𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟏
★ 𝐌𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞 : Teacher's Pet ★
❝ Un goût d'inachevé ❞
𝐑 𝐀 𝐃 𝐇 𝐀 𝐍 𝐊 𝐇 𝐀 𝐓 𝐑 𝐈
Je suis toujours entre ses cuisses, et pourtant, c'est comme si je me perdais un peu plus chaque seconde. Ses jambes m'enserrent avec une force troublante, son parfum enivrant sature l'air. Je n'ai jamais ressenti ça avant : un mélange brûlant d'attirance, de rage contenue, et d'une envie primitive qui me submerge.
Mes mains glissent instinctivement sur ses hanches, fermes sous le tissu de sa jupe. Je ne réfléchis plus. Mon regard s'ancre dans le sien, une bataille silencieuse où je sens mes dernières résistances s'effondrer. Sa bouche, légèrement entrouverte, m'appelle sans un mot.
Je me penche lentement, déposant mes lèvres sur la peau douce de son cou. Elle est chaude, sucrée, terriblement addictive. Je commence par un baiser léger, mais rapidement, mes lèvres s'attardent davantage, explorant la courbe délicate de son cou. Elle grogne doucement, un son rauque qui fait vibrer chaque nerf de mon corps.
Ses mains s'agrippent à mon sweat, fébriles. Je sens ses ongles à travers le tissu, une pression qui m'électrise. Mais elle ne s'arrête pas là. Avec une assurance déconcertante, ses doigts glissent sous mon sweat, trouvant ma peau nue, mes abdos encore sensibles des coups du combat.
— Anastasia...
Je ne peux m'empêcher de grogner, la douleur se mêlant à un plaisir intense. Ses paumes chaudes explorent, pressant légèrement, et je perds tout contrôle. Ma respiration devient irrégulière, et je reste là, le front pressé contre son cou, incapable de m'éloigner.
— Je suis incapable de te haïr, murmuré-je, ma voix rauque, presque un souffle.
Elle rit doucement, un son bas, riche, envoûtant, avant de répondre, son souffle effleurant ma joue :
— Je t'avais pourtant prévenu sur la malédiction...
Je relève lentement le visage, nos regards se croisent à nouveau. Nos lèvres sont si proches que je sens son souffle contre les miennes.
— C'est réussi, dis-je dans un murmure grave. Je n'arrive pas à te résister.
Et soudain, tout explose. Nos lèvres se rencontrent avec une urgence féroce, un besoin primitif. Il n'y a rien de doux dans ce baiser. C'est brut, désespéré, affamé. Nos bouches se cherchent, se dévorent, nos souffles se mêlent dans une danse désordonnée et irrépressible.
Ses mains se faufilent sous mon sweat, poussant le tissu vers le haut. Je l'aide à me libérer, tirant le vêtement par-dessus ma tête, le jetant négligemment sur le sol. Je suis torse nu maintenant, et sa bouche quitte mes lèvres juste assez longtemps pour glisser un regard vers mes abdos contractés.
Je ne lui laisse pas le temps de s'attarder. Mes mains trouvent les boutons de son chemisier, que j'ouvre avec une rapidité presque brutale. Le tissu glisse de ses épaules, dévoilant sa peau pâle et sa poitrine généreuse, seulement couverte par un soutien-gorge noir délicat.
Elle est là, devant moi, vulnérable mais si puissante en même temps. Elle ne porte plus que sa jupe et ses collants, et cette vision suffit à raviver l'envie brûlante en moi. Je laisse mes mains glisser sur ses hanches, remontant légèrement le long de ses cuisses, tandis que nos lèvres se retrouvent, cette fois encore plus intensément.
Je grogne contre sa bouche, incapable de contenir tout ce qui se déchaîne en moi. Anastasia, quant à elle, laisse échapper des soupirs rauques qui me rendent fou. Elle est tout ce que je ne comprends pas, tout ce que je ne peux pas contrôler, et pourtant, je ne peux plus m'arrêter.
Je n'ai jamais ressenti un tel mélange de fureur et d'adoration, de rage et de désir. C'est elle, juste elle, et à cet instant, il n'y a rien d'autre dans ce monde que la chaleur de son corps contre le mien.
La douceur de sa peau contre mes lèvres me consume tout entier. Je dévore chaque centimètre de sa poitrine, mes baisers brûlants traçant des sillons le long de sa peau tendre. Anastasia, perchée sur l'îlot, laisse ses doigts s'enfoncer dans mes épaules.
Et soudain, tout vole en éclats.
Une sonnerie brutale résonne dans la cuisine, brisant cet instant comme une gifle sonore. Le bruit métallique, strident, me fait sursauter. Elle aussi. Ce n'est pas juste un appel cette sonnerie.
— блядь (putain) ! dit-elle en russe, son ton empli d'un agacement féroce.
Elle saute de l'îlot, ses jambes glissant de mes hanches avec une brusquerie frustrante. En un éclair, elle se rue vers son téléphone, abandonné sur le comptoir. Son visage se fige lorsqu'elle lit l'écran. Quelque chose ne va pas.
Je reste immobile, mes mains retombant sur l'îlot, le souffle encore court.
— Qu'est-ce qui se passe ? demandé-je, mais elle ne répond pas.
Elle se rhabille en un temps record, son visage fermé. Ses doigts agiles boutonnent son chemisier avec une précision froide, sans même un regard dans ma direction. C'est comme si, en une fraction de seconde, le monde autour de nous avait changé.
Anastasia part à l'étage en courant, ses talons claquant contre les marches en bois. Je reste là, seul dans cette cuisine qui quelques instants plus tôt, était remplie de la tension brûlante de nos corps. Et maintenant ? Rien qu'un silence lourd et un goût d'inachevé.
Quelques heures plus tard
Le ronronnement sourd du jet privé ne parvient pas à masquer le chaos qui règne à bord. Je suis assis dans un des fauteuils en cuir, regardant distraitement par le hublot. La pluie fine qui s'abattait sur Londres me manque déjà.
Je commence à comprendre que ce n'est pas juste une urgence. C'est une catastrophe. J'ai entendu Kian mentionner rapidement une attaque, quelque chose qui a frappé leur centre d'opérations à Baltimore. Et bien sûr, ça ne pouvait être que l'œuvre d'Anton, leur triplé infernal.
Anastasia est à l'autre bout de la cabine, son téléphone greffé à son oreille. Elle marche de long en large, ses mouvements vifs et nerveux. Elle crie. Beaucoup. Chaque mot prononcé est une explosion en russe que même Kian et Alexei, pourtant assis non loin de moi, préfèrent ignorer.
Je la regarde, fasciné malgré moi. Sa colère est palpable, presque physique, mais il y a autre chose sous la surface. Une tension différente, plus personnelle. C'est comme si la faille qu'elle refuse de montrer s'élargissait.
Je ne lui en veux pas de m'ignorer. Je sais que ce moment dans la cuisine a compté. Elle le sait aussi, même si elle fait semblant que ce n'est pas le cas.
Kian, à ma gauche, sirote une boisson en silence. Il joue avec le verre, le fait tourner entre ses doigts, mais il ne dit rien. Alexei, de son côté, semble absorbé par son écran, probablement des rapports de l'attaque. Et moi, je suis là, perdu dans mes pensées, essayant de démêler le bordel dans ma tête.
J'essaie de ne pas penser à la déception que je ressens. Londres était... différent. Cette ville m'a permis de respirer, même si ce n'était qu'un peu. J'ai aimé ces rues pavées, la lumière froide de ses lampadaires, et cette villa où, pendant une nuit, il m'a semblé qu'Anastasia et moi partagions autre chose que de la haine ou du mépris.
Et maintenant, nous retournons à Baltimore. Là où tout a commencé. Là où tout pourrait finir.
Je détourne mon regard du hublot et le repose sur Anastasia. Elle vient de raccrocher, mais sa colère n'est pas retombée. Elle passe une main dans ses cheveux, enroulant une mèche derrière son oreille, puis croise les bras en fixant un point invisible devant elle.
Elle est magnifique dans sa rage.
Un jour, je finirai par comprendre ce qu'elle me fait. Mais ce ne sera pas aujourd'hui. Pas maintenant.
Pour l'instant, je m'efforce de rester silencieux, d'observer et d'attendre. Parce que quoi qu'il arrive, je sais une chose : elle n'est pas encore prête à me parler. Mais moi, je ne suis pas prêt à la laisser s'échapper.
Esma, l'hôtesse qui s'était malheureusement un peu trop attardée sur moi au dernier trajet, reste très loin cette fois. Je distingue des pansements sur son visage, et de la peur dans ses gestes. C'est l'effet Anastasia.
Assis dans le siège moelleux du jet, je tressaille malgré le confort trompeur qui m'entoure. Mon esprit est une mer agitée, chaque pensée un coup de tonnerre dans un ciel tourmenté. Que va-t-il se passer une fois de retour à Baltimore ? Anton, ce frère vindicatif, a-t-il laissé des corps derrière lui, des vies brisées à jamais ? Je ne peux m'empêcher d'imaginer le chaos, les cris, le sang. Sa haine est un poison qui se répand, un feu qui dévore tout sur son passage. Quelles ombres a-t-il libérées cette fois, et quel enfer nous attend encore ?
Je ne présage rien de bon. Tout chez lui n'est que promesse de destruction. Et pourtant, dans ce tumulte intérieur, une certitude s'élève : je suis lié à cette guerre, à ces âmes tourmentées, autant qu'à la femme qui me hante désormais. Alors je reste là, à scruter le ciel noir par le hublot, cherchant dans l'infini de la nuit une réponse que je sais pourtant introuvable.
Je sais... le chapitre était court 🥹
Mais nécessaire !
Que prévoyez-vous pour le prochain chapitre ? Quels sont les dégâts selon vous ?
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