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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟐

★𝐌𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞 : Turning Page de Sleeping at Last★

❝ Une pluie d'étoiles ❞

𝐑 𝐀 𝐃 𝐇 𝐀 𝐍 𝐊 𝐇 𝐀 𝐓 𝐑 𝐈

Adossé contre un mur orné de moulures dorées, je laisse mon regard balayer la salle. L'endroit est une scène théâtrale où chaque détail transpire l'opulence. Les lustres scintillent, suspendus comme des constellations artificielles, et les reflets des diamants et des bijoux dansent sur les murs. Les invités, parés de tenues luxueuses, se déplacent avec une élégance feinte et des coupes de champagne à la main.

Moi, je me tiens en retrait, appuyé contre ce mur, toujours flanqué de deux gardes silencieux. Le costume noir que je porte me colle à la peau, simple mais impeccable, et ma cravate incrustée de cristaux Swarovski ajoute juste assez d'éclat pour ne pas me faire oublier. Mon masque noir ne couvre que le contour de mes yeux, mais il me donne une aura mystérieuse, un voile entre moi et ce monde que je peine à apprivoiser.

Je reconnais certains visages parmi la foule : des figures d'influence, des magnats, des femmes et des hommes dont les noms résonnent dans des cercles que je ne fréquente que par obligation. Et puis, il y a Seth, debout de l'autre côté de la pièce. Il me fixe sans discontinuer, un sourire en coin, presque provocateur. Je serre la mâchoire, mais je ne lui accorde pas plus d'attention.

Alors que les conversations s'entrelacent dans un bourdonnement constant, un mouvement imperceptible parcourt la pièce. Puis, soudainement, tout se tait. Plus un mot, plus un rire. Il ne reste que la musique douce, un jazz feutré qui flotte en arrière-plan, et le bruissement des regards qui convergent vers le grand escalier.

Je lève les yeux, et là, je la vois. Anastasia.

Elle descend les marches, chaque pas calculé, chaque mouvement empreint d'une grâce que personne ne pourrait feindre. Sa robe noire, ornée de cristaux étincelants, semble absorber la lumière pour la redistribuer à son gré. Le décolleté plongeant attire le regard avant qu'il ne soit distrait par la fente audacieuse qui révèle sa jambe lorsqu'elle avance. La fluidité du tissu épouse ses formes à la perfection, tandis que les cristaux qui parsèment sa tenue créent l'illusion qu'elle est enveloppée dans une pluie d'étoiles.

Son masque en dentelle noire souligne la symétrie parfaite de son visage et met en valeur ses yeux vairons. Ces derniers semblent briller davantage ce soir, comme si l'univers avait décidé de les amplifier, de les rendre impossibles à ignorer.

Je ne peux pas détourner le regard. Mon cœur accélère sans prévenir, tambourinant violemment contre ma cage thoracique. Elle est là, au sommet des marches, et c'est comme si le monde entier retenait son souffle. Et puis, ses yeux croisent les miens.

Je sens ce contact comme une décharge électrique. Elle plante ses pupilles dans les miennes, et tout le reste disparaît. Il n'y a plus de murmures, plus de champagne, plus de masques. Juste elle et moi. Ce regard est plus qu'un simple échange ; c'est une provocation, une déclaration de guerre silencieuse. Elle sait exactement ce qu'elle fait, et elle le fait avec une maîtrise absolue.

Ma respiration devient plus lourde, mon corps plus tendu. Une chaleur monte en moi, diffuse, irrépressible. L'intimité de cet instant me surprend, presque autant que la tension qu'elle y insuffle. Ses lèvres s'étirent dans un sourire imperceptible, une invitation autant qu'un défi.

Mes pensées s'embrouillent. Mon regard descend malgré moi, détaillant chaque centimètre de sa silhouette parfaite. Je n'ai jamais été impressionné par les apparences, mais elle est autre chose. Elle ne se contente pas d'être belle ; elle est magnétique, dangereuse.

Et pourtant, c'est son regard qui me happe à nouveau. Ses yeux me disent tout et rien à la fois. Ils me narguent, ils m'attirent, ils m'obsèdent.

Je sens quelque chose grandir en moi, quelque chose que je ne parviens pas à identifier tout de suite. Ce n'est pas seulement du désir, c'est plus profond, plus primal. Une partie de moi veut la défier, l'atteindre sur son terrain, tandis qu'une autre veut simplement la suivre, aveuglément, où qu'elle décide de m'emmener.

Autour de nous, la fête reprend doucement son cours. Les conversations redémarrent, le tintement des verres se mêle à la musique. Mais je suis incapable de m'en préoccuper.

Anastasia atteint enfin le bas des escaliers, sans jamais briser notre connexion visuelle. Elle avance à travers la foule comme si elle flottait, chaque pas un acte de domination silencieuse. Et moi, je reste là, immobile, figé par cette force invisible qui nous lie, luttant contre le feu qui commence à consumer mes pensées.

Quand elle passe près de moi, son parfum m'enveloppe : un mélange de jasmin et de bois de santal, à la fois envoûtant et troublant. Elle s'arrête un instant, juste assez pour laisser ses yeux glisser sur ma cravate incrustée de cristaux avant de remonter vers mon visage.

— Ravi de voir que tu as respecté le dress code мой чемпион (mon champion), murmure-t-elle, sa voix un mélange de miel et de venin.

Je n'ai pas le temps de répondre. Elle s'éloigne déjà, me laissant là, perdu entre fascination et frustration. Et pour la première fois depuis des semaines, je suis certain de qui détient le contrôle. Elle.

Elle marche au bras de son frère jumeau Alexei, et ensemble, ils forment une image si frappante qu'elle en paraît presque irréelle. À ses côtés, il porte un costume noir assorti, orné d'un veston brodé d'argent, comme si leurs tenues étaient pensées pour les transformer en deux entités divines. Ses traits sont similaires à ceux de sa sœur, mais il dégage une froideur brute, presque menaçante, là où Anastasia rayonne d'une sensualité enflammée ce soir.

Le sol semble se courber sous leurs pas, et pour un instant, je jurerais qu'ils ne sont pas humains. Ils sont autre chose. Des dieux vivants, descendus des enfers pour nous rappeler que nous ne sommes que des mortels dans leur royaume.

L'orchestre s'interrompt une fraction de seconde avant de reprendre une valse majestueuse. Anastasia et Alexei se positionnent au centre de la piste, et les invités s'écartent naturellement, formant un cercle parfait autour d'eux. Les jumeaux se regardent un moment, une compréhension silencieuse passant entre eux, avant qu'ils ne commencent à danser.

Leurs mouvements sont parfaitement synchronisés, fluides et gracieux. Chaque tour, chaque pas est calculé, mais paraît si naturel qu'on pourrait croire qu'ils dansent depuis toujours. Anastasia est la flamme, Alexei la glace. Ils s'opposent et se complètent, un spectacle fascinant qui me laisse sans voix.

Je ne suis pas le seul à être captivé. Autour de moi, les murmures admiratifs s'élèvent, mais je les ignore. Mon regard reste fixé sur Anastasia. Son sourire, presque imperceptible, semble dire : Regardez-moi, mais n'oubliez jamais que vous ne m'atteindrez pas.

Puis, une voix casse mon enchantement.

— Ils sont magnifiques, n'est-ce pas ?

Je tourne lentement la tête. Seth.

Il se tient à quelques mètres, un verre de champagne à la main. Son costume est sobre, mais élégant, et son masque cache à peine le rictus arrogant sur son visage.

— Tu comptes rester là à baver toute la soirée, ou tu vas enfin te rendre utile ? poursuit-il, un éclat provocateur dans la voix.

Je plisse les yeux, ma mâchoire se serrant instinctivement.

— T'as un problème, Seth ?

Il s'approche de moi, ignorant mes gardes qui se tendent légèrement à son approche.

— Aucun problème, Radhan. Je me demande juste si tu comprends ta place ici. Tu es un pion, rien de plus.

Je sens la colère monter, mais je garde mon calme.

— Je te conseille de reculer. Maintenant.

Il rit, un rire sec et méprisant. Mes poings se serrent instinctivement, et mon rêve est de lui en coller une.

— Tu crois que tu fais partie de leur monde, hein ? Regarde-les, Radhan. Ils sont intouchables. Et toi, tu n'es qu'un jouet qu'Anastasia finira par briser.

Mes poings se serrent encore plus, mais avant que je ne puisse répondre, une voix glaciale nous interrompt.

— Stop.

Anastasia.

Elle est là, à quelques pas, son regard vairon fixé sur nous. La musique a cessé, et bien que la foule semble avoir repris ses discussions, je sens que beaucoup de regards sont tournés vers notre petite scène.

Elle s'avance, chaque pas résonnant sur le marbre comme un coup de tonnerre. Alexei est resté au centre de la piste, mais je vois qu'il nous observe, prêt à intervenir si nécessaire.

Anastasia s'arrête devant Seth, le regardant comme on regarde un insecte.

— Seth, si tu tiens à ta vie, je te conseille de disparaître avant que je ne change d'avis.

Sa voix est douce, presque trop douce, et c'est ça qui la rend terrifiante. Seth blêmit légèrement, mais il essaie de sauver la face.

— Je voulais juste m'assurer que ton... invité comprenne sa place, Ana.

Elle incline la tête, un sourire glacé sur les lèvres.

— C'est moi qui décide de la place de chacun ici. Et toi, tu viens de perdre la tienne.

Outch. Seth ouvre la bouche pour répondre, mais se ravise en voyant le regard d'Alexei qui s'est durci. Il fait un pas en arrière, puis un autre, avant de tourner les talons et de disparaître dans la foule.

Anastasia se tourne alors vers moi. Nos regards se croisent, et pendant un instant, je ressens cette même tension qu'au début de la soirée. Elle ne dit rien, mais je peux lire quelque chose dans ses yeux. Un certain intéressement.

Sans un mot, je me détourne, mes deux gardes me suivant comme des ombres. La salle est oppressante, saturée de richesse et de faux-semblants, et je sens un besoin urgent de respirer. Je longe un couloir, les pas de mes cerbères résonnant derrière moi, avant de pousser une grande baie vitrée qui donne sur un balcon.

La fraîcheur de la nuit me frappe immédiatement, accompagnée d'une fine pluie qui trempe mes cheveux en quelques instants. Je me fiche de l'humidité, du froid. Ce contraste avec l'atmosphère suffocante du bal est presque salvateur. Je prends une profonde inspiration, l'air chargé d'ozone et d'une odeur terreuse familière.

Je m'avance jusqu'à la rambarde en fer forgé et lève les yeux vers le ciel. Les nuages bas masquent les étoiles, et la pluie s'écoule en petits filets sur mon visage.

— Aspen, Zion, murmuré-je, ma voix presque emportée par le bruit de l'eau.

Leurs visages me reviennent, des souvenirs qui semblent d'une autre vie. Leur rire, leur force, leur loyauté. Tout ce qu'on a partagé, tout ce qu'on m'a volé.

— J'espère que je vous reverrai un jour, ajoutai-je, mes mots à peine audibles.

La pluie est froide, mais elle m'apaise, me rappelant des nuits similaires, loin d'ici, loin de cette cage dorée.

— Tu n'aimes vraiment pas les foules.

Je sursaute légèrement et me retourne. Anastasia est là, debout dans l'embrasure de la baie vitrée. Elle n'a rien perdu de son éclat, même sous la pluie. Sa robe, pourtant si fragile dans son élégance, commence à s'assombrir à mesure que l'eau la mouille. Ses cheveux, si parfaitement coiffés il y a quelques minutes, se collent maintenant légèrement à son visage.

— Et toi, tu n'aimes vraiment pas rester au sec, dis-je, surpris qu'elle se mette sous la pluie.

Elle esquisse un sourire en coin, s'avançant jusqu'à mes côtés.

— Disons que j'ai vu pire.

Je la fixe, incapable de détourner le regard. Chaque goutte qui glisse sur sa peau semble souligner sa beauté. Elle est éthérée, presque irréelle, et pourtant si tangible à cet instant.

— Alors, pourquoi être ici et non avec tes invités ?

Elle hausse légèrement les épaules, ses yeux scrutant l'horizon.

— Peut-être que moi aussi, je préfère les moments simples comme celui-ci.

Je souris malgré moi.

— Ça, c'est une réponse que je ne t'aurais pas imaginée donner.

Elle tourne enfin la tête vers moi, ses yeux vairons captant ce qui reste de lumière.

— Tu crois me connaître ?

Sa question est directe, mais son ton est presque doux, comme si elle me mettait à l'épreuve.

— Pas vraiment, non. Mais je commence à comprendre que tu es pleine de contradictions.

— Des contradictions, hein ? Dit-elle en riant doucement, un son à la fois léger et mordant.

Un silence s'installe entre nous, mais ce n'est pas gênant. C'est le genre de silence qui permet de respirer, de réfléchir. La pluie continue de tomber autour de nous, un rideau fin qui efface le bruit du monde au-delà du balcon.

Je brise finalement le silence, ma voix grave mais hésitante :

— Pourquoi m'avoir sauvé ? Pourquoi ne pas avoir tout simplement pris un autre boxeur ?

Elle tourne lentement la tête vers moi, ses yeux vairons brillant d'une lueur que je n'arrive pas à déchiffrer. Une pluie fine coule le long de sa joue, mais elle reste immobile, comme une statue vivante.

— Tu crois que je n'ai pas pensé à cette option ? réplique-t-elle doucement, presque comme un défi.

Je ne réponds pas, attendant qu'elle continue.

— Je n'ai pas besoin d'un boxeur, Radhan. J'ai besoin de toi.

Sa réponse me surprend, et je fronce les sourcils.

— Moi ? Pourquoi moi ?

Elle détourne le regard, fixant l'horizon comme si elle cherchait une réponse dans la brume de pluie.

— Tu es différent. Tu ne vois pas encore ton potentiel on dirait, mais moi, je le vois. Tu as une flamme, un feu brut. Tu es plus qu'un simple combattant.

Ses mots devraient me flatter, mais au lieu de ça, ils éveillent une frustration que je ne comprends pas tout à fait.

— Tu parles comme si j'étais un outil, un projet.

Elle rit doucement, un rire sans joie.

— Si c'était le cas, je ne serais pas ici, sous la pluie, à te parler.

Son ton est calme, mais il y a une intensité dans ses mots qui me fait taire. Où est passé la Anastasia sanglante ? Je prends une profonde inspiration, sentant la fraîcheur de l'air m'envahir.

— Alors pourquoi ? insisté-je. Pourquoi ne pas me laisser mourir dans cette arène ?

Elle se tourne de nouveau vers moi, cette fois-ci ses yeux plantés dans les miens, comme si elle cherchait à percer ma carapace.

— Parce que je ne laisse rien ni personne que je considère comme mien se briser.

La déclaration me frappe de plein fouet. Elle est à la fois possessive et protectrice, une contradiction qui semble définir Anastasia. Mon souffle se suspend un instant, et je ne sais plus si c'est la pluie ou sa présence qui me donne cette sensation d'être en apnée.

Elle s'avance légèrement, et son parfum — la note florale mêlée à quelque chose de plus sombre — traverse l'odeur de l'orage.

— Pourquoi cherches-tu des réponses que tu n'es pas encore prêt à entendre, Radhan ?

— Peut-être parce que je suis fatigué des secrets et des jeux.

Elle hoche la tête, comme si ma réponse la satisfaisait.

— Alors sache ceci : chaque décision que je prends a un but, une conséquence. Te sauver n'était pas une impulsion. C'était une stratégie.

Elle recule légèrement, mais je fais un pas en avant, mes mains agrippant la rambarde.

— Une stratégie pour quoi ?

Ses yeux brillent d'une intensité que je ne peux pas ignorer, et elle se rapproche de nouveau, si près que je peux sentir la chaleur de son corps malgré le froid ambiant.

— Pour te permettre de devenir quelqu'un que personne ne pourra briser... sauf peut-être moi, rajoute t-elle avec un sourire audacieux.

Le silence retombe, mais cette fois, il est chargé de tension. Je ne sais pas si je suis en colère, fasciné, ou un mélange des deux. Mais une chose est sûre : cette femme me hante, comme une tempête qu'on ne peut échapper.

Anastasia finit par se détourner, brisant l'étrange tension qui s'est formée entre nous. Elle fait un pas vers l'intérieur, mais le sol mouillé a d'autres plans. Son talon glisse sur la surface lisse et humide, et avant qu'elle ne bascule, mon corps réagit avant même que je n'aie le temps de penser.

Je l'attrape par la taille, une main pressée fermement contre le creux de son dos, l'autre maintenant son bras pour la stabiliser. Le mouvement nous entraîne légèrement en arrière, et je sens la rambarde du balcon contre mon épaule. Elle est suspendue dans le vide, ses cheveux trempés balayant son visage, son souffle court.

Nos regards se croisent, et le monde entier semble se rétrécir à cet instant. Ses yeux vairons, si saisissants, sont ancrés dans les miens. L'intensité dans son regard est une arme en soi, et je me surprends à ne pas vouloir la lâcher.

— On dirait que même les dieux de l'enfer peuvent trébucher, murmuré-je, ma voix grave, presque moqueuse, mais teintée de quelque chose d'autre.

Ses sourcils se froncent légèrement, et un éclat de défi brille dans ses yeux.

— Et toi, un simple mortel, tu te crois capable de me rattraper ?

Je souris, un sourire en coin qui révèle plus que je ne voudrais admettre.

— Peut-être que je ne suis pas si mortel que ça, Anastasia.

Sa poitrine se soulève et s'abaisse rapidement, chaque respiration amplifiant la proximité entre nous. La main que je garde contre son dos remarque quelque chose que je n'avais pas remarqué avant : la douceur de sa peau. Elle ne bouge pas, ne proteste pas, et je sens que ce moment est aussi perturbant pour elle que pour moi.

— Tu comptes me tenir comme ça toute la nuit, ou tu vas me laisser me relever ? murmure-t-elle, mais sa voix n'a rien de l'arrogance habituelle.

Je laisse échapper un rire bas, plus proche d'un souffle.

— Peut-être que je te tiens pour m'assurer que tu ne glisses à nouveau.

Elle ne répond pas immédiatement, son regard capturant le mien comme une lame acérée. Sous la pluie, tout semble s'estomper. Le monde autour de nous disparaît, ne laissant que le bruit des gouttes et le martèlement de mon cœur.

Nos respirations se mêlent, formant un nuage léger entre nous. Sans réfléchir, nos visages commencent à se rapprocher. L'espace entre nous s'efface, millimètre par millimètre, comme si une force invisible et inévitable nous poussait l'un vers l'autre.

Je ressens une chaleur envahir ma poitrine, un frisson parcourir mon échine, et une tension brûlante s'installe dans mon ventre. Ce n'est pas la rage d'un combat ni l'excitation d'un défi. C'est autre chose. Quelque chose de nouveau, de désarmant. Un désir brut, profond, que je ne reconnais pas mais qui s'empare de moi avec une intensité fulgurante.

Ses yeux vairons, captivants, deviennent tout ce que je peux voir. Et à ce moment précis, je suis prêt à franchir la ligne, à découvrir ce qu'il y a de l'autre côté. Mon souffle effleure ses lèvres, et je sens qu'elle ne s'éloigne pas. Elle ne recule pas.

Mais alors, une voix féminine retentit, brisant l'instant :

— Madame Tsvetkova, vous allez prendre froid... Oh pardon...

La voix vient de Georgia, qui se tient sur le seuil, une main sur la porte coulissante. Elle se fige instantanément, réalisant qu'elle a interrompu quelque chose.

Le moment se rompt comme une corde tendue qui éclate. Je relâche Anastasia doucement, avec une lenteur presque douloureuse, mes doigts glissant sur sa taille. Mes mains protestent, refusant de la lâcher complètement, mais je suis contraint.

Nos regards restent accrochés un instant de plus, et je vois dans ses yeux un éclat de quelque chose : une hésitation, une frustration ? Peut-être est-ce juste un miroir de ce que je ressens moi-même.

Elle se redresse lentement, s'ajustant avec une élégance innée, mais je ne peux m'empêcher de remarquer la rougeur discrète sur ses joues.

— La prochaine fois, Radhan, essaie de ne pas profiter de ma vulnérabilité, dit-elle, mais son ton a une légèreté inhabituelle, presque taquine.

Je laisse échapper un rire bas, secouant légèrement la tête.

— Je ne profite jamais. Je sauve, rétorqué-je, toujours avec ce même sourire en coin.

Elle incline légèrement la tête, me fixant avec une intensité que je ne suis pas sûr de pouvoir déchiffrer. Puis, sans un mot de plus, elle retourne à l'intérieur, ses talons claquant doucement sur le sol mouillé.

Je reste là, appuyé contre la rambarde, les gouttes de pluie s'écrasant sur mon visage et mon costume. Mon cœur bat encore plus fort qu'il ne devrait, et une sensation étrange, presque électrique, persiste dans mon corps.

Elle est une énigme, un feu sous la pluie, et ce moment, bien qu'interrompu, m'a marqué bien plus que je ne veux l'admettre.

Omg omg omg
Ils sont pas trop mignons ? 🥹

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