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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐

★ 𝐌𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞 : Who do you Want de Ex Habit ★

❝ Son champion ❞

𝐑 𝐀 𝐃 𝐇 𝐀 𝐍 𝐊 𝐇 𝐀 𝐓 𝐑 𝐈 

Je sens d'abord une douleur sourde, lancinante, comme une brume épaisse qui envahit mon crâne. Mes yeux se rouvrent lentement, mais ma vision reste floue, comme si j'étais sous l'eau. L'air est froid et sec, ça me pique les poumons. Un néon clignote au-dessus de moi, sa lumière blafarde se réfléchissant sur les murs poussiéreux, créant des ombres qui dansent lentement autour de la pièce. Je suis assis. Attaché. Une sensation d'étau me serre la poitrine et je fronce les sourcils. Mes bras sont tirés dans des positions inconfortables, pris dans des cordes épaisses qui m'enserrent comme un piège.

Ma tête me fait mal. Je tourne légèrement, mes cheveux dégoulinant de sueur me tombent devant les yeux. Je tente de les dégager d'un geste brusque, mais mes poignets sont complètement emprisonnés. Merde. Je suis coincé.

D'un coup, tout devient plus net : la pièce, les cordes, la sensation de claustrophobie. Je suis dans un endroit que je ne reconnais pas, rien d'habitué.

Et puis, je l'entends. Sa voix. Son accent. Ce dernier qui résonne dans la pièce comme une caresse glacée, qui fait frissonner chaque fibre de mon corps. Je me rappelle soudain l'évènement qui s'est produit avant d'être ici.

— Il est enfin réveillé, la belle au bois dormant.

Anastasia. La femme du diable dont tout le monde parle en ville. Je relève la tête, mes yeux se braquent sur elle. Elle se tient là, devant moi, vêtue de noir de la tête aux pieds, une silhouette presque fantomatique sous la lumière crue du néon. Ses cheveux longs et sombres tombent en cascade autour de son visage angélique. Elle me fixe, un sourire carnassier sur les lèvres, ses yeux vairons brillant d'une lueur malicieuse. 

— Va te faire foutre, je réplique d'une voix rauque, tranchante.

Elle éclate de rire, une sonorité froide, presque amusée. Je déteste déjà beaucoup trop ce sourire. Elle s'approche lentement, son regard toujours planté dans le mien. Je vois le mouvement derrière elle, et avant même que je puisse réagir, je sens la présence imposante d'Alexei dans son dos. Ses pas lourds et sa silhouette gigantesque, m'informent immédiatement qu'il est là. Il ne dit rien, mais je sens la tension monter. Si ce n'était pas pour ma position de merde, j'aurais bien pris le temps de lui régler son compte aussi.

Anastasia, sans même se retourner, lève la main et fait un signe net. Tout se fige.

— Je ne savais pas qu'une si jolie bouche pouvait prononcer d'aussi terribles mots, dit-elle, sa voix douce, mais pleine de cette provocation que je commence vraiment à détester.

Je la fixe. Mon regard est aussi glacé que le sien. J'ai la tête légèrement penchée en avant, mais je ne quitte pas ses yeux. Pas une once de peur. 

Derrière elle, Alexei s'élargit dans mon champ de vision. Un géant. Il doit dépasser les deux mètres. Sa silhouette massivement imposante écrase la pièce, une armoire humaine. Mais ce n'est pas lui qui me fait le plus frissonner. C'est cette femme. Elle me fascine et m'écœure à la fois. C'est un mélange de désir et de danger, et c'est ça qui me fait rester calme, pour l'instant.

Elle prend son temps. Sa voix est presque chantante, comme un poison lent.

— Alors, Radhan. Tu sais pourquoi tu es ici ?

Je ne réponds pas tout de suite. La vérité, c'est que je ne sais pas. J'imagine mille raisons en cet instant. Drogue, règlement de comptes, mais ça fait deux ans que j'ai réglé cette vieille dette à leur réseau. Alors, pourquoi ? Je ne leur dois plus rien.

Je ne lui donne pas cette satisfaction. J'ai un autre rêve maintenant : lui mettre mon crochet dans son joli visage. Je me demande, un instant, si elle ressent ce genre de douleur, ou si elle est trop froide pour ça.

— Radhan, si tu as une langue, c'est pour t'en servir, dit-elle, comme si cela allait m'impressionner. Si tu veux, Alexei peut te faire souvenir que tu en as une.

Je la fixe avec mépris. Les jumeaux me regardent comme si j'étais un insecte sous leur microscope. Ils me détestent déjà, mais je ne me laisse pas faire. On m'a toujours appris à rendre les coups. 

— J'aurais bien aimé te montrer à quel point elle est agile, mais dans un autre cadre, si tu vois ce que je veux dire.

À peine mes mots ont-ils quitté mes lèvres que la fureur d'Alexei éclate. Ses bras se tendent et il me frappe d'abord à la mâchoire, puis au ventre, et enfin à l'arcade sourcilière. Je lutte pour garder les yeux ouverts. J'encaisse, mais je ne me laisse pas tomber. Dans mes rêves, je lui rends trois bons coups à son tour, avec la rage d'un animal en cage. Il va pour m'en redonner un quatrième, avant qu'Anastasia ne l'arrête d'un geste sec. Je comprends désormais que la légende est vraie : Alexei est né pour défendre et écouter sa sœur. 

Je crache un peu de sang sur le sol, rien de bien méchant. Ce n'est pas la première fois que je me prends des coups, et ce ne seront pas les derniers non plus. Je les aime, ces coups. La douleur, ça m'excite. Et ce sourire qui s'épanouit sur mes lèvres, un sourire narquois, presque satisfait, malgré la douleur.

Anastasia s'avance lentement, son regard glacial me traverse. Elle se penche pour s'agenouiller devant moi. Ses mains glissent sur mes cuisses, sa peau chaude contre la mienne. Son parfum, une touche subtile, m'enivre. Elle plonge ses yeux vairons dans les miens. Cette femme est la définition du mot provocation. 

— Peut-être une prochaine fois, dit-elle, son sourire à la fois tendre et cruel. Mais tu es malheureusement ici pour autre chose, мой чемпион.

Je n'aime pas la façon dont elle prononce ce mot, "mon champion". Il est dit à voix haute pour me prendre de haut. Et ni une femme, ni un homme ne peut se le permettre. 

— Je ne suis pas le tien.

J'ai envie de voir sa réaction, j'ai envie de la perturber, de jouer à son jeu. Une lueur de surprise défile dans ses yeux, un instant, avant qu'elle ne se cache à nouveau derrière son masque.

Je n'ai pas oublié ce que j'ai appris, cette langue qui m'a permis de survivre. C'est celle que j'ai parlée en Russie à ma majorité, lorsque l'armée m'a envoyé là-bas après l'orphelinat.

La douleur continue de pulser dans mon crâne, chaque souffle que je prends est une lutte. Mais je suis là. Toujours là. Et je ne vais pas les laisser gagner. Pas comme ça.

Anastasia se redresse, l'expression un peu plus sérieuse cette fois. Ses lèvres se tendent, mais son sourire persiste. Elle observe mes yeux avec une froideur calculée, comme si elle mesurait chacune de mes pensées. Elle se tient droite, dominante, et je sais que je n'aime déjà pas ce qu'elle s'apprête à dire.

— Tu es ici parce que tu es le plus grand boxeur de cette ville. Et tu deviens de plus en plus connu dans tout le pays. Tu es à nous maintenant, Radhan. Tu vas te battre pour nous.

Je rigole, un rire sec, sans joie. La pression qui m'étouffe est presque physique, mais elle n'a pas vu ma détermination. À croire que je suis le jouet d'une femme ? Me battre pour eux ?

— Plutôt crever, dis-je en crachant du sang sur ses chaussures, mes yeux brillants de défi. 

C'est tout ce qu'elle mérite. Elle a joué avec le feu en me capturant, et je vais lui prouver qu'il n'y a rien qui puisse me soumettre. Elle me dévisage, mais ne dit rien. Je lâche un ricanement moqueur, mes yeux se posant sur Alexei. 

— Et toi, le colosse, tu ne peux pas aller te battre ? Tu ferais un excellent adversaire. 

À peine ai-je terminé ma phrase que je sens le vent de son poing se frotter contre ma joue. Un coup très mal placé. Je m'écrase dans la chaise, l'impact fait vibrer mes os. Pas de chance, il a encore visé un endroit où la douleur me satisfait. Mais je ne vais pas me laisser faire. Je suis un putain de survivant depuis le jour où je suis né, et rien ne m'arrêtera.

Alexei, le géant, me saisit par les cheveux. Il est d'une force brute. Le cri de ma nuque contre sa prise m'échappe à peine. Il soulève ma chaise du sol, mes pieds quittent le béton. Je sens le tiraillement dans mes racines capillaires, la douleur est insupportable. Je me retiens de grogner. Il me pose brutalement au sol, et un frisson de soulagement me traverse lorsque mes pieds retrouvent le béton. Mais ma tête tourne encore. Il m'a laissé un goût de métal dans la bouche. Pour le coup, je n'ai pas bien supporté cette douleur.

Anastasia se penche légèrement, l'ombre d'un sourire sarcastique sur les lèvres. 

— Tu vas finir par te faire un ennemi, мой чемпион (mon champion). Ce serait dommage...

Je ne peux pas la laisser gagner. Il faut que je trouve un moyen de me barrer d'ici. 

— On ne te laisse pas vraiment le choix de toute manière, dit-elle, sa voix toute calme, implacable. Si tu préfères « crever », il faudra mourir sur le ring.

Ses mots m'atteignent de plein fouet, mais ils ne m'impressionnent pas. Je la fixe droit dans les yeux, aussi froidement que possible, un sourire en coin. Cette salope mériterait qu'on la remette à sa place.

— Si tu savais à quel point je rêve de te mettre mon poing dans ta gueule, je lâche, d'un ton aussi calme que possible, mes mots comme des balles tirées dans l'air.

Seulement, qu'est-ce que je n'ai pas prononcé. Une rage noire s'empare d'Alexei. Il n'a pas aimé ça, pas du tout. Sans un mot, il me frappe à l'endroit où ça fait vraiment mal. Dans l'entrejambe. Un coup d'une précision vicieuse qui me fait basculer en arrière. La douleur est immédiate, cuisante, brutale. Elle n'a rien de plaisant. C'est l'endroit où je me sens le plus vulnérable, et c'est précisément là que le géant a décidé d'attaquer. Un cri étranglé s'échappe de mes lèvres, mais je serre les dents, refusant de montrer plus de faiblesse.

Je suis à terre, mes yeux n'ont pas le choix que de fixer le plafond en béton. La douleur m'envahit, mais je n'ai pas le temps de me concentrer là-dessus. Un bruit de talons me tire de mes pensées.

Anastasia, plus proche que jamais, surgit au-dessus de moi. Son joli minois, encore plus proche que je ne l'aurais cru, sa silhouette se découpant contre la lumière du néon. Elle se penche légèrement, son talon claque contre la chaise. Elle me fixe de ses yeux vairons, toujours avec ce sourire froid, implacable.

— Ton premier combat a lieu dans trois jours, dit-elle, d'un ton qui n'admet aucune objection.

Elle appuie son talon sur l'assise, et je me vois pris dans cette nouvelle chute. Elle fait tourner le couteau dans la plaie. Je suis de nouveau dans le bon sens de la terre. Encore une fois, mes bras crispés sur les cordes, mes muscles tendus à l'extrême.

Les jumeaux se dirigent vers la porte. La pièce est presque silencieuse, mais avant qu'ils ne disparaissent, elle se tourne une dernière fois. Son sourire s'élargit légèrement, une lueur amusée dans ses yeux.

— Bientôt tu découvriras ton nouveau chez toi, elle me fait un clin d'œil, et disparaît derrière la porte blindée, son frère suivant dans son ombre.

Je reste là, seul dans cette pièce sombre. Aucun bruit, juste moi et ce néon. Je suis attaché, vulnérable, pris au piège. J'analyse l'endroit avec attention : pas de fenêtres, juste du béton, une seule porte blindée. Rien d'autre, pas de sortie. Juste cette chaise qui me maintient en place, cette douleur qui me brûle encore.

Dans cette ville où règne la violence, les conflits et la terreur, je n'ai plus qu'une destinée. Je passe d'une finale d'un championnat, à devoir me battre clandestinement dans des souterrains.

Je suis coincé. Et pour la première fois, je réalise que je n'ai aucune idée de comment je vais en sortir. Mais je sais une chose : je vais me battre. Jusqu'au bout, comme je l'ai toujours fait.

Hehe, on entre dans le vif de l'histoire directement dès le deuxième chapitre 🫠

Avez-vous un premier avis sur Radhan, et sur Anastasia ?

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