Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟖

★ 𝐌𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞 : Plain Jane de A$AP Ferg ★

❝ La rage en cage ❞

𝐑 𝐀 𝐃 𝐇 𝐀 𝐍   𝐊 𝐇 𝐀 𝐓 𝐑 𝐈

Le bruit sourd des poings qui frappent résonne dans la cage devant moi. Je m'échauffe, mes pieds pivotent sur le sol en béton, mes poings martèlent l'air comme si je pouvais déjà sentir la peau de mon adversaire sous mes phalanges. Mon torse, nu et couvert d'une fine pellicule de sueur, se soulève sous ma respiration régulière. Je jette un coup d'œil aux bandes blanches serrées autour de mes mains, à mon short noir qui tombe juste au-dessus de mes genoux. Je suis prêt. Mon corps est une arme, affûtée, tendue comme un arc. Mais ce n'est pas juste mon corps qui compte ce soir, c'est ma tête. Et elle est pleine d'idées sombres.

Mes yeux reviennent sur la cage, cette scène brute entourée de hurlements. Les deux hommes se battent comme des animaux enragés, leurs corps meurtris et ensanglantés sous les projecteurs. Les cris du public montent en crescendo à chaque coup porté. Chaque mouvement, chaque impact, je les analyse. Le plus grand des deux semble dominer au début, mais il laisse des ouvertures. L'autre, plus rapide, plus rusé, attend son moment pour contre-attaquer. Leur niveau est équivalent, et le combat s'étire, un ballet brutal où l'endurance et la stratégie priment.

Je réfléchis à mes propres options. Une part de moi envisage une idée lâche : me laisser tomber, faire semblant, laisser ce combat s'éteindre pour que tout cela s'arrête. Peut-être qu'Anastasia se désintéresserait de moi si je ne devenais qu'un poids mort. Mais aussitôt, je balaie cette pensée. Non. Elle ne s'arrêterait pas. Elle trouverait une autre façon de me briser, un autre moyen de me rappeler qu'elle contrôle tout.

Et puis il y a cette rage, cette foutue rage qui me dévore. Mon ego aussi. Je refuse de laisser un autre homme, que ce soit Ulrich ou n'importe qui d'autre, me piétiner. Dans cette cage je suis seul, mais je suis aussi libre. C'est ma seule victoire possible.

Un bruit assourdissant me tire de mes pensées : un coup massif. Je regarde l'un des combattants s'effondrer au sol, son crâne rebondissant violemment sur la surface de la cage.

Une vague de cris déferle dans la salle. Le vainqueur ne perd pas une seconde, il s'acharne, frappant encore et encore sur le corps déjà à terre, comme s'il avait besoin d'éteindre quelque chose en lui. Chaque coup résonne, brutal, implacable. Les spectateurs en redemandent. Moi, je reste figé.

Un homme monte dans la cage et lève le bras du vainqueur sous les hurlements de la foule. Pendant ce temps, deux autres types en noir, gants aux mains, entrent par une autre porte. Ils s'emparent du perdant, inconscient, et traînent son corps hors de la cage comme un sac de viande. Est-il mort ? Je n'en sais rien. Mais une chose me traverse l'esprit : je refuse de finir comme ça. Je refuse de vivre cette humiliation.

— Radhan ! La voix de Ryker m'arrache à mes pensées. Concentre-toi, bordel.

Il se place devant moi, ses yeux perçants cherchant les miens. Ses instructions fusent, précises, implacables. Il me rappelle qu'il n'y a pas de règles, qu'ici tout est permis, que c'est une question de survie. Il me parle des techniques que nous avons répétées, des stratégies, mais ses mots flottent autour de moi sans vraiment s'ancrer. Ce que je retiens, c'est sa confiance.

— Tu es prêt, j'ai vu ce que tu peux faire. Gagne ce combat, Radhan.

Je hoche la tête, mais je ne réponds pas. Mes yeux se tournent instinctivement vers elle. Anastasia. Elle est là, assise dans un coin, observant tout avec son calme glacial, ses yeux vairons suivant chaque mouvement. Elle n'a pas l'air nerveuse. Elle n'a jamais l'air nerveuse. C'est presque comme si elle jouissait de ce chaos. Elle sent mon regard sur elle et tourne la tête vers moi, un sourire subtil effleurant ses lèvres.

Je me rapproche, lentement, jusqu'à être assez près pour que seule elle m'entende.

— Tu t'apprêtes à regarder ce que je rêve de te faire.

Elle incline légèrement la tête, son sourire s'élargit, cruel, suffisant.

— J'ai hâte de voir ça, murmure-t-elle, sa voix douce mais aiguisée comme une lame.

Son accent me glace autant qu'il m'énerve. Je recule, les poings serrés, mes pensées un tourbillon de colère et de concentration. Les cris de la foule montent d'un cran, annonçant l'approche de mon tour. Je sais qu'elle me regarde toujours, mais je ne lui rends plus son regard. Plus maintenant. La prochaine fois que je la regarderai, ce sera depuis la cage, et elle comprendra ce que je suis vraiment.

Le bourdonnement de la foule s'intensifie, presque étouffant. Je termine mes étirements, ma respiration lente, mais chaque fibre de mon corps est tendue. Prêt à exploser. Mon regard glisse une dernière fois sur les restes du précédent combat : des traces de sang dans la cage, des hurlements qui persistent dans l'air, une énergie brute et sauvage. Mais une voix dans la pièce calme brise ma concentration.

— Combien ? demande Anastasia, sa voix calme mais pleine d'autorité.

Elle s'adresse à Kian, qui est adossé à une table, les bras croisés. Il ne cille même pas, son ton est d'un calme glacial.

— Un million. C'est la première fois qu'il y a autant d'argent misé sur un combattant.

Je m'arrête net, le souffle coupé. Un million ? Mon cerveau met quelques secondes à digérer l'information. Ces coups, mon sang, mes os qui risquent de se briser... valent un million ? Je serre les poings, luttant contre un mélange de colère et d'incrédulité. Je ne suis qu'un pion dans leur jeu, mais un pion hors de prix apparemment.

Anastasia esquisse un sourire en coin, satisfaite. Je l'entends répondre d'un ton amusé, presque arrogant :

— Alors, faisons en sorte que ce soit une soirée rentable.

Je détourne les yeux. Je refuse de lui accorder un regard, un mot, rien. Je me concentre sur ma propre rage, sur cette chaleur brûlante qui grandit en moi.

— On y va, coupe Ryker, sa voix sèche.

Je sors de la petite pièce en premier, l'air dans mes poumons plus lourd qu'avant. Ryker me suit de près, Anastasia juste derrière lui, suivie d'Alexei, Kian, Levi et les deux hommes de main des Tsvetkova. Leur présence est comme une ombre, pesante, silencieuse, toujours là pour rappeler qu'il n'y a pas de sortie.

En entrant dans la grande pièce, je suis immédiatement frappé par l'énergie électrisante. La foule est encore plus dense qu'avant, une masse mouvante d'hommes et de femmes, tous criant, pariant, buvant. Mais dès qu'ils me voient, leurs voix changent.

— RADHAN !

Mon nom explose dans l'air, scandé par des dizaines, peut-être des centaines de personnes. Les acclamations montent en flèche, et je reste figé un instant, pris par surprise. Ils crient pour moi ? Moi, un type forcé dans cette merde ? C'est fou. Totalement fou. Mais une part de moi, aussi infime soit-elle, ne peut s'empêcher d'apprécier. Leur énergie me traverse, me booste. Je me tiens un peu plus droit, mes épaules s'élargissent, et une voix dans ma tête me murmure que je peux faire ça. Que je vais le faire.

Mon regard tombe sur Seth, debout près de la cage avec Ulrich. Seth sourit en voyant Anastasia s'approcher, mais c'est un sourire venimeux. Il lui attrape la main et l'embrasse, un geste qui me met mal à l'aise sans que je sache pourquoi.

— Aujourd'hui, tu t'apprêtes à perdre pour la première fois, dit-il avec une satisfaction à peine voilée.

Anastasia, fidèle à elle-même, répond sans hésiter, son ton aussi froid que l'acier :

— Rêve bien, Seth. Ça risque d'être ton seul réconfort ce soir.

Le regard que Seth me lance ensuite est chargé de mépris. Il ne dit rien, mais son expression parle pour lui : tu n'es rien. Je n'y prête pas attention. Mon regard se fixe sur Ulrich.

Il est grand. Plus massif que moi, ses épaules énormes, ses bras comme des troncs d'arbres. Mais ses mouvements sont lourds, ses jambes un peu rigides. Un point faible. Ses yeux croisent les miens, et je sens le défi qu'il me lance. Je ne détourne pas les yeux. Au lieu de ça, je m'approche, tendant mon poing en avant.

Il hésite, ses yeux me détaillent, cherchant peut-être une faiblesse. Finalement, il cogne doucement son poing contre le mien, un geste bref, sans chaleur. Une tension palpable flotte entre nous.

L'homme au micro grimpe dans la cage et commence à parler, mais je n'écoute pas. Je n'entends que les battements de mon cœur, le souffle de ma respiration. La foule rugit autour de moi, mais je suis déjà ailleurs.

Une voix basse me tire de ma bulle. Elle murmure près de mon oreille, douce mais emplie d'une promesse glaciale.

— Tu vas gagner, Radhan. Je saurai te récompenser.

Je sais que c'est Anastasia sans même la regarder. Je serre les poings, mais je ne tourne pas la tête. Je ne réponds pas. Elle est incapable de bonté, incapable de récompenser quoi que ce soit, sauf la douleur. Je chasse ses mots de mon esprit et me dirige vers la cage.

En grimpant les marches, mes jambes se font lourdes. Quand je passe la porte, l'air change. Plus lourd, plus oppressant. La cage est terrifiante de l'intérieur. Les cris de la foule résonnent comme un rugissement, mais tout semble étrangement distant.

Ulrich entre à son tour, se plaçant en face de moi. Nos regards se croisent une dernière fois, le défi brûlant entre nous. Le micro reprend :

— Mesdames et messieurs, préparez-vous pour le combat de la soirée !

Je prends ma posture, mes poings levés, mes muscles tendus. Le compte à rebours commence, et l'univers entier se concentre dans cet espace restreint.

Trois. Deux. Un.

La cloche résonne. C'est le début.

Ulrich ne perd pas une seconde. Il fonce sur moi, ses mouvements rapides pour sa carrure, et je sens la tension monter d'un cran. Avant que je puisse vraiment réagir, son poing s'abat sur ma garde avec une force écrasante. L'impact me traverse, résonnant jusque dans mes côtes. Mes jambes fléchissent sous la puissance du coup. Putain, il frappe fort.

Je recule d'un pas pour retrouver mon équilibre, mais Ulrich ne me laisse aucun répit. Il avance, sa présence massive écrasante, et me bombarde de coups. Je pare autant que je peux, mais l'un de ses directs trouve sa cible, et son poing explose contre mon flanc droit. La douleur irradie, un feu brûlant qui m'arrache presque le souffle.

La foule hurle, une vague sonore qui m'assourdit, mais je m'en fiche. Je me redresse, mes yeux fixés sur Ulrich, mes muscles en feu. Mon adversaire esquisse un sourire carnassier, convaincu qu'il a pris l'avantage. Mais il ne comprend pas. Ça me rend plus fort. Plus vivant. Plus enragé.

J'avance à mon tour, mes poings levés. Ma respiration s'accélère, le goût métallique du sang dans ma bouche. Je bloque un autre coup, esquive un crochet de justesse, et riposte avec un uppercut qui touche sa mâchoire. Son expression change légèrement, surpris que je sois toujours là.

Ulrich gronde quelque chose d'incompréhensible et repart à l'attaque, mais cette fois, je suis prêt. J'esquive ses assauts, tournant autour de lui. Ses mouvements sont puissants mais prévisibles. Il frappe sans réfléchir.

Il balance un crochet large, trop large, et je vois une ouverture. Mon poing s'enfonce dans son ventre comme un piston, et pour la première fois, il recule. Juste un pas, mais c'est suffisant. Je le tiens.

Le combat devient une danse brutale, un échange incessant de coups. Je le teste, l'analyse, chaque geste, chaque réaction. Il s'épuise à vouloir m'écraser, mais je reste mobile, esquivant, feintant, et plaçant mes propres attaques. Chaque coup que je porte alimente ma rage, mon envie de gagner.

Un crochet gauche trouve sa cible sur sa tempe, puis un direct sur son nez. Il vacille, le sang jaillit, mais il tient bon. Ses bras se resserrent autour de moi dans une tentative de me plaquer contre la cage, mais je pivote, utilisant son poids contre lui. Je glisse sous son emprise, et avant qu'il puisse réagir, je lui assène trois coups rapides dans les côtes.

Seulement, il revient encore plus fort. Ses poings sifflent dans l'air, mais je vois tout. J'anticipe, je calcule. Mon instinct prend le dessus, mes jambes bougent avant même que je pense, et mes poings deviennent des armes affûtées.

Je prends le contrôle. Mes coups s'enchaînent à une vitesse effrayante, chaque impact résonnant dans la cage comme des détonations. Son corps ploie sous mes assauts. Je frappe sa mâchoire, son ventre, ses côtes. Une pluie de coups ininterrompue.

— RADHAN ! RADHAN ! hurle la foule, galvanisée.

Mais je n'entends plus rien. Plus de cris, plus de bruits. Juste lui et moi. Ses tentatives deviennent désespérées, ses mouvements ralentis par l'épuisement. Moi, je suis porté par cette adrénaline qui brûle tout en moi.

Il tente un dernier crochet, mais je l'anticipe. J'esquive, me décale d'un pas et, dans un mouvement parfait, je pivote sur mes hanches. Mon poing part comme un éclair, un direct droit qui vient frapper sa tempe avec une précision chirurgicale.

Le choc est brutal. Ulrich vacille, son regard se vide, et il s'effondre. Sa masse s'écroule au sol, inerte.

Je reste là, debout, mes poings levés, ma respiration haletante. Tout mon corps hurle de douleur, mais je me sens vivant comme jamais. Je fixe son corps immobile, et pendant un instant, je me demande si lui aussi est mort. Sans doute que non.

Un homme entre dans la cage et lève mon bras en signe de victoire. La foule explose, les cris assourdissants, mais je n'écoute toujours pas. Je fixe Anastasia du coin de l'œil.

Elle est là, derrière la foule déchaînée, un spectre au-dessus du chaos. Anastasia, immobile, droite, comme si elle avait déjà anticipé cette issue. Et puis, lentement, elle lève les mains et m'applaudit. Pas un applaudissement exagéré ou sincère, mais mesuré, calculé, un geste qui semble dire : "Tu n'as fait que ce que j'attendais de toi."

Elle m'envoie un clin d'œil. Un geste rapide, presque imperceptible pour quiconque n'y prête pas attention. Mais pour moi, c'est une flèche. Une provocation et une promesse tout à la fois.

Quelque chose se réveille en moi à cet instant. L'épuisement, la douleur qui irradie de mes bras, de mes côtes, s'effacent sous une nouvelle détermination. Je peux jouer son jeu. Je peux la battre.

Elle me voit comme son investissement, une machine à millions. Alors, soit je serai libre en lui apportant tout ce qu'elle désire – ces millions, ces combats, cette gloire – soit je me battrai de toutes mes forces pour sortir de cette prison, quitte à l'abattre elle-même.

Mon regard ne quitte pas le sien. La foule crie encore mon nom, mais je n'entends qu'une chose : la guerre silencieuse entre elle et moi. Tu ne me posséderas pas éternellement, Anastasia. Je le lui promets intérieurement, et pour la première fois, l'idée de survivre me semble à portée de main. Je vengerai Echo.

Coucou ! Qu'avez-vous pensé de ce chapitre, de ce combat ?

N'hésitez pas à me donner votre avis sur cette histoire qu'il soit négatif ou positif, ça me fera toujours plaisir d'avoir un retour ☺️

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro