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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟐

★ 𝐌𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞 : Gilded Lily ★

❝ Une vision d'horreur ❞

𝐀 𝐍 𝐀 𝐒 𝐓 𝐀 𝐒 𝐈 𝐀  𝐓 𝐒 𝐕 𝐄 𝐓 𝐊 𝐎 𝐕 𝐀 

La limousine s'immobilise devant le centre des opérations. Avant même que le chauffeur n'ait le temps d'ouvrir la portière, je me précipite dehors. Mes talons claquent contre le bitume mouillé, mais je ne ressens rien d'autre que l'urgence. L'air est saturé d'une odeur métallique de sang et de poudre.

À peine franchi-je le seuil que je découvre les premiers dégâts : des corps allongés devant l'entrée, des gardes. Ils gisent là, immobiles, une balle logée au centre de leur front. L'un d'eux a encore les yeux ouverts, figés dans une expression de surprise, comme s'il n'avait pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Je détourne le regard, mais mes mâchoires se crispent.

J'avance, le bruit de mes pas résonnant dans le silence oppressant. Les hommes de main restants se tiennent droits, fusils en main, leurs regards méfiants sondant chaque ombre. Ils essaient de masquer leur peur, mais elle est palpable. Le hall est maculé de sang, des traînées carmines marquent le sol, témoins d'un massacre qu'on a tenté d'ignorer.

Je traverse les couloirs avec une détermination froide, mon cœur pourtant battant à tout rompre. Quand j'atteins la grande pièce principale, une vague de nausée me submerge. Devant moi, le chaos s'étale dans toute son horreur.

Des corps jonchent le sol, des employés et des gardes, certains affalés sur leurs bureaux, la tête percée d'une balle, les mains encore agrippées à leurs outils de travail. L'un d'eux a visiblement tenté de se défendre, son revolver à moitié dégainé repose à ses côtés, inutilisé. Des papiers éparpillés, des moniteurs brisés, et toujours cette odeur de mort qui imprègne l'air. Une scène de barbarie pure, orchestrée avec une précision diabolique.

Une voix derrière moi me fait sursauter. Je me retourne et tombe sur Phyllis, un homme solide malgré les circonstances. Son visage est pâle, ses traits tirés par l'épuisement et l'horreur.

— Madame Tsvetkova, dit-il d'une voix rauque, je suis navré pour cet incident. Je vais vous mener jusqu'aux survivants.

Je hoche la tête en silence, mes lèvres pincées. Je sens derrière moi le regard de Radhan. Il est là, figé à l'entrée de la pièce, accompagné de Kian. Tous deux semblent pétrifiés par ce qu'ils voient. Leur teint est livide, leurs yeux écarquillés. Je n'ai pas besoin qu'ils voient davantage.

— Kian, dis-je fermement, ramène Radhan à l'abri. Je ne veux pas que vous voyez ça.

Kian hésite une seconde, mais finit par obéir. Il prend Radhan par le bras et le tire doucement en arrière. Je ne les regarde pas partir, mais je sens leur absence derrière moi.

Phyllis me guide à travers les couloirs, jusqu'à une pièce où les survivants se sont regroupés. L'atmosphère est lourde, étouffante. La salle est bondée : des employés, des hommes de main, certains blessés, d'autres en état de choc. Quelques-uns tentent de rassurer leurs collègues ou de soigner les blessés. Une femme assise dans un coin serre son bras ensanglanté, les yeux vitreux.

Je vais de personne en personne, posant une main sur une épaule, murmurant des paroles apaisantes. Je vois à leurs visages que ma présence leur redonne un semblant de courage. Je m'arrête devant la femme blessée.

— Faites venir quelqu'un pour s'occuper de son bras, ordonné-je en désignant un homme. Pas dans une heure, pas dans dix minutes. Maintenant.

Ils me remercient, certains d'un murmure, d'autres d'un hochement de tête. Mais je ne m'attarde pas sur leurs gratitudes. Je me tourne vers Phyllis. Mon ton est glacial.

— Qu'est-ce qui s'est passé ici ?

Il déglutit avant de répondre.

— Anton... Il s'est introduit vers dix-neuf heures avec une trentaine d'hommes armés. Ils ont attaqué par surprise.

Je sens la colère monter en moi comme un torrent.

— Par surprise ? dis-je, mes yeux le foudroyant. Et comment, exactement, ont-ils pu passer l'entrée ? Comment ont-ils pu transformer ce lieu en charnier sans que personne ne s'y oppose correctement ?

Phyllis baisse la tête, ses épaules s'affaissent.

— Nous n'étions pas prêts, Madame Tsvetkova.

Je serre les poings, ma voix se fait plus dure.

— Vous devez être prêts en permanence ! C'est votre boulot ! Votre responsabilité !

Il ne répond rien, et son silence m'agace davantage. Une intuition me traverse, un soupçon amer.

— Et je parie que les hommes que nous avions capturés ont été relâchés ?

Phyllis hoche la tête lentement, presque honteux.

— Oui, Madame Tsvetkova.

Je reste là, debout, immobile, mes pensées tourbillonnant. Anton a laissé un message, clair et sanglant. Mais cette fois, il ne se contentera pas de semer la terreur. Non, il veut nous détruire. Pas seulement physiquement, mais aussi moralement.

Et moi, je refuse de le laisser gagner.

Je passe une main sur mon visage, comme pour effacer la fatigue et la rage mêlées qui me consument. La pièce est un chaos silencieux, ponctué par les murmures d'hommes blessés, les sanglots étouffés de quelques survivants. Mais je n'ai pas le droit de flancher. Pas maintenant.

Je me redresse et fixe Phyllis, qui semble attendre mes ordres avec une tension palpable.

— Que tout le monde ici reçoive les soins nécessaires, dis-je d'une voix ferme mais basse. Ceux qui peuvent encore marcher seront raccompagnés chez eux immédiatement, sous escorte armée. Je veux que chacun rentre sain et sauf.

Phyllis hoche la tête rapidement, se tournant déjà pour transmettre l'ordre à ses hommes. Je continue, ma voix plus dure cette fois :

— Quant à ceux qui nécessitent des soins plus lourds, je veux un suivi attentif. Pas d'hôpitaux publics, vous savez comment ça se termine. Nous avons nos propres médecins, faites-les venir ici. Et toi, Phyllis...

Je plante mes yeux dans les siens. Il recule presque, comme un chien craintif.

— Tu t'assureras personnellement que tout est fait dans les règles. Compris ?

— Oui, Madame Tsvetkova, répond-il en inclinant légèrement la tête.

Je me détourne pour regarder les corps allongés, certains recouverts de draps improvisés, d'autres encore laissés là, exposés. L'air semble encore plus lourd alors que je m'approche.

— Les morts doivent être rendus à leur famille, dis-je, cette fois plus doucement. Je veux qu'on leur offre tout le soutien nécessaire. Qu'ils ne manquent de rien. Vous me comprenez ?

— Absolument, Madame, répond l'un des hommes proches.

Je prends une profonde inspiration, cherchant à contenir le feu qui brûle dans ma poitrine. Ce n'est pas le moment de perdre mon sang-froid.

— Et rapatriez tous les hommes, ceux en congé, ceux en missions mineures. Je veux un maximum de surveillance ici et à ma résidence. Que personne n'entre ou ne sorte sans que je sois informée. Anton a frappé une fois, mais il ne frappera pas deux fois sans que nous soyons prêts.

Mes paroles semblent galvaniser les survivants dans la pièce. Les regards se relèvent, certains acquiescent discrètement. Ils ont besoin de cette détermination, de cette autorité.

— Phyllis, fais-moi un rapport écrit d'ici ce soir. Tout. Qui a été tué, qui est blessé, comment ils sont entrés, et pourquoi personne n'a rien vu venir.

Il ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais je lève une main.

— Pas d'excuses. Je veux des faits.

Je jette un dernier regard autour de la pièce. Les visages sont fatigués, meurtris, mais il reste une étincelle de loyauté.

— On s'en sortira, dis-je, les yeux parcourant les survivants. Ce n'est qu'un coup. Mais on ne les laissera pas nous abattre.

Un silence pesant suit mes paroles, puis un murmure d'approbation se fait entendre. Je fais un signe de tête et me dirige vers la porte. Chaque pas que je fais semble plus lourd que le précédent, mais je garde la tête haute.

Alors que je sors, je sens le regard de Phyllis et des autres suivre chacun de mes mouvements. Je ne peux pas montrer de faiblesse. Pas devant eux. Pas maintenant.

Je quitte la salle principale, laissant derrière moi des ordres qui résonnent encore dans l'air. Mes hommes exécutent sans poser de questions. Ils savent ce que leur loyauté envers les Tsvetkova signifie. La douleur de cet endroit est presque tangible, comme un poids qui m'écrase à chaque pas.

Dans le grand hall, l'atmosphère est différente. Moins de chaos, mais un silence lourd, presque oppressant. J'aperçois Alexei, debout derrière un bureau jonché de papiers tachés de sang. Son regard est dur, implacable, mais son visage porte les marques d'un homme qui porte un fardeau.

Quand je m'approche, je comprends pourquoi.

Une femme est allongée devant lui, sur le sol froid. Son souffle est saccadé, ses mains tremblent, tâchées de son propre sang. Une balle l'a frappée en plein abdomen. Ce n'est pas une blessure qu'elle pourra surmonter. Ses yeux, grands ouverts, sont rivés sur Alexei. Ils brillent d'une terreur douloureuse, mêlée d'une lueur d'espoir désespéré.

— Je vous en supplie... mettez fin à ça, murmure-t-elle d'une voix faible, brisée.

Ses paroles me clouent sur place. Je sens une vague glaciale parcourir mon corps.

— Je ne peux pas... je ne peux plus supporter cette douleur, dit-elle en retenant un sanglot, le souffle coupé. Mais, avant que vous le fassiez... assurez-vous que mes enfants... qu'ils soient en sécurité. Faites qu'ils ne manquent de rien. Qu'ils ne sachent jamais ce que j'ai enduré.

Je détourne un instant le regard, cherchant à me contenir. Cette scène me heurte plus profondément que je ne l'aurais imaginé.

Alexei ne bronche pas, mais je sais que cela le touche autant que moi. Il reste immobile, son arme pendante à sa main droite. Lorsqu'il lève enfin les yeux vers moi, je comprends tout en un instant. Ce regard, si clair, me demande une permission silencieuse.

Je ferme les yeux et incline la tête. Un geste qui scelle le sort de cette femme et la condamne à une fin rapide plutôt qu'à une agonie interminable.

— Merci... souffle-t-elle dans un dernier murmure.

Le coup de feu retentit, brisant le silence comme un éclair dans la nuit. La détonation est brève, mais son impact résonne dans mon âme bien après qu'elle se soit tue.

Je fixe le corps inerte de la femme. Ses traits sont désormais apaisés, comme si toute la douleur s'était évanouie avec sa dernière respiration. Alexei rengaine son arme lentement, ses gestes calculés, presque mécaniques.

Je serre les poings à m'en faire blanchir les jointures. Un feu ardent s'allume en moi, un feu nourri par la rage et une résolution glacée. À cet instant précis, je sais que mon frère Anton n'est plus mon frère. Il est devenu un étranger, un ennemi.

Mon cœur se serre, mais ma décision est prise. Je ne pourrais plus jamais défendre Anton. Ce qu'il a fait n'est pas seulement une réponse à une situation désespérée. C'est un rappel cruel de ce qu'il est devenu.

Un monstre.

Je me détourne, mes talons claquant contre le sol, et je me fais une promesse silencieuse : Anton ne verra pas le pardon. Je détruirai celui qui avait disparu, et qui aurait mieux fait de ne jamais réapparaitre. 

Surprise ! Voici un nouveau chapitre...

Celui-ci a été très dur a écrire, car je voulais quelque chose de poignant.

N'hésitez pas à me donner vos ressentis !

Anton est prêt à tout pour détruire son sang...

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