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☢︎ chapitre 12

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Assis dans l'ombre, à l'entrée de la grotte, Hyunjin observait la lisière de la forêt depuis de très longues – trop longues – minutes. Il avait perdu toute notion du temps, à tel point qu'il avait aussi bien l'impression de voir Chan et Seungmin en train de s'engouffrer entre les arbres que de les avoir perdus de vue depuis une éternité. Les conversations dans son dos n'étaient que des bourdonnements lointains, tout comme Jisung n'avait été qu'une silhouette floue lorsqu'il avait tenté de le détourner des bois.

Pourquoi diable Seungmin s'était-il proposé pour accompagner Chan ? Pourquoi s'était-il délibérément séparé de Hyunjin alors que tous deux souffraient de la distance ? Et surtout... pourquoi n'étaient-ils toujours pas revenus ?

Le pouce entre les dents, Hyunjin mordillait sa peau jusqu'au sang. Ses genoux ramenés contre son torse tremblaient, son pied droit battait l'air. Plus les secondes passaient et plus une angoisse sourde s'épaississait dans son estomac. Incapable de rester plus longtemps immobile, il se leva, prêt à s'aventurer hors de la grotte.

Il eut à peine mis un pied dans la lumière que la poigne de Changbin le retint.

— N'y pense même pas, souffla-t-il, l'air désolé. Chan est sûrement le seul à pouvoir se repérer dans cette jungle.

Son attention se détourna de Hyunjin pour observer le ciel ; le soleil poursuivait sa course au milieu de nuages où se mêlaient des teintes grisâtres et orangées. Changbin fronça les sourcils, les lèvres pincées.

— Je dirai qu'il lui reste une demi-heure avant de dépasser les deux heures. Et on sait très bien que Seungmin fera tout pour te retrouver. Viens manger, ça pourra pas te faire de mal, termina-t-il.

Bien que ces mots ne le rassurent pas, Hyunjin se laissa emporter plus loin dans la caverne. Changbin l'incita à s'asseoir d'une simple pression sur l'épaule, aussi prit-il place aux côtés de Jisung et face à Jeongin, sur les couchages qu'ils avaient dépliés sur la pierre froide. Tous deux avaient un bol entre les mains, mais si Jisung avalait sa portion avec un certain appétit, Jeongin restait aussi immobile que muet.

Hyunjin déglutit péniblement en baissant les yeux sur la bouillie froide et inconsistante que Changbin lui avait mise entre les mains. Il n'avait aucune raison de se plaindre, de se croire malchanceux. Dans cette histoire, c'était Jeongin le plus éprouvé et le plus choqué. Il le revoyait encore tremblant, la respiration rapide et saccadée, face aux camps dans la plaine.

S'asseyant à côté du rouquin, Changbin passa un bras autour de ses épaules, comme pour le retenir de vaciller. Il lui murmura quelques mots et Jeongin prit enfin une bouchée, mais ce fut la seule.

— Comment ça va, depuis tout à l'heure ? demanda timidement Hyunjin.

Jeongin s'éclaircit la gorge sans répondre, le regard à son tour rivé sur son bol. Il touilla maladroitement la mixture tandis que Changbin lui pressait l'épaule.

— Est-ce qu'on peut faire quelque chose pour toi ? Ou est-ce que tu crois que quelque chose pourrait te faire un peu de bien ?

La bouche tordue en une moue trahissant douleur et angoisse, Jeongin haussa distraitement les épaules et gratta les bords du bol du bout de l'ongle sans parvenir à relever la tête.

— Je sais pas si vous avez envie d'entendre tout ça..., murmura-t-il.

Changbin chercha le regard de ses camarades, dans lequel il ne lut aucun refus. Jisung et Hyunjin posèrent même leur bol à côté d'eux, afin de donner toute leur attention à leur nouveau compagnon. De toute façon, leur bouillie ne risquait pas de refroidir.

Face à ce geste, Jeongin esquissa un sourire. Il posa à son tour son bol et rentra les mains dans les manches de son t-shirt, tirant nerveusement dessus. Une profonde inspiration plus tard, il s'humectait les lèvres, prêt à parler.

— Je pense pas que c'était là que j'étais prisonnier. Je me souviens que vaguement de ma fuite, mais si j'avais dû traverser une rivière ou des montagnes, je m'en souviendrais je crois. J'ai passé mon temps à courir... vous étiez plus loin que ça...

Un soupir lui échappa alors qu'il secouait la tête, coinçant ses mains sous ses aisselles. Lentement, il ramena ses genoux contre lui et se balança d'avant en arrière. Changbin resserra sa prise sur ses épaules, simple geste lui prouvant qu'ils étaient à l'écoute et là pour lui.

— Ils doivent avoir des camps partout..., reprit Jeongin. C'est plus facile pour attraper le plus de monde. Là où j'étais... on était retenus dans des cellules comme si on était des criminels... Ils avaient réaménagé des bâtiments, et dans le mien c'était que les gens qui n'étaient pas encore contaminés. De temps en temps, ils emmenaient quelqu'un et on le revoyait plus jamais. Ils nous disaient d'être patients, que ce serait bientôt notre tour. J'étais l'un des derniers à m'être fait prendre, alors je me disais que j'avais encore du temps devant moi...

Il renifla et s'éclaircit la gorge, glissant une main dans ses cheveux avant d'entourer ses genoux de ses bras et de se caler un peu plus contre Changbin. La chaleur que son corps diffusait contre lui était rassurante, elle lui rappelait les soirs où il s'emmitouflait dans une couverture bien chaude. Un souvenir bien trop lointain, comme s'il avait vécu des dizaines de vies depuis.

— Et comment tu as réussi à t'enfuir ? demanda Jisung, sa voix teintée par la curiosité.

— Je sais plus vraiment... Plus personne ne protestait, ils avaient réussi à convaincre la moitié des prisonniers que les mutations étaient le début d'une nouvelle vie, d'une vie meilleure... Parfois, quand ils nous torturaient pas psychologiquement pour nous faire craquer, ils nous emmenaient faire des tests pour être sûrs qu'on était toujours sains ou qu'on risquait pas de muter sans prévenir, et... Je sais pas, ils ont dû manquer de vigilance en pensant que j'étais endoctriné aussi. Ils étaient pas très nombreux, alors avec l'adrénaline, j'ai réussi à leur échapper. J'ai cru mille fois qu'ils m'avaient rattrapés et qu'ils allaient me faire muter avant tous les autres, mais j'ai fini par vous trouver...

En quête de plus de réconfort, il posa la tête sur l'épaule de Changbin, lequel le caressa délicatement de son pouce. Jeongin ne manquait pas de courage, à la fois pour s'être donné les moyens de s'enfuir et pour avoir pu leur raconter cette partie de son histoire. Énergie du désespoir ou pas, il avait traversé bien plus d'épreuves qu'eux.

Il s'éclaircit de nouveau la gorge et s'essuya le visage dans ses manches. Bien qu'il ait fourni de nombreux efforts pour continuer à parler d'une voix à peu près stable, ses larmes n'avaient pas manqué de couler sur ses joues.

— Si jamais... Si jamais Minho et Felix se sont fait attraper... qu'est-ce que tu crois qu'ils vont leur faire ? essaya Hyunjin d'une petite voix.

Jisung lui pressa tendrement le genou, à la fois désolé et reconnaissant qu'il ait posé la question. Mais Jeongin secoua la tête pour toute réponse.

Les secondes s'écoulèrent dans un silence pesant, où les ombres se multipliaient et la fraîcheur s'intensifiait. Le soleil continuait à décliner sans le moindre signe du retour de Chan et Seungmin.

— Tu n'as pas même une toute petite idée ? poursuivit Jisung.

Un lourd soupir emplit la caverne.

— Ça ne vous fera pas plaisir..., marmonna Jeongin.

— On est pas là pour se bercer d'illusions, répondit Changbin. On sait que ces fous ne peuvent rien leur réserver de bien, mais si tu as une piste sur ce qui les attend, je pense qu'on se portera mieux en sachant.

Ses deux camarades approuvèrent d'un simple signe de tête, le cœur serré. Changbin parlait de la situation comme s'il avait la certitude que Minho et Felix étaient entre les griffes de la secte, comme s'il n'y avait vraiment aucune chance qu'ils aient pu leur échapper, eux aussi. C'était cruel de sa part de briser leurs maigres espoirs, mais c'était en même temps terriblement réaliste.

— Ça dépend de leur état de contamination.

Jisung fronça les sourcils avant de lui demander plus de précisions, et Jeongin soupira de nouveau en se blottissant dans la chaleur des bras de Changbin.

— Plus ils seront à un stade avancé et plus ils risquent de les faire muter vite... Et honnêtement, ça m'étonnerait qu'un de vous soit encore sain. Même moi je ne dois plus l'être depuis que je me suis enfui.

— Alors... si jamais ils n'arrivent pas à s'échapper, c'est fini pour eux..., murmura Jisung.

La tête basse, Jeongin approuva silencieusement. Les mutations n'étaient pas la fin, mais bien le début aux yeux de la secte ; pour autant, Jeongin avait parfaitement conscience que jamais ils ne laisseraient qui que ce soit ayant muté leur glisser entre les doigts.

— Si vous voulez les sauver, il faut le faire avant qu'ils mutent, ajouta-t-il.

Jisung ne retint pas une grimace. En utilisant la deuxième personne du pluriel, il s'excluait totalement de cette possibilité. Que ce quoi conscient ou inconscient, cela pouvait être la preuve que la secte l'avait plus traumatisé qu'il ne le laissait paraître, tout comme cela pouvait montrer qu'il ne se sentait pas assez proche d'eux pour risquer ainsi sa vie. Au fond, Jisung le comprenait ; ils ne se connaissaient que depuis quelques jours, et si on lui avait demandé de se sacrifier pour des inconnus, il aurait très certainement refusé.

— J'imagine qu'on n'a plus qu'à attendre le retour de Chan et Seungmin pour leur en parler, alors..., répondit Changbin.

— Tu persistes à croire que Minho et Felix se sont pas réfugiés dans la forêt ? enchaîna Jisung.

— Ce serait trop beau.

Soupirant, Jisung secoua doucement la tête avant de récupérer son bol pour engloutir les dernières cuillérées. Si Jeongin l'imita – bien que l'envie de manger ne soit pas là –, Hyunjin, lui, oublia totalement l'existence de la bouillie. Son regard était de nouveau portée sur la forêt ; assis là, il ne pouvait voir que les cimes et le feuillage des arbres, mais il était certain qu'observer la lisière ne changerait rien. Chan et Seungmin n'étaient toujours pas de retour. Il sentait dans ses entrailles que Seungmin était encore loin, trop loin de lui.

*

Plus les minutes passaient et plus les sous-bois s'assombrissaient, à tel point que Chan doutait que ce soit simplement dû au parcours du soleil, au-dessus de la canopée. Les bois et sabots du cerf à ses côtés brillaient plus fort qu'à leur rencontre, et des particules lumineuses restaient suspendues dans l'air ou accrochées au sol sur son passage. Si Chan s'enfuyait maintenant, il n'aurait aucun mal à retracer une bonne partie de leur chemin, grâce à elles. Mais impossible de laisser Seungmin. Tant qu'il était solidement attaché au dos de cette créature, Chan n'avait aucun espoir de le sauver.

Sans parler du fait que malgré le temps, son état ne s'arrangeait pas ; Seungmin continuait à observer les ombres, marmonnant des choses inintelligibles sur les monstres qu'il y devinait. Chan, lui, ne voyait que des plantes, toutes plus étranges les unes que les autres. Hormis quelques bourdonnements et chants d'oiseaux inconnus, rien ne laissait deviner la présence d'autres créatures. S'il avait d'abord cru que le pollen l'avait atteint et que le cerf était le fruit d'une hallucination collective, il devait bien admettre qu'il en doutait de plus en plus. Tout lui paraissait trop réel et tangible pour n'être qu'une illusion ou un rêve. Il se sentait maître de lui-même, pleinement conscient de ses gestes, de ses pensées et de son environnement.

Seungmin laissa échapper un gémissement, ses bras frémissant contre le corps du cerf. Sans pouvoir se retenir, Chan trottina pour se mettre à son niveau. L'animal continuait à le devancer à cause de ses grandes enjambées, malgré son allure lente. Tâchant de se caler sur le même rythme, Chan posa la main sur le bras de Seungmin. De sa main libre, il chassa les particules lumineuses avant qu'elles n'entrent en contact avec son visage, et son attention sur porta sur les bois du cerf. Malgré leur apparence semblable à des branches et l'éclat qui les parcouraient, ils paraissaient translucides dans la pénombre. En découvrant cette créature, Chan s'était demandé comme elle pouvait naviguer dans cette forêt avec des bois d'une telle envergure, mais le fait était qu'ils semblaient passer au travers de la végétation, comme si le cerf n'était qu'une apparition, qu'une illusion.

Finalement, Chan n'était plus si sûr d'être pleinement conscient.

Nous sommes presque arrivés.

La voix caverneuse résonna de nouveau dans l'esprit de Chan, lequel grimaça en se retenant de poser les mains sur ses oreilles. Il ne voulait pas lâcher Seungmin ; peut-être que son contact lui permettait de lutter un peu contre ces ombres monstrueuses qui semblaient l'engloutir.

— Où ça ? osa-t-il demander.

Inspirant une grande bouffée d'air, il se prépara à entendre encore une fois cette voix sourde et forte à la fois, mais rien ne lui répondit. Le cerf l'avait-il entendu ? Ou rêvait-il simplement depuis le début ?

Les questions se multiplièrent dans son esprit alors que leur chemin se poursuivait ; la luminosité ne déclina pas plus, mais ne crût pas plus non plus alors que la végétation s'espaçait pour offrir un petit chemin vers une clairière.

Au centre de celle-ci, un bassin d'une eau d'un bleu clair et scintillant.

Chan s'approcha malgré lui et s'accroupit sur la petite berge ; des points luminescents s'accumulaient contre les rebords de terre du bassin ou les tiges de plantes aquatiques, et d'autres naviguaient au centre comme des lucioles auraient parcouru l'air.

Le cerf s'arrêta à côté de Chan, ses sabots effleurant l'eau. Alors qu'il levait la tête pour l'observer, les racines qui maintenaient Seungmin en place disparurent pour le laisser plonger dans le bassin. Chan n'eut pas même le temps de réagir avant de recevoir des éclaboussures. Il resta hébété, observant Seungmin couché au fond de l'eau.

— Qu'est-ce que... Qu'est-ce que..., bafouilla-t-il.

Je te l'ai dit, il a besoin de se laver des toxines.

Cette fois-ci, la voix ne lui provoqua pas la moindre réaction ; à la place, il retira en vitesse son sac à dos et entra à son tour dans le bassin pour ramener Seungmin à la surface. L'eau lui arrivait à mi-cuisse, mais son ami semblait tellement absent de son propre corps que remonter par lui-même était impossible.

Chan le tira dans l'herbe, mais avant d'avoir pu vérifier son souffle, Seungmin se pencha sur le côté en toussant. Il recracha un peu d'eau et se redressa en position assise, dévisageant son compagnon comme s'il le découvrait. Lorsque son attention tomba sur le grand cerf, il écarquilla les yeux, bouche-bée.

— C'est quoi ce truc..., souffla-t-il.

Au même instant, son regard croisa celui de la créature. Seungmin plaqua aussitôt les mains sur ses oreilles, les yeux étroitement clos, et se recroquevilla sur lui-même, les genoux pressés contre son torse comme une protection. Il tremblait et se tortillait de douleur ; si Chan pensa d'abord à une réaction à la voix caverneuse du cerf, l'effet lui parut bien trop long pour que ce ne soit que ça.

Précautionneusement, presque timidement, Chan posa les mains sur celles de Seungmin dans l'espoir de lui apporter un peu de soutien et de réconfort. Le cerf restait immobile et silencieux, mais lorsqu'il le quitta des yeux, Seungmin cessa de se tortiller. Lentement, il écarta ses mains de ses oreilles et plongea son regard humide dans celui inquiet de Chan.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? lui chuchota-t-il.

Seungmin secoua doucement la tête, pressant si fort les mains de Chan dans les siennes qu'il lui fit mal. Pour autant, Chan se tut, le cœur serré sous les quelques larmes qui dévalèrent bientôt les joues de son ami.

— Je sais pas, souffla-t-il. C'était un cauchemar...

Une vision, corrigea la voix grave de la créature dans leur esprit.

— Une vision... ? répéta Seungmin à haute voix. Non... C'est n'importe quoi...

— Qu'est-ce que tu as vu ? insista Chan. N'en porte pas le poids tout seul.

— C'est... J'ai vu... Felix, Min-

Seungmin s'interrompit, secoué d'un spasme. Il ferma de nouveau étroitement les yeux, s'agrippant à Chan, alors qu'une douleur fulgurante lui transperçait le crâne. Aussitôt, un filet de sang, chaud et épais, s'écoula de sa narine droite. Chan papillonna des yeux et se tourna vers le cerf en attirant Seungmin dans ses bras, lequel se calmait peu à peu.

Le futur demeure incertain dans le silence et l'ignorance, résonna la voix.

Chan fronça les sourcils, mais se détourna bien vite de la créature pour accorder toute son attention à Seungmin alors qu'il s'écartait doucement de lui.

— Comment tu te sens ? demanda-t-il.

Bien qu'il ouvre la bouche, aucun son n'échappa à Seungmin. Il s'agita, ses lèvres bougeant comme s'il parlait, mais il ne prononça pas même un murmure. La panique qui traversa son regard suffit à Chan pour comprendre et il se tourna de nouveau vers le cerf, le regard à la fois accusateur et suppliant.

— Qu'est-ce que vous lui avez fait ?

C'est le prix à payer pour avoir tenté de parler.

Seungmin secoua vivement la tête, comme s'il protestait.

— Vous n'avez jamais évoqué le moindre prix, le défendit Chan entre ses dents serrées.

La perte de la parole est temporaire ; le fardeau qu'il porte est éternel. C'est le coût qu'il a lui-même choisi en me laissant le soigner.

— Vous ne lui avez pas laissé le choix !

Sans cette eau, jamais il n'aurait guéri des toxines.

Seungmin poussa un soupir inaudible, tâchant de détourner l'attention de Chan. Rien ne servait de discuter, et surtout pas avec une créature aussi étrange que mystérieuse. Il se leva en prenant appui contre son ami, redécouvrant peu à peu ses muscles et son corps. Il ne gardait que des images floues des dernières dizaines de minutes où les ombres mouvantes et monstrueuses le submergeaient, ainsi que la désagréable impression qu'il en verrait plus dans ses cauchemars. Tout comme pour la vision qui s'estompait peu à peu dans son esprit. Il secoua la tête, comme s'il s'ébrouait, dans l'espoir de renvoyer toute cette situation dans un coin reculé de ses pensées, et essora comme il put ses vêtements gorgés de l'eau aux particules scintillantes.

Alors que Chan imitait ses gestes sur son pantalon, le grand cerf s'éloigna, prêt à revenir sur leurs pas en quittant la clairière par le passage entre la végétation.

Dépêchez-vous, je vais vous ramener à la lisière.

Sur ces mots, il reprit son chemin, les attendant à peine. Chan s'empressa de ramasser son sac à dos et, la main de Seungmin emprisonnée dans la sienne, il suivit la trace de la créature. Il se remercia intérieurement d'avoir repéré les lieux pour pouvoir retrouver son chemin seul ; il lui serait désormais facile de fuir si leur guide les conduisait dans un piège.

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