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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟏

★ 𝐌𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞 : Out Of Love de Alessia Cara ★

❝ L'amour ? ❞

𝐀 𝐍 𝐀 𝐒 𝐓 𝐀 𝐒 𝐈 𝐀 𝐓 𝐒 𝐕 𝐄 𝐓 𝐊 𝐎 𝐕 𝐀

Je m'assois sur l'îlot de la cuisine, les jambes croisées, comme si c'était un trône improvisé. Devant moi, une assiette de cookies encore tièdes, leur parfum sucré flottant dans l'air. Je tends la main, en attrape un, et croque dedans. Il est parfait, croustillant sur les bords, moelleux au centre. J'en reprends donc un autre.

Georgia, qui a encore un peu de farine sur son tablier, m'observe en souriant depuis l'autre côté du plan de travail.

— Madame Tsvetkova, il n'y en aura plus si vous continuez comme ça.

Sa voix est légère, presque complice. Je fais mine de réfléchir, une miette au coin des lèvres, avant de répondre avec un sourire :

— Dans ce cas-là, il faudra en refaire.

Nous éclatons de rire. Georgia et moi partageons un lien simple, presque agréable, mais je fais toujours attention à conserver une certaine distance. Il est important qu'elle sache qu'elle travaille pour moi, pas avec moi.

Du coin de l'œil, je vois Georgia qui étouffe un sourire. Je me tourne vers elle, une pointe de curiosité dans la voix :

— Qu'est-ce que tu penses de Radhan ?

Georgia hésite, ses joues prenant une légère teinte rose. Je croise les bras, amusée par sa gêne, attendant qu'elle trouve ses mots.

— Eh bien... je suppose qu'il est... charmant, répond-elle finalement, son ton prudent. Sa force m'impressionne à vrai dire, il a l'audace d'essayer de vous affronter. 

Un sourire narquois étire mes lèvres.

— Il t'attire ? dis-je.

La question fait rosir Georgia davantage. Elle évite mon regard, un rire nerveux dans la voix :

— Je... je ne sais pas... Peut-être. J'imagine que oui... 

Je croque à nouveau dans le cookie, le chocolat fondant sur ma langue. Un instant, je laisse le goût sucré envahir mes sens, mais ma curiosité revient à la charge. Georgia m'intrigue. Son air gêné, ses hésitations. Je penche légèrement la tête, feignant un intérêt désinvolte alors qu'au fond, je veux vraiment comprendre.

— Mais comment le sais-tu ?

Georgia relève les yeux vers moi, surprise par ma question. Elle semble chercher ses mots, son regard se perdant un instant dans le vide avant de le fixer sur le tablier qu'elle tord nerveusement entre ses doigts.

— Comment je sais quoi ? demande-t-elle, un sourire timide flottant sur ses lèvres.

Je m'assois un peu plus droite, mes bras toujours croisés.

— Comment on sait qu'on est attiré par quelqu'un ? Ou qu'on est... amoureux ?

Le mot « amoureux » glisse entre mes lèvres avec une froideur détachée, presque clinique. Je n'en comprends pas vraiment le poids. Je n'ai jamais ressenti ce genre de chose, et je doute que cela arrive un jour. Pourtant, quelque chose me pousse à poser cette question. 

Georgia inspire profondément, son embarras toujours visible, mais elle semble déterminée à répondre honnêtement.

— Eh bien... l'attirance, c'est comme... un frisson. Comme si votre cœur battait un peu plus vite quand la personne est là. Vous ressentez une envie étrange d'être près d'elle, de l'écouter, de la regarder. Parfois, c'est physique. D'autres fois, c'est plus... subtil. Mais ça ne vous quitte pas.

Elle marque une pause, cherchant mes yeux comme pour voir si je comprends. Je garde une expression neutre, mais mes pensées s'agitent.

— Et... l'amour ? je demande doucement.

Cette fois, Georgia sourit franchement, comme si la réponse était plus simple pour elle.

— L'amour... c'est différent. Plus profond. Quand on est amoureux, on pense à cette personne même quand elle n'est pas là. On s'inquiète pour elle, on veut la rendre heureuse. C'est comme si elle devenait une partie de vous, quelque chose de vital. Ça dépasse l'attirance. C'est...

Elle s'interrompt, son sourire s'adoucissant.

— C'est un peu inexplicable, en fait. Mais quand vous le ressentez, vous savez que c'est ça.

Je reste silencieuse, mes doigts jouant distraitement avec les miettes de cookie sur l'assiette. Ce qu'elle décrit me semble étranger, presque irréel. Mon monde n'a jamais été fait de frissons ou de pensées chaleureuses pour quelqu'un. Les hommes dans ma vie ont toujours eu un rôle clair : frère, partenaires, alliés, ennemis. Mais jamais... ça.

Je lève les yeux vers Georgia, brisant le silence :

— Je n'ai jamais ressenti ça. Pour personne.

Georgia me regarde avec douceur, mais sans pitié, et je me sens un peu soulagée qu'elle n'ait pas l'air de me juger.

— Ça peut venir. Peut-être que vous n'avez pas encore trouvé la bonne personne.

Je souris doucement, presque moqueuse.

— Et si je ne veux pas la trouver ?

Georgia rit légèrement, secouant la tête.

— Ce n'est pas toujours un choix, Madame Tsvetkova.

Son regard se perd à nouveau, mais cette fois, il y a une tendresse dans ses yeux, comme si elle pensait à quelqu'un. Mes pensées se tournent involontairement vers Alexei.

Lui non plus n'a jamais été amoureux. Pas que je sache. Nous avons grandi avec un seul amour : celui de notre survie, de notre loyauté l'un envers l'autre. L'idée de laisser quelqu'un d'autre entrer dans cette équation me semble inconcevable.

— Alexei n'a jamais ressenti ça non plus, dis-je sans réfléchir, presque pour moi-même.

Georgia relève les sourcils, visiblement surprise.

— Vraiment ?

Je hoche la tête.

— L'amour, ce n'est pas quelque chose qu'on connaît. Pas en dehors de ce qu'on a l'un pour l'autre.

Un silence s'installe, mais il n'est pas pesant. Je sens Georgia prête à répondre, mais je reprends la parole avant qu'elle ne le fasse.

— Et toi, Georgia ? Comment sais-tu ce que c'est ?

Elle rougit à nouveau, un rire nerveux échappant de ses lèvres.

— Moi ? Je l'ai connu...

Je plisse les yeux, l'observant attentivement.

— Connu ? 

Sa bouche s'ouvre et se referme, ses joues virant au cramoisi.

— Je... je pense que je vais aller faire d'autres cookies. Vous en voulez encore ?

Je ris doucement, mais je n'insiste pas et hoche positivement la tête. Georgia est un livre ouvert, bien plus facile à lire que moi ou Alexei. Pourtant, ses réponses résonnent en moi, même si je ne veux pas l'admettre.

Peut-être que l'amour est une faiblesse. Peut-être que c'est un luxe que je ne peux pas me permettre.

Mais, dans un coin de mon esprit, une question persiste.

Et si, un jour, je n'avais pas le choix ?

Quelques heures plus tard

La pièce de réception est en pleine effervescence. Tout autour de moi, une armée de travailleurs s'affaire, chacun exécutant sa tâche avec une précision méticuleuse. Des guirlandes lumineuses sont suspendues aux poutres, tandis que de larges arrangements floraux prennent vie dans des vases d'un cristal impeccable. Les fleurs sont somptueuses : des roses noires veloutées, des lys calla blancs et des orchidées pourpres, leurs pétales semblant scintiller sous la lumière dorée qui baigne la salle.

Je me tiens au centre de tout ce chaos organisé, mes talons claquant sur le sol marbré chaque fois que je bouge. Mes yeux scrutent chaque détail, ne laissant rien passer. À ma droite, une table immense recouverte d'une nappe en velours noir est dressée avec une vaisselle en argent fin et des chandeliers dont les flammes vacillantes dansent déjà, projetant des ombres envoûtantes sur les murs ornés de fresques anciennes.

— Ce centre de table est trop bas, dis-je en désignant un arrangement floral. Remontez-le de dix centimètres. Il doit dominer sans écraser.

Les décorateurs acquiescent et s'exécutent, murmurant entre eux. Je me tourne ensuite vers un autre groupe qui installe un imposant lustre en cristal au centre de la pièce.

— La lumière doit être tamisée, mais pas au point de rendre les invités invisibles. Trouvez l'équilibre. Et pensez à apporter à Radhan sa tenue !

Ma voix est ferme, assurée. Ici, tout doit être parfait. Le bal masqué des Tsvetkova est une tradition annuelle, un événement qui réunit l'élite, mais aussi nos rivaux. Officiellement, c'est une célébration de l'art, de la musique et de la philanthropie. Officieusement, c'est un terrain de jeu pour les alliances, les conspirations, et parfois les trahisons.

Un parfum de chèvrefeuille emplit l'air, provenant des bougies parfumées que Georgia place le long des colonnes. Je l'observe quelques secondes, satisfaite, avant qu'une voix familière ne m'interpelle.

— Tu es sûre que c'est une bonne idée d'organiser cette soirée avec votre frère dans les parages ?

Kian. Toujours lui, avec ses remarques prudentes, son regard sérieux. Il est habillé de façon sobre aujourd'hui, une chemise blanche impeccablement boutonnée sous une veste sombre, mais ses yeux clairs trahissent une inquiétude constante.

— Il est invité Kian, je lui avoue directement. Je lui donne une dernière chance de ne pas commettre l'irréparable.

Je me dirige vers une étagère où sont alignées des masques en velours, plumes et dentelle, prêts à être distribués. Je fais glisser mes doigts sur l'un d'eux, un masque noir orné de strass.

— Et tu crois que je vais changer mes habitudes pour Anton ? dis-je finalement, sans me retourner.

Kian s'avance, se plaçant à mes côtés.

— Ce n'est pas une question d'habitude, Anastasia. C'est une question de prudence.

Je pivote pour le regarder, croisant les bras.

— Renoncer à ce bal serait un aveu de faiblesse. Et les Tsvetkova ne montrent jamais de faiblesse.

Il soupire, massant sa nuque.

— Parfois, je me demande si tu n'es pas trop fière pour ton propre bien.

Je hausse un sourcil, un sourire froid se dessinant sur mes lèvres.

— Et parfois, je me demande si tu n'es pas trop prudent pour le tien.

Un silence tendu s'installe, seulement rompu par le bruit d'un plateau en argent qu'un serveur fait tomber à l'autre bout de la pièce. Je fais signe à un assistant de venir.

— Vérifiez que tout le personnel connaisse son rôle. Pas de maladresse ce soir, ordonné-je avant de reporter mon attention sur Kian.

— Anton ne gâchera pas cette soirée, poursuivis-je d'un ton plus bas. Et s'il essaie, je m'assurerai que ce soit la dernière fois qu'il ose.

Kian me fixe un instant, puis hoche la tête, résigné.

— Très bien. Mais je resterai près de toi toute la soirée s'il a accepté ton invitation.

Je roule des yeux, bien que l'idée ne soit pas si mauvaise.

— Fais comme tu veux, Kian. Mais ne me dérange pas si je décide de m'amuser.

Il esquisse un sourire en coin, un rare moment de légèreté venant briser notre échange tendu.

— T'amuser ? Voilà qui serait une première.

Je l'ignore, préférant me concentrer sur les derniers préparatifs. Mon regard balaie la salle une fois de plus, satisfait du résultat. Ce soir, les Tsvetkova montreront à tous qu'ils restent au sommet, malgré les ombres qui rôdent autour d'eux.

Anton peut bien essayer de perturber notre monde. Mais je suis prête. Je l'ai toujours été.

Je fais un dernier tour dans la salle, mes talons émettant un écho autoritaire sur le marbre. Tout prend forme à merveille : les lustres scintillent, les arrangements floraux imposants dominent les tables sans paraître écrasants, et les guirlandes lumineuses tissent une aura féérique dans la pièce. C'est presque parfait, mais il reste encore des ajustements à faire.

Je m'approche de Georgia, qui vérifie l'alignement des chandeliers dorés sur une table.

— Georgia, veille à ce que chaque détail soit impeccable, dis-je en lui tendant un regard appuyé. Les invités arrivent dans deux heures, je veux que tout soit parfait avant mon retour.

Elle hoche la tête, le sérieux envahissant son visage habituellement doux.

— Comptez sur moi, Madame Tsvetkova.

Je la fixe une seconde de plus, satisfaite de sa réponse, avant de me détourner et de quitter la pièce.

Dans ma suite privée, après avoir pris une douche de presque une demi-heure, une équipe de stylistes et maquilleurs m'attend déjà. Je repousse légèrement leurs interventions, préférant prendre un moment pour m'observer dans le grand miroir. La pièce autour de moi est baignée dans une lumière tamisée, des bougies posées çà et là sur des surfaces en bois poli. Mon reflet me renvoie une image brute, dépourvue de fioritures. Mais ce soir, je ne serai pas simplement Anastasia. Je serai une vision. Une reine qui je l'espère, ne sera pas détrônée.

Ma robe est suspendue dans un coin de la pièce, protégée par une housse en satin noir. Je m'en approche et fais glisser la fermeture. Elle apparaît alors : une création unique, un chef-d'œuvre en tissu. La robe est d'un noir profond, presque liquide, parsemée de cristaux Swarovski qui scintillent à chaque mouvement. Elle est audacieuse, avec un décolleté plongeant qui frôle l'interdit et une fente vertigineuse sur le côté, révélant ma jambe droite.

Les stylistes m'aident à l'enfiler, ajustant chaque détail avec précision. Une fois la robe en place, je me sens invincible.

Georgia entre à ce moment précis, un sourire discret sur les lèvres. Elle tient dans ses mains une boîte en bois laqué.

— Vous êtes déjà resplendissante, murmure-t-elle, mais laissez-moi faire votre coiffure.

Je m'installe sur la chaise face au miroir. Georgia ouvre la boîte pour révéler une collection de bijoux étincelants et une série de peignes ornés de perles et de pierres précieuses.

— Comment voulez-vous vos cheveux ? demande-t-elle, ses doigts agiles caressant mes mèches.

— Élégants, mais pas trop stricts, réponds-je. Je veux que chaque regard reste fixé sur moi, mais que rien ne paraisse forcé.

Elle hoche la tête et commence son travail. Elle ramène mes cheveux en un chignon bas sophistiqué, laissant quelques mèches ondulées s'échapper pour encadrer mon visage. Elle ajoute ensuite les peignes incrustés de perles, qui captent la lumière comme une couronne subtile.

Enfin, elle sort le masque soigneusement enveloppé dans du velours noir. Il est magnifique : un masque en dentelle noire ajourée, orné de minuscules cristaux, qui épouse parfaitement les contours de mon visage. Il met en valeur mes yeux vairons, accentuant la profondeur de mon regard.

Georgia l'attache doucement derrière ma tête, s'assurant qu'il est bien ajusté.

— C'est parfait, dis-je en me levant pour admirer le résultat.

Je me tourne vers elle, une rare lueur de satisfaction dans la voix :

— Merci, Georgia.

Elle incline légèrement la tête, ses joues rougissant sous mon regard.

— C'est un honneur, Madame Tsvetkova.

Les minutes s'égrènent. La soirée approche, et tout doit être prêt. J'inspire profondément en quittant ma suite, chaque pas résonnant dans les couloirs vides. Ce soir, je ne serai pas seulement une hôtesse. Je serai une vision, une force, un rappel à tous que rien ni personne ne peut éclipser Anastasia Tsvetkova.

Alooors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? On découvre un peu plus la relation entre Anastasia et Georgia, ainsi qu'avec Kian.

Selon vous, est-ce qu'Anton va oser venir au bal masqué ? Et quelle sera la réaction de Radhan en voyant Anastasia dans sa si belle tenue... ? 😍

Je vous laisse avec un indice : rapprochement 👀

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