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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟕

★ 𝐌𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞 : Church de Chase Atlantic ★

❝ Un affrontement par le silence ❞

𝐀 𝐍 𝐀 𝐒 𝐓 𝐀 𝐒 𝐈 𝐀 𝐓 𝐒 𝐕 𝐄 𝐓 𝐊 𝐎 𝐕 𝐀

Le sommeil me fuit depuis des heures, et la lumière grise de l'aube ne m'apporte aucun répit. La nuit a été courte, agitée par le chaos qu'a déclenché l'évasion de Radhan, suivie du... rappel nécessaire que j'ai dû lui imposer. Echo n'était qu'un dommage collatéral, un levier pour l'atteindre là où ça fait mal. Et ça a fonctionné. Je revois encore son regard, brisé, désespéré. Il a compris, enfin, qu'il est à moi.

Je me tiens devant le miroir de ma chambre. Mon reflet me renvoie l'image d'une femme impitoyable. Mon maquillage est léger, un trait d'eye-liner subtil, une touche de rouge sur mes lèvres. Fatiguée, oui, mais résolue. Ce soir, c'est le combat entre Radhan et Ulrich. Une étape clé. Radhan va gagner, je n'ai aucun doute. Ulrich n'est qu'un colosse stupide qui frappe fort, mais sans stratégie. Radhan, lui, est un prédateur réfléchi.

Je descends dans la cuisine. Georgia, ma gouvernante, a préparé un plateau chargé en protéines : viande grillée, œufs, légumes frais, et un shake épais et nutritif. Elle me jette un regard entendu. Elle sait que je vais l'apporter à Radhan. Georgia n'approuve pas toujours mes méthodes, mais elle n'en dit jamais rien. Elle est loyale, et c'est tout ce qui m'importe.

— Merci, Georgia, dis-je simplement en attrapant le plateau.

Elle hoche la tête, sans un mot, mais je capte la légère tension dans ses gestes. Même elle ressent encore l'écho de la nuit dernière. Peu importe. Tout ça n'a qu'un seul but : soumettre Radhan.

Je monte jusqu'à l'appartement qu'il occupe dans mon domaine. À chaque pas, je sens l'énergie de la confrontation à venir. Quand j'arrive devant sa porte, un bruit sourd et régulier m'accueille. Je pousse la porte d'un geste sec et entre sans frapper.

Radhan est là, torse nu, ses muscles contractés sous l'effort. Son dos, large et puissant, est couvert d'une fine pellicule de sueur. Il frappe le sac de frappe avec une violence presque mécanique. Ses coups résonnent dans l'appartement, comme s'il voulait écraser le monde entier sous ses poings.

— Tu devrais manger, Radhan, dis-je en entrant, déposant le plateau sur la petite table près du canapé.

Il ne répond pas. Il accélère même le rythme de ses coups, le son devenant plus fort, plus brutal. Sa respiration est rauque, et il fait tout pour ignorer ma voix. Un enfant en colère.

Je m'avance lentement, mes talons claquant légèrement sur le sol.

— Faire semblant que je ne suis pas là ne te mènera nulle part, dis-je calmement, croisant les bras. Je sais que tu es furieux. C'est bien. Garde cette rage pour ce soir, tu vas en avoir besoin.

Il ne se retourne pas. Je sens sa tension, presque palpable, et ça m'amuse autant que ça m'exaspère. Il finit par lâcher un grognement étouffé, frappant le sac avec encore plus de force.

— Tu peux continuer à jouer au sourd, dis-je en me rapprochant, un sourire froid sur les lèvres, mais ça ne changera rien à la réalité. Echo est morte, et c'est toi qui l'as tuée. Tu m'as défiée. Elle a payé pour ça.

Ses poings s'arrêtent net. Il reste immobile, ses épaules se soulevant rapidement sous l'effort de sa respiration. L'impact de mes mots le traverse comme une lame.

— Ferme-la, Anastasia. Sa voix est basse, mais chargée de haine. Tu n'es qu'une putain de salope !

Je souris doucement, m'approchant encore, jusqu'à me tenir à quelques mètres de lui. Je le provoque comme on provoquerait une bête enfermée.

— Je suis bien plus que ça, je murmure. Je suis celle qui te contrôle. Et tu le sais.

Il se tourne enfin, ses yeux bleus glacials s'ancrant dans les miens. Son regard est une promesse de mort. Je ne bouge pas. Au contraire, je soutiens son regard avec une sérénité calculée.

— Mange, Radhan, ordonné-je en désignant le plateau. Tu n'as pas besoin de mourir de faim avant de monter sur le ring. Laisse cette humiliation pour Ulrich.

Il détourne les yeux, se dirigeant sur le mur en marbre. Je sais ce qu'il ressent. Cette douleur, cette impuissance. Il bouillonne, mais il sait qu'il ne peut rien faire. Pas encore.

— Je te hais putain, dit-il finalement, sa voix presque rauque.

Je m'avance encore, jusqu'à être presque derrière lui.

— Je sais, dis-je doucement, un sourire glacé effleurant mes lèvres. Et ça, Radhan... Ça ne fait que me donner plus de pouvoir sur toi.

Radhan est un volcan, et je suis celle qui attise les flammes. Je reste immobile quelques instants après sa dernière remarque. Ses poings recommencent à frapper le sac, comme s'il voulait s'oublier dans la violence de ses coups. Bien. Qu'il la garde, cette rage. Elle est sa force, et ce soir, elle sera ma victoire.

Je me détourne, ajustant distraitement ma robe. Une heure. C'est tout ce qu'il a pour canaliser cette énergie brute avant son entraînement avec Ryker. Je prends une dernière inspiration, le regardant encore un instant, avant de sortir de son appartement.

Quelques heures plus tard, l'air dans la bâtisse est chargé d'une tension palpable. C'est le soir du combat. Radhan est prêt, ou du moins physiquement. Mentalement, il est encore une bête blessée, mais c'est précisément ce que je veux.

Alexei, Levi, et Kian attendent à l'entrée du garage où nos voitures sont alignées. Des machines de luxe, toutes d'un noir profond, comme des prédateurs prêts à rugir. Je choisis la mienne, une voiture de sport italienne qui vibre d'élégance et de puissance. Une beauté féline.

Alexei capte mon regard. Son visage, d'ordinaire impassible, trahit une pointe d'inquiétude. Il signe rapidement :

— Je le sens mal pour ce soir.

Je plisse les yeux légèrement, puis lui réponds en langue des signes, mes gestes fluides et précis :

— Tout va bien se passer, mon frère.

Il hésite un instant, puis hoche la tête avant de signer :

— Prends soin de toi.

Je lui offre un sourire, froid mais sincère. Mon frère est ma seule vraie attache dans ce monde. Mais ce soir, tout est sous contrôle. Je le sens.

Radhan monte côté passager sans un mot, son regard fixé droit devant lui. Toujours cette colère contenue. Ça me fascine, cette manière qu'il a de me défier même dans le silence. Je m'installe au volant, et je démarre le moteur d'une pression légère. Le rugissement de la voiture emplit le garage, un son brut et sauvage.

Levi, Kian, et Alexei montent dans une autre voiture avec deux de nos hommes, leur berline imposante prête à nous suivre. Mais la mienne, est faite pour la vitesse. Et ce trajet, je vais m'en servir pour le provoquer, pour tester ses limites encore une fois.

— Accroche-toi, Radhan, dis-je d'un ton presque chantant, un sourire en coin.

Il ne répond pas. Bien sûr. Mais je sens son mépris dans son silence.

Je quitte la bâtisse, et dès que nous atteignons la route principale, j'appuie sur l'accélérateur. La voiture rugit et s'élance, avalant l'asphalte à une vitesse vertigineuse. Les phares découpent la nuit, et les lignes blanches de la route deviennent floues à mesure que nous gagnons en vitesse. 160 km/h. 180. 200.

— Qu'est-ce que tu en penses, Radhan ? je lance, ma voix légère, presque moqueuse. Tu restes toujours aussi impassible ? Tu crois que ton petit silence m'impressionne ?

Toujours rien. Il reste figé, les mains sur ses cuisses, son regard fixé droit devant. Il me provoque par son refus de réagir. Une stratégie idiote.

Je pousse la voiture dans ses limites. Les virages sont serrés, presque dangereux, mais mes mains restent fermes sur le volant. Les arbres défilent à une vitesse affolante, et les roues crissent sur l'asphalte lorsque je prends un virage avec un angle effrayant.

— Tu veux mourir ? je lance, provocante, en tournant brièvement la tête vers lui, un sourire carnassier sur les lèvres. Parce que moi, je n'ai aucun problème avec ça. Mais toi, tu es précieux Radhan.

Un sursaut dans son regard. Un éclair, furtif, mais je le vois. Il m'écoute. Ses poings finissent par se resserrer, comme s'il se contenait.

J'accélère encore, un rire léger s'échappant de mes lèvres. 230 km/h maintenant. La voiture hurle sur la route, et l'adrénaline monte en moi, brûlant dans mes veines.

Nous arrivons à un carrefour désert. Sans prévenir, je braque violemment le volant, faisant dériver la voiture sur le côté. Les pneus hurlent sur l'asphalte, et le véhicule frôle les limites du contrôle avant de retrouver son équilibre.

— Tu ne dis toujours rien ? je demande, un sourire provocateur étirant mes lèvres. Tu es en colère. Tu veux exploser, je le sais. Alors vas-y, dis-moi ce que tu penses, Radhan.

Rien. Mais je sens sa tension, presque palpable, remplir l'espace entre nous. C'est suffisant et de toute façon, il ne me parlera pas. Je reprends la route, baissant légèrement la vitesse, un sourire satisfait sur le visage.

La rage qui brûle en lui sera son moteur ce soir. Et moi, je me délecte d'avance de ce qu'il va accomplir dans l'arène.

La voiture s'arrête brusquement devant un bâtiment modeste, perdu parmi les lumières criardes d'une rue animée en plein cœur de la ville.

Un bar. Radhan fronce les sourcils, jetant un regard interrogateur vers moi. Je réponds par un sourire énigmatique, puis je descends, claquant la portière derrière moi. Les autres arrivent quelques minutes plus tard, Alexei prenant les devants, comme toujours, tandis que Levi et Kian s'en tiennent à l'arrière avec nos hommes.

Radhan sort à son tour, le visage fermé, toujours aussi silencieux. Il dégage cette tension brute, cette énergie incontrôlée, et je me délecte de savoir que chaque pas le mène un peu plus près de son rôle ce soir.

Je lui fais signe de me suivre, contournant l'entrée principale du bar pour m'arrêter devant une porte anodine, presque invisible. Elle est en fer, un peu usée, et s'ouvre sur un escalier plongeant dans l'obscurité. Pas de musique assourdissante ici, juste un calme pesant, coupé par le bruit de nos pas sur le métal.

— Descends, dis-je simplement, un soupçon de malice dans la voix.

Nous descendons plusieurs étages, le béton froid des murs réverbérant les murmures lointains d'une foule sous nos pieds. L'air devient plus lourd à chaque marche, chargé d'humidité et de sueur, une promesse de violence à venir. Radhan reste en arrière, observant chaque détail, sa méfiance palpable. Il n'a aucune idée de ce qui l'attend, mais c'est précisément ce que j'aime.

Enfin, je pousse une porte lourde en métal. Derrière elle, le chaos.

La pièce reconvertie en une arène clandestine, est immense. Les murs sont hauts, les plafonds striés de poutres métalliques, et les ampoules suspendues baignent la scène d'une lumière jaune crue. L'odeur est âcre : tabac, alcool, et l'inévitable parfum métallique du sang. Plus d'une centaine de personnes hurlent, tassées autour d'une cage imposante au centre de la pièce.

La cage est un monstre. Du métal brut, haut et imposant, trônant comme une bête affamée au milieu des spectateurs. Deux hommes s'y préparent déjà : des colosses aux muscles saillants, leurs corps luisant de sueur sous les projecteurs.

Je sens Radhan se figer à mes côtés, captivé par la scène. Son regard s'attarde sur les deux combattants qui s'échauffent, l'un en frappant le grillage de ses poings, l'autre en sautillant sur place, ses épaules roulant avec une fluidité terrifiante. Il est fasciné. Je me penche légèrement vers lui, murmurant :

— Ne t'inquiète pas, ce sera bientôt ton tour.

Il ne répond rien, mais ses poings se serrent, et je vois son souffle ralentir légèrement. Il se prépare déjà dans sa tête.

Les regards de la foule finissent par se tourner vers nous. Les chuchotements montent, comme une vague qui déferle. Ils savent qui il est. Radhan, le favori, celui qui doit affronter Ulrich. Certains murmurent son nom, d'autres pointent du doigt, des sourires d'anticipation sur les lèvres. Je souris aussi, savourant chaque seconde.

— Suis-moi, ordonné-je, ouvrant la voie à travers la foule.

Les gens s'écartent à notre passage, certains saluent Alexei d'un signe de tête respectueux. Levi et Kian ferment la marche, leurs regards glacials dissuadant toute tentative d'approche. Moi, je garde la tête haute, savourant la tension qui monte dans l'air. Radhan reste en silence, mais je sais qu'il sent tout cela, que cela l'alimente.

Nous atteignons une porte discrète sur le côté de la pièce. Elle s'ouvre sur une salle privée, plus calme, mais non moins impressionnante. Une large baie vitrée donne une vue parfaite sur la cage. À l'intérieur, Ryker nous attend déjà, vêtu de son éternel sweat noir, son regard perçant scrutant immédiatement Radhan.

— T'es en retard, grogne-t-il, mais il n'a pas vraiment l'air contrarié. Assieds-toi, on commence.

Tandis que Ryker commence son briefing, mon attention retourne vers la cage. Le combat a commencé. Les cris de la foule emplissent l'espace, un rugissement collectif qui fait vibrer les murs. Les deux hommes s'élancent l'un vers l'autre comme des fauves, échangeant des coups d'une brutalité insensée. Chaque impact résonne jusque dans mes os.

L'un des combattants envoie un crochet qui explose contre la mâchoire de son adversaire, projetant un filet de sang qui éclabousse la cage. Le public hurle, dément. L'autre riposte avec un coup de genou dans l'abdomen, forçant son adversaire à plier. Pas de règles. Pas de pitié.

Je jette un coup d'œil à Radhan. Ses yeux sont rivés sur la scène, captivés par la brutalité qui se déroule sous ses yeux. Ses doigts tambourinent sur sa cuisse, un tic nerveux que je remarque immédiatement.

— Regarde bien, dis-je d'un ton bas, presque suave. C'est ce qu'on attend de toi. Mais toi, tu feras mieux, n'est-ce pas ?

Il détourne à peine le regard vers moi, un éclat de défi dans ses yeux. Parfait. La rage qui l'habite est toujours là, et ce soir, elle explosera dans cette cage.

Le chapitre est terminé ! N'hésitez pas à voter et commenter s'il vous a plu 🖤

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