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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟓

★𝐌𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞 : Prisoner de The Weeknd, Lana Del Rey★

❝ Sortie de l'ombre ❞

𝐀 𝐍 𝐀 𝐒 𝐓 𝐀 𝐒 𝐈 𝐀  𝐓 𝐒 𝐕 𝐄 𝐓 𝐊 𝐎 𝐕 𝐀

Je me tiens droite, enveloppée dans ma robe rouge sang qui semble faite de flammes liquides. Le tissu caresse ma peau à chaque mouvement, me rappelant que ce soir, je suis l'incarnation même du pouvoir et de la provocation. Nous pénétrons dans la grande salle illuminée par des lustres cristallins dont chaque prisme capture la lumière et la projette en mille éclats scintillants sur le parquet du sol. Les moulures dorées qui couronnent les murs rivalisent de splendeur avec les fresques peintes à la main, qui relatent des batailles épiques et des scènes de triomphe. L'odeur subtile du cigare et du bois ciré s'entremêle à celle des parfums coûteux qui flottent dans l'air.

Les murmures s'élèvent à notre passage, se faufilant comme des serpents entre les convives. Le regard des hommes glisse d'abord sur moi, évalue mon allure, puis se fixe sur Radhan. Il est le centre d'attention, le joyau de ma couronne. Il est celui que je vais façonner, que j'ai amené ici pour prouver ma supériorité à ce parterre d'ego et de fausses cordialités. Je ressens la tension dans l'air, un mélange de curiosité et de jalousie dissimulées derrière des sourires étudiés.

— Anastasia Tsvetkova, l'indomptable, lance une voix suave qui me fait lever les yeux.

Seth s'approche, grand et imposant, une aura de pouvoir rayonnant autour de lui. Ses cheveux bruns sont tirés en arrière, révélant un visage anguleux et un sourire teinté d'arrogance. Ses yeux marron, sombres et profonds, semblent vouloir percer chaque pensée que je dissimule.

Je garde un sourire mesuré.

— Seth, dis-je en inclinant légèrement la tête, les lèvres étirées en un rictus qui danse entre la provocation et le mépris.

Il s'avance et prend ma main dans la sienne, la portant à ses lèvres avec une lenteur calculée. Je ressens la chaleur de son souffle et la pression de ses doigts. L'ombre d'un frisson parcourt ma colonne vertébrale. Radhan, immobile derrière moi, devient une statue de marbre, mais je perçois la tension qui gronde en lui, la pression contenue qui brûle sous sa peau.

— Ton protégé est impressionnant, murmure Seth en me lançant un clin d'oeil, puis le regard glissant sur Radhan avec un sourire narquois. Espérons qu'il soit à la hauteur demain.

Je fixe Seth avec une froideur tranchante cette fois.

— Il l'est, je réplique, et ma voix claque dans l'air.

L'atmosphère se tend imperceptiblement, et je sens les regards discrets qui se croisent autour de nous, analysant chaque mot, chaque geste. Seth se redresse, amusé, son sourire s'élargissant comme un prédateur qui a senti la peur dans l'air. Derrière lui, la foule reprend ses murmures, des conversations feutrées reprennent vie, mais l'attention reste suspendue entre nous.

Mon cœur bat plus vite. Non pas par crainte, mais par l'excitation de la joute silencieuse. Je savoure la rivalité, le jeu des regards et des sous-entendus, la façon dont chaque détail peut faire pencher la balance. Radhan se redresse légèrement à mes côtés, et je sens sa respiration s'accélérer, un rappel de la rage qu'il tente de maîtriser.

— Vous êtes venue avec un adversaire de taille, intervient une voix grave et vibrante derrière Seth.

Je détourne mon regard et découvre Ulrich, un colosse à la carrure impressionnante. Sa chemise sombre peine à contenir ses muscles saillants, et ses yeux d'un gris glacial me jaugent sans émotion. Radhan le dévisage, et je vois son visage se figer une seconde, trahissant une infime surprise. Il reprend vite contenance, mais l'échange silencieux entre les deux hommes est aussi tranchant qu'un duel d'épées. Ulrich est plus grand que Radhan, mais je doute qu'il soit aussi intelligent.

— Demain, tout le monde saura qui domine ce jeu, je lance, défiant le silence ambiant.

Seth éclate de rire, un son sec et bref, avant de s'incliner légèrement.

— J'ai hâte de voir ça, Anastasia.

Je détourne mon attention et pose ma main sur le bras de Radhan, un geste discret pour lui rappeler de garder son sang-froid. Il frémit à mon contact. Ce soir, nous sommes dans l'arène des mots et des regards, mais demain, ce sera le ring. Et je ne tolérerai pas l'échec.

Avant de tourner les talons, Seth se penche vers moi, suffisamment proche pour que son souffle effleure mon oreille.

— Rejoins-moi plus tard, murmure-t-il, sa voix basse et envoûtante.

Je réponds par un sourire énigmatique, suffisant pour attiser sa curiosité et confirmer ce qu'il sait déjà. L'histoire que nous partageons est tissée de nuits secrètes et de moments volés, un passé dont l'ombre plane encore sur nos échanges. Seth se redresse, ses yeux accrochant les miens une dernière fois avant de s'éloigner avec un air satisfait.

Radhan, observant la scène, plisse les yeux, cherchant à déchiffrer la nature de ce lien. Mais il reste silencieux, les mâchoires serrées, le regard sombre.

𝐑 𝐀 𝐃 𝐇 𝐀 𝐍   𝐊 𝐇 𝐀 𝐓 𝐑 𝐈

Les paroles de Seth me glacent le sang. "Rejoins-moi plus tard," a-t-il dit d'une voix basse et pleine de sous-entendus, avant de jeter un regard perçant dans ma direction. Ce regard, calculé et venimeux, m'envoie un frisson détestable dans la colonne vertébrale. Le silence qui suit est lourd, presque palpable, tandis que Seth s'éloigne, le sourire triomphant d'un prédateur qui sait qu'il a marqué son territoire. Mon poing se serre involontairement, mes jointures blanchissent sous la tension. Je sens que je ne vais pas du tout apprécier ce type.

Je ne peux m'empêcher de fixer Anastasia. Sa robe rouge ondoie comme une flamme dans la semi-pénombre de la pièce. Ses cheveux retombent en vagues soyeuses sur ses épaules, ajoutant à l'aura de mystère qui l'entoure. Elle est là, impassible, souveraine, comme si la scène n'était qu'un jeu dont elle détient toutes les cartes.

Je m'approche, mes pas résonnant légèrement sur le bois ciré, et plante mes yeux dans les siens. Ça m'agace, cette expression féline, ce léger plissement de ses lèvres, comme si elle anticipait ce qui allait suivre.

— Qui est cet homme ? je lance d'une voix tranchante, mon ton une lame affûtée.

Ses yeux vairons s'éclairent d'une lueur amusée. Elle penche la tête, laissant un silence planer avant de répondre.

— Seth Rosenheim, murmure-t-elle, chaque mot soigneusement pesé. Tout ce que tu dois savoir d'autre, c'est que tu viens de rencontrer ton adversaire.

Elle laisse sa réponse flotter entre nous, un défi voilé. Mon sang bout, et l'envie de lui hurler dessus me brûle la gorge. Mais elle a ce don de réduire mes réactions à de simples impulsions, me poussant à rester stoïque, à ravaler ma colère. Je n'ai pas le choix que de me contenir, et c'est terriblement frustrant.

— Comporte-toi bien, poursuit-elle, son ton devenant impérieux. Au moindre faux pas, l'un de mes hommes interviendra, et je doute que tu veuilles tester leur patience.

Je m'approche encore, jusqu'à sentir le parfum entêtant de ses cheveux. D'un geste que je veux provocateur, je me penche pour murmurer à son oreille.

— Je rêve de t'étrangler, Anastasia.

Elle ne bouge pas. Au contraire, je sens son corps se raidir un instant avant qu'elle n'éclate d'un petit rire bas et moqueur.

— Moi aussi мой чемпион (mon champion), souffle-t-elle avec une ironie douce. Tu n'imagines pas à quel point.

Son regard capte le mien, et pendant une fraction de seconde, nous restons figés, accrochés à cette ligne invisible entre haine et désir. La tension est suffocante, remplie de mots non-dits et d'émotions refoulées. J'ai envie de la briser, de faire voler en éclats cette dynamique qui me rend fou. Je n'arriverai jamais à savoir ce qu'elle pense réellement : elle est une énigme.

Les autres invités observent à distance, leurs visages masquant mal leur curiosité. Alexei et Levi se tiennent en retrait, impassibles, prêts à intervenir au moindre signe de dérapage. Tandis que Kian est déjà bien entouré par quelques femmes.

Je me recule finalement, forçant mes muscles tendus à se détendre. Mais je n'oublie pas la promesse silencieuse échangée. Demain, sur le ring, tout sera différent. Et peut-être que ce combat sera l'occasion de prouver qui je suis, non seulement à moi-même, mais à Anastasia et à ce monde impitoyable qu'elle domine.

La soirée s'étire, et je me sens comme un animal qu'on expose, une bête qu'on montre fièrement aux invités pour impressionner. Les lumières des lustres, éclatantes et presque aveuglantes, et chaque pas que je fais résonne trop fort à mon goût. La pièce est remplie d'hommes qui transpirent l'arrogance et le pouvoir, leurs costumes taillés sur mesure criant leur richesse, leurs montres rutilantes hurlant leur supériorité.

Anastasia me guide parmi eux, sa main légère posée sur mon bras, un geste qui semble presque intime, mais je sais que ce n'est qu'un jeu. Un moyen pour elle de montrer à tout le monde qu'elle me possède, ou qu'elle croit me posséder. Je n'ai pas d'autres choix que d'accepter la situation. Je ne suis pas assez bête pour tenter quoi que ce soit en public, de manière imprudente.

Chaque présentation est un mélange de sourires mielleux et de regards lourds de sous-entendus. Des noms glissent dans l'air – des noms que je ne retiens pas. Ils sont tous les mêmes : des figures d'autorité qui se croient invincibles dans cette ville dirigée par Anastasia et son frère.

Je sens les regards sur moi, comme des poids. Certains sont curieux, d'autres clairement hostiles. Une femme, élégante et perchée sur des talons vertigineux, passe un doigt sur son verre de champagne tout en me fixant comme si elle évaluait ma valeur. Je serre les dents et garde mon visage impassible. Je ne leur donnerai pas le plaisir de voir ce que je pense réellement de ce cirque.

Anastasia reste près de moi, toujours impeccable. Elle parle peu, mais chaque mot qu'elle prononce fait écho dans la pièce. Tout le monde l'écoute. Tout le monde la respecte, ou la craint.

Alexei se tient en retrait, mais je sais qu'il ne rate rien. Son regard vert perçant balaye la pièce comme celui d'un faucon, prêt à fondre sur le moindre mouvement suspect. À chaque fois qu'un homme m'adresse une remarque désinvolte ou un sourire en coin, je vois Alexei lever légèrement le menton, comme pour leur rappeler à qui ils ont affaire.

Et puis il y a Seth. Ce type me donne la nausée. Il traîne dans la pièce, un verre de whisky à la main, avec cet éternel sourire diabolique plaqué sur son visage. Il me regarde, encore et encore, comme s'il cherchait à me provoquer. Ses yeux brillent d'un mélange de défi et de mépris, et à chaque fois que nos regards se croisent, j'ai l'impression qu'il essaie de me déshabiller mentalement, de lire en moi.

Je serre les poings, mais je les relâche aussitôt. Je ne vais pas lui donner ce plaisir. Pas ici. Pas maintenant.

À un moment, Anastasia s'éclipse. Elle échange quelques mots à voix basse avec Seth, et un rictus satisfait étire ses lèvres. Puis elle se détourne et s'éloigne, ses talons claquant doucement sur le parquet, suivie de près par Seth. Ils quittent la pièce ensemble, traversant une porte discrète à l'autre bout.

Je le sais. Je sais exactement ce qu'ils vont faire. La manière dont Seth marche, presque triomphant, suffit à me le confirmer.

Je fixe leur silhouette jusqu'à ce qu'elle disparaisse, le goût amer de la colère remontant dans ma gorge. Alors que je suis son captif, elle va tranquillement aller tirer son coup.

— Ne t'inquiète pas, murmure Kian à mon oreille, son souffle presque imperceptible. Ils ne sont pas amoureux. C'est juste... une distraction.

Je tourne lentement la tête vers lui, le fusillant du regard. Mon expression suffit à lui faire comprendre que je n'ai pas envie de discuter de ça. Kian lève les mains, comme pour me signifier qu'il n'en dira pas plus. Je m'en fous de savoir la nature de leur relation, tout ce que je veux c'est me barrer d'ici, et retrouver le championnat qui m'attend.

— Alors, comment tu te sens pour demain ? intervient Levi, sa voix calme mais directe.

Je détourne mon regard de la porte fermée par laquelle Anastasia et Seth ont disparu.

— Prêt, je réponds, d'une voix basse et glaciale.

Levi est surpris, même s'il ne devrait pas. Je n'ai jamais redouté un combat, je ne doute pas de moi. Cet affront, c'est plus qu'une simple victoire à décrocher. C'est ma survie. Et à voir la façon dont ces gens me regardent, je comprends que, pour eux, je ne suis qu'un pion. Une pièce du jeu d'Anastasia.

La soirée se termine enfin. Une tension invisible s'est accumulée tout au long de l'événement, lourde et oppressante. Je ressens chaque seconde qui s'écoule comme une piqûre à vif. Les derniers invités échangent des sourires hypocrites et des poignées de main calculées avant de disparaître dans la nuit glaciale, leurs voitures s'éloignant en file silencieuse.

La température a chuté brutalement dehors. L'air mord ma peau dès que nous quittons la chaleur de la bâtisse. Les graviers crissent sous mes bottes alors que nous approchons de la voiture garée sur le chemin, la voiture imposante des Tsvetkova, brillante sous les lampadaires. L'odeur persistante de tabac froid flotte autour de Levi et Kian, qui ont déjà allumé leurs cigarettes. Ce genre de truc qui ne m'a jamais attiré.

Anastasia s'arrête à quelques pas de moi. Je la vois discuter en silence avec Alexei, ses mains fines et gracieuses s'animant pour dessiner des phrases dans l'air. Alexei répond avec ses gestes brutaux, rapides, presque tranchants. Ils parlent en langue des signes, c'est donc pour cela que cette sale bête n'a jamais pris la parole : il est muet. Il la domine de sa stature imposante, et pourtant, c'est elle qui détient clairement les rênes. Chaque mouvement de ses doigts semble porter un poids invisible, comme si tout ce qu'elle disait à son frère pouvait décider de la vie ou de la mort de ceux qui l'entourent. Moi compris. Est-ce qu'ils se disputent ? Cela en a tout l'air.

Je reste immobile près de la portière ouverte du véhicule. Levi m'adresse un regard indifférent, soufflant une bouffée de fumée grisâtre vers le ciel, et Kian fait de même en silence. Personne ne semble se soucier de moi, ce qui me donne un infime espoir.

— Monte, ordonne Anastasia d'un ton glacé sans même me regarder, toujours occupée à échanger avec Alexei.

Son autorité est si tranchante qu'elle pourrait me découper en deux. Je grimpe à contrecœur dans la voiture. C'est une cage roulante, et je m'y enferme moi-même.

Je m'assois, mes mains se crispant sur mes genoux. L'idée de m'enfuir me traverse l'esprit pour la centième fois depuis que je suis ici, mais ce soir, c'est différent. Quelque chose dans l'air — ou peut-être en moi — change. Une tension électrique parcourt mon corps, mêlée à la peur, à l'adrénaline et à une rage sourde.

Je jette un coup d'œil par la fenêtre. À gauche, Anastasia et Alexei continuent leur conversation muette, et à droite, Levi et Kian sont trop absorbés par leurs cigarettes pour faire attention à moi. Une ouverture.

Je fais semblant de m'étirer, mes yeux scrutant les environs avec minutie. Pas d'hommes qui ont le regard braqué sur moi. Pas de projecteurs braqués sur mon visage. Juste le grincement des graviers et les murmures étouffés du vent. Si je sors maintenant, je peux peut-être contourner le véhicule et disparaître de l'autre côté. Le sentier descend dans une forêt dense. C'est risqué, mais c'est ma seule chance.

Mon cœur bat de plus en plus vite, tambourinant dans mes tempes. Je glisse ma main sur la poignée de la portière, inspirant profondément pour calmer mes nerfs. Pas de bruit. Pas d'hésitation. Je pousse la porte lentement, si lentement que je peux entendre le léger frottement du métal contre le caoutchouc. Aucun mouvement du côté d'Anastasia. Ils sont toujours distraits.

Quand la portière est enfin ouverte, je glisse hors du véhicule. Mes pieds touchent le sol avec une douceur exagérée, comme si le gravier pouvait trahir ma fuite. Un pas. Puis un autre. Je me dirige vers l'arrière du véhicule, le dos courbé, retenant ma respiration.

Je tourne la tête une fois de l'autre côté. Anastasia a pivoté légèrement vers Alexei, comme si elle lui donnait des instructions plus précises. Ses lèvres bougent doucement, mais ses mains ne s'agitent plus. Alexei semble tendu, les bras croisés. Levi et Kian, eux, rient doucement de quelque chose. Personne ne me regarde.

Alors, je cours.

Le premier pas est hésitant, presque maladroit. Mais une fois lancé, je ne m'arrête plus. Mes muscles réagissent comme une machine bien huilée, alimentée par l'instinct de survie. Mes chaussures martèlent le sol, envoyant des éclats de gravier dans toutes les directions. La forêt se rapproche rapidement, et avec elle, une chance de disparaître dans l'ombre.

Le vent glacial me mord le visage, mais je ne ralentis pas. Mon souffle devient rauque, bruyant, mais tout ce que j'entends, c'est le martèlement de mes pas et le rugissement du sang dans mes oreilles. Ne te retourne pas. Continue.

Une voix éclate dans mon dos. Anastasia. Son cri fend l'air comme une lame.

— Alexei ! Attrape-le !

Le bruit sourd des bottes sur le gravier me parvient presque instantanément. Une masse imposante, rapide et implacable, se met en mouvement derrière moi. Mon esprit panique, mais mes jambes continuent de me porter. Je zigzague entre les arbres, espérant que la densité de la forêt ralentira mon poursuivant. Mais Alexei est comme un ours en chasse, ses pas résonnant plus fort à chaque seconde.

Je trébuche sur une racine, tombant à genoux dans la terre humide. Une douleur vive traverse ma jambe, mais je me redresse immédiatement, ma respiration haletante. Des branches fouettent mon visage, laissant des éraflures brûlantes, mais je n'y prête pas attention. J'entends sa respiration rauque maintenant, tout près.

Puis, un bruit sourd. Quelque chose me percute violemment dans le dos, et je m'écrase au sol avec une force brutale. L'impact me coupe le souffle. Avant même que je puisse réagir, il est sur moi. Ses mains gigantesques me saisissent par le col, me soulevant presque du sol. Je sens sa poigne, brutale et inébranlable, tandis qu'il me jette violemment à terre. Mon dos heurte le sol avec un craquement sourd, l'air expulsé de mes poumons. Un éclair de douleur me traverse, mais je refuse de céder.

Je roule sur le côté, utilisant ce mouvement pour me remettre sur mes genoux. Je dois me battre.

Il avance, sa stature gigantesque se découpant dans l'obscurité. Ses cheveux mi-longs tombent en mèches sauvages autour de son visage barbu, et son regard est froid, implacable. Alexei n'a pas besoin de parler pour faire passer son message : je suis déjà mort.

Mais pas encore.

Je profite de sa proximité pour me jeter en avant, frappant avec tout ce que j'ai. Mon poing droit explose en un crochet précis, visant sa mâchoire. Le coup connecte, et pour une fraction de seconde, je vois son visage bouger sous l'impact. Il recule d'un pas, mais il ne vacille pas. C'est un roc.

Je n'hésite pas. Je lance mon coude gauche, visant ses côtes, suivi immédiatement d'un coup de genou dirigé vers son abdomen. Le mouvement est fluide, maîtrisé, un mélange de technique et de rage pure. Chaque impact me donne un espoir fou, un sentiment que peut-être, je peux renverser la situation.

Il grogne, une vibration gutturale, et je vois une étincelle de surprise dans ses yeux. Mais elle disparaît aussi vite qu'elle est apparue. Il bloque mon prochain coup avec un avant-bras solide comme une poutre, puis saisit mon poignet avec une vitesse déconcertante. Sa force est monstrueuse.

Il me tord le bras, et une douleur fulgurante me traverse. Je gronde de frustration et tente un coup de pied désespéré vers son genou, mais il l'attrape facilement. Avec un geste rapide et précis, il me déséquilibre et me projette de nouveau au sol. Je tombe lourdement, l'herbe amortissant à peine ma chute. La douleur irradie dans mon corps, mais je me relève encore, le souffle haché. Je ne peux pas abandonner.

Je me propulse une nouvelle fois, utilisant toute la force de mes jambes pour le frapper à l'estomac. Le coup atterrit, et je sens sa poigne faiblir une fraction de seconde. Mon poing gauche fuse, visant son nez cette fois. Je le touche, du sang éclaboussant légèrement ma main. Un rictus de satisfaction traverse mon visage. C'est possible. Je peux gagner.

Mais ma victoire est de courte durée. Avant que je ne puisse enchaîner, il contre-attaque.

Son poing colossal frappe ma cage thoracique avec une puissance terrifiante, et je vacille sous l'impact, incapable de respirer. La douleur est paralysante, une vague brûlante qui me coupe les jambes. Alexei ne s'arrête pas. Sa main attrape ma gorge, me soulevant légèrement du sol, et je sens ma tête tourner alors que l'air me manque.

Je lève un poing faiblissant pour frapper encore, mais il le bloque avec facilité. Puis, d'un geste rapide et précis, il m'assomme. Son poing s'abat sur le côté de ma tête, et je sens tout mon monde basculer.

Le sol me paraît soudain confortable. Ma vision se brouille, les étoiles dansent devant mes yeux, et l'obscurité m'avale.

Je ne savais pas encore que ma tentative d'évasion, allait entrainer la pire chose que j'allais vivre de ma vie.

Il fallait bien qu'il tente de s'échapper ! Mais attention à ce qui va suivre... À partir du prochain chapitre, je vous déconseille de lire si vous êtes sensible à la violence. Car Anastasia, n'ira pas de mains mortes.

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