, notre boutique, et nos dortoirs privés. Tu as de la chance, une chambre est encore libre et tu peux rester dormir sur place.

Oèn ne pouvait enlever un sourire béat de ses lèvres.

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