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☢︎ chapitre 10

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Ils eurent à peine mis un pied dans la forêt que Chan se demanda si c'était bel et bien le même lieu qu'ils avaient traversé quelques minutes plus tôt. La seule chose qu'il avait remarquée, en fin de compte, était la densité de la végétation, laquelle semblait se refermer sur Seungmin et lui à la fois comme un piège et comme un cocon protecteur. Quelques gouttes d'eau perdues sur des mousses ou au bout de pétales et de feuilles scintillaient sous les rares rayons du soleil perçant la canopée. D'autres sources de lumière contraient l'obscurité çà et là, entre des racines ou derrière des rochers ; de faibles rayonnements bleutés provenant de ce qui semblait être des champignons. Ces derniers éclairaient les fleurs alentour, aux pétales rigides et brillants comme des pierres précieuses. Un nectar gluant remplissait leur cœur, que quelques insectes butinaient.

— Je ne reconnais rien, murmura Chan.

— Tu t'y connais en plantes ?

Chan hocha la tête, mais Seungmin lui tournait le dos, le nez levé vers des lianes enroulées autour de branches noueuses. Leur vert profond était veiné d'un rouge qui paraissait pailleté sous les rayons de soleil.

— Je suis... Enfin, j'étais garde forestier, répondit-il alors. Je devais protéger la faune et la flore, et ça implique une certaine connaissance des deux. Mais là... Je n'ai jamais rien vu de tel, je ne pensais même pas que des plantes pouvaient ressembler à ça. Regarde celles-ci, continua-t-il en pointant les fleurs aux pétales comme des lamelles de pierre.

Seungmin émit un son de gorge en guise de réponse ; tout cet endroit lui paraissait étrange, comme si des forces obscures parcouraient chacune des plantes autour d'eux.

— On est pas là pour étudier, de toute façon. Je te laisse faire ton boulot.

Malgré lui, Chan se détourna des fleurs. Il avait promis d'être de retour à la grotte en deux heures maximum, il n'y avait plus une seconde à perdre pour retrouver Minho et Felix. Pour commencer, il chercha des traces de leur course et les suivit jusqu'à un large tronc en travers du chemin qu'ils avaient dû escalader. Là, les champignons luminescents étaient bien plus nombreux et arboraient d'autres couleurs, telles que du jaune, du violet et du vert. Autour de l'écorce, une poussière scintillait sous les rayonnements des champignons ; Chan s'écarta par réflexe, entraînant Seungmin avec lui par le coude.

— Je ne suis pas sûr qu'on soit en sécurité, ici...

Au même instant, un bourdonnement sourd retentit près de son oreille, devant laquelle il agita la main. Un coup d'œil autour de lui ne lui permit pas d'en trouver la source, mais à en croire les réactions de Seungmin, similaires aux siennes, il l'avait également entendu.

— En tout cas, y a des insectes ici, nota ce dernier. C'est... bizarre d'en entendre et d'en voir après tout ce temps.

Chan confirma d'un signe de tête avant d'inciter Seungmin à le suivre tandis qu'il contournait le tronc.

— Dépêchons-nous, lui lança-t-il.

La multitude de plantes inconnues, qu'il trouvait trop étranges pour être réelles, ne lui inspirait pas confiance, tout comme ces poussières, spores ou pollens qui se dégageaient des écorces ou de certaines fleurs. Inutile de prendre d'autres risques, se lancer à la recherche de Minho et Felix était déjà bien assez.

Chan continua à remonter les traces de leur course, à l'affût des moindres empreintes divergeant de leur trajectoire. Heureusement pour lui, les champignons luminescents proliféraient partout dans cette forêt, de quoi lui offrir suffisamment de lumière pour ne pas avoir besoin d'user les batteries de leurs dernières lampes-torches. Cela ne l'aida pourtant pas à déterminer si Minho et Felix s'étaient aventurés sur ce chemin, ni où ils pouvaient bien être. Et plus le temps passait, plus une angoisse sourde grandissait dans son estomac. Les battements de son cœur accéléraient, sa respiration adoptait des rythmes saccadés. Si Seungmin n'était pas près de lui, il y avait longtemps qu'il aurait couru sans réfléchir jusqu'à la plaine, jusqu'aux camps de la secte pour lui demander des comptes.

Mais Chan ne pouvait pas abandonner sa raison ; sans Felix et Minho, leur groupe perdait la douceur et la joie que ces garçons propageaient dès qu'ils le pouvaient, même si plus le temps passait et plus c'était rare. Si le groupe perdait en plus Chan, personne n'aurait la force de se relever, d'en prendre la tête et de se mettre en quête d'un lieu véritablement sûr, loin de ces bargeots prêts à les transformer en mutants. C'était aussi pour ça qu'il s'était interdit de laisser parler ses sentiments, et Minho en avait parfaitement conscience : ils s'étaient donné trop de responsabilité pour s'autoriser un peu de répit.

Ce ne fut que depuis l'orée de cette forêt aussi étrange que luxuriante que Chan aperçut des signes inquiétants ; quelques mètres plus loin, des buissons semblaient écrasés et des branches basses pendaient, cassées.

— Faut que j'aille voir plus près, reste à couvert ici, demanda-t-il.

— Je surveille tes arrières, assura Seungmin.

— Si tu vois ou entends quoi que ce soit, siffle.

Chan ne s'éloigna qu'après qu'ils eurent échangé un signe de tête approbatif. Non sans jeter des regards attentifs autour de lui, il s'avança prudemment vers la zone qu'il avait repérée. D'abord, il inspecta les branches cassées, dont il émanait une odeur de résine ; certaines avaient même été arrachées et gisaient sur une terre sèche et poussiéreuse. Des traces de pas anarchiques éraflaient le sol, lequel était même griffé par endroits. Chan s'accroupit et plaça sa main au-dessus, mesurant la taille des griffures. Ses doigts pouvaient parfaitement en suivre les courbes. Il se tourna ensuite vers les buissons, écrasés comme si une masse s'y était effondrée. Une masse qui pouvait très bien être un corps.

À cette pensée, il releva les yeux vers Seungmin, lequel était dissimulé derrière un tronc, la tête tournée vers sa gauche. Peut-être que Changbin avait raison, qu'il n'y avait aucun espoir de trouver leurs amis errant dans la forêt. Ce que Chan avait sous les yeux ressemblait trop à une scène de lutte pour qu'il puisse encore espérer tomber sur Minho au détour d'un obstacle, quel qu'il soit.

Il jeta un dernier regard aux lieux et retourna auprès de Seungmin, l'attrapant par le poignet pour qu'ils s'enfoncent ensemble dans la forêt, le plus loin possible de la secte. Le silence qui les accompagna fut aussi pesant qu'étrange, à cause de tous ces bruits naturels dont ils n'avaient plus l'habitude. Des bourdonnements d'insectes, le souffle du vent entre les branches des arbres, quelques chants d'oiseaux qu'ils n'avaient encore jamais entendus de leur vie.

— Qu'est-ce que tu as trouvé ? demanda Seungmin au bout de longues minutes.

L'anxiété teintait sa voix, et Chan lui adressa un regard à la fois triste et désolé. D'une voix basse, il lui raconta les déductions qu'il avait tirées des traces qu'il avait pu trouver. Trop fraîches, comme en témoignaient les odeurs des branches cassées, pour croire qu'elles n'avaient aucun lien avec Minho et Felix.

— Peut-être... Peut-être que l'un d'eux a pu s'échapper, non ? Tu es sûr que t'as pas trouvé de traces qui seraient pas les nôtres, ici ?

Chan s'arrêta et lâcha Seungmin pour lui faire face ; les sourcils affaissés, il ne parvenait plus à retenir ses émotions. La peine, la tristesse, le regret et tant d'autres choses qu'il préférait ne pas nommer. Il pressa doucement l'épaule de son compagnon, comme s'il se projetait en lui.

— Les connaissant... ils ne se seraient pas tourné le dos. Je crois plutôt que, quoi qui se soit passé, ils sont restés ensemble.

— Peut-être que Minho oui, répliqua Seungmin en fronçant les sourcils, mais tu ne connais pas aussi bien Felix. Personne ne se connaît vraiment bien. C'est la première fois qu'on est aussi près du danger, tout le monde n'agirait pas comme toi.

Sur ces mots, il se dégagea de la main de Chan et s'éloigna de quelques pas, croisant les bras. Plutôt qu'une réaction marquant son mécontentement, Chan l'interpréta comme une tentative de se protéger. Imaginer que Felix ait pu trahir Minho semblait moins douloureux que le fait qu'ils aient pu se faire attraper par la secte.

— Tu as raison, répondit Chan, on ne se connaît pas aussi bien qu'on pourrait le croire. Mais Felix n'est pas le premier à qui je penserais pour une trahison dans ces conditions.

Seungmin se retourna vers lui, les bras toujours croisés et les sourcils un peu plus froncés. Il pencha légèrement la tête sur le côté, comme s'il tentait de lire en Chan.

— Et tu penserais à qui, alors ? demanda-t-il finalement.

Un long soupir échappa à Chan avant qu'il ne s'asseye sur un rocher. À son tour, il croisa les bras. Seungmin s'approcha d'un pas, pour le toiser et l'inciter à répondre. S'humectant les lèvres, Chan détourna le regard pour observer les quelques champignons à ses pieds. Les rayons du soleil étaient plus nombreux, autour de lui, aussi les champignons brillaient-ils moins, mais leur éclat – cette fois-ci orangé – se reflétait sur ses chaussures.

— Hyunjin, avoua-t-il d'une voix blanche.

Les bras de Seungmin lui en tombèrent.

— Je pense que Hyunjin pourrait être le premier à trahir le groupe dans votre intérêt, continua Chan. Je ne dis pas que je doute de lui ou que je ne lui fais pas confiance, loin de là. Je dis juste qu'il tient trop à toi pour risquer d'être séparé de toi, même si je n'ignore pas les efforts qu'il fait pour accepter vos séparations. Et si jamais ça devait arriver un jour, je ne lui en voudrai pas, parce que c'est humain. Tu l'as dit, tout le monde n'agirait pas comme moi.

— Hyunjin n'est pas quelqu'un de mauvais..., souffla Seungmin.

— Je sais, affirma Chan en lui adressant un petit sourire. Être prêt à tout pour que vous soyez ensemble quoi qu'il arrive ne fait pas de lui quelqu'un de mauvais.

Inspirant profondément, Seungmin s'assit à côté de son camarade. Au fond, il comprenait parfaitement ce qu'il voulait dire, et peut-être qu'en situation de crise, il prendrait les mêmes décisions que celles que Chan imaginait pour Hyunjin. N'avait-il pas dit à Minho que s'ils devaient mourir, ils mourraient ensemble ? L'un était pour l'autre le dernier écrin de normalité, le dernier vestige du passé. Ils se connaissaient peut-être depuis moins longtemps que Chan et Minho, ça ne changeait rien au lien qui les unissait, à cette amitié si puissante qu'ils ne pouvaient lutter contre. Hyunjin était le premier à montrer à quel point Seungmin comptait pour lui, à quel point se séparer de lui était difficile, et si Seungmin n'en pensait pas moins, il avait toujours préféré minimiser ce qu'il ressentait, à la fois pour ne pas trop en souffrir et pour rester un pilier auquel Hyunjin pouvait se raccrocher. Et maintenant qu'ils parlaient de lui, il mourait d'envie de le retrouver, de s'asseoir à côté de lui pour sentir sa chaleur, pour entendre sa voix. Il s'interdisait pourtant d'arrêter de penser à Felix et Minho ; qui sait ce qu'ils pouvaient bien traverser à cet instant ?

— Dans tous les cas, on a pas besoin d'y penser maintenant. Concentrons-nous sur ce qui est important, murmura Seungmin.

Il se leva aussitôt et invita Chan à faire de même d'un mouvement de la tête. Ce dernier passa devant lui, tâchant de suivre les empreintes qu'ils avaient laissées à la fois durant leur course et pendant leur petite exploration. Se repérer en ces lieux n'était pas facile, mais pas impossible. L'expérience de Chan était précieuse, aussi parvint-il à guider Seungmin, lequel prenait soin de rester au plus près de lui bien qu'il ne puisse s'empêcher d'observer la flore avec curiosité. Lui qui n'avait jamais eu la main verte ni d'intérêt pour les plantes croyait volontiers Chan lorsqu'il disait n'avoir jamais rien vu de semblable. Chaque plante semblait tout droit sortie d'un rêve ou d'un conte de fée, comme cette fleur suspendue à une branche de laquelle il s'approcha d'un pas, alors que Chan analysait les alentours.

Ses pétales jaunes ponctués de taches rouges se refermèrent, comme si elle fermait la bouche, avant qu'elle ne recrache un nuage de pollen jaunâtre à la figure de Seungmin, quand bien même il se tentait à un mètre. Il eut un mouvement de recul et agita la main devant son visage, toussant pour évacuer le pollen qui lui collait à la gorge. Alerté, Chan se retourna pour découvrir Seungmin à genoux trois pas derrière lui, une main sur le cou et l'autre par terre pour le soutenir.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? s'inquiéta-t-il en se précipitant à ses côtés.

— Je regardais la fleur, réussit à dire Seungmin entre deux quintes de toux. J'ai avalé du pollen.

— Je vais te donner un peu d'eau, faudrait que tu te gargarises.

Seungmin se redressa en hochant la tête ; il s'accrocha aussitôt à Chan, le monde tanguant autour de lui. Il tenta d'ancrer son regard sur son camarade, point immobile, mais fronça les sourcils en voyant les ombres sur son visage prendre d'étranges formes. D'abord abstraites, puis semblables à des insectes, à des animaux, voire à des monstres qu'il n'avait vus que dans ses cauchemars.

Bien que tout tourne autour de lui, son regard se perdit dans son environnement, où les ombres subissaient le même sort. La fleur, quant à elle, descendait comme une araignée au bout de son fil. Quand elle toucha le sol, elle rampa dans leur direction, tel un prédateur s'approchant de sa proie.

— La fleur, souffla-t-il.

Chan tourna la tête dans la direction qu'il observait ; il sauta sur ses pieds et écrasa la fleur autant qu'il put, jusqu'à ce que ses pétales soient marqués par ses semelles, brunis, et qu'elle n'amorce plus aucun mouvement. Il retourna près de Seungmin et lui tendit les mains pour l'aider à se redresser.

— Si on se fait attaquer par des fleurs, faut vraiment pas qu'on traîne ici.

De nouveau sur ses jambes, Seungmin chancela au point de s'effondrer dans les bras de Chan. Son regard ne quittait à nouveau plus les ombres autour de lui.

— Tu les vois aussi ? demanda-t-il d'une petite voix. Tous les monstres...

Chan fronça les sourcils en plissant les yeux, observant tous les points qui attiraient l'attention de Seungmin. Il n'y avait rien outre l'obscurité des sous-bois. La seule chose qu'il arrivait à qualifier de monstre était cette fleur, qui avait attendu que Seungmin soit à terre pour quitter sa branche.

— Seungmin, répondit-il d'une voix calme, je pense que le pollen te donne des hallucinations. Monte sur mon dos, je vais te porter jusqu'à la grotte, OK ?

Sans le regarder, trop obnubilé par toutes ces formes mouvantes entre les arbres, Seungmin hocha la tête et laissa Chan le hisser sur son dos après qu'il eut mis son sac à dos sur son ventre. Il eut à peine fait quelques pas en suivant leurs empreintes que des froissements de feuilles et des craquements de branches retentirent à quelques pas d'eux, dans leur dos.

Alors qu'il faisait volte-face, Seungmin gigota, comme s'il tentait de se redresser ou de se défaire de son emprise. Chan en perdit l'équilibre et tomba en arrière ; s'il se redressa rapidement pour s'assurer que Seungmin n'était pas blessé, ce ne fut pas vers lui que son attention se porta. À côté du rocher sur lequel ils s'étaient assis quelques minutes plus tôt se tenait un grand cerf. Du moins, c'était l'animal duquel cette créature se rapprochait le plus. Ses bois pareils à des branches, si gigantesques qu'il devait lui être pratiquement impossible de se déplacer dans cette forêt, luisaient de la même manière que les champignons luminescents orange au pied du rocher. Quant à son pelage, il paraissait couvert de feuilles, de mousses et d'herbes aux couleurs automnales ; autour dansaient des poussières scintillantes, comme celles qu'ils avaient vu près des écorces. Chaque fois que la créature expirait, des petits nuages en sortaient de ses naseaux.

Seungmin parvint à effleurer le bras de Chan.

— Je suis pas le seul à voir, là, marmonna-t-il.

Pour toute réponse, Chan secoua la tête, bouche-bée devant cette créature aussi fascinante et majestueuse qu'intimidante.

Celle-ci s'approcha de deux pas. Du mieux qu'il put, Chan protégea Seungmin de son corps, analysant rapidement les alentours à la recherche d'une issue. La créature gratta le sol de son sabot aussi luisant que ses bois, lequel semblait déposer sur la terre des particules lumineuses qui disparaissaient en une seconde à peine. Elle expira fort, les poussières volant un instant autour de sa tête.

— Peut-être que je suis en train d'halluciner aussi, murmura Chan.

Un nouveau souffle échappa à la créature, ressemblant à s'y méprendre à un léger rire humain. Se moquait-elle d'eux ? Était-elle aussi un prédateur ? ou une conséquence du sort que Chan avait réservé à la fleur ?

Que ton ami grimpe sur mon dos.

Une voix caverneuse retentit dans la tête de Chan, si forte qu'il posa les mains sur ses oreilles, comme si cela pouvait l'atténuer. Il secoua la tête, hébété, et reporta son attention sur ce grand cerf.

— T'as entendu ? demanda-t-il à Seungmin.

Ce dernier ne réagit pas, de nouveau obnubilé par les ombres. Plus le temps passait et plus elles semblaient grandir et se rapprocher de lui, comme si elles étaient prêtes à lui bondir dessus, à l'enfermer dans ses pires cauchemars et à étouffer toute lumière.

Il a besoin de se laver des toxines.

Chan sursauta avant de fermer étroitement les yeux, de longs sifflements suivant la voix qui avait de nouveau résonner à l'intérieur de sa tête. Il était en train de rêver, ce n'était pas possible autrement.

Quelques secondes de battement s'écoulèrent, puis la créature s'agenouilla à côté du rocher, comme si elle offrait à Chan une marche pour l'aider à hisser Seungmin sur son dos. Les cerfs n'étaient pas dangereux. Mais les cerfs ne parlaient pas et ne luisaient pas. Pourtant, qu'y avait-il de difficile à croire alors qu'ils étaient entourés de plantes exotiques, si ce n'était fantastiques, et que l'une d'elles avait empoisonné Seungmin avant de ramper vers lui ? Cette créature était en harmonie parfaite avec la forêt.

Alors, Chan se releva et, tant bien que mal, attrapa Seungmin pour le porter jusqu'au rocher. Il ne semblait plus réceptif au moindre son ou au moindre toucher, perdu dans les ombres envahissantes qui prenaient des formes aussi diverses que variées. Avec ce poids dans les bras, jamais Chan ne pourrait distancer la créature, et il était hors de question de la conduire à ses compagnons.

Il eut à peine déposé Seungmin sur le dos du cerf que des racines émergèrent de son corps pour s'enrouler autour de ses bras et de ses jambes, le plaquant contre son pelage qui sentait la terre humide. Aussi étrange que cela puisse paraître, Chan n'en fut pas étonné ; ce n'était qu'une preuve de plus que la créature se mariait parfaitement à son environnement.

Celle-ci se releva dès que les racines eurent terminé de s'enrouler autour de Seungmin.

Reste à côté de moi.

Chan grimaça de nouveau, mais obéit sans tarder. Elle avait beau avancer lentement, Chan, lui, devait forcer l'allure pour ne pas la laisser le distancer. Il prit soin d'analyser les alentours à mesure qu'ils s'enfonçaient dans les bois et s'éloignaient du chemin qui ramenait à la grotte ; quoi qu'il arrive, il se devait d'au moins repérer les lieux pour ne pas risquer de se perdre. Dès que les effets du pollen s'amenuiseraient, il fuirait à toute vitesse avec Seungmin. Jamais son ami ne pourrait retrouver son chemin sans lui.

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